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Quel est le but de l’économie informelle ?

  • Le but de notre contribution est, à l’inverse, de partir de l’économie informelle pour l’analyser non plus comme une conséquence de la faiblesse du changement structurel, mais comme une potentielle cause (en termes de contraintes et/ou d’opportunités).

Comment définir l’économie informelle ?

  • Les définitions de l’économie informelle sont nombreuses et particulièrement diverses selon les auteurs comme Jean-Paul Gourévitch et les organismes comme le Conseil économique et social (CESE) qui observent ce phénomène.

Quel est le rôle de l'économie informelle?

  • En fait, l'économie informelle, loin de disparaître, semble jouer le rôle de soupape de sécurité des économies normalisées et être un gage de flexibilité des sociétés, dans le cadre desquelles les performances toujours plus élevées qu'on y attend n'y sont obtenues qu'au prix d'une "suradaptation", elle-même source de nouvelles rigidités.

Comment réduire le secteur informel de l’économie ?

  • Principales recommandations en vue de réduire le secteur informel de l’économie ? Adopter et mettre en œuvre le projet de réforme du droit du travail. ? Envisager d’assouplir les procédures de licenciement des travailleurs pour performance médiocre et situation de sureffectifs. ?

271LES PETITS METIERS:

LE SECTEUR DE L'ECONOMIE INFORMELLE EN AFRIQUE

Maria Teresa Cuonzo

Università degli Studi Mediterranea, Dipartimento di Scienze Ambientali e Territoriali,

Reggio Calabria, Italie

1. INTRODUCTION

En Afrique, l'activité économique n'est pas seulement un moyen pour augmenter son propre capital,

elle est aussi en mesure de doter un lieu d'une fonction précise, et de conférer un rôle social particulier à

celui qui l'exerce.

L'activité économique touche les lieux et les rôles, en créant un réseau de rapports entre les sujets et

leur milieu, qu'il soit rural ou urbain.

Par exemple, c'est le marché qui marque le temps en Afrique et qui règule la vie dans les villages.

L'Afrique rurale se composait de sociétés de petite échelle avec des structures économiques

semblables, où la plupart des familles vivaient de ce qu'elles-mêmes produisaient : l'on parle d'économie

de subsistance, ce qui ne signifie pas pauvreté.

En effet, souvent l'on accumulait les provisions excédentaires déstinées à la vente dans les marchés.

En Afrique les marchés sont bien plus que des lieux d'achat-vente, ils sont aussi lieux de rendez-vous

et d'échange, où se renforcent non-seulement les relations entre les clans, mais aussi les alliances entre

les villages voisins.

A une grande échelle, le marché gouverne l'espace et le temps : il justifie la division géographique des

domaines territoriaux qui groupent les divers villages, aboutissant au marché comme chef-lieu.

Au même temps, c'est le marché qui marque les échéances temporelles les plus courtes, en fixent

souvent le calendrier hébdomadaire.

2. L'ÉVOLUTION DES LIEUX D'ÉCHANGES TRADITIONELS

2.1. Le village

L' aspect spatial des villages africains exprime la structure sociale de sa population.

Le milieu édifié est planifié avec beaucoup d'attention suivant des principes pratiques, des préceptes

religieux et des tabous. Le choix du lieu pour la fondation du village est déterminé par des forces

magiques. Il faut éviter les lieux où l'on a enterré quelqun, où l'on a mené une bataille, où plane la

malédiction des ancêtres .

Même l'organisation intérieure du village dérive de significations symboliques qui respectent des

règles anthropomorphiques qui sont à exprimer et à transmettre.

Les lois de la tradition régulent aussi la vie du village, les travaux et les activités économiques. A leur

tour, les activités économiques nous permettent de classer le système de l'habitat rural en trois

catégories de villages: - les centres quasi-urbains - les villages - pivots - les villages agricoles

Les centres quasi-urbains sont des grands villages caractérisés par una base productive différenciée

grâce à la présence d'une activité économique surtout commerciale, ou tout autre activité alternative à

272l'agriculture. Dans le contexte territorial, ces villages ont un rôle commercial de liaison entre l'arrière -pays

agricole et les marchés urbains. Les villages - pivots ont un rôle de service et de marché pour l'arrière-pays agricole.

Y surgissent les marchés ruraux, points de vente privilégiés par les populations environnantes et

débouchées pour les produits de la brousse. Quant aux villages agricoles, il se basent surtout sur une économie de subsistance, plus souvent agricole, avec des activités d'artisanat assignées aux femmes.

2.2. Le campement

C'est un village nouvellement établi dont la naissance est motivée par des considérations principalement économiques. La caractéristique principale du campement c'est son lien avec une ressource qui en justifie la

naissance et la localisation: le lieu destiné à accuillir le village n'est plus celui de la tradition, mais celui de

l'activité économique qui destine le lieu à assumer la fonction de point de récolte de la ressource

environnante, influenceant au fil du temps la vie du village .

En effet, avec l'introduction des cultures industrielles (café, cacao), la population de la brousse, tout en

acquerrant un pouvoir économique important, conditionne son activité et sa vie aux plantations.

Souvent, celles-ci sont trop éloignées du village de résidence des travailleurs qui ont tendance à

s'établir là-où ils travaillent. Les premiers campements étaient des villages-dortoirs, habités uniquement durant les mois de

travail. Avec le temps, ce phénomène d'émigration s'est atténué, les familles se sont réunies et les

campements ont pris l'aspect de villages durables, avec des structures d'usage collectif.

3. LES LIEUX D'ÉCHANGE DANS LA VILLE

Dans la ville on peut trouver trois types de marché: - le grand marché - le marché nocturne - le marché du quartier

Le grand marché a un caractére national et international, c'est le marché de la capitale ou des grandes

villes. Autour de lui s'anime tout le centre de la ville, avec des lieux culturels, des bibliothèques, des

pharmacies, des écoles et même des édifices religieux.

Le marché nocturne est une caractéristique urbaine que l'on ne retrouve pas dans les villages et qui

s'installe dans les unités de quartier de la ville. Dans la ville spontanée (non planifiée), il prends la forme d'une succession de petits bancs

commerciaux s'étalant le long des rues principales qui deviennent ainsi des lieux d'échange et non

seulement de déplacement.

Le marché du quartier est un marché d'intérêt local. Il se tient une à deux fois par semaine, alors qu'il

devient quotidien dans les villes importantes. Occupant un lieu fixe, notamment une route, c'est le lieu

d'approvisionnement en produits de première nécessité.

4. LES PETITS METIERS: L'ÉCONOMIE INFORMELLE DANS LA VILLE

Dans la ville, l'adoption de politiques de développement asservies aux lois économiques (la

concurrence et l'innovation técnologique) engendre l'anéantissement des contextes traditionels de

travail et l'érosion des rapports ancestraux avec le milieu naturel. Le style de vie traditionel s'y mesure à

celui occidental en en subissant l'influence : induits par le progrès, de nouveaux besoins surgissent et se

heurtent au déficit en ressources et moyen à même de permettre des niveaux de vie accettables.

273Emerge ainsi une nouvelle réalité sociale et économique que l'on cherche de plus en plus à connaître

et à valoriser pour un développement local de l'économie : c'est le " secteur informel " où des jeunes, des

femmes et d'autres personnes sans métier fixe s'inventent des activités économiques temporaires et

changeantes.

On parle de secteur informel pour décrire una économie fortement liée au travail indépendant, au

milieu physique spécifique et au rapport direct entre les sujets de l'échange, avec une disponibilité réduite

des capitaux et une faible spécialisation professionelle. L'économie informelle exprime un moyen de produire selon des principes d'organisation divers et alternatifs par rapport à ceux visants la maximisation du profit. Ces petits métiers salutaires ne naissent pas seulement comme conséquence des exigences de

survivance et comme résultat de l'inventivité des gents, mais surtout comme expression d'une bonne

aptitude à saisir les besoins de l'usage.

Les petits métiers racontent un nouveau style de vie et un nouveau moyen de se rapporter à la ville et

aux besoins qu'elle suscite.

Ils sont surtout expression d'une culture traditionnelle qui, tout en observants ses lois et respectant

ses interdits, cherche à se rapporter aux exigences de la modernité en instaurant de nouveaux liens avec

les nouveaux lieux de la ville.

Ils sont un phénomène de plus en plus habituel dans les Pays en Développement : on y assiste à une

expansion continue du travail informel qui, à titre d'exemple, représentaient en Afrique durant les années

90 près de 93% des nouvelles occupations avec des pointes pouvant atteindre 65% dans une grande

capitale comme Abidjan.

Pour interpréter ce phénomène, on peut dire que dans le système urbain où il y a divers niveaux

d'organisation et d'auto-organisation (qui surgissent suite à des perturbations extérieures), le secteur

informel représente une forme d'auto-organisation due aux lois du marché et au style de vie insoutenable,

à l'image de celui occidental.

Les petits métiers raccontent les nouveaux liens entre la culture traditionelle et les nouveaux lieux de

la ville qui deviennent des lieux d'échange. C'est ainsi que la rue se substitue au magasin et devient lieu de rencontre et d'échange, non- seulement de passage, en remplacement de la place du village ou de la ville.

5. LES SUJETS ET LEURS STRATÉGIE D'ORGANISATION

Ils représentent la population que l'on appelle "Banale", c'est-à-dire la frange de population active qui

exerce des activités destinées à la satisfation des besoins de la population urbaine.

En général, ils font partie des classes d'âge ou de sexe que la tradition considére comme les plus

faibles, c'est à dire les femmes et les enfants. Ceci leur permet d'arrondir les revenus et d'acquerrir une certaine auto-suffisance économique.

En effet, pour la femme, la conquête des espaces extérieurs au village, par exemple le marché, réduit

le contrôle masculin sur elle. Avec l' urbanisation, les devoirs traditionnels de la femme dictés par le

mariage ont diminué et, de plus en plus, elle choisit de ne pas épouser le père de ses fils, et vit donc

seulement du revenu de son travail. Cependant, ses gains sont souvent insignifiants, surtout face au besoin de capital pour commencer une activité combien-même petite.

C'est pour cela que les femmes sont en train de récupérer des formules anciennes de coopération

féminine existantes seulement dans les groupes familiaux polygamiques. Ainsi, naissent des associations qui pratiquent una forme d'épargne populaire répandue presque

dans toute l'Afrique: les "tontines" ou le caisses mutuelles. L'organisation est présidée par une femme

274que l'on appelle "maman" et d'un certain nombre d'associées appelées "filles". Chaque membre verse une somme d'argent une fois par mois, la quelle somme est distribuée à tour de rôle sur chacune d'elles,

et, une fois tous les membres auront reçu leur quote-part, une nouvelle tontine commence.

Ces formes de "crédit rotatoire" permettent d'importants investissements qui assurent aux femmes le

succés économique et quelque-fois, une influence sociale et politique.

6. LES RESSOURCES

On peut classer les ressources selon leur "possibilité d'exclusion", c'est à dire selon leur accessibilité

directe (majeure possibilité d'exclusion), ou indirecte, à travers leur achat (mineure possibilité

d'exclusion). La reconnaissance de la ressource revêtit une importance primordiale, car son choix influence

potentiellement l'activité même: cela suppose chez le sujet une aptitude à évaluer ses propres

possibilités afin d'éviter les investissements hasardeux. Les ressources immédiatement disponibles sont principalement celles agricoles ou spontanées,

surtout lorsqu'elles sont disponibles, à bon prix et n'exigeant pas un effort trop excessif. L'épargne en

approvisionnement peut ainsi s'avérer une stratégie fructuante.

Une autre stratégie pour l'utilisation de la ressource est l'épargne du temps dans l'optique de sa

réexploitation future ou de son éventuelle réaménagement. Pour cela, la ressource ne doit pas être hors-

portée immédiate et ne doit pas nécessiter des procédés de transformation prolongés car ceci

engendrerait des pertes de temps préjudiciables à la durée nécessaire à sa commercialisation.

En outre, les exigences d'épargne imposent le choix de ressources pouvant être recyclées et

utilisées diversement.

Le parcours de la ressource change selon l'activité économique par rapport à la nature des sujets

impliqués: si l'activité économique est liée au lieu d'échange (par exemple, le magasin) le sujet ne peut

pas disposer directement de la ressource. Dans ce cas, il y a un fournisseur qui intervient dans le processus, ajoutant au produit le coût de sa distribution.

Pour l'activité informelle c'est le sujet-même qui promeut la vente de la ressource. Ceci est possible

lorsque le sujet n'est pas lié au lieu d'échange car n'étant pas propriétaire ou gérant du magasin. Dans ce

cas le fournisseur est inexistant, et sauf recours aux enfants pour assurer le transport de la ressource, il

faut gagner du temps sur la vente pour pouvoir le faire personnellement.

7. LE RAPPORT AVEC LES LIEUX URBAINS

Dans la ville, surtout là-où le tissu urbain est irrégulier, les activités informelles se concentrent le long

du périmètre de l'îlot, donnant généralement sur la rue la plus fréquentée.

Dans la ville informelle il n'y a pas de production/offre de services publiques ou de zones à vocation

spéciale et l'activité économique se déroule en plein-air. Mais l'homme a besoin continuellement de

nouveaux espaces pour sa survie et il exploite les diverses possibilités que lui offre le milieu où il vit.

C'est ainsi que beaucoup d'activités se déroulent dans des espaces adaptés dont la nouvelle fonction

se substitue à la destination originelle, expliquant ainsi une nouvelle façon de concevoir et de vivre

l'espace urbain. C'est le cas de la rue qui remplace le magasin et qui devient un lieu de vie où se

confondent espace publique et espace privé.

La rue devient carrefour, c'est à dire lieu de rencontre, d'échange et non seulement de passage, elle

s'identifie à ce que représente la place pour un village ou pour une ville planifiée.

Cette assimilation de la rue à un lieu d'échange est moins fréquente dans la ville planifiée où la

subdivision en zones fonctionnelles impose une organisation plus rigoreuse de l'espace.

Selon le rapport entre le lieu d'échange et le besoin de l'usage, on peut classer les pétits métiers en

deux typologies:

275Les pétits métiers stables, qui se déroulent le long de la rue et dont la stabilité est relative au client et à

l'espace environnant : leur stratégie de localisation se lie à des lieux constituant des pôles (une école, une

église), ce qui leur assure un certain rayon d'activité et une ceratine fréquentation régulière.

Les pétits métiers ambulants, par contre, se déroulent dans des lieux différents marqués par un

besoin occasionnelle à satisfaire. Leur stratégie de localisation est liée à des conjonctures ou à des

événements particulières (les jours de marché, de pluie, de fête). Ces métiers sont très flexibles: ils

s'adaptent aux lieux et surtout aux exigeances de l'usage et n'ont pas besoin de moyens ou de ressources considérables.

8. LE CAS D'ÉTUDE: LA VILLE DE SAN PÉDRO - CÔTE D'IVOIRE

La ville de San Pédro se situe au sud de la Côte d'Ivoire. Étant le port commercial le plus important du

sudouest depuis 1968, elle est devenue un pôle d'attraction pour les flux migratoires intérieurs et

extérieurs: un surplus de 200.000 habitants, enregistré en quelques années, constitue la principale

cause de son expansion rapide et désordonnée.

Le centre de la ville et les quartiers d'élites sont séparés du quartier populaire de Séwéké et sourtout

du Bardot, le grand bidonville de San Pédro, où la population vit du petit commerce, de l'existence d'un

système économique construit sur la base d'activités informelles.

8.1. L'organisation de l'habitat et les réseaux informels

Le quartier populaire de Séwéké est subdivisé en cinq sous-quartiers, chacun desquels possède une

école et un petit marché. La densité démographique et l'intensité de l'activité économique y sont plus

importants que dans les quartiers aisés. La plus de ces activités ne sont pas spécialisées: on y préfére le

petit commerce, auquel on greffe des activités informelles organisées en plein air. Les réseaux informels

sont composés d'activités qui ne supposent pas l'usage d'espaces spécialisés. Cependant, celles-ci caractérisent l'espace sans le modeler physiquement, mais plutôt en en

marquant fortement les aspects perceptifs. Plus que dans une autre partie de la ville africane, la vie se

déroule ici dans les espaces publiques alors que les habitations ont, au maximum, deux petites chambres, l'une pour dormir et l'autre pour les activités diurnes.

Fig. 1. Les activités informelles das le quartier de Séwéké - San Pédro. Tirée par Cuonzo, Torre (2001).

Le Bardot, grand bidonville de San Pédro, a un aspect désordonné et illogique qui cache en réalité

des modalités précises d'agrégation.

En effet, la tendance y est à la réunion par ethnies, pour créer de nouveau l'unité typique du village, en

reproposant les schémas traditionels et en organisant l'espace selon des régles et des pratiques sociales

affectant les typologies habitatives réunies autour d'une cour. Il est difficile de s'orienter dans le Bardot, c'est pourquoi l'on a choisi des lieux fonctionnels

reconnaissables qui constituent des points de repère prégnants. Le marché en est le plus important, ce

qui explique le fait qu'il occupe toujours le même emplacement.

Etant donné que la constitution d'un commerce n'est pas soumise à un permis, l'extension du marché

change continuellement.

Partout dans la bidonville le manque d'espace crée une suite continuelle de petites activités qui

s'entassent les unes sur les autres alors que le nombre des métiers ambulants augmente considérablement.

9. CONCLUSIONS

On dit que le secteur informel est comme une girafe: dificile à décrire mais facile à reconnaître.

Le marché du secteur informel répond à deux exigences: "ici" et " tout-de-suite".

Celui qui travaille dans ce secteur doit reconnaître tout de suite les conditions et le marché de la

demande.

Les caractéristiques communes aux différentes activités sont indiquées par la "Kenya Mission" du

Bureau International du Travail: un capital d'emploi presque nul, une dimension très petite de l'entreprise,

un travail famillial, une activité à basse technologie et à main-d'oeuvre non qualifiée.

Ce sont des activitées marginales auxquelles s'opposent les autorités, des activités sans lieu fixe, ni

services et infrastructures à disposition, sans possibilité d'obtention de crédits ou de facilités; au moment

où elles représentent une partie fortement considérable de l'économie nationale et urbaine.

C'est pour cela qu'actuellement, les gouvernements et les organisations internationales concentrent

leur attention sur ce nouveau type d'économie dont l'augmentation de productivité se répercute

positivement sur l'économie des villes.

Quel est alors le futur de tous ces nouveaux métiers qui ne sont pas structurés et qui ne sont pas

évaluables selon les principes de l'économie traditionelle ?

Il est difficile d'y répondre. Cependant, il est très important de se rendre compte qu'ils sont

incontournables à l'évolution de la ville africaine et à la mise en oeuvre de projets pertinents dans la

mesure où ils abondent dans le sens d'un développement soutenable.

BIBLIOGRAPHIE

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