[PDF] Vocabulaire pratique des sciences sociales





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Vocabulaire de SCIENCES SOCIALES

22 févr. 2018 Vocabulaire contrôlé utilisé pour l'indexation des références bibliographiques de la base de données FRANCIS "Sciences sociales" (1972 à ...





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Lexique de termes politiques. Charles Debbasch et Yves Daudet. Paris: Dalloz 1981



Le Dictionnaire des Sciences Humaines

Cette insertion du vocabulaire des sciences humaines dans notre lan- gage courant traduit une évolution en profondeur de notre société. La psychologie la 



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Dictionnaire universel des sciences morale économique

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Le dictionnaire des sciences sociales. Sous la direction de Jean

1 nov. 2013 Sous la direction de Jean-François Dortier. Paris : Éditions Sciences humaines. 459 pages. Diane-Gabrielle Tremblay. Édition électronique. URL : ...





Vocabulaire de SCIENCES SOCIALES

Vocabulaire contrôlé utilisé pour l'indexation des références bibliographiques de la base de données FRANCIS "Sciences sociales" (1972 à 2015 





Le Petit Lexique de léconomie sociale

enseignant au Département des sciences sociales. Les arfisanes des jeux du Pefit Lexique de l'économie sociale. Denise Brisebois bibliothécaire retraitée.



Vocabulaire pratique des sciences sociales

Les divers vocabulaires dans les sciences sociales Cette édition numérique a été fabriquée par la société FeniXX au format PDF. Couverture :.



Recension du livre de Gilles Ferréol 2000

https://hal.univ-lorraine.fr/hal-03017814/document



Le Dictionnaire des sciences sociales

Dans le vocabulaire sociologique le terme renvoie à l'idée d'un affaiblis- sement des mécanismes d'intégra- tion sociale. On parlera d'anomie par exemple pour 



LEXIQUE DES CONCEPTS USUELS DU SECTEUR DE LACTION

PIRIOU Jean-Paul : Lexique de sciences économiques et sociales





Lexique de la psychologie par Arlette et Roger Mucchielli

Entreprise Moderne d'Édition Éditions Sociales Françaises

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VOCABULAIRE PRATIQUE

DES SCIENCES SOCIALES Retrouver ce titre sur Numilog.com

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ALAIN BIROU

VOCABULAIRE PRATIQUE

DES

SCIENCES SOCIALES

2e

édition, revue et augmentée

ÉDITIONS ÉCONOMIE

ET HUMANISME LES ÉDITIONS OUVRIÈRES 12, avenue Sœur-Rosalie, Paris (13e). Retrouver ce titre sur Numilog.com

DU MÊME AUTEUR

CHEZ

LES MÊMES ÉDITEURS

Sociologie

et Religion, 1959. Épuisé. En collaboration : Options humanistes, 1968. CHEZ

D"AUTRES ÉDITEURS

En collaboration

Estudio

sobre la condiciones de desarrollo de Colombia, éd. Aedita, Bogota (Colombie), 1956. Étude sur les conditions de vie et les besoins de la population du Viet- nam, éd. Banque nationale du Vietnam, 1959. Le Strutture economiche moderne e il diritto de proprietà, ediz. Romane Mame, 1961.

Tous droits réservés pour tous pays © Les Éditions ouvrières, Paris, 1966

Imprimé en

France Printed in France Retrouver ce titre sur Numilog.com

AVANT-PROPOS de la deuxième édition

En

écrivant ce Vocabulaire, notre intention première était de présenter à un large public cultivé un ensemble d"analyses et d"explications sur des multitudes de mots plus ou moins techniques rencontrés dans les ouvrages traitant des sciences de l"homme. Nous voulions, non pas remplacer des dic- tionnaires hautement spécialisés en telle ou telle discipline, mais mettre à la disposition des étudiants et des chercheurs, obligés de travailler au carrefour de diverses sciences, un instrument pratique leur permettant de comprendre des vocabulaires divers, d"en voir le sens et d"en saisir les problèmes sous-jacents. Le public a accueilli favorablement un tel projet. Et certains des " illustres maîtres et savants » dont nous parlions dans l"introduction ont bien voulu nous exprimer une approbation qui nous honore. Tout cela est un encouragement pour lancer cette nouvelle édition. Nous avons cru utile de l"augmenter de façon très importante. La première édition comprenait 569 articles, nous en avons écrit 135 nouveaux, ce qui porte f ouvrage actuel à plus de 700 articles. Ceux qui ont été ajoutés, pour importants qu"ils soient, ne recouvrent évidemment pas encore tout l"immense champ sémantique des sciences humaines. En nous basant toujours sur le mime critère de choix, nous avons expliqué des mots soit qui ne sont pas clairs au débutant, soit dont le sens technique échappe au lecteur, soit encore des termes qui posent des problèmes humains et sociaux très actuels. Par ailleurs, quelques articles antérieurs ont été corrigés ou complétés, d"autres ont été refaits, comme par exemple " structuralisme ». Le travail que nous présentons aujourd"hui au lecteur est encore bien incomplet et il est loin d"être parfait. Aussi sommes-nous prêt à recevoir toutes les suggestions des spécialistes de chaque discipline pour améliorer ce qui est défectueux. Nous remercions d"avance les lecteurs pour les critiques constructives qu"ils voudront bien nous faire. Dans le monde contemporain, les problèmes concernant le langage prennent une importance primordiale. Si les hommes veulent communiquer, il faut que chacun sache ce que veut dire l"autre. Il n"y a de dialogue que s"il se crée un univers commun du logos. En poursuivant cè travail, nous avons cherché à étendre et à faciliter cet univers de communication. Puissions-nous ainsi permettre un peu mieux que les sciences humaines soient chaque jour davan- tage un dialogue plus universel sur l"homme, à l"horizon de leur visée commune. A. BIROU Économie et Humanisme

6 juillet 1968 Retrouver ce titre sur Numilog.com

A son tour, le choix de vocables ici retenus constitue après coup une organisation de concepts, qui, consciente ou non de la part de l"auteur, dévoile quelque intention et déjà contient sans doute quelque théorie. Dès que quelqu"un exprime des idées, il ne peut pas échapper à une visée de synthèse, c"est-à-dire à la fois à un effort vers une cohérence de son champ sémantique et vers une compréhension qui cherche toujours à être globale. Il est préférable de le savoir et de le reconnaître que de prétendre à une neutralité qui n"existe pas dans ce domaine. Pour certains sociologues, aujourd"hui, un concept est mal défini s"il n"est pas purifié de tous les éléments qui ne sont pas opéra- toires. Mais il n"existe pas de définition strictement et uniquement opérationnelle des mots qui visent l"homme et l"humain. Ceux-ci sont toujours significatifs d"un contenu et d"une visée qui dépassent le jeu des fonctions et des opérations. D"autres auteurs, qui rejettent toute théorie pour chercher une espèce de mathématique du langage sociologique, sont les pires des théoriciens parce qu"ils érigent en thèse et en théorie exclusive leur impossible neutralité et une insignifiance irréalisable.

De plus,

de nombreux mots utilisés par chaque scientifique ont dans leur nature objective une signification de valeur ; les uns sont chargés de valeurs, d"autres expriment directement des valeurs. Il serait faux, et nous nous y sommes refusé, d"opérer par réduction, de les expliquer par négation de leur contenu spécifique. Nous les avons définis sans éluder leur sens plein et normal. Ce n"est pas l"objet des sciences sociales de hiérarchiser les valeurs, mais c"est leur rôle de les observer et de les décrire dans la mesure où elles sont constituantes de la vie sociale.

En

outre, analysant le contenu objectif de certains mots dans le monde réel et les problèmes qu"ils soulèvent, nous avons été amené à porter à notre tour certains jugements de valeur parce qu"ils nous paraissaient explicatifs d"une situation historique. A chacun d"en juger l"intérêt et de les dépasser s"il le faut.

Indications

pour l"utilisation de ce vocabulaire Des

mots du langage courant ont des sens et des nuances de sens très variés qui rentrent subrepticement dans l"usage plus ou moins technique qui est fait de ces mots dans les sciences sociales. Une définition sélectionne tel ou tel aspect dans la totalité de significa- tion du concept ; elle le met en valeur au détriment des autres sens, parfois plus fluides et riches de sève. Il faudra se garder de penser que la ou les définitions données sont exhaustives, particulièrement dans les disciplines qui sont au carrefour de divers savoirs. Retrouver ce titre sur Numilog.com

Une spécialisation sémantique s"est opérée qui consiste à donner à un mot d"usage courant une signification précise en sociologie ou en économie. Quand le qualificatif " social » ou " économique » les accompagne dans une expression usuelle, nous avons mis le nom et le qualificatif dans le titre (capillarité sociale, configuration sociale, etc.).

A

cause de l"importance de la pensée marxiste dans les sciences sociales, cet ouvrage inclut divers mots les plus fréquemment uti- lisés du vocabulaire marxien. En général, nous avons mentionné les définitions de Karl Marx lui-même. Une critique de ces concepts marxistes aurait chaque fois supposé des explications trop longues et nécessairement philosophiques.

Lorsque des

expressions composées de plusieurs mots demandent une définition à part, elles sont nettement séparées du mot de base pour faciliter leur lecture propre. Par exemple : crise, crise écono- mique, crise sociale.

Nous

avons donné l"étymologie des mots chaque fois que celle-ci éclaire, enrichit le sens actuel ou lui fait retrouver sa sève en lui redonnant " racine ».

Ce

vocabulaire ne se borne pas à des définitions et ne cherche même pas à définir à tout prix. Il essaie d"expliquer et de souligner des problèmes posés par la réalité que cerne le mot. Il y a là du con- tingent, des jugements de valeur parfois contestables, mais sans doute aussi une invitation à pousser la réflexion plus avant et à dépasser une pensée limitée.

A

la fin des articles, le lecteur trouvera fréquemment un renvoi soit à des mots complémentaires, soit à des mots dont le sens permet d"enrichir, d"éclairer le mot en question. Retrouver ce titre sur Numilog.com

A la fin de l"ouvrage se trouve une table alphabétique de plus de cinq cents mots-clés qui ne font pas l"objet d"un article. Elle aidera à retrouver le mot ou l"idée qu"il suggère dans le corps de l"ouvrage. Ce mot se trouve dans un contexte qui permet, selon les cas, d"en voir le sens, la portée ou l"usage.

Enfin,

nous n"avons pu fournir une bibliographie pour chaque article, mais nous mentionnons à la fin du volume un certain nom- bre d"ouvrages où le lecteur pourra trouver des développements. Au cours des articles, nous renvoyons à ces ouvrages par un chiffre entre crochets correspondant au numéro d"ordre de l"ouvrage dans la bibliographie. Retrouver ce titre sur Numilog.com

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A

ABONDANCE

Du

latin abundare : déborder, affluer, abonder. Idée de quantité plus que suf- fisante. L"abondance se dit des biens matériels en relation avec l"usage qui en est fait pour satisfaire les besoins des hommes. Le terme est entré en vogue sur- tout dans l"expression économie de l"abondance qui s"oppose à l"économie de la rareté. Cette der- nière a prévalu et prévaut encore dans beaucoup de pays qui n"ont pas atteint

un degré élevé d"indus- trialisation et de richesse. Long- temps, l"économie a été définie comme la science de la production et de l"échange de biens rares. Une économie de l"abondance renverse ce point de vue : elle tend à pousser à la consommation de biens toujours plus nombreux ; elle cherche non seulement à satis- faire tous les besoins, mais encore à créer de nouveaux besoins. Comme la haute technicité et la producti- vité d"une société super industriali- sée ne pose pas de problème de quantites de biens, une économie de l"abondance tend à ramener la science économique à des questions de répartition des richesses pro- duites.

ABSOLUTISME

Du latin absolutus : détaché, séparé de, achevé, devenu parfait. Régime politique

où le déten- teur du pouvoir (roi, empereur, parti, etc.) dirige seul le pays sans être limité ou contrôlé par d"autres forces. On a pu ainsi parler de monarchie absolue pour qualifier l"ancien régime où les rois gouvernaient selon leur bon vouloir. L"abso- lutisme théocratique s"applique à un régime où domine une caste ou un personnage qui s"attribue l"autorité divine elle-même. Par analogie, la signification du mot s"est étendue à tout pouvoir exercé sans partage par un ou plusieurs individus sur un groupe ou une société : absolutisme d"une majorité ou d"une minorité ; absolutisme patronal, administra- tif, syndical, clérical, etc. [25]. V. Totalitarisme, autocratie.

ABSTRACTION

Du latin

ab-trahere : tirer de. L"abstraction est une opération de l"esprit qui consiste à considérer selon un certain axe de connais- sance un élément du réel ou une dimension de représentation qui n"existent pas séparément dans la réalité sensible. Les problèmes po- sés par l"abstraction sont liés à la théorie de la connaissance. On dis- tingue ordinairement trois degrés d"abstraction formelle que l"on appelle encore abstraction inten- sive : le premier est celui des scien- Retrouver ce titre sur Numilog.com

ces de la nature, le second celui des mathématiques, le troisième celui de la métaphysique. L"abstraction totale ou encore extensive est le processus logique selon lequel, par l"isolement intel- lectuel de caractéristiques perçues intuitivement, l"on parvient à la représentation ou configuration glo- bale et à l"idée générale. Ainsi, par exemple, le concept de cheval est une représentation générale qui fait abstraction des notes par- ticulières de telle ou telle race. D"une part, la sociologie utilise des concepts englobants et des idées plus ou moins générales : groupe, parenté, communauté, for- ce, relations, intégration, margi- nalité, etc... A ce plan, elle est abstraite, car elle ne peut rejoindre le concret qu"avec un tel attirail conceptuel qui est chargé inévi- tablement d"un certain contenu idéologique. En outre, elle est abstraite d"une autre façon : elle ne prend en considération la réalité humaine totale que sous l"aspect, sous l"angle où elle donne prise à une observa- tion de caractère social ou collectif et ceci selon des méthodes et procédés spécifiques. A l"intérieur même de ce cadre d"ensemble, la sociologie peut être plus ou moins abstraite et isolante selon qu"elle considère des phénomènes et des rapports sociaux partiels ou le phénomène social total et la société globale selon toutes ses dimensions. D"autre part, la sociologie cher- che à être une science concrète et non abstraite en ce sens qu"elle se veut descriptive de la réalité sociale concrète et vécue et qu"elle étudie les phénomènes eux-mêmes dans leurs aspects existentiels. Il y a là, à l"intérieur de la socio- logie, une tension permanente et un rapport dialectique entre cette visée phénoménologique et ses procédes d"abstraction, qui sont la cause de bien des malentendus. Les formes d"abstraction socio- logique sont la condition pour que cette discipline soit scientifique, mais en même temps elles défi- nissent

ses limites propres et doivent l"empêcher de prescrire un normatif qui la dépasse. V. Catégories.

ACCOMMODATION

Du

latin accommodare : appro- prier, adapter, proportionner, con- former. L"accommodation est une forme d"adaptation d"une chose à une autre. Les êtres ou les organes s"accommodent afin d"être plus aptes à réaliser ainsi leur desti- nation. L"œil s"accommode pour percevoir chaque fois avec netteté des objets qui sont situés à des distances différentes. Au point de vue sociologique, l"accommoda- tion sociale est le processus, cons- cient ou non, qui consiste dans la modification des formes existantes de relations entre personnes ou entre groupes afin d"éviter, de diminuer ou de supprimer les tensions et les conflits. L"accom- modation sociale cherche à provo- quer un ajustement réciproque et une coexistence sociale pacifi- que. Elle peut être grandement facilitée ou au contraire énergique- ment freinée par les représentations collectives. L"analvse des résis- tances à l"accommodation doit être menée au plan profond de la vie des groupes. Au niveau des groupes, l"accom- modation implique une modifi- cation de leur rôle social, de leur " statut » et parfois de leur orga- nisation, de leur fonction et de leur structure, pour s"adapter aux nécessités d"une coexistence avec d"autres groupes ou d"une inté- gration dans la société globale où ils sont inclus. En ce sens l"accom- modation implique un désir de tolérance pour accepter que sub- sistent ensemble des systèmes cul- turels différents. L"arbitrage, les transactions, la concession, la conciliation sont des moyens d"accommodation so- ciale pour diminuer ou résorber Retrouver ce titre sur Numilog.com

les conflits ; les compromis et la tolérance sont des moyens pour les éviter [21, 44]. V. Adaptation, intégration, pluralisme, métabolisme.

ACCULTURATION

Terme anglais

utilisé par les sociologues américains, transcrit tel quel en français pour caracté- riser les changements qui s"effec- tuent dans la culture d"un groupe qui est mis en contact avec un autre groupe. L"acculturation " comprend les phénomènes qui résultent du contact direct et continu entre des groupes d"indi- vidus de culture différente, avec des changements subséquents dans les types culturels originaux de l"un ou des deux groupes » (Social Science Research Council). L"ex- pression est surtout employée pour marquer l"entrée dans une nouvelle phase culturelle d"une culture dite inférieure lorsqu"elle est influencée par une culture considérée comme supérieure ou encore de la culture d"un groupe minoritaire lorsqu"il est englobé dans la culture d"un groupe plus fort. Dans ce sens, on parle parfois d"enculturation. Parlant des Chinois d"Hawaï, Otto Klineberg dit, par exemple : " Dans leurs goûts, leurs manières, leurs attachements, leur américa- nisation ou acculturation est beau- coup plus rapide et plus efficace que ce n"est le cas en Californie » (Psychologie sociale, p. 199). L"acculturation par contact cul- turel périphérique ou diffus sur un groupe minoritaire provoque une déculturation de celui-ci, avec des changements profonds de sa culture propre qui peuvent aller jusqu"à sa disparition. Le terme de transculturation implique à la fois l"idée d"acquisition (accultu- ration) et celle de perte (décultu- ration) [58]. V. Adaptation, équilibre social, décalage cul- turel, éducation, osmose. ACTION DIRECTE

Intervention

pouvant aller jus- qu"à utiliser des moyens violents en vue de modifier la marche de la société, opérée directement par des personnes ou des groupes sans passer pour cela par les canaux institutionnels et les voies légales. Le but poursuivi est un changement social, politique ou économique, dans la conviction que les moyens normaux sont inefficaces. L"action directe s"oppose à l"action poli- tique ordinaire, courante et admise. Elle est essentiellement la méthode de certains groupes politiques qui cherchent à s"emparer du pouvoir par des moyens illégaux, tels, par exemple, les sabotages, les actes de violence contre des personnes ou même, à un autre niveau, la résis- tance non violente (refus du service militaire) ou encore certains types de grèves. L"action directe a été un moment préconisée par les syndicalistes révolutionnaires, contre les syndi- calistes dits réformistes, comme seul moyen pour assurer le triom- phe des revendications de la classe ouvrière. Ce courant voulait con- vaincre les travailleurs en lutte de la nécessité du combat personnel et direct pour se libérer au lieu de s"en remettre à d"autres pour cela.

ACTION

SOCIALE

On

entend ordinairement par action sociale une intervention volontaire, souvent organisée, en vue de modifier le milieu social, d"améliorer des situations sociales ou de changer des conditions sociales. L"expression

est en elle-même assez vague. On devrait distinguer deux niveaux différents d"action sociale. 1. Le niveau du travail social, de l"assistance sociale, du service social qui vise, à l"intérieur d"un système donné et sur la base d"une législation propre, à apporter des remèdes aux maux sociaux les Retrouver ce titre sur Numilog.com

dans l"ensemble des penchants et des instincts sympathiques (affec- tion, vénération, dévouement, etc.) qui seraient innés dans l"homme comme les penchants égoïstes. Ils étaient, pour lui, la manifestation fonctionnelle de certains organes cérébraux susceptibles d"atrophie ou de développement. V. Sentiment.

AMBIANCE

SOCIALE

Du latin ambire : aller autour, enceindre, circonvenir. Ce

qui environne quelqu"un ou quelque chose, ce qui lui constitue un milieu. L"ambiance sociale défi- nit les caractéristiques dominantes du milieu social, en tant qu"elles sont fixées par les cadres habituels de l"existence. L"ambiance fait penser à la fois à l"état d"esprit général (atmosphère morale), aux circonstances matérielles

de la vie et à l"influence des autres person- nes qui vivent autour de nous (entourage). C"est l"un de ces nombreux mots qui remplissent les interstices entre la mesure scientifique des phénomènes sociaux et leur épaisseur existen- tielle et concrète.

V.

Milieu social, climat social.

AMÉNAGEMENT

DU

TERRITOIRE

Organisation

économique de l"espace géographique, structuré afin de mettre en valeur ses res- sources naturelles et de satis- faire les besoins des populations qui s"y trouvent. L"utilisation des ressources, l"instauration des infrastructures, l"implantation d"équipements, la création d"un ou plusieurs pôles de dévelop- pement constituent les moyens principaux de l"aménagement régio- nal. L"aménagement

ne peut se faire qu"à l"échelon des grandes unités territoriales. Il

implique qu"on tienne compte des diverses res- sources, des facilités de commu- nication, des courants de vie, des mouvements de population, même s"il a pour but de modifier plu- sieurs de ces facteurs. Il doit aussi s"insérer dans un plan national de développement, lequel doit être à son tour oriente vers la " régionalisation » de l"économie globale. Le problème de l"aménagement se pose au plan national (ou même international) comme la projec- tion des activités économiques dans l"espace géographique : mais il doit être simultanément consi- déré par régions et par ensembles régionaux. L"aménagement du

territoire est un processus volontaire qui cherche à corriger les errements de l"éco- nomie libérale, basée sur une harmonie abstraite et spontanée. Il veut endiguer le courant qui porte toutes les forces vives du pays vers quelques grands centres, lutter contre les grandes inégalités économiques des diverses régions et mettre en valeur les zones sous- développées d"une nation. On parle aussi un peu dans le même sens de régionalisme écono- mique, d"économies régionales, de planification de l"espace. Les Anglo- Saxons utilisent le mot regional planning [20].

V.

Mise en valeur, planification.

AMITIÉ

Sentiment

d"attraction, de sym- pathie réciproque et d"affection entre deux ou plusieurs indi- vidus accompagné de soutien mu- tuel, d"interdépendance volontaire. L"amitié a un caractère électif, c"est-à-dire implique une décision personnelle de choix. Elle suppose ou appelle une certaine égalité des amis. L"amitié est

une qualité ou vertu à caractère social et qui joue un rôle important dans la Retrouver ce titre sur Numilog.com

vie sociale, mais qu"il est impos- sible de définir en termes purement sociologiques, car interviennent en premier lieu des facteurs psycho- logiques décisifs. L"amitié, selon des degrés variables, est un facteur dont il faut tenir compte dans la constitution et le développement des petits groupes, des groupes primaires spontanés, des groupes informels. Il existe

diverses formes d"amitié selon qu"elle a pour origine l"inté- rêt, le plaisir ou la passion, la vertu (Aristote). L"amitié se distingue de l"amour en ce que l"élément sexuel n"y joue aucun rôle direct ou y joue un rôle secondaire. Elle n"a pas non plus l"exclusivité de l"amour. V. Sentiment.

AMORTISSEMENT

Au

sens général, l"amortissement est " l"extinction graduelle d"une dette, d"une rente » (LAROUSSE). On parle, par exemple, d"amor- tissement de la dette publique, de fonds d"amortissement. Il s"agit là de l"amortissement financier qui est le remboursement progres- sif d"un emprunt par des paie- ments échelonnés sur une cer- taine période. Dans la gestion d"une entreprise, intervient surtout l"amortissement comptable. C"est " le procédé de gestion qui constate et tend à compenser chaque année, d"une manière exacte ou forfaitaire, la dépréciation déjà subie par les moyens de production » (A. BRUNET) . Les moyens de production ten- dant à se déprécier de plus en plus rapidement, l"amortissement doit se faire sur une période de plus en plus courte, ce qui accroît les charges financières des entreprises. Majorer les provisions pour amor- tissement est un moyen de garder dans l"entreprise une partie des profits pour accroître la capacité de production. V. Dépréciation, autofinancement. ANALYSE

Du grec àvakôaïc, :

décomposi- tion.

Étymologiquement,

l"analyse est la résolution d"un tout en ses par- ties ou encore la décomposition d"un donné complexe en ses prin- cipes ou composants. Elle est le contraire de la synthèse qu"elle appelle pour retrouver le tout dont on est parti. Dans les sciences sociales, l"ana- lyse désigne la méthode qui consiste à^ décomposer un ensemble, une réalité globale en ses constituants ou éléments. Ainsi, par exemple, l"analyse d"un phénomène tel que les mouvements migratoires sera décomposé en des observations plus spécifiques sur les catégories de gens qui émigrent, d"où à où, les motifs, les diverses formes, les modalités de réalisation, pour essayer de remonter aux causes ou pour mieux comprendre les conséquences. L"analyse sociale est donc l"examen détaillé, systé- matique et méthodique des parties constitutives des phéno- mènes sociaux complexes. Elle permet de connaître leur structure, les relations entre les éléments, le rapport entre les parties et le tout, le mode de fonctionnement du phénomène total, ses relations fonctionnelles ou structurées avec d"autres phénomènes. Des dimen- sions ou aspects, au départ incon- nus ou admis implicitement, passent par l"analyse dans le champ de la connaissance explicite. L"analyse suppose des hypo- thèses et s"opère à travers un questionnaire. La description sys- tématique, la classification, la typologie, les divers niveaux d"ex- plication ou d"interprétation sont les résultats de l"analyse. V. Synthèse, enquête.

ANALYSE

FACTORIELLE

Forme d"analyse qui

consiste à décomposer une situation ou un Retrouver ce titre sur Numilog.com

phénomène en un certain nombre de facteurs. Ceux-ci sont dégagés comme variables déterminantes et mesurés mathématiquement. Les méthodes d"analyse facto- rielle ont des fondements théo- riques qu"il est difficile de préciser ici et mettent en œuvre des tech- niques statistiques complexes. L"analyse factorielle est un ins- trument de mesure fréquemment utilisé dans les sciences sociales, particulièrement en psychologie et psychologie sociale (par exemple : intercorrélation entre tests). " Le but principal de l"analyse facto- rielle est de réduire une matrice de corrélations au plus petit nom- bre possible de dimensions, afin de pouvoir décrire, aussi simple- ment que possible, les intercor- rélations entre les variables. Les facteurs qu"on met ainsi en évidence peuvent suggérer des hypothèses fécondes, que devront, par la suite, éprouver des méthodes expé- rimentales » (FESTINGER et KATZ) . Il faut distinguer l"analyse facto- rielle comme méthode de simpli- fication d"un ensemble de variables en corrélation et comme méthode d"épreuve d"une hypothèse.

ANARCHISME

Du grec à(v) : sans, àpxrç : commandement. 1.

Situation d"un peuple qui n"a plus de chef ou de gouverne- ment et où règnent la confusion et le désordre. 2. Système politique et social pour lequel la suppression de l"État et de toute autorité est la condition première du bien vivre des hommes en société ; ainsi l"individu se développerait libre- ment selon des droits naturels. L"homme est bon par nature ; ce sont l"autorité, l"État et^ les lois qui le rendent mauvais. L"État est essentiellement oppression et s"oppose à la liberté qui est le premier des biens. Il faut donc le supprimer pour laisser les hommes à la spontanéité de leur nature. Les

deux principaux théoriciens de l"anarchisme sont Bakounine (1814-1876) et Kropotkine (1842- 1905). " Les anarchistes voulant détruire l"autorité, les socialistes voulant s"en emparer et la fortifier pour la faire servir à leurs projets de rénovation, les voilà donc séparés dès le seuil de la question. Diffé- rence capitale qui donne la raison de leur antagonisme » (KROPOT- KINE : L"Anarchie, pp. 3 et 49). Les anarchistes furent surtout actifs en Europe dans la seconde moitié du XIXE siècle et parti- culièrement de 1870 à 1900 où ils pratiquèrent l"action directe et violente. V. Terrorisme.

ANIMATION

Du latin animus : âme.

Animer, c"est

donner vie ou mouvement à quelque chose, ou encore lui donner une âme : le peintre anime un paysage, les musiciens animent une kermesse. Aujourd"hui on parle beaucoup d"animation et dans des sens parfois assez différents : animation cultu- relle, sociale, animation des grands ensembles, animation de quartier, animation sportive, animation de centres de jeunes, animation d"adul- tes, animation de communautés de base, etc. Pourquoi ce terme et son contenu ont-ils pris soudain une telle importance ? Il semble que la raison sociologique en soit la suivante : dans la grande société industrielle moderne deux phéno- mènes majeurs appellent l"anima- tion. 1. D"abord l"administration et l"organisation par le haut de cette société créent des rouages et des mécanismes abstraits, c"est-à-dire partiels et lointains, qui atteignent le public anonymement sans que celui-ci se sente concerné. Dès lors, pour que l"ensemble du peuple puisse participer à la marche géné- rale, s"imposent des relais directs et personnels au niveau des groupes Retrouver ce titre sur Numilog.com

pour donner vie, signification et valeur au projet global. L"anima- tion est alors une démocratisation vécue et une participation cons- ciente pour jouer un rôle actif dans le devenir communautaire, social, économique, politique, cul- turel. 2. La marche de la société est de plus en plus le résultat de calculs, de programmes et de plans ; l"animation est alors à la fois éducation pour s"adapter à de nouvelles conditions, pour com- prendre le projet collectif et appren- tissage pour s"y intégrer active- ment ou le contester de façon constructive. Le rôle de l"animateur est très différent de celui du propagandiste. Ce dernier vise de l"extérieur à convaincre le groupe d"un projet supérieur auquel il cherche à inté- grer son auditoire. L"animateur, lui, cherche à aider un groupe à prendre consistance, une com- munauté à être vivante, au besoin pour s"opposer à des forces supé- rieures ou aux emprises du pouvoir politique. Le but de l"animateur est de rendre le groupe conscient, solidaire, présent à la grande société, responsable, actif, cher- chant

la participation. L"animateur est

comme un cata- lyseur qui aide les membres du groupe à prendre conscience de leur valeur, de leurs potentialités et à les développer. Il est celui qui fait naître une vie, qui donne une âme et un sens au groupe, lui inculque des motivations com- munes, lui confère ainsi un horizon de visée, et l"aide à trouver les moyens de l"atteindre. On a com- paré ce rôle à celui de la maïeu- tique qui fait découvrir ce que chacun porte en lui. C"est un art qui s"apprend et qui doit trouver des méthodes spé- cifiques pour développer dans chaque cas un style d"animation adapté aux besoins. Certains veu- lent faire jouer à l"animateur un rôle de leader, d"entraîneur, de chef ; d"autres, par contre, veulent qu"il soit le délégué de sa commu- nauté, un médiateur et non pas un guide ou un chef. La tentation peut être grande de faire de l"animation la solution-miracle de tous les problèmes internes au groupe ainsi que de ceux posés par la société globale à ce groupe ou aux individus. Très sommairement on peut résumer le problème de l"animation dans le schéma suivant :

L"animation

consiste à faire assumer ce processus de façon volontaire et efficace par le groupe en utilisant à divers niveaux un certain nombre de moyens proportionnés aux fins poursuivies : - communication, information, échange, formation ; - pédagogie, apprentissage, participation, réalisation ; - instruments techniques, méthodes, programmes.

L"animation

pose divers pro- blèmes tels que celui de la dyna- mique du groupe animé, du leader- ship, de ses formes et de ses modes d"influence, de psychologie sociale, d"éducation sociale, d"apprentis- sage et d"intégration à la vie sociale, de participation. Il y a aussi

les questions du choix, du recrutement, de la sélection, de la formation et de l"entraînement des animateurs, la question de la taille des unités ou noyaux d"ani- mation selon leurs buts, du choix des méthodes et du matériel appropriés, enfin de la vérifi- Retrouver ce titre sur Numilog.com

cation et de l"évaluation de l"ani- mation. Dans une perspective partiel- lement différente, on parle d"ani- mation pour le développement, en pays sous-développé, comme étant " l"acte d"associer étroitement tout un peuple à son développement » (R. COLIN). Une telle animation se distingue du développement communautaire et a des visées plus larges ; car, à partir des communautés de base, elle se propose de bâtir tout un réseau progressivement ascendant de déve- loppement général, à tous les échelons de la nation, débordant ainsi l"action à la base. Elle re- quiert des techniques et des mé- thodes propres, un style d"ani- mation spécifique et des types d"animateurs émergeant du milieu, comme aussi des canaux de com- munication, d"influence et d"échan- ge entre la base et le sommet.

ANOMIE

Du

grec à : sans et vôjaoç : loi. L"anomie signifie étymologique- ment l"absence de normes ou de lois. C"est un concept utilisé d"abord par Durkheim pour carac- tériser certains comportements des criminels et des asociaux. Aujour- d"hui, plusieurs sociologues (Mer- ton, etc.) désignent par anomie un comportement de déviation par rapport aux buts et aux normes généralement acceptées par le groupe ; l"anomie désigne du même coup une attitude de contestation par rapport aux moyens admis socialement pour réaliser les mo- dèles sociaux de conduite. L"anomie peut prendre des for- mes très différentes selon qu"il s"agit d"innovation ou de rébel- lion, de réformisme social ou de comportement antisocial, de force de contestation ou d"anarchisme, de non-conformisme créateur ou de non-conformisme d"apathie.

V.

Intégration, non-conformisme. ANTHROPOLOGIE

Du

grec àvopù)noç : homme ; Xàyoç : discours. Étymologiquement l"anthropolo- gie est la science qui étudie l"homme ou l"humanité en général. Depuis deux siècles, ce mot a pris des sens différents et s"est appliqué à des réalités diverses. Avant le XIXe siècle, l"accent était surtout mis sur l"unicité et la spécificité de l"homme par rapport aux au- tres animaux. Le Traité d"anthro- pologie de Kant est un traité de psychologie humaine. Vers le milieu du XIXe siècle, certains savants insistent au contraire sur le carac- tère naturel de l"espèce humaine et sur ses différenciations physi- ques et psychiques. Pour Quatre- fages (1855), il s"agissait de l"His- toire naturelle de l"homme, qui devait être faite comme l"étude d"un zoologiste observant une espèce naturelle. Encore en 1876, Broca définit l"anthropologie de la même façon. Après diverses évolutions de contenu et de sens du terme anthro- pologie selon les écoles et parfois selon chaque auteur, il est possi- ble de distinguer quelques do- maines majeurs étudiés par cette discipline " polyvalente ». ~h" anthropologie physique étudie l"homme fossile ou actuel dans ses caractéristiques anatomiques, physiologiques, raciales, tant au point de vue de son évolution zoologique que de ses différen- ciations géographiques. Elle englo- be des dimensions très variées qui vont de la paléontologie hu- maine à l"anthropologie psycho- biologique des groupes actuels. L" anthropologie sociale s"appli- que surtout à observer les tech- niques, les usages, les coutumes, les moeurs, les croyances, les règles de conduite et de compor- tement d"un groupe donné. Il y a un quart de siècle, dans les pays anglo-saxons, cette expression cor- respondait à ce qu"on entendait en France par ethnographie et ethnologie. Retrouver ce titre sur Numilog.com

L"anthropologie culturelle est une expression relativement récente, très en

vogue en Amérique, sur- tout après les travaux de Kroeber. Elle veut caractériser une étude plus large, moins spécifiée socio- logiquement que la précédente, où l"on insiste sur l"unité synthé- tique de tout le genre de vie autour d"une culture propre. Celle- ci est le principe organisateur qui donne l"intelligence de toutes les données, depuis les techniques et les modes de maîtrise de la nature jusqu"aux formes de rap- ports sociaux, aux croyances et aux expressions artistiques. Ainsi, par exemple, " chez les Zufiis du Nouveau-Mexique, toutes les repré- sentations collectives importantes sont réparties en six catégories correspondant aux six directions fondamentales » (J. Cazeneuve) . Lévi-Strauss a employé le mot d"anthropologie structurale pour si- gnifier qu"il fallait étudier chaque groupe ethnique dans toutes ses dimensions solidaires, comme un tout cohérent, dont les éléments physiques et psychiques sont inter- dépendants, où les pratiques, les règles de conduite, les prescrip- tions morales, le système écono- mique et social sont liés ensemble. Cet auteur a souligné que les divers secteurs de l"anthropologie ne peuvent pas être des domaines séparés ; il a en outre montré la place de l"anthropologie dans les sciences sociales (A nthropologie structurale, ch. XVII). Malgré

cet effort, les subdivisions de l"anthropologie provoquent un morcellement d"une discipline gé- nérale et imprécise. Les qualifi- catifs qu"on lui ajoute cachent une crise méthodologique [28, 31, 35, 38, 43, 50. 61].

V.

Ethnologie, ethnographie.

ANTHROPOMORPHISME

Du grec avGpamoç : homme et jxopipii : forme. Dans

le comportement religieux, on appelle anthropomorphisme le fait d"attribuer à la divinité soit une forme, une apparence humaine, soit les sentiments, les idées, les comportements et même les passions des hommes. Au point de vue psychologique, on parle aussi d"anthropomor- phisme pour caractériser la manière de raisonner qui étend à tous les êtres, et spécialement aux animaux, les attributs, les propriétés, les sentiments de l"homme. C"est une attitude anthropocentrique et sub- jective selon laquelle l"homme tend à juger de ce qui est extra-humain à partir de son expérience inté- rieure : il projette son univers psychique sur l"univers réel.

ANTISOCIAL

Un

individu est antisocial quand, volontairement ou non, il est opposé à l"ordre social. Un voleur, un criminel sont antisociaux. Un comportement ou une con- duite sont antisociaux quand ils sont réprouvés, condamnés par un groupe social qui les juge nocifs, mauvais pour son équi- libre, son harmonie ou ses raisons d"être.

APPROPRIATION

Pour Marx,

l"appropriation est à la fois et d"un même mouvement la conquête que fait l"homme de la nature et de sa propre nature. Cette conquête constitue l"histoire sociale de l"homme. L"appropria- tion correspond à la praxis révo- lutionnaire ; elle s"identifie avec la dialectique concrète du matéria- lisme historique. Elle s"opère par la suppression des fétiches et de toutes les formes d"aliénation. C"est l"accès à l"homme total et à la totalité de l"humain à la fois par son entrée dans l"entière nature et dans l"entière liberté [34]. Retrouver ce titre sur Numilog.com

matiques très complexes qu"ils accomplissent rapidement. Ces cal- culatrices servent au traitement des opérations administratives et comptables. Elles sont utilisées également pour l"élaboration et la transformation des données qui se rapportent à la marche générale et complexe d"un phénomène évo- lutif (par ex. : organisation et contrôle d"un trafic ferroviaire, étude des marchés, étude et orga- nisation des stocks, évolution de l"action des marées, etc.) [17]. Plus peut-être que tout autre progrès technique, l"automation, à mesure qu"elle s"étend, a des conséquences dans tous les do- maines de la vie économique et sociale. On ne peut qu"énumérer simplement ici quelques-uns des problèmes qu"elle pose : 1. Au plan technique. - Les machines à commande programmée et à régulation automatique dimi- nuent et même font disparaître dans certains secteurs les travaux à la chaîne. Il se produit une mul- tiplication des travaux de con- trôle, de réparation, d"entretien et il se crée de nouvelles activités nécessitant de nouvelles aptitudes professionnelles. 2. Au plan social et humain. - Transfert de la population active à des secteurs différents, obliga- tion de créer de nouveaux emplois, menace virtuelle de chômage, évo- lution de la qualification profes- sionnelle, changement de la condi- tion de l"homme au travail et dans ses loisirs, etc. 3. Au plan économique. - Aug- mentation du coût des investis- sements, changement de la taille optimale des entreprises, standar- disation plus grande des produits, extension des secteurs de la pro- duction en série, création de nou- veaux emplois, de nouveaux pro- duits et de nouveaux besoins, etc. Le problème

essentiel que pose l"automation est de savoir com- ment contrôler les nouveaux pou- voirs qu"accordent ces techniques nouvelles

à ceux qui les possèdent. A un niveau plus large que l"indus- trie, dans l"organisation des socié- tés politiques, la question fonda- mentale est de savoir comment empêcher que le destin de l"huma- nité ne soit entre les mains de quelques organisateurs ou de quel- ques chefs ayant à leur service les électroniciens et leurs calcula- trices pour maîtriser totalement les mouvements significatifs de la liberté humaine. N"a-t-on pas lu récemment, sous la plume d"un vulgarisateur scientifique connu, la phrase suivante : " Une vérita- ble science politique va naître avec l"organisation des techniques qui pourront utiliser les machines électroniques et leur demander de prendre, en toute connaissance de cause et sans que la solution puisse être taxée de partialité, les mesures les plus judicieuses pour gouverner un pays. » V. Cybernétique.

AUTOMORPHISME

Du

grec aùxôç : soi-même et jiopcpfi : forme. Certains biologistes ont d"abord parlé d"automorphisme pour carac- tériser le phénomène selon lequel une cellule, un organe, un orga- nisme, un corps vivant, dans certaines conditions, ont une pro- pension à prendre la prédominance dans le milieu qui les entoure, à développer leur forme propre au détriment des autres. Certains psychologues utilisent ce terme pour désigner la dispo- sition psychologique selon laquelle nous tendons d"une part à imposer la forme de notre esprit à d"autres êtres humains, à projeter nos attributs personnels dans les êtres et les choses, d"autre part à juger ce monde extérieur à partir de notre propre configuration psycho- logique. D"un point de vue sociologique, l"automorphisme sera la propension d"un groupe, d"une société à appré- Retrouver ce titre sur Numilog.com

cier et à juger d"autres groupes à partir de son expérience et de ses valeurs propres. L"automorphisme tend à privilégier le milieu socio- culturel auquel on appartient, à lui accorder une prédominance universelle et à l"imposer aux autres sociétés. Les phénomènes d"ethnocentris- me, de racisme, de ségrégation, les préjugés sociaux, les stéréo- types s"expliquent partiellement par l"automorphisme.

AUTONOMIE

Du

grec aùtovoJlÍa : indépen- dance, droit de se diriger soi-même ; de àutôç : même ; VÓJlOç : loi ; de véjiû) : régler. L"autonomie est la capacité, la liberté et le droit de se régir par ses propres lois. Pour Kant, la volonté est autonome en ce sens qu"elle possède elle-même, en sa propre essence, le pouvoir de se déterminer elle-même : elle est à elle-même sa propre loi indépen- damment des objets du vouloir. En sociologie politique, l"auto- nomie peut être entendue en deux sens différents : 1) Comme pouvoir de se gou- verner, elle est la capacité pour un État d"élaborer ses propres lois et de diriger par elles l"ordre poli- tique, économique et social : le mot équivaut alors à indépendance ou à souveraineté. 2) Comme pouvoir de s"adminis- trer, à un échelon inférieur, elle est le pouvoir d"une unité politique intermédiaire de s"organiser et de s"administrer elle-même dans le cadre de la nation. C"est alors en particulier pour cette collectivité administrative le fait de déterminer elle-même l"ensemble des règles du droit qui la régissent ou tout au moins une partie significative d"en- tre elles. Ce type d"autonomie, qui donne le pouvoir d"élaborer cer- taines lois concernant cette unité, suppose une organisation fédérale de l"Etat. Bien qu"on parle d"autonomie communale

en France, la tutelle administrative empêche qu"elle soit réelle.

AUTORITÉ

De l"indo-européen aug

: idée de faire croître. Ive terme autorité a des sens très variés selon le contexte d"idées où il est pris. De plus, c"est un mot qui possède une charge affective et idéologique particulièrement pro- noncée : de l"anarchiste qui la rejette avec horreur au royaliste qui la vénère avec passion, toutes les attitudes sont possibles. On peut, cependant, de façon générale, la définir comme un pouvoir qui est reconnu (légitime), accepté et respecté (obéi). Il y aurait donc autant de formes d"autorité qu"il y a de sortes de pouvoirs possédant de tels attri- buts. Mais les rapports entre autorité et pouvoir ne sont pas simples. Il peut y avoir exercice du pouvoir par la force sans auto- rité. Pour qu"il y ait réelle autorité, il faut qu"il y ait l"exercice d"un droit à commander ou à avoir une influence sur les autres. Un tel droit se fonde sur l"éthique et sur l"expression juridique du bien commun d"une société. En ce sens la véritable autorité suppose un consensus ; elle se trouve à l"origine d"une œuvre de création à laquelle d"autres participent. L"autorité découle de la qualité de celui qui est l"auteur de cette œuvre, qui en a l"initiative créa- trice. Mais,

une fois établie, l"autorité peut très vite se dégrader et devenir une contrainte collective, sans qu"il y ait mérite ni valeur propre de celui qui l"exerce, sans qu"il y ait justice et sens du bien commun dans son exercice. Elle devient alors une domination, une férule ou une tyrannie. Si l"on sort du domaine volon- taire pour passer au domaine Retrouver ce titre sur Numilog.com

intellectuel, l"autorité peut avoir des sens contraires : a) elle s"oppose à la critique personnelle, à l"expérience directe en ce qu"elle impose des idées ou des croyances de l"extérieur (argu- ment d"autorité) ; b) elle est le prestige, la valeur scientifique ou morale d"un savant ou d"un sage : tel chercheur fait autorité [37, 401. V. Pouvoir, direction.

AXIOLOGIE

Du

grec à^iôco : estimer, appré- cier, juger digne, et Xoyàç : science. Le mot d"axiologie a été inventé

pour les

désigner la science qui étudie es valeurs. Mais le tenne s"appli- que de façon plus spécifique à un examen critique des valeurs. L"axiologie est alors une théorie explicative des formes de valorisa- tion et des modes d"apparition des valeurs. Dans la mesure où la vie sociale est toute chargée de valeurs et de significations valorisantes, la socio- logie peut être amenée à prendre les résultats critiques de l"axiolo- gie pour sa propre élaboration phénoménologique. Mais à son tour l"examen sociologique des conditions d"apparition des valeurs peut être très précieux pour l"éla- boration d"une théorie des valeurs.

AXIOMATIQUE

Au point de vue de la logique, l"axiomatique est l"étude de l"en- semble des

axiomes ou proposi- tions évidentes et admises qui sont les points de départ et les conditions nécessaires des démonstrations et des déductions de la science. De façon plus générale, l"axio- matique sera une réflexion et une construction de l"esprit, visant à découvrir les lois fondamentales d"une pensée rationnelle, à trouver les règles qui gouvernent les formes générales de la pensée, indépen- damment de tout contenu. Au niveau axiomatique, l"intel- ligence cherche à énoncer quelles sont les conditions à la fois suffi- santes et strictement nécessaires qui permettent de tirer tous les raisonnements et les schémas vala- bles d"enchaînements rigoureux et cela au moyen de règles strictes de démonstration incontestable [23].

AXIOME

Du

grec àÇîcona : crédit, autorité, rang, importance. Au sens général, énoncé évident par lui-même, accepté sans démons- tration, qui est le point de départ d"un raisonnement. Un axiome est un principe général, une propo- sition qui s"explique par elle-même, dès que l"on en comprend les ter- mes.

Le mot

prend parfois en mathé- matiques un sens quelque peu dif- férent : il s"agit alors de principes conventionnels et indémontrables que l"on met à la base d"un rai- sonnement à cause de leur commo- dité pour faciliter des déductions. Retrouver ce titre sur Numilog.com

B BANDE

De l"italien

banda : bannière, et du gothique bandwa : étendard. Se dit d"une forme de groupe- ment partiellement marginal, par- fois en réaction contre le milieu, et qui a des comportements carac- téristiques. Il s"agit d"un groupe primaire plus ou moins spontané qui arrive à certaines formes d"or- ganisation et à une réelle solida- rité par suite de sa réaction, par- fois inconsciente, contre le milieu ambiant. Une bande a ordinaire- ment un chef, un meneur, auquel les autres reconnaissent autorité et prestige. La bande se constitue par le groupement de gens non intégrés, soit dans des zones de transition (sur des frontières, dans des régions où ils peuvent échapper au contrôle social), soit à des âges de transi- tion. Dans certains milieux les conditions de vie portent les ado- lescents à se grouper en bandes. Ces bandes de jeunes se forment à l"occasion d"équipes de jeu, de rivalités de groupes, mais trou- vent leurs causes dans le contexte social. Elles apparaissent surtout dans les milieux marginaux, dans des zones où la structuration et l"organisation sociale et familiale sont très faibles ou mauvaises. Ce sont surtout les adolescents masculins qui s"organisent en ban- des, intégrant parfois quelques adolescentes. On pourrait distin- guer

la forme des bandes, leur type d"organisation, leur genre d"activité, leur durée selon les âges et selon les milieux sociaux d"origine. V. Gang.

BEHAVIORISME

De

l"américain behavior : com- portement, conduite. En psychologie, le behaviorisme est la doctrine qui prétend expli- quer toute la vie psychologique par des lois d"interactions entre l"homme et son milieu. Une psy- chologie scientifique et objective ne peut être que l"étude du compor- tement objectivement observable des êtres humains et rien de plus. Son domaine propre, c"est " le champ total des adaptations hu- maines » (P. NAVILLE). Les attitudes, les conduites et les pensées elles-mêmes seraient le résultat de l"adaptation de l"esprit de l"homme aux condi- tions ambiantes et une réponse aux stimuli extérieurs. Le princi- pal promoteur du behaviorisme est J.-.B Watson. L"expression " behaviorisme so- cial » est parfois utilisée pour transposer la même explication dans le domaine social et pour rendre compte de la vie en société par les lois d"adaptation au milieu social. Les relations sociales, les Retrouver ce titre sur Numilog.com

comportements sociaux, les formes d"organisation sociale mêmes ne seraient que les réponses aux condi- tions extérieures, tant matérielles que formelles [47].

V.

Fonctionnel, sociologie fonctionnelle.

BESOIN

Mot

qui, à l"origine, s"employait équivalemment pour besogne et affaire. Il a garde un sens indéfini et complexe. Il peut s"agir d"une sensation, d"un état ou d"un objet. 1. C"est la sensation d"un man- que, le sentiment de privation qu"un vivant (et particulièrement l"hom- me doué de conscience) éprouve du fait qu"il lui manque quelque chose pour s"accomplir. Ce senti- ment, qui peut avoir un caractère de malaise, porte à désirer ce qui permet de satisfaire le besoin. 2. C"est aussi l"état d"un être considéré de l"extérieur, par rap- port à ce qui lui fait défaut pour réaliser ses fins propres. Dans ce sens, un sujet peut avoir des besoins dont il n"a pas conscience et qu"il ignore. 3. Cela peut être aussi l"objet dont un être a besoin pour vivre. L"oxygène est un besoin pour l"homme [39, 45]. Au plan humain, étant donné les virtualités très variées et les aspirations infinies de l"homme, les besoins sont indéfinis à leur tour. Ils varient selon les condi- tions d"existence, les temps, les lieux, les phases de civilisation, les conditions techniques, les ni- veaux de culture, etc. Toute clas- sification s"avère toujours incom- plète et décevante ; en outre, les besoins ne sont pas de même nature et ne se situent pas sur le même plan. Les uns peuvent entrer en concurrence ; leur conflit alors ne se règle que par substi- tution. D"autres sont complémen- taires et ne sont satisfaits que simultanément. Parfois, la satis- faction d"un besoin crée un autre besoin. Par exemple,

dans la société moderne, le besoin de repos fait naître divers besoins de loisirs. On distingue ordinairement les besoins physiques et physiolo- giques d"un côté et les besoins psychiques et psychologiques de l"autre. Mais il faut ajouter des besoins de vie en société et des besoins que requiert le bon fonc- tionnement de l"organisation so- ciale générale. Dans la société moderne, au niveau de la personne, des besoins psychologiques demandent à être satisfaits pour qu"elle puisse s"y faire une place, s"y sentir à l"aise. Outre les besoins d"éducation et d"instruction, on peut noter entre autres : ♦ Le besoin de sécurité selon une double dimension : par rapport à l"espace, on veut se sentir chez soi, se trouver dans un milieu familier, avoir une patrie ; par rapport au futur : l"insécurité naît de l"impuissance à maîtriser l"évolution rapide des conditions d"existence, même si l"on possède des garanties pour le présent. Si ce besoin de sécurité n"est pas satisfait, on recourt à des substituts de sécurisation. ♦ Besoin de rapports affectifs et de réponse affective de la part d"autrui : chacun désire être recon- nu comme personne et être approu- vé affectivement. Il est nécessaire, par exemple, que l"enfant ait une certaine quantité et une certaine qualité de rapports affectifs. ♦ Besoin de nouveauté, d"inno- vation : dès que les autres besoins sont satisfaits, l"homme aime expé- rimenter autre chose, découvrir du nouveau. ♦ Besoin de dépassement qui est la prolongation du précédent et par où l"on cherche à donner signification et valeur à l"existence. . Besoins d"un environnement socio-culturel. ♦ Besoin

de responsabilité. Retrouver ce titre sur Numilog.com

CET OUVRAGE A ÉTÉ ACHEVÉ D"IMPRIMER

LE

10 JANVIER 1969, SUR LES PRESSES

DE

L"IMPRIMERIE DE L"INDÉPENDANT

A

CHÂTEAU-GONTIER

DÉPÔT

LÉGAL 1er TRIMESTRE 1969

N» D"EDITEUR : 3091 -

Imprimé

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