L’édition génomique humaine ouvre des perspectives proportionnellement aussi enthousiasmantes qu'inquiétantes. La modification du matériel génétique, humain, animal ou végétal, notamment par la technologie CRISPR-Cas9, n'est cependant pas sans poser d'infinies questions face aux enjeux tant éthiques, démocratiques, économiques que politiques.
C'est en 2012 que CRISPR-Cas9, la plus célèbre des techniques d'édition génomique, commence à être utilisée. Depuis, son efficacité et sa précision ont été continuellement améliorées. De plus, d'autres techniques sont dorénavant utilisées, comme le base editing ou le prime editing, qui promettent encore plus de précision.
« Les applications à tout le vivant non humain des modifications ciblées du génome sont source de bénéfices potentiels indéniables. Cependant, il convient de considérer le bien-être animal et d’éventuelles conséquences non maîtrisables, voire dramatiques, comme le bouleversement d’écosystèmes et d’ensembles évolutifs. (…)
L'édition génomique humaine soulève donc toute une panoplie de questions : scientifiques, éthiques, politiques, sociétales, réglementaires, économiques et démocratiques. Face à ces enjeux, il faudra trouver des réponses plus concrètes en matière de gouvernance et de régulation.