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Œuvre intégrale : Sa Majesté des mouches de William Golding Réponds aux questions suivantes en faisant des phrases et en justifiant (cite le texte).



Sa Majesté des Mouches

La lecture du célèbre roman de William Golding Sa Majesté des Mouches



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investigations établirent que le procédé en question ne devait rien aux Noirs. en littérature Sa Majesté des Mouches



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Sa majest. des muches(133)

Sa Majesté des Mouches

DOSSIER 178Peter Brook

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conçu avec le soutien du CNC, est un outil au service des actions pédagogiques, et de la diffusion d'une culture cinématographique destinée à un large public.

EditŽ par le :

Centre National de la Cinématographie

Ce dossier a ŽtŽ rŽdigŽ par :

Francis Delattre, rédacteur et conseiller aux

films de l'Estran et à Idoine Productions.

Les textes sont la propriété du CNC.

Remerciements :

Carlotta Films, SPHE.

Photos de

Sa MajestŽ des Mouches :

Carlotta Films, Allerton Films, Lord of the

Flies Company.

Directeur de la rŽdaction :

Joël Magny

RŽdacteur en chef :

Michel Cyprien

Conception graphique :

Thierry Célestine. Tél. : 01 46 82 96 29

Impression :

I.M.E.

3 rue de l'Industrie - B.P. 17

25112 - Baume-les-Dames cedex

Direction de la publication :

Joël Magny

Idoine production

8 rue du faubourg Poissonnière

75010 - Paris

idoineproduction@orange.fr

Achevé d'imprimer : décembre 2009

SYNOPSIS

Lors d'une guerre, un avion s'écrase sur une île déserte, paradisiaque et sauvage. Il transportait des garçons de six à treize ans, issus des meilleurs pensionnats anglais, envoyés par leurs parents en Australie, loin des dan- gers du Blitz. Il n'y a aucun adulte parmi les rescapés. Au son d'une conque trouvée sur la plage et suivant les conseils de Piggy, Ralph rassemble les enfants qui s'étaient égaillés dans la végétation luxu- riante de l'île. En rang par deux, un groupe de chanteurs vêtus de capes noires les rejoint. À sa tête, Jack, le chef de choeur. Alors que Jack s'était proclamé chef, Ralph remporte l'élection improvisée, mais démocratiquement réalisée. Une attirance-répulsion s'instaure entre les deux garçons. Ralph, calme et un peu rêveur, est peu porté sur les discours et l'art de dynamiser les membres du groupe. Il tente cependant, avec l'aide de Piggy, de les convaincre quant à la nécessité de maintenir le feu allumé pour alerter un éventuel avion ou un bateau partis à leur recherche. Ils veillent également à la sécurité des plus petits. Bien que chargé de la surveillance du feu, Jack le néglige et ne songe qu'à la chasse. La nuit, la peur des petits devient vite contagieuse. Jack s'affirme assez fort et courageux pour affronter et tuer la bête (en fait, la dépouille momifiée d'un parachutiste). Deux clans se forment. Ralph assiste impuissant à l'abandon de ses derniers fidèles et à la métamorphose des garçons qui se livrent à la violence, adorent une idole (la tête du cochon) et obéissent aveuglément au tyran. Simon le doux rêveur sera leur première victime, suivi de Piggy le raison- neur. Ralph, traqué par la meute des tueurs ne devra son salut qu'à l'arrivée sur l'île d'officiers de la Navale.

LE FILM

SOMMAIRE

SA MAJESTÉ

DES MOUCHES

PETER BROOK

GENéSE DU FILM4

PERSONNAGES5

DRAMATURGIE8

MISE EN SCéNE12

SIGNIFICATIONS15

RETOURS DÕIMAGES16

PASSERELLES

LES ROBINSONNADES 21

LÕIMAGE DU MAL ET LÕENFANCE23

INFOS

INFORMATIONS DIVERSES 17

RELAIS

PISTES DE TRAVAIL 25

Francis Delattre

Peter Brook (Peter Stephen Paul Brook) est nŽ en Angleterre le

21 mars 1925 dans une famille d'ŽmigrŽs juifs originaires de

Lettonie, une contrŽe germanophone de l'ex-empire de Russie. Dans les annŽes 1920, la famille Brook s'Žtait instal- lŽe dans la banlieue londonienne. Le jeune Brook admirait et vaillait dans l'industrie. Un homme enjouŽ, digne de confian- ce, fort, intelligent, et peu enclin au sport.

Dans un documentaire (Brook par Brook

1 ) tournŽ en 2001 par son fils Simon, Peter se confie : Ç Mon père était absolu- ment présent, aimant, il nous transmettait les principes les plus stricts sans cependant rien imposer.È elle y renona, craignant de ne pouvoir lÕexercer ˆ cause de leurs nombreux dŽplacements. Elle Žtudia brillamment la chi- mie quÕelle nÕexera pas davantage, se consacrant ˆ ses enfants et ˆ son mari. Dans ses Žcrits et ses propos, Peter Brook souligne souvent lÕimportance de lÕinfluence de ses parents dans sa propre construction ; notamment lÕindŽfectible sou- Žtonnant que Brook ait ŽtŽ sŽduit par la dŽmonstration de Golding : toutes les possibilitŽs existent ˆ l'Žtat latent en chaque enfant. Le sens dans lequel elles se dŽveloppent dŽpend en grande partie de l'Žducation prodiguŽe par les adultes.

Un crŽateur prŽcoce

le thŽ‰tre et la musique. Son jouet prŽfŽrŽ Žtait un thŽ‰tre miniature. Un soir, alors qu'il avait donnŽ une reprŽsentation d'Hamlet, jouant tous les r™les devant la famille et des amis, Ses parents le mirent au lit de force, effarŽs par une aussi prŽ- coce Žnergie crŽatrice. mm avec laquelle il s'essaie aux trucages et autres astuces de tournage puisŽs dans les revues spŽcialisŽes qu'il dŽvore. Peter Brook dŽtestait l'Žcole et son lot de mesquineries, bri- mades et mŽdisances plus ou moins teintŽes de xŽnophobie. Intelligent, curieux de la vie et foisonnant d'idŽes, il Žtait la tte de turc des dŽtenteurs du pouvoir au sens de la stricte hiŽ- rarchie de l'Žcole. Ses professeurs lui reprochaient son manque d'esprit de corps et son absence dÕesprit d'Žquipe. Lors de son entrŽe ˆ Westminster, il fut accueilli par un jeune garon arrogant et tyrannique dŽnommŽ Brown qui l'avait choisi pour en faire son domestique. Sa mauvaise volontŽ lui cependant gravŽes dans sa mŽmoire. Plus tard, son aversion pour la sociŽtŽ de classe et l'attitude nŽgative et mŽprisante qui est inculquŽe dans les Žcoles le pousseront, entre autres raisons, ˆ quitter la Grande-Bretagne.

LE RÉALISATEUR

Peter Brook, du cinéma en marge du théâtre 2

Peter Brook

l'envoient ˆ la GreshamÕs School de Norfolk, une Žcole non conformiste mais tout aussi morose aux yeux de Peter. Il a 16 ans quand il effectue un stage de quelques mois dans les studios de cinŽma de Merton Park, au sud de Londres. Il en profite pour sÕinitier ˆ la production de films. Ë 17 ans, il entre au Magdalen servir les anciens, comme par exemple leur apporter l'eau chaude nŽcessaire aux ablutions. Avant la fin de ses Žtudes, il

Docteur Faustde Marlowe.

mental, est une adaptation cinŽmatographique dÕun roman (1768) de lÕIrlandais Laurence Sterne (1713-1768). Ce film d'amateur, au sens de la modicitŽ du budget, raconte en une pasteur dans la France et lÕItalie du XVIII e s'Žtait inspirŽ du film de Sacha Guitry Le Roman d'un tricheur, dans lequel la voix off parle ˆ la place du personnage. Son torisation de passer ses examens, et ˆ la condition de renon- cer ˆ tout projet de cinŽma. En plus de ses foisonnantes activitŽs, Peter Brook fut critique

150 mots, pas un de plus, en raison de la raretŽ du papier en

1946. Cette expŽrience lui permit dÕaffiner son sens de lÕob-

servation sur le mouvement des corps et la chorŽgraphie dÕen- semble. Ë la fin de la guerre, Peter Brook a vingt ans, il ne sauf pendant les annŽes 1961 et 1962 au cours desquelles il se consacre essentiellement ˆ Sa Majesté des Mouches. NommŽ, alors quÕil nÕa que vingt-trois ans, directeur de la pro- duction du Royal Opera House de Covent Garden, il travaille en collaboration avec Paul Scofield, acteur appelŽ ˆ devenir lÕun des plus importants de sa gŽnŽration. Scofield dira de lui : Ç Comme moi, il démarrait un projet sans idées préconçues, sans stratégie, il laissait les impressions d'une pièce s'empa- rer de lui subrepticement. Il leur faisait confiance et les suivait jusqu'à ce qu'il en ait une idée claire.È SÕinterrogeant sur le pourquoi et le comment du thŽ‰tre, Brook

Žcrit, ˆ partir de son propre travail, des articles dans les revuesspŽcialisŽes. Il affine de plus en plus sa conception de la sim-

plicitŽ. Selon lui : Ç Il existe deux formes de simplicité, celle qui découle d'un esprit terne, sans imagination et la simplici- té authentique, autrement difficile à atteindre, qui n'advient que lorsque l'imagination s'est défaite d'un millier d'extrava- gances, les a épurées et réduites à une essence porteuse de sens et de beauté. 1

È Deux ouvrages contiennent le fruit de ses

recherches, L'Espace videet Points de suspension.

Une question de subjectivitŽÉ

En 1953, Peter Brook avait rŽalisŽ son premier long mŽtrage, L'Opéra des Gueux, scrupuleuse transposition dÕun opŽra- ballet Žponyme du librettiste John Gay mis en musique par John Christopher Pepusch (1728). Dans ce film qui ne res- confrontŽ ˆ la difficultŽ de faire co•ncider le rythme des mots et le flux des images. TournŽ en 1960, Moderato Cantabileest une adaptation du roman de Marguerite Duras, avec Jeanne Moreau et Jean-Paul Belmondo. Peter Brook rŽalisera ensuite Marat-Sade(1966), Tell me lies(1967), King Lear(1971),

Rencontre avec des hommes remarquables(1978), Le

Mahabharata(1988). Ë propos de Marat-Sade, Peter Brook dit : ÇJe crois que j'ai pu saisir une vue très subjective de l'action. Plus tard j'ai compris que la différence entre le film et le théâtre réside justement dans cette subjectivitéÈ (Points de sus- pension, p. 270). ne suis guère attaché à ce que je fais - mais il y a sept ou huit mises en scène théâtrales dont je sais qu'elles sont abouties, que je n'aurais pas pu développer plus avant. Je n'ai pas encore trouvé cela au cinéma. Il m'est difficile d'en analyser les rai- sons, je trouve que réaliser un film est immensément difficile, d'autant que la nature empirique du théâtre est d'une certaine manière une mauvaise école.È (Peter Brook - Une biographie,

M. Kustow

2 , p. 249). En revanche, Peter Brook peut tre pleinement satisfait de sa rŽpertoire des clichŽs du passŽ. Enfin, il a rŽvolutionnŽ le thŽ‰tre contemporain.

1) In coffret Ç Peter Brook È avec Ç La TragŽdie dÕHamlet È, 2 DVD, Arte Video.

2) Voir Ç Biblio-VidŽographie È, p. 18.

3

Moderato Cantabile Le MahabharataMarat-Sade

Nous sommes en 1961. Peter Brook, ‰gŽ de 36 ans, compte ˆ la prŽparation puis ˆ la rŽalisation du film Sa Majesté des

Mouches.

Son ami, le critique Kenneth Tynan lui avait conseillŽ de lire le roman Lord of the Flies (1954) de lÕŽcrivain anglais William Golding (cf. Ç Infos È p. 18) et dÕen faire un film. Peter Brook voit immŽdiatement que Golding avait choisi de parler de lÕhu- manitŽ, non pas de faon abstraite, mais ˆ travers lÕhistoire dÕenfants ordinaires et reconnaissables, vivant une situation peu commune mais plausible. Il pense pouvoir apporter quelque chose de plus ˆ lÕŽcriture de Golding : la possibilitŽ dÕŽtablir un lien supplŽmentaire avec le spectateur, par le fait de vrais enfants, avec de vrais visages, vivant de vraies expŽriences. Une question le fascine : comment combiner la rŽalitŽ visible dans lÕimage avec lÕinvisible contenu dans le roman, ce qui est dissimulŽ ou laissŽ ˆ la libre imagination du lecteur. Il est per- suadŽ quÕen portant le roman de Golding ˆ lÕŽcran, il trouve-

ra la rŽponse ou tout au moins des ŽlŽments de rŽponse.Peter Brook dŽcide dÕacheter les droits. HŽlas, les studios

Ealing en avaient dŽjˆ fait lÕacquisition pour 2 000 livres et commanditŽ une adaptation pour la tŽlŽvision. RenseignŽ par des amis, il garde lÕespoir de rŽaliser son film. En effet, la Ealing remet les droits en vente pour 18 000 livres. Peter Brook se prŽcipite chez le producteur Sam Spiegel, un vieil ami de la famille. Il espŽrait quÕau nom de cette amitiŽ, le pro- ducteur Ç serait prêt à garder à distance une attitude paternelle sur une petite expérience hasardeuse 1 se mŽfie cependant, il sait que les producteurs hollywoodiens ont une f‰cheuse tendance ˆ vouloir tout contr™ler. Il lui prŽ- cise quÕil veut uniquement un peu dÕargent, pas de scŽnario, des gosses, une camŽra et une plage. Sam Spiegel trouve lÕidŽe formidable et se lance dans la prŽparation. Peter Shaffer, le dramaturge anglais, est chargŽ dÕŽcrire le script avec Brook. Le producteur imagine une ŽpopŽe avec filles et garons, enrichie de mille aventures, de nature ˆ assurer un immense dollars.

Improvisation

Peter Brook voit ses pires craintes se rŽaliser : son projet lui et juge que cÕest trop risquŽ pour un film sur des enfants. Spiegel abandonne le projet. Un jeune producteur, Lewis Allen, Žtait venu entre temps soumettre ˆ Brook lÕidŽe dÕun financement modeste mais rŽalisable. Le dŽsir de faire un film ˆ petit budget quÕavait exprimŽ Brook est rejoint par la nŽcessitŽ. LÕ"le Vieques proche de Porto Rico Žtant mise ˆ sa disposition gracieusement, il nÕy a plus quÕˆ trouver une tren- taine de gamins anglais, volontaires pour une originale colo- nie de vacances et vivant ˆ proximitŽ, cÕest-ˆ-dire ˆ New York, afin de limiter les frais de voyage. Peter Brook dŽcide quÕil lais- sera les enfants improviser ˆ partir de lÕhistoire de Golding, comme il lÕavait souhaitŽ depuis le dŽbut. Un photographe local et un preneur de son amateur seront ses opŽrateurs. Ceux des parents qui avaient tenu ˆ accompagner leur pro- gŽniture feront la cuisine et sÕoccuperont des vtements. Sachant quÕil sera impossible de visionner les rushes, Peter Brook demande ˆ son ami le rŽalisateur de films documen- ce qui lui chante. Le montage, ˆ partir de soixante heures de Brook et Feil. ClassŽ X, le film ne pourra tre vu par les jeunes acteurs quÕˆ lÕoccasion dÕune sŽance privŽe organisŽe par le rŽalisateur.

1) In Points de suspension, p. 274 (cf. Ç Bibliographie È, p. 18).

GENÈSE DU FILM

D'abord un roman de William Golding

4

William Golding

Ralph Ç À douze ans passés, il n'avait plus le ventre proéminent de l'enfance, mais l'adolescence ne le marquait pas encore de gaucherie. Large de carrure, il pouvait faire un futur boxeur, mais la douceur de sa bouche et de ses yeux garantissait un manque de méchanceté.È(William Golding). Fils dÕun officier de la Navale, Ralph est lÕun des plus ‰gŽs parmi les rescapŽs. Il se comporte naturellement en responsable ˆ lÕŽgard des plus petits. Il ne revendique pas le pouvoir et ne semble prendre aucun plaisir dans lÕexercice de lÕautoritŽ. Ë la question ÇQu'allons-nous faire ?È, Piggy rŽpond : Ç C'est pour ça que Ralph nous réunit ; pour qu'on décide.È PrŽsentŽ ainsi comme celui qui a pris une initiative dans lÕintŽrt gŽnŽral, Ralph est tout naturellement investi en qualitŽ de chef par la majoritŽ des garons. DÕabord sŽduit par le panache et lÕŽnergie de Jack, il hŽsite entre un sentiment dÕamitiŽ et la crainte instinctive que lui inspire sa brutalitŽ. Le travail de sape entrepris par Jack aura t™t fait de fissurer puis de rŽduire ˆ nŽant une autoritŽ quÕil ne saura pas ou ne vou- dra pas imposer par la force et la contrainte. Jack lÕordre et ˆ la discipline. Prt ˆ se ranger avec sa troupe sous lÕautoritŽ de Ç lÕhomme ˆ la trompette È, il est dÕabord dŽcon- tenancŽ quand il apprend quÕils sont livrŽs ˆ eux-mmes. SÕŽtant autoproclamŽ chef, il sent immŽdiatement le danger dÕopposition que Piggy reprŽsente : Ç Tu parles trop, tais- toi !È, lui intime-t-il. Battu lors de lÕŽlection, il envisage immŽ- diatement le moyen dÕŽtablir autrement son autoritŽ sur le groupe. Il dŽtient lÕarme, le couteau quÕil utilise pour faire ces- ser les rires, exiger le silence, trancher les rves de Simon avant de tuer le cochon sauvage puis la bte. Son couteau lui sert Žgalement ˆ tailler la pointe des lances de ses guerriers et tailler aux deux bouts le totem support de lÕidole. En quittant ses derniers vtements pour les remplacer par des peintures

celle du tyran qui justifie son r™le par la nŽcessitŽ de menerla chasse et fournir au groupe de la viande de cochon sauvage.

Manipulateur, il attise la peur des plus faibles et se prŽsente comme le seul capable de la vaincre. Il Žrige une idole quÕil offre ˆ lÕadoration de ses chasseurs. Guerrier brutal et violent mais charismatique, il parviendra sans peine ˆ rassembler les garons sous son autoritŽ. Ralph ne peut lui opposer que la raison dÕune organisation contrai- gnante, une utopique dŽmocratie peu efficace au demeurant. Jack reprŽsente le tyran qui exige une totale obŽissance de ses sujets sur lesquels il exerce un droit de vie ou de mort. Les opposants doivent se soumettre sous peine dՐtre ŽliminŽs. Piggy Piggy est le type mme, quasi caricatural, du petit gros ˆ lunettes, intelligent et cultivŽ, observateur et sensible. C'est lui dŽception provoquŽe par la petite trahison de Ralph, il en vient ˆ se rŽsigner. Il a lÕampleur des gens justes et chaleureux. DotŽ dÕun esprit dŽmocratique et comprŽhensif, il voit avec indulgence les jeux dŽsordonnŽs des garons qui font les fous: Ç Ce sont des gosses !È Ses lunettes, seul moyen dÕallumer le 5

PERSONNAGES

Trouver et jouer son rôle social

6 feu, qui auraient pu lui valoir un certain prestige seront la cause de ses malheurs. pouvoir lŽgitime. Quand celui-ci abdique, il est totalement dŽsarmŽ face au tyran. Simon Simon fait partie du groupe des choristes. Il ne sÕen distingue que lorsquÕil sÕeffondre, victime dÕun malaise. Il nous est le plus souvent prŽsentŽ ˆ lÕŽcart du groupe. Il observe et fait preuve dÕun courage tranquille. Lorsque Piggy est exclu de la distribution de viande grillŽe, Simon lui donne sa part, bravant ainsi lÕautoritŽ du chef des chasseurs. Jack lui en jette un mor- ceau ˆ mme le sol et lui intime lÕordre de le manger. Simon le ramasse et le mange calmement sans rŽpondre ˆ la provoca- tion, il semble convaincu de la supŽrioritŽ de la non-violence. Quand la nuit tombe et que la peur se rŽpand, Simon sÕinter- peut-être nous...È Simon qui a vu le cadavre du parachutiste sait quÕil nÕy a pas de bte. Il ne voit dans lÕidole que ce quÕelle est rŽellement : un groin sanguinolent recouvert de mouches. gŽnŽrŽs par un tyran sanguinaire. Roger Lors du lent panoramique o chacun des garons se prŽsente, Roger a le visage fermŽ, un regard mŽchant Ç en dessous È. chasse avec un plaisir Žvident. CÕest lui qui dŽsigne la victime du carnage, qui actionne le levier destinŽ ˆ faire tomber le Contrairement aux autres garons, lÕhorreur du crime lui est pas de remords. Il exŽcute un ordre. ZŽlŽ et efficace, il reprŽ-

sente la cruautŽ brute et inquiŽtante de celui qui obŽit aveu-glŽment, sans Žtat dÕ‰me. CÕest lÕimage mme du fascisme ˆ

lÕombre du pouvoir guerrier.

Sam et Eric

tinguer lÕun de lÕautre. Ils ne se quitteront plus. Ce sont eux qui portent la dŽpouille du cochon, laissent sÕŽteindre le feu et croient avoir vu le monstre. Ils participent ˆ la fte avec entrain et sont les derniers compagnons de Ralph et Piggy. CapturŽs lors de la tentative de rŽcupŽration des lunettes, ils montent la garde lorsque Ralph r™de dans les parages du camp infernal. Ils donnent de la viande ˆ Ralph et lÕinforment quant aux terribles projets du tyran ˆ son Žgard. Ce geste cou- rageux ou inconscient, peu importe, en fait des reprŽsentants des rŽsistants qui accomplissent un geste ou une action sans se soucier du risque encouru.

Percival et les petits

Percival, le petit qui nÕoublie pas de rŽciter le numŽro de tŽlŽ- phone de ses parents en dŽclinant son identitŽ, puis qui lÕou- blie, sera muet lorsquÕil viendra toucher lÕofficier sauveur. lÕimage de la rŽgression des individus dans une sociŽtŽ o lŽabilitŽ de lÕenfance.

Le clan des chasseurs

LÕorganisation de type militaire telle que Jack le tyran lÕa mise en place est bien r™dŽe lorsquÕon sÕapproche du dŽnouement. la dynamique de groupe propre aux organisations totalitaires. 7

DÉCOUPAGE

SÉQUENTIEL

Retour à la barbarie

1 0h 00' 00

Prologue. Encha"nement de photographies. GŽnŽrique sur fond d'images de guerre et de crash.

20h03'56

Deux jeunes garons s'extirpent de la vŽgŽtation et font connaissance.

30h05'18

Ils trouvent un Žnorme coquillage.

40h08'12

Ë l'appel de la conque, les autres rescapŽs se regrou- rivage, une petite troupe se rapproche en chantant.

50h10'01

L'un des choristes s'effondre. Leur chef n'y prte

60h12'02

AssemblŽe n¡ 1. Les enfants dŽcident de se doter d'un chef. Jack se propose mais c'est Ralph qui est Žlu. Jack transforme la chorale en groupe de chasseurs.

70h14'55

Ralph, Jack et Simon explorent les environs. Un Žnor- me rocher est prŽcipitŽ dans la pente. (Fondu au noir).

80h16'40

Sur le chemin du retour, ils rencontrent un cochon que Simon observait. (Fondu au noir).

90h17'49

AssemblŽe n¡ 2. Ralph fait le compte-rendu de l'ex- ploration et organise la prise de parole. Un petit qui a vu "la bte" confie ses craintes ˆ Piggy. Ralph pro- pose de faire du feu sur la colline.

10 0h21'36

Jack arrache les lunettes de Piggy. Il attribue la char- ge de l'entretien du feu ˆ son groupe de chasseurs.

11 0h23'08

La vie s'organise. Repas de fruits, farniente, jeux, bains de mer. Simon et le gecko.

12 0h25'16

La chasse au cochon sauvage.

13 0h26'18

Un avion survole l'"le, mais le feu est Žteint.

14 0h27'56

Retour de la chasse. Jack et Ralph s'affrontent. Jack gifle Piggy et brise ses lunettes. Un feu est allumŽ ˆ l'aide du verre intact.

15 0h30'23

Le cochon est dŽpecŽ, grillŽ et dŽvorŽ. Seul Piggy ne reoit pas sa part. Simon partage la sienne mais est humiliŽ.

16 0h32'15

Ralph sermonne le groupe. Jack se fait acclamer. Le petit Percival confie le motif de sa peur ˆ Ralph.

17 0h37'53

Jack lance une chasse dans la nuit qui tombe. Ralph est dŽcouragŽ. Simon rejoint Ralph et Piggy. L'orage menace. (Fondu au noir).

18 0h40'03

Sam et Eric se sont endormis et ont laissŽ le feu s'Žteindre. S'enfonant dans la vŽgŽtation, ils dŽcou- vrent la bte.

19 0h41'18

Ils reviennent la dŽcrire. Jack dŽcide de la traquer. Ralph avoue avoir peur. Le groupe des grands, sous la conduite de Jack et Ralph, lance une expŽdition, laissant les petits sous la garde de Piggy.

20 0h42'10

La troupe part. Jack et Ralph rivalisent de bravoure verbale.

21 0h45'30

Piggy raconte aux petits l'origine du nom de la ville de Camberley.

22 0h46'38

La troupe poursuit son expŽdition. Simon retourne au camp. (Fondu au noir). Ralph, Jack et Roger dŽcou- vrent soudain la bte (visage masquŽ de lÕaviateur mort). Ils s'enfuient, terrifiŽs.

23 0h50'09

Jack reproche ˆ Ralph son manque de courage et fait sŽcession. Ralph renonce ˆ le rattraper. Simon pro- pose dÕy retourner.

24 0h52'47

Roger qui s'est ralliŽ ˆ Jack vient enr™ler des membres guerre et prŽparatifs de la chasse.

25 0h54'37

L'orage gronde. Simon quitte le campement. Jack et ses chasseurs se lancent ˆ la poursuite de la bte.

Simon assiste ˆ la mort du cochon sauvage.

26 0h57'08

Ralph et Piggy discutent de la situation.

27 0h57'32

Simon face ˆ l'idole.

28 0h59'10

Le vol du feu. Simon repart.

29 0h59'59

Dans le camp de Jack, le banquet se prŽpare. Jack accorde comme une aum™ne de la nourriture ˆ Ralph et aux siens. Il tente de les enr™ler. Ralph tente vainement de restaurer son autoritŽ. Piggy leur conseille de partir.

30 1h02'45

Simon dŽcouvre le cadavre du parachutiste.

31 1h03'24

Folie collective. Danse rituelle. Simon, pris pour la bte, est sauvagement massacrŽ. (Fondu au noir).

32 1h06'59

Ralph seul avec les jumeaux et les petits prend

conscience de l'horreur du crime. Piggy invoque la fatalitŽ.

33 1h09'29

Dans la caverne, Jack se comporte en tyran. Un

chasseur est fouettŽ.

34 1h11'09

Attaque du campement et vol des lunettes. (Fondu au noir).quotesdbs_dbs33.pdfusesText_39
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