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Mathématiques et Physique Le langage de la Nature est-il

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  • C'est quoi la nature en mathématiques ?

    La nature d'une expression est la dernière opération ou fonction effectuée quand on construit l'expression à partir de nombres variables ou constants.
    Quand on lit l'expression c'est au contraire la première opération ou fonction qu'on va citer.

  • Quels sont les liens entre les mathématiques et la physique ?

    La physique cherche à comprendre le monde en s'intéressant à la forme et à sa nature, par laquelle la forme acquiert certaines propriétés, alors que les mathématiques s'intéressent à la forme, faisant abstraction de ses propriétés donc de la nature des objets.

  • Pourquoi les mathématiques Sont-elles utiles ou efficaces pour décrire la nature ?

    Mais le lien entre mathématiques et nature est beaucoup plus profond : les mathématiques sont souvent indispensables à la compréhension des phénomènes et elles permettent de faire des prédictions inattendues qui ne seront observées que bien plus tard.

  • Grâce aux mathématiques, on peut expliquer pourquoi certaines espèces d'animaux sont tachetées ou rayées, expliquer le nombre de pétales sur différentes espèces de fleurs, ou encore identifier certaines formes géométriques à l'aide de fractales.
La nature est un livre écrit en langage mathématique, dont les lettres sont des triangles, des cercles et d'autres figures géométriques, selon Galilée. Certes pratiques et efficaces pour expliquer les phénomènes, les maths ne sont cependant pas toutes puissantes.

Mathématiques et Physique Le langage de la Nature est-il

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Mathématiques et Physique Le langage de la Nature est-il
Mathematiques et Physique.

Le langage de laNature est-il mathematique?Didier Robert, Laboratoire de Mathematiques Jean Leray,Universite de NantesDepuis l'antiquite la formulation des lois de la nature a necessitedes modeles mathematique de plus en plus complexes.Commencons par un probleme de mesure de longueur : quelle estla longueur D de la diagonale d'un carre de c^ote 1? La reponse estdonnee par le theoreme de Pythagorre : D =p2.

Oui maisPythagorre (580-490 av J.-C) ne connaissait pasp2.

Les seulsnombres connus alors etaient les nombres fractionnaires, quotientde 2 entiersmn.D n'est pas un nombre rationnelD11D^2 = 1^2 + 1^2 = 2Figure:Le th eoremed ePythago rreParce que ce nombre ne peut pas se representer comme le quotientde 2 entiers (on dit qu'il n'est pas rationnel) il a bien fallu inventerd'autres nombres. (p21;414).Plus tard, Archimede (287-212 av.

J.-C) a invente une methodepour calculer la longueur d'une circonference, le volume d'unesphere, d'un cylindre, ou encore de l'intersection de deux cylindres.La methode trouvee par Archimede sera developpee beaucoup plustard (17eme siecle par Leibniz et Newton, inventeur du calculdierentiel et integral).Pour ses calculs Archimede avait besoin d'un autre nombre, encoreplus mysterieux quep2, le fameux nombre pi, note,3;14159, que les Babyloniens avaient deja rencontre vers2000 av.

J.-C.

Ce nombre, deni comme le rapport de lacirconference sur le diametre du cercle, est partout present enmathematiques et en physique.

Le livre de J.P. Delahaye contientune mine d'informations sur.

CDFigure:Le nomb re=C=DPlus tard, il faudra m^eme inventer des nombres imaginaires(complexes) pour donner un sens ai=p1.

Au XVI ieme siecleBombelli, Cardan, Tartaglia introduisirent ces nombres pourresoudre des equations du 3 ieme degre.

Ils joueront un r^oleimportant en mecanique quantique!Sur ces premiers exemples, on percoit deja que les mathematiquesinterviennent non seulement pour fournir des techniques de calculsmais aussi pour denir de nouveaux concepts (par exemples desnombres) pour pouvoir realiser ces calculs.

Rappelons ce que disaitle mathematicien allemand L.

Kronecker (1823-1891) : \Dieu creales entiers , tout le reste est l'oeuvre de l'homme".cette armation peut-^etre discutee.

Les concepts mathematiquessont-ils le pur produit du cerveau humain ou preexistent-ils dans lanature? Cela a fait l'objet d'un livre par J.P.

Changeux et A.Connes.Plus pres de nous l'etude du mouvement des planetes conduit ades equations (consequence des lois de Kepler et de Newton) quiont permis a Leverrier de prevoir l'existence de la planete Neptuneen 1846 et qui fut observee peu de temps apres par l'astronomeallemand Johann Galle.Figure:Kepler (1571-1630), Newton (1643-1727), Leibniz (1646-1716), Le Verrier (1811-1877)L'etude de la structure de la matiere a l'echelle de l'innimentpetit i.e a des distances de l'ordre de 1018m( soit un millioniemede millionieme de millionieme de metre ) a fait un progresimportant lorsque J.J.

Thomson (1856-1940) a decouvert l'electronen 1897.

Paul Dirac (1902-1984), physicien britanique, a predit en1928 l'existence d'une nouvelle particule: le positron (ouantielectron) en etudiant les solutions d'une equation (appeleedepuis l'equation de Dirac).

L'argument de Dirac reposait sur desproprietes de symetrie de son equation.

Le positron a ete detecteexperimentalement par Anderson (1905-1991) en 1932. (noterl'^age de ces chercheurs au moment de leurs grandes decouvertes!).Nous verrons que le monde atomique est un monde bien etrange ,regi par des lois tres dierentes de celles du monde dans lequelnous evoluons quotidiennement.

C'est la raison pour laquellel'abstraction mathematique y joue un r^ole aussi fondamental,jusqu'a maintenant irremplacable.

Une partie des recherchestheoriques actuelles pourraient deboucher sur la realisationd'ordinateurs quantiques, qui pourraient ^etre beaucoup pluspuissants que les ordinateurs actuels si on parvient un jour a enconstruire.L'informatique contemporaine ne serait sans doute pas ce qu'elleest sans les travaux mathematiques fondateurs de la periode1940-1950 d^us a J. von Neumann (1903-1957) et A.

Turing(1912-1954).J. von Neumann a egalement apporte des contributions decisives ala theorie quantique, en particulier concernant l'interpretation de lamesure dans les processus experimentaux.Figure:J .von Neumann 1940, P .A.Dirac 1925 A travers l'exemple emblematique de la mecanique quantique jevoudrais ici tenter d'analyser et commenter les relations tresetroites qu'ont toujours entretenues ces deux domaines de laconnaissance scientique que sont mathematiques et physique.Commencons par une discussion plus generale sur la place desmathematiques dans les sciences.

Avant tout, il est bon derappeler que l'origine ethymologique du mot mathematiqueprovient du grecque\mathema" signiant \apprendre pourconnaitre".

Les philosophes grecs Platon (-427, -347) et Aristote(-384, -322) en ont precise les contours, proche de la signicationactuelle.

Pour les grecs l'objet principal etait l'etude de lageometrie (mesure de la terre).Voici le point de vue de Galilee (1564-1642) : \La philosophie estecrite dans ce grand livre qui se tient constamment ouvert devantnos yeux, je veux dire l'univers.

Mais elle ne peut se saisir si toutd'abord on ne se saisit point de la langue et si on ignore lescaracteres dans lesquels elle est ecrite.

Cette philosophie, elle estecrite en langue mathematique.

Ses caracteres sont des triangles,des cercles et autres gures geomeriques, sans le moyen desquellesil est impossible de saisir humainement quelque parole, et sanslesquelles on ne fait qu'errer vainement dans un labyrinthe obscur."Depuis Galilee d'autres gures, d'autres espaces geometriques ontete inventes et ont trouve leurs places dans diverses theoriesconcernant l'univers.Figure:p ortraitde Galil eeHenri Poincare (1854-1912) a produit une oeuvre mathematiqueimmense, souvent a la frontiere des mathematiques et de laphysique.

On dit parfois qu'il est passe tres pres de la decouvertede la theorie de la relativite restreinte, avant Einstein.

Sans doutea-t-il manque d'audace pour remettre en cause l'edice construitpar Newton, ce que Einstein a eu l'intuition geniale de faire.Figure:He nriP oincareVoici une reexion de Poincare :\Toutes les lois (de la nature) sont donc tirees de l'experience;mais pour les enoncer il faut une langue speciale; le langageordinaire est trop pauvre, il est d'ailleurs trop vague pour exprimerdes rapports si delicats, si riches, si precis Mais ce n'est pas tout, la loi sort de l'experience mais elle n'en sortpas immediatement.

L'experience est individuelle, la loi qu'on entire est generale En un mot pour tirer la loi de l'experience ilfaut generaliser Entre les mille chemins qui s'ouvrent a nous il faut faire un choix,dans ce choix qui nous guidera? Ce ne pourra ^etre quel'analogie Qui nous a appris a conna^tre les analogiesveritables, profondes, celles que les yeux ne voient pas et que laraison devine? C'est l'esprit mathematique, qui dedaigne la matierepour ne s'attacher qu'a la forme pure."Ce commentaire de Poincare s'applique magniquement a lamecanique quantique (et aussi a theorie de la relativite) qu'il a peuconnue puisqu'il est decede en 1912 et que les grandes avanceestheoriques de la mecanique quantique ont demarre apres 1920.Bernard d'Espagnat dans son livre \A la recherche du reel, leregard d'un physicien" ecrit en 1979 : \Le fait que les methodesmathematiques permettent mieux que toutes autres la synthesedes divers aspects du reel a des consequences quant aux manieresde s'imaginer ce reel.

Car le r^ole des mathematiques en physiquene se limite pas a celui d'une simple stenographie, autrement dit aun r^ole d'ecriture de relations que, si l'on disposait de plus de placeet d'avantage de temps, on pourrait aussi bien faire dans lelangage de tous les jours.

Ce r^ole la, bien entendu, existe.

Mais ilest mineur.Bien plus fondamental est celui joue par le processus de denitiond'entites nouvelles.

Que l'on pense seulement a l'apparition duconcept d'energie. La decouverte experimentale desantiprotons, et donc l'assurance de la generalite des processusd'annihilation et de creation, remontent toutes deux aux annees1950.

Mais ces faits avaient pu ^etre predits bien avant par destheoriciens dont chacun sait qu'ils trouverent dans l'elegancemathematiques du formalisme le plus s^ur guide de leurs succes. "Le physicien Eugen Wigner (1902-1995) parlait de la\deraisonnable ecacite des mathematiques dans les sciences de lanature" en pensant sans doute en particulier a la mecaniquequantique.

Il est temps maintenant de se poser la question :qu'est-ce que la mecanique quantique?Dans sa denition classique, la mecanique regroupe le domaine dessciences et des techniques qui concernent des corps en mouvement: une automobile, une bicyclette, le systeme solaire, l'atmosphereterreste.

Ces corps en mouvement sont soumis a des forces quiprovoquent des accelerations et qui les contraignent a suivre destrajectoires bien determinees.

Ceci a ete explique magistralementpar la theorie de Newton et sa fameuse equation fondamentale~F=m~Figure:p ortraitde Newton Le monde physique qui nous entoure ne peut pas ^etre decrituniquement par les mouvements des corps au sens precedent.

Il estapparu assez t^ot que nous etions entouresd 'ondes: les sons, lesondulations a la surface d'un plan d'eau, la lumiere, la chaleur, lesondes electro-magnetiques.Une onde est plus dicile a caracteriser qu'un corps en mouvementpuisqu'il s'agit d'un phenomene qui n'est pas bien localise dansl'espace.

Une onde se caracterise par sa periode (ou sa longueur),son amplitude et peuvent produire desinterf erences( deuxondes qui se rencontrent peuvent s'amplier ou au contraire se detruire).Figure:m ouvementde plan etesdans le syt emesolaire Figure:Ondes Figure:exp erienced'interf erencede Y oungL'etude de la propagation de la lumiere (rayon lumineux) posa uneredoutable enigme aux physiciens a la n du XIX eme siecle.

Acette periode il semblait acquis que la lumiere etait lamanifestation d'un phenomene purement ondulatoire considerecomme un cas particulier d'onde electromagnetique decrite par lesequation de Maxwell (qui donna ses fondements theoriques al'electro-magnetisme).Le travail d'unication eectue par Maxwell etait considere commeprodigieux.Il expliquait par les equations qu'il a decouvertes les experiences deFaraday et les experiences de Hertz mettant en evidence les ondesradio.

Si bien que a la n du XIXeme siecle avec la mecanique deNewton d'un cote et la theorie des ondes electro-magnetiques deMaxwell de l'autre, la physique etait consideree comme quasimentachevee.Figure:J.

C.

Maxw ellOr autour de 1900, Max Planck (1858-1947) dans son experiencedu \corps noir" mis en evidence le fait suivant.

Lorsqu'on chaueun corps qui absorbe parfaitement tous les rayons lumineuxexterieurs, il emet de la lumiere par paquets dont l' energie est unmutiple d'une petite quantite indivisiblehappelee depuisquantum de Planck ou constante de Planck.La constantehdecouverte par Planck est tres-tres petite, ceciexplique qu'a notre echelle son existence ne se manifeste que dansdes conditions particulieres :h= 6;621034joule-seconde1034= 0;001, avec 33 zeros apres la virgule!Les physiciens preferent, pour des raisons esthetiques, introduire laconstante~(lireh-barre)egale ah2.Quelques annees plus tard (1905), Albert Einstein (1879-1955), sesouvenant de l'experience de Planck, utilisa la constantehpourexpliquer l'eet photoelectrique, ce qui lui valu le prix Nobel en1905.

Ces travaux sont contenus dans la formule dePlanck-EinsteinE=hEest l'energie du rayon lumineux emis,(lettre grecque nu) safrequence.

Avec~cela donneE=~!,!est la pulsation du signallumineux.Einstein est plus connu pour sa theorie de la relativite generale (quiconcerne l'ensemble de l'univers) que pour son explicationegalement revolutionnaire de l'eet photo-electrique qui lui semanifeste tous les jours sous nos yeux!L'interpretation des resultats obtenus par Planck et Einstein est lasuivante : la lumiere se presente alors sous forme de particuleselementaires, appeleesphotons , dont l'energie ne peut prendre quedes valeurs multiples deh.

C'est de la que vient l'adjectifQUANTIQUE. On dit que l'energie est quantiee car elle ne peutprendre que des valeurs discretes, multiples deh. C'etait lapremiere fois que les physiciens rencontraient ce genre dephenomene.

Cette decouverte est apparue comme une remise encause radicale de la theorie ondulatoire de la lumiere, resultant desequations de Maxwell.

Le photon se manifestait par sesconsequences mais n'avait jamais ete observe directement,autrement que sous forme de faisceaux de photons, jusqu'a unedate tres recente.Le photon est une particule etrange: sa masse est nulle et iln'existe qu'a la vitesse de la lumiere,c300:000km:s.

Suivant latheorie de la relativite restreinte, son energieEet sa quantite demouvementpson relies par la formuleE=p=c.

C'est uneparticule qu'il est tres dicile d'observer individuellement, c'est adire en dehors d'un faisceau lumineux.Une equipe de physiciens francais du laboratoire Kastler-Brossel deParis (Michel Brune, Serge Haroche, Jean-Michel Raimond) vientd'isoler un photon pendant un temps de 30 sec.

Pour cette raisonil a ete baptise Mathusalem! Le Monde du vendredi 16 mars 2007annonce que cette experience fait l'objet d'un article paru dans larevue Nature du 15 mars.Einstein avait imagine cette experience qui vient donc d'^etrerealisee, conrmant ainsi la validite de la theorie dePlanck-Einstein.Figure:Einst ein,Planck et Bohr Bien qu'ayant contribue fortement a l'emergence de la theoriequantique, Einstein ne l'a jamais completement acceptee danstoutes ses consequences.

Nous verrons plus tard plus en details lanature de ses objections.

La raison vient peut-^etre de saconception du r^ole des mathematiques dans la physique et qu'iltenait en particulier a conserver un lien direct avec les capacitesd'observation objective de l'^etre humain.

Pour cette raison il auraitsans doute ete ravi de savoir que l'on avait reussi a isoler unphoton.Les objections d'Einstein sont de nature fondamentale et ont faitprogresser la theorie quantique en la poussant dans ses derniersretranchements.Voici deux extraits de lettres envoyees par Einstein a d