[PDF] Initiation au traitement du signal et applications Notes de cours





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Qu'est-ce que le traitement des signaux ?

Le traitement des signaux est la discipline technique qui, s’appuyant sur la théorie du signal et de l’information, les ressources de l’électronique, de l’informatique et de la physique appliquée, a pour objet l’élaboration ou l’interprétation des signaux porteurs d’information.

Qu'est-ce que la discipline signaux et systèmes ?

Signaux et systèmes est la discipline qui, d’une manière générale, analyse les signaux et traite la commande des systèmes. Elle revêt donc un caractère très important dans le domaine industriel auquel elle apporte à la fois des solutions, des méthodes d’étude ainsi que des démarches systématiques d’analyse.

Qu'est-ce que les signaux continus ?

Les signaux continus sont aussi appelés en ingénierie des signauxanalogiques, terme qui provient de l’électronique et des montages permet-tant de générer et traiter de tels signaux. La suite{ti}peut comporter un nombre in?ni d’éléments, la seule conditionest que la suite soit de mesure nulle2.

Initiation au traitement du signal

et applications

Cours électif 2A CET 42

Notes de cours

1

Frédéric SUR

sur@loria.fr

Département Génie Industriel

École des Mines de Nancy

Version 0.4, 2009-2012

1 Avertissement.Ce document est constitué de notes de cours dans une version prélimi- naire. Ces notes doivent être vues comme un complément d"information au cours. Le document contient vraisemblablement des coquilles et erreurs, merci de bien vouloir me les signaler.

Table des matières

Notations 7

Avant-propos 9

1 Signaux analogiques et filtres associés 11

1.1 Les filtres analogiques . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 11

1.2 Exemple : filtre passe-bas R,C . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 12

1.3 Signaux analogiques . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 14

1.3.1 Rappels et premières propriétés . . . . . . . . . . . . . . . . . 14

1.3.2 Décomposition d"un signal périodique, coefficients de Fourier . 16

1.3.3 Propriétés des coefficients de Fourier . . . . . . . . . . . . . . 17

1.3.4 Convergence des séries de Fourier . . . . . . . . . . . . . . . . 19

1.4 Convolution des signaux analogiques périodiques . . . . . . . . . . . . 21

2 Signaux numériques et filtres associés 27

2.1 Signaux numériques . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 27

2.1.1 La Transformée de Fourier Discrète . . . . . . . . . . . . . . . 29

2.1.2 Transformée de Fourier Rapide . . . . . . . . . . . . . . . . . 31

2.1.3 La transformée de Fourier 2D . . . . . . . . . . . . . . . . . . 33

2.2 Filtres numériques . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 34

2.2.1 Définitions . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 34

2.2.2 Transformée enz. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 35

2.2.3 Transformée enzdes filtres FIR et IIR . . . . . . . . . . . . . . 35

2.3 Signaux numériques en pratique . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 36

2.3.1 Analyse d"une note de musique . . . . . . . . . . . . . . . . . 36

2.3.2 Interprétation des images dans le domaine fréquentiel . . . . . . 37

3 Introduction à la restauration des images 47

3.1 Modèles linéaires de dégradation des images . . . . . . . . . . . . . . . 47

3.2 Déconvolution directe . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 50

3.3 Restauration par filtre de Wiener . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 51

3

3.4 Restauration par l"algorithme de Richardson-Lucy . . . . . . . . . . . . 54

4 Compression numérique sans perte 59

4.1 Hypothèse et notations . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 59

4.2 Codes préfixes . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 60

4.3 Théorie de l"information de Shannon . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 61

4.4 Codage de Huffman . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 65

4.5 Exemple . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 66

4.6 Autres algorithmes de compression . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 67

4.6.1 Run-length encoding (RLE) . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 67

4.6.2 Codage arithmétique (1976) . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 67

4.6.3 Codage de Lempel-Ziv-Welch (1984) . . . . . . . . . . . . . . 68

5 Compression numérique avec perte 71

5.1 Décroissance des coefficients de Fourier . . . . . . . . . . . . . . . . . 71

5.2 Effet de Gibbs . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 73

5.3 Transformée discrète en cosinus . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 75

5.4 Quantification . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 77

5.5 Compression MP3 et JPEG . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 77

5.5.1 Compression MP3 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 77

5.5.2 Compression JPEG . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 77

6 Théorie de l"échantillonnage 79

6.1 Rappels de théorie des distributions . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 79

6.2 Formule de Poisson . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 80

6.3 Théorème d"échantillonnage de Shannon-Nyquist . . . . . . . . . . . . 82

6.4 Recouvrement de spectre ou aliasing . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 83

6.5 Retour à la transformée de Fourier discrète . . . . . . . . . . . . . . . . 83

7 Illustration : sous et sur-échantillonnage 85

7.1 Sur-échantillonnage parzero padding. . . . . . . . . . . . . . . . . . 85

7.2 Sous-échantillonnage . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 88

7.2.1 Méthode 1 : décimation brutale . . . . . . . . . . . . . . . . . 88

7.2.2 Méthode 2 : filtrage passe-bas idéal . . . . . . . . . . . . . . . 89

7.2.3 Méthode 3 : filtrage passe-bas Butterworth . . . . . . . . . . . 89

8 Analyse temps-fréquence 97

8.1 Principe d"incertitude . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 97

8.2 Transformée de Fourier à fenêtres . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 99

8.3 Illustration du principe d"incertitude . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 100

8.4 Analyse d"un " chirp » . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 100

9 Bestiaire 105

Bibliographie 109

Notations

N,Z,R,Censembles des nombres entiers, relatifs, réels, complexes; i;jsymbole de Kronecker,i;j= 1sii=j, 0 sinon;

E(X)espérance de la variable aléatoireX;

E(x)partie entière du réelx;

xdistribution de Dirac enx2R;

Yéchelon de Heaviside;

x,(xn),(xn)n2Isuite, suite de terme généralxn, suite à supportIZ; x n=O(yn)notation de Landau :9M >0;9N2N;8n>N;jxnj6Mjynj; iunité imaginaire, telle quei2=1;zconjugué du nombre complexez; jzjmodule du nombre complexez2C; log(x)logarithme népérien du réelxstrictement positif; n!factorielle du nombre entiern. 7

Avant-propos

Ce document est le support du cours électif CET042Initiation au traitement du si- gnal et applicationsdonné en deuxième année à l"École des Mines de Nancy. Il contient

les preuves des théorèmes énoncés pendant les séances, ainsi que divers compléments

et des éléments de correction pour certains travaux pratiques. On distingue généralement traitement dusignal analogique(chapitre 1) et traite- ment dusignal numérique(oudigitalpar anglicisme, chapitre 2). Le premier tient du

génie électrique et nécessite résistances, bobines, condensateurs, transistors, etc., tan-

dis que le second s"opère par des programmes informatiques sur des ordinateurs ou des puces dédiées (DSP,Digital Signal Processor). Comme on le verra, un outil très puis- sant pour étudier les signaux analogiques est la transformée de Fourier ou les dévelop- pements en séries de Fourier pour les signaux périodiques, et le pendant numérique est la transformée de Fourier discrète. Si le traitement du signalnumériqueexplose depuis quelques décennies, c"est moins grâce à la puissance croissance des puces informatiques que grâce à un algorithme, (re-) découvert dans les années 1960, qui permet de calcu-

ler de manière efficace la transformée de Fourier discrète. Il s"agit de l"algorithme très

célèbre de la transformée de Fourier rapide (ou FFT,Fast Fourier Transform). Dans ce cours on s"intéressera essentiellement aux signaux numériques, et les diffé- rents résultats seront illustrés par des travaux pratiques sous le logiciel MATLAB. Néan- moins, on ne peut pas pour autant passer sous silence la théorie des signaux analogiques, pour au moins deux raisons. La première est que bon nombre de signaux sont, par essence, analogiques. C"est par exemple le cas des ondes lumineuses (ondes électromagnétiques) ou des ondes sonores (ondes de compressions mécaniques), qui prennent des valeurs évoluant continûment au cours du temps. Pour les représenter sous forme d"un signal numérique, il faut être capable de sélectionner certains instants en lesquels on mesure une grandeur physique

associée à l"onde (c"est ce qu"on appelle la discrétisation temporelle) et de représenter

la valeur mesurée avec un nombre fini de bits (c"est ce qu"on appelle la quantification). Ce problème de conversion de la représentation analogique vers la représentation nu- mérique (ainsi que le problème inverse) est l"objet de lathéorie de l"échantillonnage (chapitre 6). La seconde raison est évoquée dans le livre de Stéphane Mallat (cf bibliographie 9 page 109) : on ne dispose pas de " bonne théorie » pour estimer la régularité des si- gnaux numériques. Or, on peut par exemple démontrer qu"un signal (analogique) est

représenté de manière d"autant plus compacte par sa transformée de Fourier qu"il est ré-

gulier (c"est-à-dire de classeCk, aveckaugmentant). C"est cet argument qui justifie la compression avec pertedes signaux numériques par des algorithmes comme JPEGou MP3 (chapitre 5). Auparavant, nous introduirons lacompression sans pertetoujours associée à la compression avec perte car elle ne coûte (quasiment) rien et, comme son

nom l"indique, ne détériore pas le signal original (chapitre 4). Elle est basée sur lathéo-

rie statistique de l"informationinitiée par Claude Shannon dans les années 1940-1950. Nous donnerons également des applications des différents concepts à deux classes de signaux : les sons et les images. Nous présenterons quelques éléments introductifs à larestauration des imagesdégradées (chapitre 3) et illustrerons la théorie de l"échan- tillonnage par desproblèmes de sous et sur-échantillonnage(chapitre 7). Nous traiterons également de l"analyse temps-fréquencequi intervient de manière centrale dans les problèmes pratiques d"analyse des signaux " non stationnaires » dont les propriétés changent au cours du temps (chapitre 8).

Desnotes biographiquesfigurent au chapitre 9.

Historique des versions de ces notes de cours :

- v 0.4 : février 2012 (111 pages). - v 0.3 : février 2010 (111 pages). - v 0.2 : septembre 2009 (85 pages). - v 0.1 : février 2009 (30 pages).

Chapitre 1

Signaux analogiques et filtres associés

1.1 Les filtres analogiques

On considère dans un premier temps des signaux analogiques à une variable (le temps par exemple). SoientXetYdeux espaces vectoriels normés (respectivement espaces des signaux " en entrée » et espace des signaux " en sortie »). Un signalx2Xest une application deRdansC(quitte à prendre la partie réelle pour des signaux réels).

SoitAune application deXversY.

On noteTal"opérateur retard dea: pour un signalx, alors

8t2R;Ta(x)(t) =x(ta):

On suppose les espacesXetYinvariants parTa, c"est-à-dire que les signaux dansX (resp. dansY) décalés deasont aussi dansX(resp. dansY). Définition 1L"applicationA:X!Yest ditinvariante(oustationnaire), si AT a=TaA: Autrement dit,Aest invariant si décaler un signal d"entréexdeadécale également le signal de sortiey=A(x)dea. Définition 2Une applicationA:X!Ylinéaire, continue, et invariante est unfiltre. Il s"agit des bonnes propriétés que l"on peut attendre si on formalise la notion de filtre des électroniciens : un filtre vérifie le principe de superposition (l"image de la CHAPITRE 1. SIGNAUX ANALOGIQUES ET FILTRES ASSOCIÉS 12 combinaison linéaire de signaux est la même combinaison linéaire des images de ces signaux), est " stable » (une petite perturbation du signal d"entrée entraîne une petite

perturbation du signal de sortie grâce à la continuité) et est invariant (utiliser le filtre

maintenant ou dans une heure donne le même résultat). Définition 3on noteele signalt7!exp(2it). Un tel signal trigonométrique est dit monochromatique.

Remarque :est lafréquencedu signale.

Théorème 1SoitAun filtre. Les signauxesont fonctions propres deA, i.e.

82R;9H()2R; A(e) =H()e:

Hest appeléefonction de transfert du filtre.

Démonstration.Remarquons quee(t+u) =e(t)e(u). Soitf=A(e). Soitu2R, alors pour toutt2R, en utilisant l"invariance et la linéarité du filtreA: f (t+u) =Tuf(t) =A(Tue)(t) =A(e(+u))(t) =e(u)A(e)(t): Pour la valeurt= 0:f(u) =A(e(0))e(u). D"où le résultat pourH() =A(e)(0). Le théorème 1 nous montre pourquoi la classe des signaux trigonométriques est si importante en traitement du signal.

1.2 Exemple : filtre passe-bas R,C

des résistances (notéesR), des bobines ou inductances (notéesL), et des condensateurs (notésC). Dans cette section nous examinons l"exemple du filtre ditRC, constitué d"une ré- sistance et d"un condensateur (voir figure 1.1). Le cours d"" électricité » du lycée nous montre que la tension en sortieyest régie par l"équation différentielle : RC y

0(t) +y(t) =x(t):

Au sens des distributions à support surR+, on peut écrire cette équation sous la forme : (RC0+)y=x:

F. Sur février 2012

13 1.2. EXEMPLE : FILTRE PASSE-BAS R,C

R C y(t)x(t) FIG. 1.1 -Le filtreRC, composé d"une résistanceRet d"un condensateurC. Le signal analo- giquex(t)est la tension en entrée du filtre, le signaly(t)est la tension en sortie. Le calcul symbolique de Heaviside nous permet d"écrire les solutions sous la forme : y(t) = (hx)(t)(1.1) avec (en notantYl"échelon d"Heaviside) : h(t) =1RC et=RCY(t): L"applicationA:x7!y=hxest linéaire, invariante, et continue (à vérifier en exercice facile), il s"agit bien d"un filtre. Définition 4 (réponse impulsionnelle)La fonction h(t) =1RC et=RCY(t) est appeléeréponse impulsionnelledu filtre. D"après l"équation (1.1)hest la réponsey du filtre lorsque l"entréexest une distribution de Dirac(i.e. une " impulsion »). Dans ce qui suit, nous allons mettre en évidence une propriété des signaux mono- chromatiques. En appliquant la transformée de Fourier à l"équation (1.1), on obtient : by() =H()bx() avec :

H() =bh() =11 +iRC:

En effet :

H() =1RC

Z +1 0 et=RCeitdt=11 +iRC: Initiation au traitement du signal et applications CHAPITRE 1. SIGNAUX ANALOGIQUES ET FILTRES ASSOCIÉS 14 Calculons alors le signal en sortie lorsque le signal en entrée est monochromatique.

Successivement :

Ae (t) = (he)(t) =Z R1RC es=RCY(s)e2i(ts)ds =e2itZ R1RC es=RCY(s)e2isds =H(2)e: Ainsi, avec la définition donnée dans le théorème 1, lafonction de transfertdu filtreRCest :

H() =H(2) =11 + 2iRC:

Le complexeH()est la valeur par laquelle il faut multiplier le signal trigonomé- triqueeen entrée pour trouver le signal en sortie. Remarque :l"apparition du coefficient2dépend de la " version » de la transformée de

Fourier utilisée.

La figure 1.2 montre l"allure du graphe dejH()j2. On voit que les signaux de fréquences basses (proche de 0) sont peu modifiées alors que ceux de fréquences élevées (!+1) sont fortement atténuées. On parle donc de filtrepasse-bas. Remarque :Le lecteur trouvera dans la littérature des exemples de réalisation de filtres passe-haut ou passe-bande à l"aide de montagesRLC.

1.3 Signaux analogiques

On considère dans cette section des signaux analogiques (deRdansC), périodiques.

1.3.1 Rappels et premières propriétés

On considère dans la suite des signaux périodiques, de périodea >0. Définition 5LesespacesL1petL2p(et les normes associées) sont définis par : -f2L1p(0;a)ssijjfjj1=Ra

0jf(x)jdx <+1.

-f2L2p(0;a)ssijjfjj2=Ra

0jf(x)j2dx1=2<+1.

F. Sur février 2012

15 1.3. SIGNAUX ANALOGIQUES-3-2-101230

0.2 0.4 0.6 0.8 1 l | H (2p l)|2FIG. 1.2 -Carré du module de la fonction de transfertH()du filtreRCpour2RC= 1. On lit sur ce graphe que l"amplitude des signaux monochromatiques de basses fréquences est

conservée tandis que les signaux de hautes fréquences sont atténués. Ce sont des propriétés

caractéristiques des filtres passe-bas. Pour= 1=(2RC), l"amplitude du signal est multipliée par1=p(2).

De plus,L2p(0;a)muni du produit scalaire :

(f;g) =Z a 0 f(t)g(t)dt est un espace de Hilbert. Remarquons que tout intervalle de longueuraconvient pour définir les intégrales intervenant dansjjfjj1etjjfjj2.

Remarquons également que :L2p(0;a)L1p(0;a).

En effet, d"après l"inégalité de Cauchy-Schwarz :Ra

0jf(x)jdx6pa

qR a

0jf(x)j2dx.

On dit souvent que les signaux deL2sont " à énergie finie ». Définition 6On noteen(t) =e2int=a(pourn2Z) lessignaux trigonométriques de périodea=jnj. Le signal monochromatiqueena pour fréquencejnj=a.

Remarque :8n2Z; en2L2p(0;a):

Proposition 1La famille des(en)n2Zest orthogonale, et plus précisément : Z a 0 e n(t)e m(t)dt=0sin6=m asin=m(1.2) Initiation au traitement du signal et applications CHAPITRE 1. SIGNAUX ANALOGIQUES ET FILTRES ASSOCIÉS 16 Démonstration.Il suffit de faire le calcul en distinguant les deux cas. Définition 7Le sous-espace vectoriel deL2p(0;a)engendré par la famille(en)jnj6Nest l"espace despolynômes trigonométriquesde degré au plusN. Il est notéTN. Remarque :pourquoi " polynômes trigonométriques »? Tout élémentpdeTNs"écrit sous la formep(t) =P jnj6Ncne2it=an: Théorème 2Le sous-espaceTNadmet la base orthonormée :1pa en

N6n6N(il est donc de dimension2N+ 1.)

Démonstration.Il s"agit d"une famille orthonormale d"après la proposition 1, et génératrice par

définition deTN. Théorème 3Égalité de Parseval pour les polynômes trigonométriques : 1a Z a 0 jp(t)j2dt=NX n=Njcnj2:(1.3)

Démonstration.Soitp=P

jnj6Ncnen2 TN.

D"après le théorème 2,(p=pa;p=

pa) =P jnj6Njcnj2.

1.3.2 Décomposition d"un signal périodique, coefficients de Fourier

Vu l"importance des signaux trigonométriques, il est tentant de voir comment on rème suivant, illustré par la figure 1.3, nous dit comment " projeter » sur l"espaceTN. Théorème 4Sif2L2p(0;a), il existe un uniquefNdansTNtel que : jjffNjj2= minjjfpjj2; p2 TN: Ce polynôme trigonométriquefNvérifie :fN(t) =NX n=Nc ne2int=a, où :cn=1a Z a 0 f(t)e2int=adt:

F. Sur février 2012

17 1.3. SIGNAUX ANALOGIQUESf

0 f NT NFIG. 1.3 -Projection d"un signalfdeL2p(0;a)surTN.

Démonstration.Soitp=P

jnj6Nnenun polynôme trigonométrique quelconque deTN. Alors jjfpjj22=jjfjj222Re(f;p) +jjpjj22:

D"après le théorème 3,jjpjj22=aP

jnj6Njnj2. D"autre part(f;p) =P jnj6N n(f;en).

Donc :

jjfpjj22=jjfjj22+aX jnj6N jnj22Re na (f;en)

Or, en notantcn=1a

(f;en), on ajnj22Re( ncn) =jcnnj2 jcnj2. Doncjjfpjj22atteint son minimum lorsque l"on choisit lesnégaux auxcn. Remarque :l"idée de la preuve est valable pour n"importe quelle base orthonormée de l"espaceTN.

Définition 8Soitf2L2p(0;a).

c n=1a Z a 0 f(t)e2int=adt (oùn2Z) est len-èmecoefficient de Fourierdef. dans le polynôme trigonométrique "le plus proche" defdansTN.

1.3.3 Propriétés des coefficients de Fourier

Rappelons tout d"abord le lemme de Riemann-Lebesgue : Initiation au traitement du signal et applications CHAPITRE 1. SIGNAUX ANALOGIQUES ET FILTRES ASSOCIÉS 18 Proposition 2 (lemme de Riemann-Lebesgue)Soitfune fonction deRdansCinté- grable sur un intervalleIR, alors :Z I f(t)eixtdt!0lorsquex! 1

En particulier,cn!0lorsquejnj !+1.

Proposition 3Soitf2L2p(0;a). Les propriétés suivantes sont vérifiées :

1.Décalage temporel.

Soit ~f(t) =f(tt0). Alorscn(~f) =e2int0=acn(f).

2.Décalage fréquentiel.

Soit ~f(t) =e2in0t=af(t). Alorscn(~f) =cnn0(f).

3.Différentiation:

SifestC1, alorscn(f0) = 2in=a cn(f).

4.Signal réel:

Sifest à valeurs réelles alorsc

n(f) =cn(f)et(jcn(f)j)nest pair. Démonstration.Il suffit de faire le calcul (et une intégration par parties pour le point 3). Proposition 4 (inégalité de Bessel)Soitf2L2p(0;a)et(cn)la suite des coefficients de Fourier def.

8N2N;NX

n=Njcnj261a Z a 0 jf(t)j2dt:(1.4) Démonstration.D"après la preuve du théorème 4, on a :jjffNjj22+aNX n=Njcnj2=jjfjj22, d"où l"inégalité cherchée. L"inégalité de Bessel permet d"obtenir sans le lemme de Riemann-Lebesgue le ré- sultat suivant. Proposition 5Les coefficients de Fourier " s"éteignent » lorsquejnjcroît : sif2L2p(0;a), alorscn(f)!0quandjnj !+1. (en fait ceci est vrai pourf2L1p(0;a), cf lemme de Riemann-Lebesgue, proposi- tion 2.)

Démonstration.D"après l"inégalité de Bessel, la série de terme généraljcnj2converge (les

sommes partielles sont croissantes majorées), donccn!0quandjnj !+1.

F. Sur février 2012

19 1.3. SIGNAUX ANALOGIQUES

1.3.4 Convergence des séries de Fourier

Théorème 5fNconverge versfdansL2p.

Cela signifie :jjffNjj22=Ra

0jf(t)fN(t)j2dt!0lorsqueN!+1.

Démonstration.Admis dans cette version du polycopié. La convergence des séries de Fourier est illustrée par la figure 1.4.-5-4-3-2-1012345-6 -4 -2 0 2 4 6 8 -5-4-3-2-1012345-6 -4 -2 0 2 4 6

8N= 10N= 20

-5-4-3-2-1012345-6 -4 -2 0 2 4 6 8 -5-4-3-2-1012345-6 -4 -2 0 2 4 6

8N= 100N= 1000

FIG. 1.4 -Convergence d"une série de Fourier dansL2p(0;a). En bleu, la fonction originalef, représentée sur une période. En rouge, approximationfN, pour différentes valeurs deN. On voit des oscillations résiduelles autour des discontinuités, qui ne disparaissent pas lorsqueN augmente. Il s"agit du phénomène de Gibbs (voir chapitre 5). L"égalité de Parseval est valable pour les signaux deL2p(0;a). Initiation au traitement du signal et applications CHAPITRE 1. SIGNAUX ANALOGIQUES ET FILTRES ASSOCIÉS 20 Proposition 6 (égalité de Parseval)Soitf2L2p(0;a)et(cn)la suite des coefficients de Fourier def. 1a Z a 0 jf(t)j2dt=+1X n=1jcnj2:(1.5) Démonstration.D"après la preuve du théorème 4 :jjffNjj22+aNX n=Njcnj2=jjfjj22. Il suffit ensuite de passer à la limite avec le théorème 5. Proposition 7 (unicité des coefficients de Fourier)Deux fonctions deL2p(0;a)ayant les mêmes coefficients de Fourier sont égales (presque partout). Démonstration.Sif;g2L2p(0;a)sont deux fonctions telles que8n2Z; cn(f) =cn(g), alors d"après l"égalité de Parsevaljjfgjj2= 0, ce qui permet de conclure. Théorème 6 (Jordan-Dirichlet)Soitf2L1p(0;a)telle que en un pointt0,f(t0+), f(t0),f0(t0+)etf0(t0)existent.

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