Le propos de Gadamer n'est en aucune façon théologique, il veut élaborer une philosophie de la compréhension, une analytique du comprendre dans les sciences humaines. Qu'est-ce qui garantit Yobfectivité de la méthode des « sciences de l'esprit » (Geisteswissemchaften) ou sciences humaines ? Tel est l'enjeu de la recherche.
Dans la première partie de son grand opus, Gadamer développe une ontologie de l’œuvre d'art et pense les conditions nécessaires de son interprétation. C'est ainsi qu'il discute notamment les thèses de Heidegger et de Kant, ainsi que le concept d'imitation (ou mimesis) chez Aristote.
La méditation de Gadamer s'achève donc par une ontologie du langage où le concept d'universalité détermine ce qui, dans le devenir d'une raison finie, empêche ce mouvement de se perdre dans le flux d'une interprétation sans cesse reprise et sans cesse portée en avant d'elle-même. Tirons les corollaires de Vérité et méthode pour la théologie.
Il défend la thèse selon laquelle il existe des vérités qui échappent aux sciences de la nature. Dans la première partie de son grand opus, Gadamer développe une ontologie de l’œuvre d'art et pense les conditions nécessaires de son interprétation.