La toxicologie alimentaire a pris son essor avec l’avènement de l’industrie agro-alimentaire qui utilise au cours des procédés de production, manufacture et emballage, de nombreuses molécules susceptibles de contaminer les aliments. Ceux-ci sont aussi contaminés par des substances produites par des parasites comme les champignons (mycotoxines).
Pour la durée d’exposition, les toxicologues sont face à un défi de modélisation de la toxicité de molécules qui peuvent à bas bruit contribuer à l’apparition de pathologies sur des périodes de plus de 20 ou 30 ans (pesticides et maladie de Parkinson). La dose est une composante qui soulève désormais de nombreuses questions.
Cette différence de sensibilité s’explique par plusieurs paramètres : les composés toxiques sont en effet détectés puis éventuellement éliminés de l’organisme après métabolisation par le biais de systèmes impliquant des récepteurs, enzymes et transporteurs.
Par ailleurs, il serait dommage de ne considérer que la carcinogénicité dans les effets toxiques de ces molécules. Des études récentes montrent en effet que les HAP pourraient perturber l’homéostasie glucidique et la fonction des cellules ß du pancréas, aboutissant potentiellement à un diabète de type 2 et à un syndrome métabolique [ 25, 26 ].