Comment l'administration française applique-t-elle le droit européen ? L’administration applique le droit de l’Union, selon les cas, soit immédiatement, soit après transposition du texte européen dans le droit national. En effet, le droit de l’Union a une valeur supérieure à celle du droit national.
Ainsi, la Cour de justice des communautés européennes (CJCE, devenue en 2009 la CJUE : Cour de justice de l’Union européenne) considérait que le droit communautaire constituait un nouvel ordre juridique et devait s’imposer à celui des États membres (notamment l’arrêt Simmenthal du 9 mars 1978).
L’intégration du droit communautaire dans le droit national peut ne pas nécessiter d’adaptation et s’appliquer directement dans l’ordre juridique interne en raison des principes de primauté et de l’effet direct.
Mais surtout, cette analyse conduit à transférer au juge européen, dans le champ d’application du droit communautaire, une compétence exclusive de protection des droits et principes communs aux ordres juridiques européens et constitutionnel national.
L’Union européenne n’est pas une abstraction. Elle découle d’une volonté politique et se matérialise par un ordre juridique que fixent les traités et protocoles annexés à ceux-ci. Tout ce qui régit le fonctionnement de l’UE est contenu dans les traités. En cas d’interprétation litigieuse de tel ou tel article, c’est la Cour de justice qui dit le dr
2.1. Des traités de l’Union aux recommandations et avis 1. La première source de droit est fondée sur les traités, leurs protocoles et annexes. Ce sont les actes juridiques supérieurs qui constituent le cadre constitutionnel de l’Union. Les traités fondateurs sont ceux de Maastricht, d’Amsterdam, de Nice et de Lisbonne, ainsi que les traités d’adhésion à l’Union pour les pays qui n’étaient pas membres du premier cercle des pays dit « fondateurs » : Allemagne, Belgique, France, Italie, Luxembourg et Pays-Bas. Ce droit étant créé directement par les
Le droit de l’Union n’est pas la juxtaposition des droits nationaux. Le droit de l’Union est autonome par rapport au droit des États membres qu’il reconnaît comme faisant partie d’un ensemble de règles applicables, chacune à leur niveau, selon le mode d’organisation juridique des États. Cependant, le droit national ne saurait amoindrir le droit de