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Élaboration du plan VIH/IST 2010-2014. Le cinquième plan national de lutte contre le VIH/SIDA et les autres infections sexuellement trans-.

La langue française dans le monde 2010

Coordination et rédaction : Alexandre Wolff , responsable de l"Observatoire de la langue française

Rédaction : Josiane Gonthier, chargée de mission

Assistance : Patricia Chalvin

L"Observatoire de la langue française de l"Organisation internationale de la Francophonie travaille

sous l"autorité de M. Frédéric Bouilleux, directeur de la langue française et de la diversité culturelle

et linguistique. Depuis 2007, à la suite du Haut Conseil de la Francophonie qui assurait, entre autres, cette fonction d"observation au sein de l"OIF depuis 2002, l"Observatoire de la langue fran-

çaise inscrit notamment son activité dans le cadre de la Résolution sur la langue française adoptée

par les chefs d"État et de gouvernement des pays ayant le français en partage lors du Sommet de

la Francophonie qui s"est tenu à Québec (Canada-Québec) en octobre 2008.2

Cartographie : AFDEC

Couverture, conception maquette et mise en page : Anne-Danielle Naname

Références photographiques :

p. 6, joSon/Taxi/Getty-Images ; p. 102, Cécilia Olsson/Shadows/OIF ; p. 120 : Boubacar Touré Mandémory/OIF ; p. 180 : Julie Tilman/OIF ; p. 200 : Jeux de la Francophonie/Patrick Lazic/OIF ; p. 253 : Viloa Krebs/ICVolunteers/OIF ; p. 266 : Mairie de Ouagadougou/OIF ; p. 286 : Affi che

de la Semaine de la langue française, ministère français de la Culture et de la Communication.

Graphisme : Olivier Larcher ; p. 313 : OIF.© Éditions Nathan, Paris, 2010ISBN : 978-2-09-882407-209882407_001-100.indd 209882407_001-100.indd 206/09/10 10:2906/09/10 10:29

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Préface

Le présent ouvrage est la traduction concrète de l"un des objectifs fi xés en 2008 par la Résolution sur

l"observation du français.

Source, fondement et raison d"être de notre Communauté, la langue française est le lien qui nous unit.

Engagés tous ensemble dans une organisation ... la Francophonie ..., nous travaillons sans relâche à resserrer

les liens de solidarité et de fraternité entre ses 70 États et gouvernements membres tout en entretenant

un dialogue permanent avec d"autres organisations internationales et d"autres espaces linguistiques.

Afi n de mettre en œuvre les décisions prises lors des Sommets, nous nous devons d"appréhender

de la façon la plus exacte possible la réalité du monde dans lequel s"inscrivent nos actions, tant sur

le plan politique que sur celui de la Coopération, et d"avoir, au premier chef, une vision claire de la

situation de la langue française dans le monde.

Si nous attachons tant d"importance à ce travail d"observation, c"est qu"il nous permet non seule-

ment de suivre l"évolution du français dans le monde, mais aussi de l"anticiper en cernant mieux les

enjeux et les défi s auxquels elle doit répondre et en harmonisant ses échanges avec les autres espaces

géolinguistiques. Le travail d"observation est une condition essentielle à la défi nition d"une véritable

politique de la langue française établissant des stratégies claires et se dotant de moyens su sants

pour les mettre en œuvre. Cette démarche suppose la mobilisation de tous, États, gouvernements,

OIF, opérateurs, société civile, qui travailleront ensemble pour défi nir et construire les outils de sa

réalisation. Les Pactes linguistiques, que de nombreux États ont appelé de leurs vœux lors du Sommet

de Québec, illustrent bien cette approche basée sur la concertation et la collaboration.

langue se déploie et on se rend bien compte qu"elle concerne tous les aspects de la vie, même si les

situations varient selon chacun des pays de la Communauté francophone.Pratiqué au sein de la famille ou non, le français côtoie parfois une ou plusieurs autres langues dans

l"environnement quotidien de l"enfant, de l"écolier, de l"étudiant, de l"adulte, et forge leur identité en

structurant leur pensée.

Langue d"enseignement ou apprise comme une langue étrangère, le français donne aussi accès

à l"information internationale et aux savoirs. Utilisé dans la vie professionnelle, il est un atout dans la

valorisation des carrières des individus, et sa maîtrise demeure une condition nécessaire à la progression

dans les échelons des organisations internationales. Langue administrative et juridique dans de nombreux États et gouvernements, le français permet

l"expression du droit essentiel des citoyens à l"exercice de leur citoyenneté et à leur sécurité.

Présente sur les cinq continents, elle ouvre également aux expressions culturelles de communautés

multiples de tailles et de traditions diverses.C"est à une véritable promenade au travers de paysages très variés que nous convie La langue française

dans le monde 2010 et le parcours prendra, selon les points de vue et les intentions du lecteur, tantôt la

forme d"une exploration scientifi que minutieuse, tantôt celle d"une traversée épique de territoires en-

core largement inexplorés. Mais avant tout, elle sera une source vive d"étonnement et d"enrichissement.Abdou Diouf

Secrétaire général de la Francophonie09882407_001-100.indd 309882407_001-100.indd 310/09/10 16:4610/09/10 16:46

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Avertissement

En 2007 sortait la dernière livraison d"une série de rapports intitulés La Francophonie dans le monde.

Son ambition était, depuis 1986, sous des tutelles et des formats divers, de rendre compte tout à la

fois d"une réalité linguistique (présence et diff usion du français), d"une activité institutionnelle (de

l"Organisation internationale de la Francophonie, des opérateurs de la Francophonie, de certaines

associations affi liées...) et d"une actualité qui changeait d"angle de vue selon les années et qui, si

elle prenait pour prétexte et grille de lecture des pays appartenant à l"OIF, n"avait pas forcément un

rapport direct avec la langue française : espace économique, santé, migration, démocratie, environ-

nement... Depuis le Sommet de la Francophonie de Québec, le cap fi xé à l"OIF et à son Observatoire

de la langue française s"est précisé : la Résolution sur la langue française adoptée à cette occasion

l"encourage " à poursuivre et à perfectionner l"observation de l"usage de la langue française ». Héritier

reconnaissant du travail accompli par ses prédécesseurs, l"Observatoire, avec le présent rapport, inau-

gure une nouvelle série dont les rendez-vous seront désormais quadriennaux, entièrement centrée

sur la langue française observée dans ses usages.

Ce recentrement va de pair avec l"exigence bien comprise de continuer à progresser dans la fi abilité

des données présentées et, dans une large mesure, de renouveler les méthodes pour y parvenir.

L"Observatoire de la langue française de l"OIF, à l"initiative de Samir Marzouki, son responsable de

l"époque, s"est associé au réseau " Dynamique des langues et Francophonie » 1 de l"Agence universitaire

de la Francophonie (AUF) pour organiser, en partenariat avec le Secrétariat à la politique linguistique

(SPL) du gouvernement du Québec et la Délégation générale à la langue française et aux langues de

France (DGLFLF), un séminaire sur la méthodologie d"observation de la langue française 2 , séminaire

qui s"est déroulé du 12 au 14 juin 2008, au siège de l"Organisation internationale de la Francophonie.

C"est ainsi qu"une cinquantaine d"experts et de responsables d"organismes concernés par les lan-

gues, de chercheurs et universitaires représentant une dizaine de disciplines, en provenance d"une

quinzaine d"États et gouvernements, membres ou non de l"OIF : Algérie, Bulgarie, Burkina Faso, Com-

munauté française de Belgique, Canada, Canada-Québec, Canada-Nouveau-Brunswick, États-Unis

d"Amérique, France (universités d"Antilles-Guyane, Aix-en-Provence, La Réunion, Montpellier, Paris,

Rennes, Rouen, Tours), Gabon, Liban, Mali, Maurice, Mexique, Sénégal, Suisse, Vietnam, ont rédigé des

contributions et travaillé pendant trois jours.

Les principales conclusions qui ont guidé le travail de l"Observatoire de la langue française se

résument à deux principes : 1.

L"observation est légitime, revient à l"OIF et doit servir à élaborer des stratégies indispensables car le

laisser-faire consacre la victoire de l"unilinguisme, surtout en Europe. Ces stratégies sont nécessaires

pour corriger des errements, se donner des objectifs politiques au service des locuteurs, comme

l"a fait le Québec par exemple (grâce aux enquêtes et aux lois), mais sans s"arrêter à un objectif

purement utilitariste.

2. L"observation n"est donc pas inactive : observer, c"est déjà agir. Elle suppose néanmoins une réfl exion

sur ses présupposés et ses conséquences éventuelles car " la langue est une existence et pas une es-

sence ». Il faut donc tenir compte de ses représentations diff érentes suivant les pays et parfois même

les communautés humaines. Les cas évoqués de l"Algérie, du Vietnam, de Madagascar ou du Québec

ont montré toute la diffi culté d"unifi er la défi nition de " francophone ». Leur traduction dans le travail d"observation suppose des changements de méthode :

1. Lorsque c"est possible, la question de la compétence (on a parlé de " Seuil minimum de compétence

- SMIC » francophone) est à intégrer à toute grille d"observation, tout en renforçant la place de

l"utilisation réelle et de la production en langue française.

1. Intégré aujourd"hui au pôle " Langues pour le développement ».

2. Les actes complets, les contributions écrites, les synthèses et les conclusions sont consultables sur le site de l"OIF

à la rubrique " Analyses et études » (http://www.francophonie.org/-Analyses-et-etudes-.html).

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2. L"observation du français doit être pensée et comprise dans l"interaction, le " frottement » avec les

autres langues. Les notions d"hybridation, de transcode ou d"interlecte viennent souligner la diffi culté

qu"il y a parfois à distinguer même la langue maternelle de la langue seconde ou d"une autre langue.

3. Autant que possible, il faut considérer la complexité des situations, des " niches linguistiques »

(plusieurs par pays !) et multiplier les moyens de l"observation.

4. Il faut être attentif à la question des représentations de la langue (sociales, symboliques, intimes...).

En eff et, la francophonie est avant tout un univers sociodiscursif dont on pourra rendre compte à

l"aide de diff érents modèles présentés pendant le séminaire (Maurer-Domergue, Landry, Bulot-Blan-

chet, Calvet...), grâce à des monographies et dans une approche nécessairement pluridisciplinaire

en confrontant diff érentes sources. 5.

Il est nécessaire d"investir tous les champs possibles de l"observation sans céder aux idées reçues (par

exemple, la science est sans doute moins unilingue qu"il n"y paraît) ; prendre en compte la question

de l"affi chage et des enseignes, la présence sur la Toile..., d"autant que la mise au jour d"une situation

moins alarmante que supposée encourage et entraîne des forces favorables au plurilinguisme.

6. Il faut exploiter les données démolinguistiques existantes et favoriser l"introduction de questions

portant sur les langues dans les enquêtes liées aux recensements (même si le mode déclaratif pose

problème) car la régularité et l"assiette des données collectées permettent de dégager une tendance

qui, elle, est juste.

7. Il est indispensable de nouer des partenariats entre tous les acteurs de l"observation afi n de croiser

les sources et les données : l"AUF et ses réseaux (" Dynamique des langues et Francophonie »,

" Dynamiques démographiques et sociétés »), OIF, TV5MONDE, RFI, Observatoire démographique

et statistique de l"espace francophone...

Modestement, le présent ouvrage prétend avoir mis en œuvre l"ensemble de ces conclusions dont

le lecteur retrouvera la traduction concrète en articles, cartes, graphiques et contributions diverses

tout au long de ce rapport. À cette occasion, nous tenons à remercier tout particulièrement, outre nos

collègues de l"OIF et des opérateurs de la Francophonie, nos partenaires institutionnels et les diff érents

contributeurs dont les noms sont cités ci-dessous. Une mention spéciale revient naturellement aux

fonctionnaires, diplomates et agents des réseaux de coopération des États et gouvernements membres

et observateurs qui ont contribué de façon décisive, en répondant à nos questionnaires d"enquête et

en nous envoyant des documents et des informations complémentaires, à l"immense travail de col-

lecte de données préalable à la rédaction de ce rapport. Parmi eux, qu"il nous soit permis d"exprimer

nos profonds sentiments de gratitude aux responsables et collaborateurs de la Sous-direction de la

diversité linguistique et du français du ministère français des Aff aires étrangères et européennes, ainsi

qu"aux agents des services de coopération et d"action culturelle du réseau français qui ont assumé une

part importante de la collecte, notamment dans les pays non membres de la Francophonie. Nous remercions pour leurs contributions directes à la rédaction : Les experts : Évelyne Adelin - Aminata Aithnard - Moussa Bougma - Mamadou Konaté - Réjean Lachapelle - Jacques Leclerc - Richard Marcoux - Élodie Ressouches.

Les étudiants stagiaires des années 2008, 2009 et 2010 : Camille Bouchard-Coulombe (Canada-Québec,

boursière du ministère des Relations internationales) - Gabriela Caracaleanu (Roumanie, boursière

de Wallonie-Bruxelles International) - Paul Constantin (France) - Olivia Gecit (France) - Cristina

Vuillermin (Val d"Aoste).

Les articles présentés dans cet ouvrage se veulent descriptifs et objectifs. Lorsqu"ils sont signés, ils

n"engagent que leurs auteurs et les commentaires et analyses proposés par les rédacteurs anonymes

(collaborateurs permanents ou ponctuels de l"Observatoire) ne constituent en aucune manière l"expression d"une position o? cielle de la Francophonie.

Enfi n, pour des raisons évidentes de délais d"édition, et à de rares exceptions près, seules les

informations antérieures au 15 mai 2010 ont pu être prises en compte pour l"ensemble des sujets

abordés et des données fournies.

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PREMIÈRE PARTIE

Le dénombrement

des francophones09882407_001-100.indd 709882407_001-100.indd 706/09/10 10:3006/09/10 10:30

Polynésie

française140° Ouest20°Sud

Océan

Pacifique

Océan

Pacifique

Océan

IndienOcéan

Atlantique

SLOVAQUIE

ARMÉNIE

LIBAN

ISRAËLCHYPRE

RÉP. DÉM.

DU CONGO

MADAGASCAR

MOZAMBIQUEDJIBOUTI

MAROC

ALGÉRIETUNISIE

MALI

NIGERTCHADÉGYPTE

SÉNÉGAL

MAURITANIE

CAP-VERT

CAMEROUN

FRANCE

ANDORRE

MONACOVAL D'AOSTEUKRAINE

RÉP.TCHÈQUE

CAMBODGELAOSCANADA

ÉTATS-UNIS

Guyane (Fr.)

DOMINIQUE

STE-LUCIEMartinique (Fr.)Guadeloupe (Fr.)St-Pierre-et-Miquelon (Fr.)

GUINÉE-BISSAU

GUINÉEBURKINA

FASO

CÔTE D'IVOIRE

GHANATOGOBÉNIN

GUINÉEÉQUATORIALESÃO TOMÉ ET PRÍNCIPE

GABONCONGORWANDA

BURUNDICENTRAFRIQUE

POLOGNECOMMUNAUTÉ

FRANÇAISE

DE BELGIQUEBELGIQUE

CANADA-

NOUVEAU-

BRUNSWICKCANADA-

QUÉBEC

LUXEMBOURGLITUANIE

LETTONIE

SUISSEAUTRICHE

HONGRIE

ROUMANIE

BULGARIE

Ex-Rép. yougoslave

de MACÉDOINE

ALBANIE

GRÈCE

Réunion (Fr.)MAURICE

Nouvelle-

Calédonie (Fr.)

CROATIESLOVÉNIEMOLDAVIE

SEYCHELLES

COMORES

Mayotte (Fr.)

VANUATU

Wallis-

et-Futuna (Fr.)

2 000 km

Échelle à l'équateur

Moins de 5 %

5 à 15 %

16 à 35 %

36 à 60 %

Plus de 60 %

Pourcentage de francophones

Population francophone dans les pays de l'OIF

+ Algérie, États-Unis, Israël et Val d'Aoste 9

Généralités

L"estimation globale du nombre de francophones donnée ici (y compris les francophones " partiels »)

ne concerne que les populations des pays membres et observateurs de l"Organisation internationale de la Francophonie. Nous y agrégeons néanmoins quelques données disponibles pour des pays n"appartenant pas à l"OIF mais dont nous savons, comme pour l"Algérie (11,2 millions en 2008 1

Israël (entre 0,3 et 0,7 million

selon des chi res souvent repris 2 personnes 3 ), qu"y résident ... pour des raisons de nature historique ... de nombreux francophones, et/

ou pour lesquels des données fi ables existent, comme pour les États-Unis (2,1 millions de personnes

parlent le français à la maison d"après le recensement de 2000). Au total, près de 220 millions de

personnes peuvent être défi nies comme francophones de façon certaine, sachant que ce calcul

minimaliste, non seulement ne tient pas compte de ceux qui sont capables de s"exprimer en français

ou de le comprendre dans les autres pays de l"échantillon 4 décrit ci-dessus, mais aussi minore cette réalité dans beaucoup de pays membres (cf. note méthodologique en annexe de ce chapitre). Quoi qu"il en soit, depuis notre dernière enquête, le nombre de francophones dans le monde a globalement progressé, mais la comparaison n"est pas toujours pertinente avec l"estimation antérieure pour les raisons que nous expliquons en détail dans la note méthodologique qui

suit la présentation des données. En résumé, les di érences substantielles qui nous interdisent

Scientifi que d"abord, car la vérifi cation systématique des données produites antérieurement

et la fi abilité des nouvelles sources utilisées (recensements, enquêtes statistiques européennes

ou nationales) nous ont conduit, bien que pour très peu de pays, à revoir des estimations an- ciennes manifestement amplifi ées, aussi bien à la hausse qu"à la baisse (cas de Madagascar, par

exemple). L"absence de chi res actualisés nous oblige également à reporter les chi res anté-

rieurs, sans possibilité sérieuse de leur appliquer un taux de variation, ce qui donne un ordre de

grandeur utile au lecteur mais ne permet aucune analyse valable (cas de l"Égypte, par exemple). Enfi n, deux nouveaux pays pour lesquels nous ne disposions pas d"informations jusqu"alors sont Épistémologique d"autre part, car un choix nouveau a été fait pour une vingtaine de pays

du continent africain et de l"océan Indien qui représentent une part essentielle du nombre total

de francophones. En e et, comme il est expliqué dans la note méthodologique présentée en an-

nexe, le choix de puiser à la source des recensements de populations lorsque cela était possible, et

1. Nombre de personnes âgées de cinq ans et plus déclarant savoir lire et écrire le français, d"après les

donné Da vid Mendelson et Beni Issembert dans

Le Devoir.com du 17 mai 2008.

3. D"après Plurilinguisme administratif et scolaire en Vallée d"Aoste (PASVA), enquête e ectuée en 2001, citée

par Profi l de la politique linguistique éducative - Vallée d"Aoste - Rapport régional, Assessorat à l"Éducation et à la

Culture, Département Surintendance aux études, février 2007.

4. Nous dénombrons tout de même une partie signifi cative de ces francophones dans les tableaux de

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GÉNÉRALITÉS

1. Rapport fi nal sur le travail de recherche - Francophonie des Amériques (défi nition et localisation) - Dans le cadre

d"un projet d"exposition du Musée de la civilisation de Québec, présenté à M me

Pauline Currien, agente de recherche,

Service de la recherche et de l"évaluation, Musée de la civilisation, et préparé par Étienne Rivard (Ph.D.), géographe

et coordonnateur scientifi que au Centre interuniversitaire d"études québécoises (CIEQ), Université Laval, pour le

Centre de la Francophonie des Amériques (http://www.francophoniedesameriques.com/), avril 2008

2. Voir à ce sujet le site du Centre de la Francophonie des Amériques.

D"après un rapport

1 de recherche récent, le nombre de francophones aux États-Unis est probablement supérieur aux 2,1 millions de locuteurs recensés en 2000 et ayant déclaré parler le français à la maison.

En eff et, selon le recensement de 2000,

plus de 11 millions d"individus ont déclaré

une origine " ethnique » : " française », " canadienne-française », " cadjine » ou " haïtienne ». Si cela ne permet pas d"estimer le nombre exact de personnes capables de s"exprimer en français ou de le comprendre, on peut raisonnablement considérer, comme l"avancent les auteurs de l"étude, que le nombre se situe entre ces deux chiff res

2

d"utiliser des données d"enquêtes sur la connaissance des langues, l"alphabétisation et la scolarisation,

ce dans un contexte africain où le français est une langue apprise et d"enseignement, nous a conduit à

ne considérer comme " francophones », sans distinction de niveaux, que les personnes sachant lire et

écrire en français. Cette décision, qui dans certains cas entraîne une baisse et dans d"autres une aug-

mentation de l"estimation antérieure, provoque une rupture entre les deux séries de chiff res concer-

nant ces pays, qui interdit la comparaison terme à terme. En revanche, elle nous permet d"approcher

au plus près la réalité d"un usage certain du français, quitte à le sous-estimer dans les cas - nombreux

en Afrique, comme le montrent les enquêtes réalisées par l"institut TNS Sofres qui sont présentées ici

- où la capacité à s"exprimer dans cette langue excède souvent sa maîtrise scolaire (comme en Côte

d"Ivoire, par exemple). C"est néanmo ins la garantie de pouvoir, à l"avenir, disposer d"un indicateur de

mesure incontestable de l"évolution des situations linguistiques et d"apprécier dans le même temps les

variations intervenant dans le secteur stratégique, pour la Francophonie comme pour tous les acteurs

du développement, de l"éducation. Pour plus de clarté, un tableau distinct permettra au lecteur de

prendre connaissance des données nouvelles concernant ces pays.

Il est cependant au moins un pays pour lequel la régularité et la fi abilité des statistiques

produites à l"échelle nationale (fédérale en l"occurrence) permettent aux spécialistes de se livrer

à de vraies analyses comparatives basées sur une observation longue : c"est le Canada. Grâce aux

questions précises, nombreuses et récurrentes posées sur la connaissance et l"usage des langues

offi cielles dans les recensements, l"ancien directeur de la division des études démolinguistiques

de Statistique Canada, M. Réjean Lachapelle, nous trace un tableau d"une remarquable précision sur la population francophone du Canada.

Afi n d"apprécier la dynamique particulière qui caractérise la francophonie africaine, le directeur

de l"Observatoire démographique et statistique de l"espace francophone (ODSEF), M. Richard

Marcoux, nous livre son analyse et, avec la collaboration de chercheurs associés à l"ODSEF, nous

propose un résumé des travaux récents conduits à partir de l"exploitation des derniers recensements

intervenus au Burkina Faso et au Mali. Les indications sensiblement diff érentes qu"ils révèlent pour

l"un et l"autre pays permettent d"apprécier la variabilité des contextes linguistiques africains et leur

infl uence sur la place qu"y occupe la langue française, tout comme la grande enquête conduite,

sous la coordination scientifi que de M. Arnaud Carpooran, par les chercheurs du pôle " Langues

pour le développement » de l"Agence universitaire de la Francophonie nous permet de le faire pour

l"océan Indien.

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CHAPITRE

1

Panorama chi ré

AFRIQUE : LES INDIVIDUS SACHANT LIRE ET ÉCRIRE LE FRANÇAIS

Zone/paysPopulation

en 2010 (en milliers)Francophones (sachant lire et

écrire ; en milliers)En pourcentage

de la population totaleEn pourcentage de la population âgée de 10 ans et plus

AFRIQUE DU NORD ET MOYENffORIENT

Afrique du Nord et Moyen-Orient

Maroc32 38110 36632 %39 %

Mauritanie3 36642913 %18 %

AFRIQUE SUBSAHARIENNE ET OCÉAN INDIEN

Afrique subsaharienne

Bénin9 2122 98432 %47 %

Burkina Faso16 2873 19520 %30 %

Cameroun19 9587 07836 %60 %*

Centrafrique 4 5061 30629 % 40 %

Congo3 7592 09456 %78 %

Congo (République

démocratique)

67 82730 99046 %68 %

Côte d"Ivoire21 5717 39034 %48 %

Gabon1 50182955 %73 %

Guinée10 3242 22322 %31 %

Mali13 3232 41618 %27 %

Niger15 8911 97012 %20 %

Rwanda10 2773113 %ND

Sénégal12 8613 13224 %35 %

Tchad11 5061 61714 %21 %

Togo6 7802 25233 %46 %

Océan Indien

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