Corrigé de lHistoire Géographie – Baccalauréat 2010 filière ES et L
1973 : Sommet des non-alignés à Alger. Premier choc pétrolier. 1975 : Indépendance des colonies portugaises d'Afrique. On notera la spécificité de ce sujet
Annales officielles SUJETS • CORRIGÉS
SUJETS • CORRIGÉS. BAC +2 admission en 1re année d'ESC. BAC +3/4 2e langue pour certaines ESC*: allemand arabe
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14 juil. 2010 2010 le délai moyen de délivrance d'un visa de court ... Le tableau page 14 montre par exemple qu'à Alger
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La langue française dans le monde 2010
Coordination et rédaction : Alexandre Wolff , responsable de l"Observatoire de la langue française
Rédaction : Josiane Gonthier, chargée de missionAssistance : Patricia Chalvin
L"Observatoire de la langue française de l"Organisation internationale de la Francophonie travaille
sous l"autorité de M. Frédéric Bouilleux, directeur de la langue française et de la diversité culturelle
et linguistique. Depuis 2007, à la suite du Haut Conseil de la Francophonie qui assurait, entre autres, cette fonction d"observation au sein de l"OIF depuis 2002, l"Observatoire de la langue fran-çaise inscrit notamment son activité dans le cadre de la Résolution sur la langue française adoptée
par les chefs d"État et de gouvernement des pays ayant le français en partage lors du Sommet de
la Francophonie qui s"est tenu à Québec (Canada-Québec) en octobre 2008.2Cartographie : AFDEC
Couverture, conception maquette et mise en page : Anne-Danielle NanameRéférences photographiques :
p. 6, joSon/Taxi/Getty-Images ; p. 102, Cécilia Olsson/Shadows/OIF ; p. 120 : Boubacar Touré Mandémory/OIF ; p. 180 : Julie Tilman/OIF ; p. 200 : Jeux de la Francophonie/Patrick Lazic/OIF ; p. 253 : Viloa Krebs/ICVolunteers/OIF ; p. 266 : Mairie de Ouagadougou/OIF ; p. 286 : Affi chede la Semaine de la langue française, ministère français de la Culture et de la Communication.
Graphisme : Olivier Larcher ; p. 313 : OIF.© Éditions Nathan, Paris, 2010ISBN : 978-2-09-882407-209882407_001-100.indd 209882407_001-100.indd 206/09/10 10:2906/09/10 10:29
3Préface
Le présent ouvrage est la traduction concrète de l"un des objectifs fi xés en 2008 par la Résolution sur
l"observation du français.Source, fondement et raison d"être de notre Communauté, la langue française est le lien qui nous unit.
Engagés tous ensemble dans une organisation ... la Francophonie ..., nous travaillons sans relâche à resserrer
les liens de solidarité et de fraternité entre ses 70 États et gouvernements membres tout en entretenant
un dialogue permanent avec d"autres organisations internationales et d"autres espaces linguistiques.Afi n de mettre en uvre les décisions prises lors des Sommets, nous nous devons d"appréhender
de la façon la plus exacte possible la réalité du monde dans lequel s"inscrivent nos actions, tant sur
le plan politique que sur celui de la Coopération, et d"avoir, au premier chef, une vision claire de la
situation de la langue française dans le monde.Si nous attachons tant d"importance à ce travail d"observation, c"est qu"il nous permet non seule-
ment de suivre l"évolution du français dans le monde, mais aussi de l"anticiper en cernant mieux les
enjeux et les défi s auxquels elle doit répondre et en harmonisant ses échanges avec les autres espaces
géolinguistiques. Le travail d"observation est une condition essentielle à la défi nition d"une véritable
politique de la langue française établissant des stratégies claires et se dotant de moyens su sants
pour les mettre en uvre. Cette démarche suppose la mobilisation de tous, États, gouvernements,
OIF, opérateurs, société civile, qui travailleront ensemble pour défi nir et construire les outils de sa
réalisation. Les Pactes linguistiques, que de nombreux États ont appelé de leurs vux lors du Sommet
de Québec, illustrent bien cette approche basée sur la concertation et la collaboration.langue se déploie et on se rend bien compte qu"elle concerne tous les aspects de la vie, même si les
situations varient selon chacun des pays de la Communauté francophone.Pratiqué au sein de la famille ou non, le français côtoie parfois une ou plusieurs autres langues dans
l"environnement quotidien de l"enfant, de l"écolier, de l"étudiant, de l"adulte, et forge leur identité en
structurant leur pensée.Langue d"enseignement ou apprise comme une langue étrangère, le français donne aussi accès
à l"information internationale et aux savoirs. Utilisé dans la vie professionnelle, il est un atout dans la
valorisation des carrières des individus, et sa maîtrise demeure une condition nécessaire à la progression
dans les échelons des organisations internationales. Langue administrative et juridique dans de nombreux États et gouvernements, le français permetl"expression du droit essentiel des citoyens à l"exercice de leur citoyenneté et à leur sécurité.
Présente sur les cinq continents, elle ouvre également aux expressions culturelles de communautés
multiples de tailles et de traditions diverses.C"est à une véritable promenade au travers de paysages très variés que nous convie La langue française
dans le monde 2010 et le parcours prendra, selon les points de vue et les intentions du lecteur, tantôt laforme d"une exploration scientifi que minutieuse, tantôt celle d"une traversée épique de territoires en-
core largement inexplorés. Mais avant tout, elle sera une source vive d"étonnement et d"enrichissement.Abdou Diouf
Secrétaire général de la Francophonie09882407_001-100.indd 309882407_001-100.indd 310/09/10 16:4610/09/10 16:46
4Avertissement
En 2007 sortait la dernière livraison d"une série de rapports intitulés La Francophonie dans le monde.
Son ambition était, depuis 1986, sous des tutelles et des formats divers, de rendre compte tout à la
fois d"une réalité linguistique (présence et diff usion du français), d"une activité institutionnelle (de
l"Organisation internationale de la Francophonie, des opérateurs de la Francophonie, de certainesassociations affi liées...) et d"une actualité qui changeait d"angle de vue selon les années et qui, si
elle prenait pour prétexte et grille de lecture des pays appartenant à l"OIF, n"avait pas forcément un
rapport direct avec la langue française : espace économique, santé, migration, démocratie, environ-
nement... Depuis le Sommet de la Francophonie de Québec, le cap fi xé à l"OIF et à son Observatoire
de la langue française s"est précisé : la Résolution sur la langue française adoptée à cette occasion
l"encourage " à poursuivre et à perfectionner l"observation de l"usage de la langue française ». Héritier
reconnaissant du travail accompli par ses prédécesseurs, l"Observatoire, avec le présent rapport, inau-
gure une nouvelle série dont les rendez-vous seront désormais quadriennaux, entièrement centrée
sur la langue française observée dans ses usages.Ce recentrement va de pair avec l"exigence bien comprise de continuer à progresser dans la fi abilité
des données présentées et, dans une large mesure, de renouveler les méthodes pour y parvenir.
L"Observatoire de la langue française de l"OIF, à l"initiative de Samir Marzouki, son responsable de
l"époque, s"est associé au réseau " Dynamique des langues et Francophonie » 1 de l"Agence universitairede la Francophonie (AUF) pour organiser, en partenariat avec le Secrétariat à la politique linguistique
(SPL) du gouvernement du Québec et la Délégation générale à la langue française et aux langues de
France (DGLFLF), un séminaire sur la méthodologie d"observation de la langue française 2 , séminairequi s"est déroulé du 12 au 14 juin 2008, au siège de l"Organisation internationale de la Francophonie.
C"est ainsi qu"une cinquantaine d"experts et de responsables d"organismes concernés par les lan-gues, de chercheurs et universitaires représentant une dizaine de disciplines, en provenance d"une
quinzaine d"États et gouvernements, membres ou non de l"OIF : Algérie, Bulgarie, Burkina Faso, Com-
munauté française de Belgique, Canada, Canada-Québec, Canada-Nouveau-Brunswick, États-Unis
d"Amérique, France (universités d"Antilles-Guyane, Aix-en-Provence, La Réunion, Montpellier, Paris,
Rennes, Rouen, Tours), Gabon, Liban, Mali, Maurice, Mexique, Sénégal, Suisse, Vietnam, ont rédigé des
contributions et travaillé pendant trois jours.Les principales conclusions qui ont guidé le travail de l"Observatoire de la langue française se
résument à deux principes : 1.L"observation est légitime, revient à l"OIF et doit servir à élaborer des stratégies indispensables car le
laisser-faire consacre la victoire de l"unilinguisme, surtout en Europe. Ces stratégies sont nécessaires
pour corriger des errements, se donner des objectifs politiques au service des locuteurs, commel"a fait le Québec par exemple (grâce aux enquêtes et aux lois), mais sans s"arrêter à un objectif
purement utilitariste.2. L"observation n"est donc pas inactive : observer, c"est déjà agir. Elle suppose néanmoins une réfl exion
sur ses présupposés et ses conséquences éventuelles car " la langue est une existence et pas une es-
sence ». Il faut donc tenir compte de ses représentations diff érentes suivant les pays et parfois même
les communautés humaines. Les cas évoqués de l"Algérie, du Vietnam, de Madagascar ou du Québec
ont montré toute la diffi culté d"unifi er la défi nition de " francophone ». Leur traduction dans le travail d"observation suppose des changements de méthode :1. Lorsque c"est possible, la question de la compétence (on a parlé de " Seuil minimum de compétence
- SMIC » francophone) est à intégrer à toute grille d"observation, tout en renforçant la place de
l"utilisation réelle et de la production en langue française.1. Intégré aujourd"hui au pôle " Langues pour le développement ».
2. Les actes complets, les contributions écrites, les synthèses et les conclusions sont consultables sur le site de l"OIF
à la rubrique " Analyses et études » (http://www.francophonie.org/-Analyses-et-etudes-.html).
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52. L"observation du français doit être pensée et comprise dans l"interaction, le " frottement » avec les
autres langues. Les notions d"hybridation, de transcode ou d"interlecte viennent souligner la diffi culté
qu"il y a parfois à distinguer même la langue maternelle de la langue seconde ou d"une autre langue.
3. Autant que possible, il faut considérer la complexité des situations, des " niches linguistiques »
(plusieurs par pays !) et multiplier les moyens de l"observation.4. Il faut être attentif à la question des représentations de la langue (sociales, symboliques, intimes...).
En eff et, la francophonie est avant tout un univers sociodiscursif dont on pourra rendre compte à
l"aide de diff érents modèles présentés pendant le séminaire (Maurer-Domergue, Landry, Bulot-Blan-
chet, Calvet...), grâce à des monographies et dans une approche nécessairement pluridisciplinaire
en confrontant diff érentes sources. 5.Il est nécessaire d"investir tous les champs possibles de l"observation sans céder aux idées reçues (par
exemple, la science est sans doute moins unilingue qu"il n"y paraît) ; prendre en compte la question
de l"affi chage et des enseignes, la présence sur la Toile..., d"autant que la mise au jour d"une situation
moins alarmante que supposée encourage et entraîne des forces favorables au plurilinguisme.6. Il faut exploiter les données démolinguistiques existantes et favoriser l"introduction de questions
portant sur les langues dans les enquêtes liées aux recensements (même si le mode déclaratif pose
problème) car la régularité et l"assiette des données collectées permettent de dégager une tendance
qui, elle, est juste.7. Il est indispensable de nouer des partenariats entre tous les acteurs de l"observation afi n de croiser
les sources et les données : l"AUF et ses réseaux (" Dynamique des langues et Francophonie »,
" Dynamiques démographiques et sociétés »), OIF, TV5MONDE, RFI, Observatoire démographique
et statistique de l"espace francophone...Modestement, le présent ouvrage prétend avoir mis en uvre l"ensemble de ces conclusions dont
le lecteur retrouvera la traduction concrète en articles, cartes, graphiques et contributions diverses
tout au long de ce rapport. À cette occasion, nous tenons à remercier tout particulièrement, outre nos
collègues de l"OIF et des opérateurs de la Francophonie, nos partenaires institutionnels et les diff érents
contributeurs dont les noms sont cités ci-dessous. Une mention spéciale revient naturellement aux
fonctionnaires, diplomates et agents des réseaux de coopération des États et gouvernements membres
et observateurs qui ont contribué de façon décisive, en répondant à nos questionnaires d"enquête et
en nous envoyant des documents et des informations complémentaires, à l"immense travail de col-
lecte de données préalable à la rédaction de ce rapport. Parmi eux, qu"il nous soit permis d"exprimer
nos profonds sentiments de gratitude aux responsables et collaborateurs de la Sous-direction de ladiversité linguistique et du français du ministère français des Aff aires étrangères et européennes, ainsi
qu"aux agents des services de coopération et d"action culturelle du réseau français qui ont assumé une
part importante de la collecte, notamment dans les pays non membres de la Francophonie. Nous remercions pour leurs contributions directes à la rédaction : Les experts : Évelyne Adelin - Aminata Aithnard - Moussa Bougma - Mamadou Konaté - Réjean Lachapelle - Jacques Leclerc - Richard Marcoux - Élodie Ressouches.Les étudiants stagiaires des années 2008, 2009 et 2010 : Camille Bouchard-Coulombe (Canada-Québec,
boursière du ministère des Relations internationales) - Gabriela Caracaleanu (Roumanie, boursière
de Wallonie-Bruxelles International) - Paul Constantin (France) - Olivia Gecit (France) - CristinaVuillermin (Val d"Aoste).
Les articles présentés dans cet ouvrage se veulent descriptifs et objectifs. Lorsqu"ils sont signés, ils
n"engagent que leurs auteurs et les commentaires et analyses proposés par les rédacteurs anonymes
(collaborateurs permanents ou ponctuels de l"Observatoire) ne constituent en aucune manière l"expression d"une position o? cielle de la Francophonie.Enfi n, pour des raisons évidentes de délais d"édition, et à de rares exceptions près, seules les
informations antérieures au 15 mai 2010 ont pu être prises en compte pour l"ensemble des sujets
abordés et des données fournies.09882407_001-100.indd 509882407_001-100.indd 506/09/10 10:2906/09/10 10:29
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PREMIÈRE PARTIE
Le dénombrement
des francophones09882407_001-100.indd 709882407_001-100.indd 706/09/10 10:3006/09/10 10:30Polynésie
française140° Ouest20°SudOcéan
Pacifique
Océan
Pacifique
Océan
IndienOcéan
Atlantique
SLOVAQUIE
ARMÉNIE
LIBANISRAËLCHYPRE
RÉP. DÉM.
DU CONGOMADAGASCAR
MOZAMBIQUEDJIBOUTI
MAROCALGÉRIETUNISIE
MALINIGERTCHADÉGYPTE
SÉNÉGAL
MAURITANIE
CAP-VERT
CAMEROUN
FRANCE
ANDORRE
MONACOVAL D'AOSTEUKRAINE
RÉP.TCHÈQUE
CAMBODGELAOSCANADA
ÉTATS-UNIS
Guyane (Fr.)
DOMINIQUE
STE-LUCIEMartinique (Fr.)Guadeloupe (Fr.)St-Pierre-et-Miquelon (Fr.)GUINÉE-BISSAU
GUINÉEBURKINA
FASOCÔTE D'IVOIRE
GHANATOGOBÉNIN
GUINÉEÉQUATORIALESÃO TOMÉ ET PRÍNCIPEGABONCONGORWANDA
BURUNDICENTRAFRIQUE
POLOGNECOMMUNAUTÉ
FRANÇAISE
DE BELGIQUEBELGIQUE
CANADA-
NOUVEAU-
BRUNSWICKCANADA-
QUÉBEC
LUXEMBOURGLITUANIE
LETTONIE
SUISSEAUTRICHE
HONGRIE
ROUMANIE
BULGARIE
Ex-Rép. yougoslave
de MACÉDOINEALBANIE
GRÈCE
Réunion (Fr.)MAURICE
Nouvelle-
Calédonie (Fr.)
CROATIESLOVÉNIEMOLDAVIE
SEYCHELLES
COMORES
Mayotte (Fr.)
VANUATU
Wallis-
et-Futuna (Fr.)2 000 km
Échelle à l'équateur
Moins de 5 %
5 à 15 %
16 à 35 %
36 à 60 %
Plus de 60 %
Pourcentage de francophones
Population francophone dans les pays de l'OIF
+ Algérie, États-Unis, Israël et Val d'Aoste 9Généralités
L"estimation globale du nombre de francophones donnée ici (y compris les francophones " partiels »)
ne concerne que les populations des pays membres et observateurs de l"Organisation internationale de la Francophonie. Nous y agrégeons néanmoins quelques données disponibles pour des pays n"appartenant pas à l"OIF mais dont nous savons, comme pour l"Algérie (11,2 millions en 2008 1Israël (entre 0,3 et 0,7 million
selon des chi res souvent repris 2 personnes 3 ), qu"y résident ... pour des raisons de nature historique ... de nombreux francophones, et/ou pour lesquels des données fi ables existent, comme pour les États-Unis (2,1 millions de personnes
parlent le français à la maison d"après le recensement de 2000). Au total, près de 220 millions de
personnes peuvent être défi nies comme francophones de façon certaine, sachant que ce calcul
minimaliste, non seulement ne tient pas compte de ceux qui sont capables de s"exprimer en français
ou de le comprendre dans les autres pays de l"échantillon 4 décrit ci-dessus, mais aussi minore cette réalité dans beaucoup de pays membres (cf. note méthodologique en annexe de ce chapitre). Quoi qu"il en soit, depuis notre dernière enquête, le nombre de francophones dans le monde a globalement progressé, mais la comparaison n"est pas toujours pertinente avec l"estimation antérieure pour les raisons que nous expliquons en détail dans la note méthodologique quisuit la présentation des données. En résumé, les di érences substantielles qui nous interdisent
Scientifi que d"abord, car la vérifi cation systématique des données produites antérieurement
et la fi abilité des nouvelles sources utilisées (recensements, enquêtes statistiques européennes
ou nationales) nous ont conduit, bien que pour très peu de pays, à revoir des estimations an- ciennes manifestement amplifi ées, aussi bien à la hausse qu"à la baisse (cas de Madagascar, parexemple). L"absence de chi res actualisés nous oblige également à reporter les chi res anté-
rieurs, sans possibilité sérieuse de leur appliquer un taux de variation, ce qui donne un ordre de
grandeur utile au lecteur mais ne permet aucune analyse valable (cas de l"Égypte, par exemple). Enfi n, deux nouveaux pays pour lesquels nous ne disposions pas d"informations jusqu"alors sont Épistémologique d"autre part, car un choix nouveau a été fait pour une vingtaine de paysdu continent africain et de l"océan Indien qui représentent une part essentielle du nombre total
de francophones. En e et, comme il est expliqué dans la note méthodologique présentée en an-
nexe, le choix de puiser à la source des recensements de populations lorsque cela était possible, et
1. Nombre de personnes âgées de cinq ans et plus déclarant savoir lire et écrire le français, d"après les
donné Da vid Mendelson et Beni Issembert dansLe Devoir.com du 17 mai 2008.
3. D"après Plurilinguisme administratif et scolaire en Vallée d"Aoste (PASVA), enquête e ectuée en 2001, citée
par Profi l de la politique linguistique éducative - Vallée d"Aoste - Rapport régional, Assessorat à l"Éducation et à la
Culture, Département Surintendance aux études, février 2007.4. Nous dénombrons tout de même une partie signifi cative de ces francophones dans les tableaux de
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10GÉNÉRALITÉS
1. Rapport fi nal sur le travail de recherche - Francophonie des Amériques (défi nition et localisation) - Dans le cadre
d"un projet d"exposition du Musée de la civilisation de Québec, présenté à M mePauline Currien, agente de recherche,
Service de la recherche et de l"évaluation, Musée de la civilisation, et préparé par Étienne Rivard (Ph.D.), géographe
et coordonnateur scientifi que au Centre interuniversitaire d"études québécoises (CIEQ), Université Laval, pour le
Centre de la Francophonie des Amériques (http://www.francophoniedesameriques.com/), avril 20082. Voir à ce sujet le site du Centre de la Francophonie des Amériques.
D"après un rapport
1 de recherche récent, le nombre de francophones aux États-Unis est probablement supérieur aux 2,1 millions de locuteurs recensés en 2000 et ayant déclaré parler le français à la maison.En eff et, selon le recensement de 2000,
plus de 11 millions d"individus ont déclaréune origine " ethnique » : " française », " canadienne-française », " cadjine » ou " haïtienne ». Si cela ne permet pas d"estimer le nombre exact de personnes capables de s"exprimer en français ou de le comprendre, on peut raisonnablement considérer, comme l"avancent les auteurs de l"étude, que le nombre se situe entre ces deux chiff res
2d"utiliser des données d"enquêtes sur la connaissance des langues, l"alphabétisation et la scolarisation,
ce dans un contexte africain où le français est une langue apprise et d"enseignement, nous a conduit à
ne considérer comme " francophones », sans distinction de niveaux, que les personnes sachant lire et
écrire en français. Cette décision, qui dans certains cas entraîne une baisse et dans d"autres une aug-
mentation de l"estimation antérieure, provoque une rupture entre les deux séries de chiff res concer-
nant ces pays, qui interdit la comparaison terme à terme. En revanche, elle nous permet d"approcher
au plus près la réalité d"un usage certain du français, quitte à le sous-estimer dans les cas - nombreux
en Afrique, comme le montrent les enquêtes réalisées par l"institut TNS Sofres qui sont présentées ici- où la capacité à s"exprimer dans cette langue excède souvent sa maîtrise scolaire (comme en Côte
d"Ivoire, par exemple). C"est néanmo ins la garantie de pouvoir, à l"avenir, disposer d"un indicateur demesure incontestable de l"évolution des situations linguistiques et d"apprécier dans le même temps les
variations intervenant dans le secteur stratégique, pour la Francophonie comme pour tous les acteurs
du développement, de l"éducation. Pour plus de clarté, un tableau distinct permettra au lecteur de
prendre connaissance des données nouvelles concernant ces pays.Il est cependant au moins un pays pour lequel la régularité et la fi abilité des statistiques
produites à l"échelle nationale (fédérale en l"occurrence) permettent aux spécialistes de se livrer
à de vraies analyses comparatives basées sur une observation longue : c"est le Canada. Grâce aux
questions précises, nombreuses et récurrentes posées sur la connaissance et l"usage des langues
offi cielles dans les recensements, l"ancien directeur de la division des études démolinguistiques
de Statistique Canada, M. Réjean Lachapelle, nous trace un tableau d"une remarquable précision sur la population francophone du Canada.Afi n d"apprécier la dynamique particulière qui caractérise la francophonie africaine, le directeur
de l"Observatoire démographique et statistique de l"espace francophone (ODSEF), M. RichardMarcoux, nous livre son analyse et, avec la collaboration de chercheurs associés à l"ODSEF, nous
propose un résumé des travaux récents conduits à partir de l"exploitation des derniers recensements
intervenus au Burkina Faso et au Mali. Les indications sensiblement diff érentes qu"ils révèlent pour
l"un et l"autre pays permettent d"apprécier la variabilité des contextes linguistiques africains et leur
infl uence sur la place qu"y occupe la langue française, tout comme la grande enquête conduite,
sous la coordination scientifi que de M. Arnaud Carpooran, par les chercheurs du pôle " Languespour le développement » de l"Agence universitaire de la Francophonie nous permet de le faire pour
l"océan Indien.09882407_001-100.indd 1009882407_001-100.indd 1006/09/10 10:3006/09/10 10:30
CHAPITRE
1Panorama chi ré
AFRIQUE : LES INDIVIDUS SACHANT LIRE ET ÉCRIRE LE FRANÇAISZone/paysPopulation
en 2010 (en milliers)Francophones (sachant lire etécrire ; en milliers)En pourcentage
de la population totaleEn pourcentage de la population âgée de 10 ans et plusAFRIQUE DU NORD ET MOYENffORIENT
Afrique du Nord et Moyen-Orient
Maroc32 38110 36632 %39 %
Mauritanie3 36642913 %18 %
AFRIQUE SUBSAHARIENNE ET OCÉAN INDIEN
Afrique subsaharienne
Bénin9 2122 98432 %47 %
Burkina Faso16 2873 19520 %30 %
Cameroun19 9587 07836 %60 %*
Centrafrique 4 5061 30629 % 40 %
Congo3 7592 09456 %78 %
Congo (République
démocratique)67 82730 99046 %68 %
Côte d"Ivoire21 5717 39034 %48 %
Gabon1 50182955 %73 %
Guinée10 3242 22322 %31 %
Mali13 3232 41618 %27 %
Niger15 8911 97012 %20 %
Rwanda10 2773113 %ND
Sénégal12 8613 13224 %35 %
Tchad11 5061 61714 %21 %
Togo6 7802 25233 %46 %
Océan Indien
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