La part d’aléatoire dans la transformation des espèces est donc limitée chez Lamarck. C’est d’ailleurs ce qui séduit beaucoup de gens dans sa théorie, y compris des biologistes et des philosophes des sciences. Darwin, pour sa part, conteste fortement que les conditions extérieures soient la cause des variations.
Chez les plantes, Lamarck est amené à proposer une influence encore plus directe du milieu sur l’organisme car, bien sûr, on ne peut parler d’efforts et d’habitudes chez les plantes ! Dans sa théorie, les variations sont donc toujours induites, plus ou moins directement, sous l’influence des conditions extérieures.
Les naturalistes, les historiens de la nature et les embryologistes ont également découvert, peut-être sans s'en rendre compte, de nombreux éléments que Darwin a utilisés comme preuves pour étayer sa théorie. Mais les thèses avancées par Darwin étaient déjà développées par d'autres scientifiques des années plus tôt.
Mais l'acceptation des théories de Darwin a pris beaucoup de temps. Dans les vingt ans qui ont suivi la publication du livre, la majorité des scientifiques européens en sont venus à soutenir l'idée de l'évolution et l'idée que les espèces descendent d'ancêtres.