[PDF] Correction de lexplication du texte de Nietzsche dans laquelle

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Correction de l'explication du texte de Nietzsche, dans laquelle - on découvre ce qu'est une introduction d'explication de texte

- on comprend comment se construit le développement, sur la base d'une explication linéaire du texte, qui se nourrit

des connaissances vues en cours.

L'introduction :

Accrochequ'est-ce qu'une vertu ? Lorsque Spiderman décide de se mettre en danger pour arrêter une rame de

métro remplie de personnes et se dirigeant à toute allure vers le vide, il montre un comportement

hautement vertueux. Il est courageux, et il est altruiste. Comme on le voit, le mot " vertu » renvoie

souvent à l'idée d'une qualité morale, qui renvoie au bien, par opposition au vice, qui renvoie au mal.

Thème

Problème

Thèse

du texteLe texte de Nietzsche porte justement sur ce que cache le mot " vertu ». Il s'interroge donc sur les notions

philosophiques de la morale, du devoir, mais aussi du bonheur et de la liberté. Le problème est le suivant :

la vertu, et avec elle la morale, sont-elles vraiment bonnes pour l'individu ? En me soumettant à leur

logique, est-ce que je deviens vraiment plus et mieux humain ? Est-ce que au contraire je ne m'offre pas

en sacrifice à une société qui me modèle et finalement m'exploite ? La thèse de Nietzsche est

qu'effectivement la morale et ses vertus s'opposent à la liberté et à la recherche du bonheur individuel.

Plan du

texteDans une première partie, des lignes 1 à 9, Nietzsche montre que la logique des vertus est une logique

purement sociale, qui normalise l'individu pour pouvoir l'utiliser. Puis dans une deuxième partie, des

lignes 9 à 20, il montre que cette logique entre en opposition avec l'idée d'épanouissement personnel, de

liberté et de recherche du bonheur.

Le développement de l'explication de texte

Le texteLe développement de l'explication du texte

Nous disons bonnes les

vertus* d'un homme, non pas

à cause des résultats qu'elles

peuvent avoir pour lui, mais à cause des résultats qu'elles peuvent avoir pour nous et pour la société : dans l'éloge de la vertu on n'a jamais été bien " désintéressé », on n'a

jamais été bien " altruiste** » !Dans la première partie du texte, voyons que le bien et le mal n'existent

selon Nietzsche que par rapport à une société qui les définit. Ce texte commence par faire la différence entre le BIEN et le BONHEUR. Si un individu vivait pour lui, il appellerait " bon » ce qui a de bons " résultats » pour lui. Lorsqu'un être humain recherche son bonheur, il se préoccupe de lui- même, et de son épanouissement. Il a donc des désirs et il cherche à les satisfaire. En faisant cela il cherche, comme le dit Spinoza, à " persévérer dans son être », et il est libre de dire ce qu'il veut être ou pas. Mais en fait ce n'est pas le sens que la société donne au mot " bon ». ce qui est vu comme bon, c'est ce qui sert la société. On pousse les individus à développer des comportements et des idées non pas parce qu'ils sont bons pour lui, mais parce qu'ils servent l'équilibre social. Comme l'affirme Durkheim, l'être humain est donc un produit social et sa conscience morale est le reflet de la conscience collective.

On aurait remarqué, sans

cela, que les vertus (comme l'application, l'obéissance, la chasteté, la piété, la justice) sont généralement nuisibles à celui qui les possède, parce que ce sont des instincts*** qui règnent en lui trop violemment, trop avidement, et ne veulent à aucun prix se laisser contrebalancer raisonnablement par les Nietzsche le prouve en donnant des exemples de comportements que la société valorise en les appelant " vertus », par opposition au vice, qui est mauvais.

Il donne 4 exemples :

• l'application : lorsque l'enfant fait quelque chose, il doit s'appliquer à le faire. On lui demande " des efforts », de la concentration. •l'obéissance : on valorise le fait que l'enfant écoute ce qu'on lui dit, et donc qu'il se soumet à la norme sociale qu'on lui impose. •la chasteté : ici Nietzsche parle de la façon dont les religions interprètent la sexualité. Elle est vue comme impure, et seule la contention sexuelle permet d'arriver à la sainteté.

•la piété : elle consiste à ne pas penser à soi, mais à Dieu, à détourner nos

actions et nos pensées de la recherche de notre propre épanouissement pour nous livrer totalement à ce Dieu. •enfin la justice, c'est le fait de ne jamais prendre trop pour soi-même. autres. Dans tous ces exemples, on voit que ce qu'on propose comme vertu à l'enfant renvoie en fait à des valeurs qui contraignent ses propres pulsions ( ce que Freud appelle le ça). Ainsi la culture a tendance à normaliser les comportements. SAUT DE DEUX LIGNES - PASSAGE à LA DEUXIÈME PARTIE

Quand on possède une vertu,

une vraie vertu, une vertu complète (non une petite tendance à l'avoir), on est

victime de cette vertu !Dans la deuxième partie du texte, Nietzsche affirme alors que l'être humain

normalisé socialement est une " victime ». Du point de vue de la théorie de l'inconscient de Freud, il semble parler ici du mécanisme de refoulement et de l'intériorisation du surmoi, des interdits moraux, à l'intérieur du psychisme de l'enfant. On peut dire effectivement que l'homme peut devenir victime de ce processus, puisque si le refoulement est excessif, il peut devenir traumatisant, et l'individu peut sombrer dans la névrose.

Et c'est précisément pourquoi

le voisin en fait la louange !

On loue l'homme zélé bien

que son zèle gâte sa vue, qu'il use la spontanéité et la fraîcheur de son esprit : on vante, on plaint le jeune homme qui s'est " tué à la tâche » parce qu'on pense : " Pour l'ensemble social, perdre la meilleure unité n'est

encore qu'un petit sacrifice ! Nietzsche montre ainsi que la culture, la morale, l'institution à l'intérieur de

notre esprit d'un surmoi qui écrase l'expression des pulsions, tout cela poursuit un

but essentiel : maintenir l'ordre social. L'expression " tué à la tâche » paraît très

forte, et pourtant on peut trouver de nombreux exemples qui montrent qu'effectivement le processus de normalisation social va jusqu'à mettre en danger la vie individuelle si le corps social en sort renforcé. Ainsi Maurice Godelier affirme, dans La production des grands hommes, que chez les Baruyas de Papouasie, la sexualité est totalement normée par la tradition. Les jeunes garçons non-pubères doivent, une fois qu'ils ont intégré la maison des Hommes, boire la semence des adolescents pubères. Ceux qui résistent sont forcés, et l'informateur de Godelier affirme que cela peut aller jusqu'à la mort. Donc on le voit bien ici, l'ordre social est tout, et l'individu n'est rien. Sa liberté est littéralement " sacrifiée » au tout social.

Il est fâcheux que ce sacrifice

soit nécessaire ! Mais il serait bien plus fâcheux que l'individu pensât différemment, qu'il attachât plus d'importance à se conserver et à se développer qu'à travailler au service de tous ! » On ne plaint donc pas ce jeune homme à cause de lui-même, mais parce que sa mort a fait perdre à la société un instrument soumis, sans

égards pour lui-même, bref un

" brave homme », comme on dit. NietzscheLa vie sociale a donc un coût humain, et ce coût c'est l'écrasement de l'individu sous le poids de la normalisation sociale. Par exemple, le film 300 (Zack Snyder) semble mettre en avant des hommes libres, fiers et héroïques. Mais en réalité, il montre clairement que la société spartiate ne laisse aucune marge de liberté à l'individu. Toute la vie de l'enfant est dirigée vers l'endurcissement de son corps et l'apprentissage de la fonction guerrière. Aucun choix ne lui est laissé. Et la programmation mentale du Spartiate est telle qu'il place l'honneur au dessus de tout, et même au dessus de sa vie. Bien sur la mort de Léonidas est " fâcheuse », mais il eut été beaucoup plus fâcheux que Sparte n'ait pas été capable de produire des soldats capables de la défendre contre les invasions de

Xerxès ou de Darius son père.

Nietzsche parle pour finir très clairement " d'instrument » et même " d'instrument soumis ». L'homme est donc voué à n'être qu'un rouage de la machine sociale. Et tout le processus de l'éducation, comme le disait Kant, consiste à commencer par soumettre l'enfant à la discipline, qui régule ses penchants naturels, pour ensuite l'instruire dans les voies que la société a définies comme bonnes. Nietzsche, à la fin, joue sur les mots. Un homme comme Léonidas n'est pas d'abord un " homme brave », c'est à dire un héros, supérieur et surpuissant. Il est d'abord un " brave homme », c'est à dire un être conformiste et soumis qui a disparu dans sa fonction et son statut social. Il est d'ailleurs intéressant de constater que 300 est un film américain, produit par un pays qui mène des guerres et a donc besoin de nouvelles recrues. De tels films ont un intérêt social évident, car comme les Avengers et autre Marvel, ils mettent en avant les vertus guerrières et le plaisir de tuer 'les méchants' au nom de la justice " des gentils ». Ils conditionnent ainsi le jeune public américain à aimer l'armée, et à s'y engager. Conclusion de l'explication de texte : fort simplement, elle récapitule le devoir.

c'est un travail de synthèse qui doit, en 15 lignes, redire l'essentiel. Je ne l'ai pas rédigée ici par simple

manque de place. AU final, la correction que vous avez sous les yeux, si elle avait été manuscrite, aurait occupé 6 à 7 pages de copie type bacquotesdbs_dbs10.pdfusesText_16

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