En tout cela il ne s’agit, en effet, en rien d’étendre le domaine d’application de la démocratie, mais seulement d’inventer une méthode d’éducation efficace. La liberté est une méthode, ce n’est pas un principe, ni une valeur. Le principe, la valeur valent universellement ; la méthode ne vaut qu’hypothétiquement, dans la mesure où elle réussit.
La démocratisation scolaire a donc un effet pervers, ni voulu ni anticipé : elle accentue la stigmatisation des non-diplômés qui contribue, en retour, au creusement des inégalités de parcours d’insertion professionnelle entre les plus diplômés et ceux qui le sont moins ou ne le sont pas.
Les éducateurs et théoriciens de l’éducation qui l’ont mise en œuvre et justifiée cherchent leurs arguments du côté de l’efficacité ; une éducation bien conduite vise la maîtrise des pulsions, qui ne s’atteint elle-même ni par la coercition ni par la répression. L’appui de Freud est volontiers cherché par ces pédagogues de la liberté.
Trois objectifs de l’éducation : le développement naturel, l’efficacité sociale et la culture XI. Expérience et pensée XII. La pensée dans l’éducation XIII. Nature de la méthode XIV. Nature du contenu de l’enseignement XV. Jeux et travaux dans les programmes scolaires XVI. Le sens et la portée de la géographie et de l’histoire XVII.