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1 28 Courrier de l'environnement de l'INRA n°39 février 2000 Le grand livre du ciel - Comprendre l'astronomie du XXI e siècle Philippe de La Cotardière 

  • Quelles sont les branches de l'astrophysique ?

    Aujourd'hui, l'astrophysique comporte de multiples branches faisant intervenir la physique atomique et moléculaire, la physique nucléaire, la physique des particules, la théorie de la relativité générale, la physique des plasmas avec la MHD et bien sûr la physique quantique, la thermodynamique, la mécanique statistique
  • Quelle différence entre astronomie et astrophysique ?

    Un astrophysicien s'intéresse à la physique des astres, leur origine, leur composition, leur évolution, souvent d'une manière plus théorique. Un astronome est plus porté vers un métier d'observation, peut-être plus vers les aspects de mécanique céleste, de dynamique.
  • Quel est le métier d'astrophysicien ?

    L'astrophysicien étudie la physique et les propriétés des objets célestes (planètes, étoiles, galaxies). Face à la multitude d'objets présents dans l'univers, il doit se spécialiser dans une ou plusieurs disciplines (cosmologie, planétologie, exobiologie, etc.).
  • L'astronomie est la science de l'observation des astres, comme le Soleil, la Lune, les planètes, les comètes ou encore les étoiles. Elle a pour but d'expliquer leur origine, de comprendre leur évolution et de mieux connaître leurs différentes propriétés, qu'elles soient physiques ou chimiques.

Notions d"astrophysique

Bruno Sicardy

Universit´e Pierre et Marie Curie (Paris)

Maˆıtrise, Universit´e Pierre et Marie Curie

Notes de cours

Date de mise `a jour: 12 mars 2005

Table des mati`eres

1 L"´etoffe de la mati`ere 1

1.1 L"histoire du monde en onze chapitres et demi . . . . . . . . . . . . . . . . . 1

1.2 Particules et m´ediateurs . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 6

1.3 Les interactions fondamentales . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 6

1.4 Leptons contre hadrons . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 7

1.4.1 Leptons. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 8

1.4.2 Quarks . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 8

1.4.3 Baryons et m´esons . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 9

1.4.4 Saveur et interaction faible . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 10

1.5 Fermions et bosons . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 11

1.6 Effets macroscopiques . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 12

1.7 Les limites de la connaissance . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 13

1.7.1 Des probl`emes ouverts . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 13

1.7.2 L"unification des forces . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 13

2 Les ´etoiles: la gen`ese 15

2.1 Les nuages interstellaires . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 15

2.2 Effondrement d"un nuage interstellaire . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 16

2.2.1 Masse de Jeans . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 17

2.2.2 Rayon de Jeans . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 18

i

2.3 Temps de chute libre . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 18

2.4 La barri`ere rotationnelle . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 20

3 Etoiles: la naissance 23

3.1 Etoiles, naines brunes et plan`etes . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 23

3.2 Un probl`eme de poids . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 23

3.3 Le probl`eme de l"´energie . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 24

3.3.1 Energie chimique . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 24

3.3.2 Energie gravitationnelle: le temps de Kelvin-Helmholtz . . . . . . . 25

3.3.3 Energie nucl´eaire . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 26

3.4 Temp´erature interne d"une proto-´etoile . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 26

3.5 La masse stellaire minimale . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 28

3.6 La masse stellaire maximum . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 30

4 Etoiles: l"ˆage adulte 33

4.1 Relation masse-luminosit´e . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 34

4.1.1 Diffusion des photons dans une ´etoile . . . . . . . . . . . . . . . . . . 34

4.1.2 Dur´ee de vie d"une ´etoile . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 36

4.2 Fusion de l"hydrog`ene . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 36

4.2.1 Le cycle p-p . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 36

4.2.2 Le cycle CNO . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 37

5 La fournaise stellaire 39

5.1 L"effet tunnel . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 40

5.2 Distribution maxwellienne des vitesses . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 41

5.3 Taux de production nucl´eaire . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 42

6 La mort des ´etoiles 47

6.1 L"´epuisement des r´eserves nucl´eaires . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 47

6.2 La structure en couches . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 47

6.3 G´eantes rouges . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 48

6.4 Naines blanches . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 49

6.5 Supernovae . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 49

6.5.1 La masse de Chandrashekhar . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 49

6.5.2 L"explosion de la supernova . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 51

6.5.3 Luminosit´e d"une supernova . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 52

6.6 Etoile `a neutrons . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 53

6.6.1 Rayon . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 53

6.6.2 Pulsar . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 53

6.7 Trou noir . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 54

A La pression de d´eg´en´erescence 55

A.1 Cas classique . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 57 A.2 Cas relativiste . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 57

B Le th´eor`eme du viriel 59

B.1 D´emonstration . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 59 B.2 Validit´e . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 61

Chapitre 1

L"´etoffe de la mati`ere

Les progr`es de la Physique, depuis un demi-

si`ecle, ont prouv´e aussi clairement qu"il est possible la nature atomique de la mati`ere. Dans l"´etat actuel de nos connaissances, il n"est plus gu`ere contest´e par aucun physicien, que la mati`ere ne soit form´ee par la combinaison de quelques ´el´ements primordiaux (probablement deux seulement, le proton et l"´electron) [...]

Louis de Broglie,Ondes et mouvements,

1926.

1.1 L"histoire du monde en onze chapitres et demi

Les ph´enom`enes naturels sont en g´en´eral tr`es compliqu´es. On ne sait pas comment vont

´evoluer les nuages, ni ce que fera le chat en se r´eveillant de sa sieste. En revanche, on sait

qu"il ne pourra pas sauter au-dessus d"une certaine hauteur, et on peut expliquer pourquoi la Terre a quelques milliers de kilom`etres de diam`etre.

Ces ph´enom`enes sont profond´ement li´es `a la nature de la mati`ere qui nous constitue, et

aux forces qui la r´egissent. Nous allons passer en revue ici ce que nous avons pu apprendre

dans les derniers si`ecles, ou mˆeme les derni`eres ann´ees, sur "l"´etoffe de la mati`ere".

La gravitation.La premi`ere interaction physique fondamentale a ´et´e d´ecouverte par

Isaac Newton, et a ´et´e baptis´ee gravitation universelle. Elle explique aussi bien la chute

des corps `a la surface de la Terre que le mouvement de la Lune autour de notre globe, ou que le mouvement des plan`etes autour du Soleil. Paradoxalement, cette force est de loin la plus faible parmi les quatre interactions que nous connaissons actuellement (voir la Table I). Elle est caract´eris´ee par une constante de couplage tr`es petite,G= 6.67×10-11m3s-2kg-1. 1

2CHAPITRE 1. L"´ETOFFE DE LA MATI`EREL"´electromagn´etisme.D"autres forces ont ´et´e ´etudi´ees au 19`emesi`ecle, `a savoir les inter-

actions ´electriques et magn´etiques. Elles expliquent la circulation d"un courant dans un

´eclair, la d´echarge ´electrostatique que l"on ressent par temps sec apr`es friction d"un objet,

la d´eviation d"une boussole ou les aurores bor´eales. C"est James Clerk Mawxell qui a unifi´e ces deux types de forces dans un formal- isme appel´e ´electromagn´etisme. Ce formalisme explique le fonctionnement des moteurs ´electriques, les communications sans fil, la propagation de la lumi`ere, etc... Les interactions

´electromagn´etiques font apparaˆıtre comme constante la vitesse de la lumi`ere,c= 3×108

m sec -1. La relativit´e.Ce formalisme est vite entr´e en conflit avec la m´ecanique classique de

Galil´ee et Newton. Soit cette derni`ere ´etait correcte, et la lumi`ere aurait dˆu se propager

dans un milieu baptis´e "´ether", etcn"´etait pas une constante, soit l"´electromagn´etisme

´etait valide, et nos notions classiques de temps et d"espace ´etaient en partie erron´ees. Les exp´eriences d"Albert Michelson et Edward Morley ont montr´e en 1887 que l"´ether

n"existe pas. L"´electromagn´etisme a donc "gagn´e" et la vitesse de la lumi`ere est apparue

comme une constante universelle, au mˆeme titre queG. Ceci a conduit Albert Einstein

`a reformuler les changements de rep`eres galil´eens dans le cadre de la relativit´e restreinte.

En 1915, il a abouti `a une th´eorie qui inclut la gravit´e, `a savoir la relativit´e g´en´erale.

L"apport fondamental de cette th´eorie est de montrer que nous vivons en fait dans un espace de dimension quatre (trois dimensions d"espace et une de temps) qui est courb´e par la mati`ereviala gravitation universelle. Son postulat de base est que la vitesse de la lumi`ere dans le vide ne d´ependpasde la vitesse de l"observateur, ce qui est ´evidemment contraire `a notre intuition. Cette th´eorie explique bien sˆur le mouvement des plan`etes autour du Soleil, mais ´egalement la propagation de la lumi`ere pr`es d"un trou noir, le d´ecalage vers le rouge des spectres d"une naine blanche, ou le d´esaccord entre des horloges qui se d´eplacent `a des vitesses diff´erentes. Les "effets relativistes" n"apparaissent cependant que pour des vitesses proches dec, ce qui fait que l"on peut aller acheter son pain sans connaˆıtre la relativit´e. Une autre contribution fondamentale de la relativit´e est l"´equivalence masse-´energie,

E=mc2.

On s"´etait aper¸cu auparavant de la profonde unit´e de la notion d"´energie, qu"elle soit

thermique, ´electrique, chimique, m´ecanique, lumineuse, etc... On peut ainsi transformer de la chaleur en lumi`ere, de la lumi`ere en courant ´electrique, du courant ´electrique en mouvement, et ainsi de suite. Cependant, il existait une autre loi de conservation, celle de la masse. Cette notion a disparu avec la relativit´e puisque masse et ´energie peuvent se transformer l"un dans l"autreviala c´el`ebre formule ci-dessus. En fait la masseestune forme d"´energie et l"´energieaune masse. Les atomes.D`es le 19`emesi`ecle, on a soup¸conn´e la nature atomique de la mati`ere. La chimie ne peut se comprendre de mani`ere coh´erente que si des "grains" ´el´ementaires, ou atomes, se combinent entre eux pour former les diff´erentes substances chimiques.

1.1. L"HISTOIRE DU MONDE EN ONZE CHAPITRES ET DEMI3Joseph John Thomson et Robert Millikan mettent pour la premi`ere fois en ´evidence au

tournant du si`ecle une particule ´el´ementaire: l"´electron. Ils mesurent ´egalement sa charge

(n´egative):e=-1.6×10-19Coulomb. La structure des atomes est quant `a elle r´ev´el´ee par Ernest Rutherford et Frederick Soddy qui ont montr´e en 1911 que les atomes sont en fait compos´es d"un noyau minuscule (10 -15m), charg´e positivement, autour duquel gravitent les ´electrons. La taille des atomes est de l"ordre de 10 -10m.

Le noyau met donc en ´evidence une nouvelle particule ´el´ementaire charg´ee positivement:

le proton. Il est beaucoup plus massif que l"´electron (d"un facteur 2000 environ), ce qui fait que l"essentiel de la masse de l"atome r´eside dans le noyau. L"essentiel? Pas tout `a fait, car en 1932 une nouvelle particule ´el´ementaire est d´ecouverte par James Chadwick: le neutron. Il a `a peu pr`es la mˆeme masse que le proton, mais il ne poss`ede pas de charge ´electrique, comme son nom l"indique. Les neutrons se trouvent ´egalement dans les noyaux atomiques, et on a pu montrer que protons et neutrons sont approximativement en nombres ´egaux dans les noyaux. La m´ecanique quantique.Cette vision de l"atome est rapidement entr´ee en conflit avec l"´electromagn´etisme. En effet, un ´electron qui tourne `a grande vitesse autour d"un noyau devrait rayonner, d"apr`es les ´equations de Maxwell, une telle puissance qu"il devrait s"effondrer sur le noyau en une fraction infime de seconde: les atomes ne sont pas stables dans le monde de Maxwell! Un autre conflit de mˆeme type ´etait apparu quelques ann´ees auparavant au sujet du rayonnement de la mati`ere en ´equilibre thermodynamique (dit "rayonnement du corps noir"). D"apr`es les ´equations de Maxwell, le spectre d"un corps noir devrait diverger dans le bleu, et le four du boulanger du coin devrait exploser en feu d"artifice! Max Planck avait r´esolu le probl`eme de mani`eread hocen 1900 en supposant que la lumi`ere, jusqu"alors consid´er´ee comme ondulatoire, avaitaussiune comportement corpus-

culaire. Il baptise "quantas" les paquets d"´energie ´el´ementaires que transporte la lumi`ere

et ´etablit une autre c´el`ebre formule,

E=hν,

o`uEest l"´energie transport´ee par un quanta de fr´equenceν. La constante de propor- tionnalit´e est maintenant appel´ee constante de Planck, et vaut 6.63×10-34kg m2sec-1, ou J sec. De nouveau, cette formule est loin d"ˆetre intuitive. En effet, une onde comme celle qui se propage sur une corde vibrante peut avoirn"importe quelle´energie de mani`ere continue: il n"y a aucun besoin de la quantifier! L"existence des quantas de lumi`ere est confirm´ee en 1905 par Einstein, qui explique grˆace `a cette nouvelle notion l"effet photo´electrique. On appellera plus tard ces quantas des "photons". Niels Bohr va poursuivre cette oeuvre de quantification en supposant en 1913 (toujours de mani`eread hoc) que les niveaux d"´energie des ´electrons autour du noyau atomique sont aussi quantifi´es: tant qu"ils se trouvent sur un de ces niveaux, ils ne rayonnent pas, et s"ils d´ecident de passer `a un autre niveau, ils ´emettent ou absorbent un photon de fr´equence

ν= ΔE/h.

La m´ecanique quantique ´etait n´ee, mais demandait une formalisation math´ematique

4CHAPITRE 1. L"´ETOFFE DE LA MATI`EREplus pouss´ee. Physiquement, cette nouvelle m´ecanique est bas´ee sur le fait que toute onde

poss`ede un caract`ere corpusculaire, et que toute particule poss`ede un carat`ere ondulatoire. C"est Louis de Broglie qui ´etablit en 1924 cette dualit´e onde-corpuscule, et ce sont entre autres Max Born, Werner Heisenberg, Wolfgang Pauli et Erwin Schr¨odinger qui ´etablissent entre 1925 et 1930 les bases math´ematiques de ce formalisme. Une caract´eristique fondamentale de la m´ecanique quantique, et qui nous permettra de comprendre de tr`es nombreux ph´enom`enes en (astro)physique est leprincipe d"incertitude. Nous reviendrons souvent sur cette notion, mais il suffit de dire pour l"instant que l"on ne

peut pas `a la fois, et avec une pr´ecision arbitraire, connaˆıtre la positionxet la quantit´e

de mouvementp=mv. Les pr´ecisions obtenues sur chacune des quantit´es doit v´erifier la relation d"incertitude d"Heisenberg:

ΔxΔp≥¯h,

o`u ¯h=h/2πest la constante de Planck r´eduite. On se saurait trop insister sur l"importance de cette relation dans notre compr´ehension de l"´etoffe de la mati`ere.Aucuneparticule ou onde ne semble ´echapper `a cette r`egle.

Comme ¯hest une quantit´e minuscule, il nous est difficile d"app´ecier cette in´egalit´e dans

la vie courante. Mais elle devient un outil n´ecessaire d`es que rentre dans le monde des particules. Cette in´egalit´e peut se comprendre en reprenant la dualit´e onde-corpuscule. Si une particule est bien d´elimit´ee sous forme de paquet d"onde, alors sa longeur d"onde (et donc sa quantit´e de mouvementp) est mal d´efinie car la particule contient peu de longueurs d"onde compl`etes. Si au contraire on augmente le train d"onde, la longueur d"onde (etp) devient bien d´efinie, mais sa position est compl`etement "floue". Particules et antiparticules.Sur ces entrefaits, Paul Dirac ´ecrit en 1929 l"´equation qui porte son nom et qui d´ecrit le mouvement d"un ´electron autour du noyau. Comme la

vitesse orbitale de l"´electron n"est pas n´egligeable par rapport `a celle de la lumi`ere, les effets

relativistes doivent ˆetre pris en compte. Deux notions fondamentales pour la suite sont

d´eduites de cette ´equation: d"une part une particule "miroir" de l"´electron apparaˆıt: elle

a une ´energie au repos n´egative, elle est charg´ee positivement, d"o`u son nom, lepositron.

C"est la premi`ereantiparticuleque l"on va pr´edire puis observer.

A toute particule correspond une antiparticule

1; une particule et une antiparticule qui

se rencontrent s"annihilent en rayonsγ, c"est-`a-dire en photons. Spin.Une deuxi`eme notion fondamentale est lespinqui caract´erise toute particule. Le spinsest une sorte de moment cin´etique dˆu `a la rotation de la particule sur elle- mˆeme, mais il n"a pas d"´equivalent classique dans notre monde macroscopique. Comme toute quantit´e microscopique,sest quantifi´e, et ne peut prendre que des valeurs discr`etes

qui sont des multiples ou demi-multiples de ¯h:s= 0,¯h/2,¯h,3¯h/2,2¯h, etc... qu"on note

s= 0,1/2,1,3/2,2,... en omettant le ¯h. Fermions et bosons.Apr`es la d´ecouverte du spin des particules est apparue une no-1 Certaines particules sont leur propre antiparticule, comme le photon.

1.1. L"HISTOIRE DU MONDE EN ONZE CHAPITRES ET DEMI5tion qui explique une grande partie des propri´et´es de la mati`ere: leprincipe d"exclusion.

D"abord ´enonc´e par Wolfgang Pauli, ce principe ´enonce que les ´electrons ne peuvent pas

conjuguer leurs efforts pour former une onde coh´erente. Plus pr´ecis´ement leurs nombres quantiques ne peuvent pas ˆetre tous ´egaux. Par exemple, deux ´electrons libres ne peuvent pas ˆetre au mˆeme endroit avec la mˆeme quantit´e de mouvement. Enrico Fermi montrera `a la fin des ann´ees 1930 que les particules de spin demi-entier ob´eissent au principe d"exclusion de Pauli, et suivent ce que l"on appelle actuellement la statistique de Fermi. Les particules correspondantes s"appellent lesfermions. On peut donner comme exemple les protons, neutrons et ´electrons. Satyendranˆarh Bose avait quant `a lui d´evelopp´e en 1924 la statistique dite maintenant de "Bose", et qui concerne les particules de spin entier. Ces derni`eres n"ob´eissentpasau principe de Pauli, et on peut les accumuler sans limites au mˆeme endroit et avec la mˆeme quantit´e de mouvement. Parmi les membres du club bosons, on peut compter les photons ou les pionsπ. Nous verrons l"importance capitale de cette dichotomie bosons-fermions dans de nom- breuses applications astrophysiques. L"interaction nucl´eaire forte.Avec seulement la gravit´e et l"´electromagn´etisme comme

ingr´edients, il est apparu tr`es vite que l"on ne pouvait pas expliquer la stabilit´e du noyau

atomique: il devrait voler en ´eclat `a cause de la r´epulsion ´electrostatique des protons!

Une "colle" puissante devait tenir les nucl´eons, d"autant plus puissante que le noyau est minuscule par rapport `a l"atome. D`es 1935, Hideki Yukawa propose un mod`ele dans

lequel les nucl´eons ´echangent de nouvelles particules, les m´esons. Ces m´esons ne seront

observ´ees qu"en 1950 par Cecil Powell. En fait, nous verrons que les interactions nucl´eaires se font plus g´en´eralementviades gluons et des quarks. On appelle cette nouvelle force l"interaction forte, ou nucl´eaire.quotesdbs_dbs20.pdfusesText_26
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