L’auteur notamment de Prolégomènes à la charité (Grasset) suggère un prolongement possible de l’éthique de Levinas dans une pensée de l’amour. « Le visage ne se révèle comme tel (et ne me révèle à moi-même) qu’en passant de l’éthique à l’érotique.
(F. Worms) Le philosophe célèbre la contribution essentielle de Levinas à une « politique de l’hospitalité », faisant de son principe éthique de « l’accueil inconditionnel d’autrui » une « exigence critique » pour notre temps de repli face aux mouvements migratoires.
Chez Lévinas, le visage c'est l'expressif d'autrui, qui me renvoie à ma responsabilité totale : je dois répondre de tous les autres. La subjectivité est investie chez lui d'une responsabilité totale, elle soutient le monde, au point de faire d'elle l'otage d'autrui.
En quelque sorte, Lévinas a radicalisé l'approche de Kant en incarnant la loi morale dans la figure d'autrui. Par rapport à Sartre ou Hegel, Lévinas a posé l'antériorité du Bien par rapport au mal dans la relation moi/autrui.
La philosophie a cette fâcheuse habitude de soumettre la totalité du réel à lordre du concept ; philosopher cest comprendre et saisir ce qui est, tout ce qui est, et sans exception « Cest en effet toute la marche de la philosophie occidentale aboutissant à la philosophie de Hegel, laquelle, à très juste titre, peut apparaitre comme laboutissement
Bien que, lorsque le sujet se met en rapport avec tout ce qui est nécessaire pour être, il se sépare de lui-même, à ce stade, le Moi est toujours captif du Soi, car cest à la lumière de sa raison quil éclaire les objets qui lentourent. Autrement dit, bien quun objet soit éclairé comme quelque chose que lon rencontre, du fait même quil soit éclairé,
Dans la connaissance, ma solitude consiste en ce que je suis maître des objets qui mapparaissent et mentourent, et dans la souffrance, elle consiste en limpossibilité pour moi de me trouver un ailleurs et de menfuir Mais, face à la mort, quen est-il de ce Moi tout puissant ? La mort sannonce dans la souffrance, mais en dehors de la lumière ; voici
Mais, chose étrange, dans cette relation, ce nest pas à lexistant que nous avons affaire, mais à lévènement de laltérité : pour Levinas, « alors que lexistant saccomplit dans le subjectif et dans la conscience, laltérité saccomplit dans le féminin ». Le féminin est cet Autre qui se présente comme un mystère, qui fuit toute lumière, pour se retirer