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Fondé sur le principe de sincérité, le projet des Confessions, tel qu'il est annoncé dans Le Préambule, prétend refléter la réalité de l'homme Il en appelle aussi à tous les hommes, au lecteur, invitant chacun à s'évaluer : « qu'ils gémissent de mes indignités, qu'ils rougissent de mes misères



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FRON Jean-Baptiste

7e FRb

Commentaire Compose - Les Confessions

Les Confessions, composées par Jean-Jacques Rousseau entre 1765 et 1770, n'ont été éditées qu'à titre posthume en 1782. Sujet de discussion dans les grands salons parisiens, comme celui de Madame d'Epinay, Le Préambule, dernier élément rédigé par Rousseau et première partie de l'oeuvre, introduit le fondement même de l'oeuvre. Dans cet avant-propos, Rousseau présente l'originalité de son projet, composer une

autobiographie fondée sur le principe de la transparence et de la sincérité, et par conséquent

en tant que telle révélatrice de la nature de l'Homme. Par la première ligne du Préambule aux Confessions, Rousseau annonce au lecteur de l'ambition même de ses travaux : " une entreprise qui n'eut jamais d'exemple ». Rousseau recherche la singularité en introduisant un genre nouveau, la révélation de soi, dans son

intégrité, sans voile ni ornement. Par l'écriture et le récit de son passé, il entend " montrer à

(ses) semblables un homme dans toute la vérité de la nature » et retracer l'intégralité de : " ce

que j'ai fait, ce que j'ai pensé, ce que je fus. ». Si Montaigne avait précédé Rousseau dans l'écriture " autobiographique » avec ses Essais, Rousseau redéfinit ce genre. Au lieu de s'analyser , comme Montaigne s'inscrivant dans le cours de l'Humanité d'hommes illustres, Rousseau ne vise qu'à une introspection de

sa singularité. Il veut avoir " dit le bien et le mal avec la même franchise » et s'oppose ainsi à

Montaigne qu'il juge de " faux sincère ». Il insiste sur le fait qu'il n'a rien omis par

désir : " Je me suis montré tel que je fus, méprisable et vil quand je l'ai été », ni rien ajouté :

" Je n'ai rien tu de mauvais, rien ajouté de bon ». La singularité de l'oeuvre se retrouve aussi

dans l'extériorisation de l'analyse des sentiments, puisque Rousseau précise : " J'ai dévoilé

mon intérieur, tel que tu l'as vu toi-même ».

Fondé sur le principe de sincérité, le projet des Confessions, tel qu'il est annoncé dans

Le Préambule, prétend refléter la réalité de l'homme.. Montaigne en appelait au lecteur

(" Adieu donc, lecteur ») dans ses Essais, Rousseau, quant à lui, pour témoigner de la véracité

de son oeuvre, en appelle directement à Dieu, qu'il invoque comme juge ultime: " Être éternel

(...), que chacun d'eux découvre à son tour son coeur aux pieds de ton trône ». Le champ lexical de la vérité est omniprésent dans cette page : "jugement dernier », " juge »,

" franchise », " vrai », " sincérité », traduisent la hantise de Rousseau qui entend révéler la

" vérité de la nature ». Dans son jugement de l'homme, Rousseau estime l'individu au pro rata du Bien et du Mal ; il se compose lui-même en fonction de ses congénères : " Si je ne vaux pas mieux, au

moins je suis un autre ». Il en appelle aussi à tous les hommes, au lecteur, invitant chacun à

s'évaluer : " qu'ils gémissent de mes indignités, qu'ils rougissent de mes misères. Que chacun

d'eux découvre à son tour son coeur (...) avec la même sincérité ». Dans cette invitation même

d'autrui à entamer une démarche identique d'introspection critique, Rousseau réduit à néant

très habilement toute différence fondamentale entre ses détracteurs et lui-même, englobant

tous ses contemporains ou ennemis dans le vocable de " semblables ». Ainsi, entre " l'innombrable foule de (ses) semblables » et Rousseau lui-même, il ne peut y avoir de différence fondamentale de nature aux yeux de " l'Être Eternel » mais seulement une différence de degrés, dans le Bien et le Mal. Tout au long de l'introspection de Rousseau l'évaluation successive du Bien et du Mal est omniprésente. Elle est indissociable de l'exigence de sincérité que Rousseau entend mettre en oeuvre dans son écriture. C'est pourquoi il exige de ses lecteurs et contemporains une démarche identique d'évaluation

FRON Jean-Baptiste

7e FRb

sincère : " on ne peut me juger qu'après m'avoir lu », alors, seulement : " qu'un seul te dise

(...) je fus meilleur que cet homme-là. ». Si seulement une fois Rousseau met en doute la sincérité absolue de son oeuvre, il

l'impute à " (son) défaut de mémoire » et assure : " (avoir) pu supposer vrai ce que je savais

avoir pu l'être ». Toutefois, il minimise et assure que " cet ornement (est) indifférent » et

" jamais faux ». En devançant a priori toute objection d'inexactitude voire de fausseté,

Rousseau, par de multiples négations (" Je n'ai rien tu », " rien ajouté », " ce n'a jamais été »,

" jamais ... faux »), parvient au terme de sa division Manichéenne, Vérité/Mensonge, à faire

basculer " l'ornement » hypothétiquement probable du côté du " jamais faux », donc de la

Vérité.

Ainsi, l'appel à l'introspection de l'Homme, celle de Rousseau ou celle du lecteur, exige une sincérité exemplaire. Cette sincérité est elle-même la singularité du Préambule puisque Rousseau en appelle à une transcription véridique du passé, entreprise dont il revendique à la fois l'originalité et le courage.

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