[PDF] Littérature et sémiotique : histoire et épistémologie



Previous PDF Next PDF







UN PROBLÈME DE SÉMIOTIQUE NARRATIVE : LES OBJETS DE VALEUR

sur la légitimité du dépassement de l'aire indo-européenne et de la généra-lisation des résultats acquis pour l'ensemble des faits narratifs, on peut noter, comme relevant d'une évidence naïve, une première distinction qui * Ce texte est extrait d'un ouvrage traitant de la Sémiotique narrative , en prépa-ration 1





Littérature et sémiotique : histoire et épistémologie

récit » ne transcendent pas la sémiotique narrative et, vice versa, la théorie littéraire ne s’intéresse à la sémiotique que comme une approche possible, un peu désuète de surcroît, excepté Tzvetan Todorov auteur d’une Poétique de la prose (1971), Philippe Hamon qui interroge le «statut



Packaging: une approche sémiotique - JSTOR

siècle que les fondements théoriques de la sémiotique ont été définis à la suite des travaux fondateurs du linguiste suisse Ferdinand de Saussure (1916) et de ceux du philosophe américain Charles Sanders Pierce (1931-1935) Pour Saussure l la sémiotique (qu'il nomme sémiologie) est une « science des signes » à



Semiotics and Discourse Studies - uliegebe

grammaire narrative” (“Elements of a Narrative Grammar”) 11 Propp’s Morphology of the Tale was published in Russia in 1928, translated in English in 1958, and in French only in 1970 Lévi-Strauss was the first scholar in France to talk about it in 1960, in a paper entitled “La structure et la forme”



Le Congrès ou la narration impossible

la reconnaissance que celui-ci a toujours existé La ‘sanction’ occupe la place de la ‘transformation’ Ce conte philosophique se rapporte à la première interrogation de la philosophie occidentale, qui coïncide avec la première interrogation de la sémiotique: la question du même et de l’autre, qui est aussi la ques-



Fiction et identification : de la narratologie à la

Fiction et identification : de la narratologie à la sémiotique contemporaine Christophe Gauld L’auteur remercie pour son aide à la construction et à la relecture du texte le Dr Charles-Edouard



Utilisation du schéma actantiel de Greimas dans la formation

prémisses, pour indiquer la validité externe de telles modalités analytiques, en utilisant la grammaire narrative, actantielle, conçue par Greimas (1966) Dans la présente conception, le rôle de l’analyse n’est pas d’éclairer l’état des structures conceptuelles,



quelques aspects de la communication œnologique Vin nature et

classique, la réflexion sur les pratiques discursives persuasives : elle peut donc se poser comme objectif l’analyse des discours qui justifient des engagements et des valeurs Nous avons choisi de nous concentrer sur trois aspects Le premier est celui de la dimension narrative, étudiée è partir des catégories

[PDF] La Sentinelle d'Otto Dix

[PDF] la sentinelle d'acier heroique low cost

[PDF] La séparation des Eglises et de l'Etat (1905)

[PDF] La séparation entre l'Eglise et l'Etat en France

[PDF] la Série statistique

[PDF] La sérine - besoin d'aide pour comprendre qqchose

[PDF] la seropositivité d'enfants nés de mère infectée par le VIH (2eme graph)

[PDF] la servante au grand coeur baudelaire commentaire composé

[PDF] la servante au grand coeur commentaire

[PDF] La sexualitié au moyen age

[PDF] la shoah + production

[PDF] la signification de rapport calculés entre les base de l'ADN

[PDF] la sim société immobilier/ société d'économie mixte (SEM)

[PDF] La SISMOTHERAPIE ET LA DEFIBRILLATION

[PDF] la situation alimentaire au brésil

SIGNATA 5 (2014)

ANNALES DES SÉMIOTIQUES/

ANNALS OF SEMIOTICS

Littérature et sémiotiqueo:

histoire et épistémologie

Literature and Semiotics:

History and Epistemology

Dossier dirigé par

JeanPierre Bertrand, François Provenzano et Valérie Stiénon

Presses Universitaires de Liège

2015brought to you by COREView metadata, citation and similar papers at core.ac.ukprovided by Open Repository and Bibliography - Luxembourg

DISCIPLINES / FRONTIÈRES

Sémiotique urbaine et géocritique

Nathalie

R?ρ ρ??

Université du Luxembourg

1. Un objet d'étude commun

Même si la sémiotique urbaine qui émane de la sémiologie, d' une part, et la géo critique issue de la critique littéraire, de l'autre, n'avaient pas vocation à se rencontrer, elles abordent toutefois les mêmes contenus: le territoire, l'espace, la ville. Cette congruence s'explique vraisemblablement par le " tournant spatial » d'Edward Soja (1989) qui a inéchi les sciences humaines depu is les années 1980.

Et le littéraire dans tout cela

? Si la littérature et le mythe sont pour la sémiotique un objet d'étude parmi d'autres, ils sont pour la géocritique la seule voie d'accès au monde, le seul niveau de pertinence. La sémioti que urbaine parle de la lisibilité des lieux par l'usager, la géocritique lit le lieu à travers le prisme des textes. Que le roman ait connu un essor à l'époque de grandes m utations urba nistiques noue plus étroitement la ville au roman, le roman à la v ille. La focale des deux approches semble donc renversée. Mais c'est sans doute un faux problème.

Non seulement "

l'espace est partout » (Zilberberg 2008, p.1) mais, dès que l'on parle d'espace, on achoppe à ses représentations, entre autres littéraires ; dès que l'on parle de littérature, on achoppe à ces " espèces d'espaces » (Perec 1974) qui occupent les textes allant de l'univers jusqu'au quadrilatère d e la page. Ces regards croisés pourraient ils en dire davantage sur l'espace que ne le font les disciplines respectives ? La sémiotique urbaine, s'intéressant davantage aux pratiques, aux usages, gagnerait elle à retrouver des objets littéraires par le biais de la géoc ritique, à recréer un carrefour entre sémiotique et littérature ? Ou, en revanche, la pré ten due césure épistémologique, qui n'est après tout qu'un dialogue de sourds, entre sémiotique et théorie littéraire 1 doit elle se prolonger dans le clivage entre 1. Excepté Roland Barthes qui, en tant que sémiologue, avait élabo

ré une véritable théorie du texte ou Denis Bertrand (cf. infra), toutes les " analyses sémiotiques des textes » ou " sémiotiques du

174 Disciplines / Frontièrues

sémiotique urbaine et géocritique ? Le langage est partout, pourraiton ajouter, et la géocritique ne démentirait pas le constat de Barthes : "

Y atil un seul système

d'objets, un peu ample, qui puisse se dispenser du langage articulé ? La parole n'est elle pas le relais fatal de tout ordre signi?ant ? » (Barthes 1967a, p. 9). L'actualité des deux disciplines se mesure à leurs activitésu récentes, à savoir le colloque " Semiótica Espacial » organisé à l'Universidade Nova de Lisbonne du 5 au 7 septembre 2013 2 qui a fédéré des sémioticiens de toute ?liation (barthésienne, cognitiviste, peircienne, pragmatique, rhétorico argumentative, greimassienne). La géocritique, pour sa part, a animé un atelier uau congrès de l'Asso ciation Internationale de Littérature Comparée à la Sorbonne du 20 au 24 juillet 2013, intitulé " Géocritique, littérature comparée, et audelà » 3 réunissant plusieurs secteurs disciplinaires (littérature, géographie, philousophie). Son objectif, large ment atteint, était de faire le point sur cette nouvelle approche, deu dégager ses domaines d'application, de cerner sa spéci?cité et de teunter d'ouvrir des perspectives innovantes. L'Université du Luxembourg 4 a organisé du 2 au 13 juillet

2014 un Programme Intensif Erasmus intitulé "

Littérature, villes, interactions »

faisant dialoguer la théorie littéraire et la géocritique, et lues mesurant en outre à des

ateliers pratiques d'inspiration perecquienne ou de cartographie urbaine. Avant de les penser conjointement, il nous faut parcourir la généaulogie de chaque discipline pour en arriver à leur point de rencontre et évauluer si une colla bo ration serait souhaitable et, le cas échéant, opératoire, fructueuse.

2. Généalogie de la sémiotique spatiale / urbaine

La sémiotique spatiale est issue de la sémiologie urbaine qui, paru le biais de Lynch, Barthes et Choay, nous mène à la sémiotique de l'espace de Manar Hammad. Elle rede vient urbaine dans la tradition italienne de Gianfranco Marrone et Isabeulla

Pezzini qui organisèrent le 34

e Congrès de l'AISS à San Marino avec pour thème la ville, ses représentations, ses frontières, l'ethnographie de sues pratiques, ses lieux publics. À quoi cet étrange balancier entre la ville et l'espacue, l'espace et la ville est il imputable récit

» ne transcendent pas la sémiotique narrative et, vice versa, la tuhéorie littéraire ne s'intéresse

à la sémiotique que comme une approche possible, un peu désuèute de surcroît, excepté Tzvetan

Todorov auteur d'une Poétique de la prose (1971), Philippe Hamon qui interroge le " statut sémio logique du personnage » ou Michael Ri?aterre qui intitule un de ses ouvrages Sémiotique de la poésie (1983). 2. 3. 4.

Sémiotique urbaine et guéocritique 175

2.1.

La sémiologie urbaine

La métaphore de la "

lecture » du milieu bâti apparaît dès 1959 sous la plume de l'urba niste américain Kevin Lynch (1959). Lynch valorise l'image compousite ou

Gestalt

que les habitants d'une ville donnée (Boston, Jersey City, Los Aungeles) se forment à partir de leurs perceptions. Les hypothèses de Lynch,u mais aussi l'approche sémiologique de Barthes encore toute récente, ont aluimenté la ré?exion de Françoise Choay qui revendique à son tour " l'expérience de la ville » (Choay 1965, p. 73) comme une arme contre le discours plani?cateur et la seule façon de faire participer l'usager au réinvestissement sémantique de l'espace habité ou à son déchi?rement. Roland Barthes, dans une conférence purononcée à Naples en 1967, intitulée " Sémiologie et urbanisme » (Barthes 1967b) seconde les pro pos de Choay, tout en étendant cette sémiologie urbaine naissante à l'amateur ingénu non spécialiste de la ville : La cité est un discours, et ce discours est véri ta ble ment une langue : la ville parle à ses habitants, nous parlons notre ville, la ville où nous unous trouvons, simple ment en l'habitant, en la parcourant, en la regardant. (Barthes 1967u, p. 441) Il annonce déjà la pratique créatrice de la ville de Michel de uCerteau que celui ci décline en " énonciations piétonnières » (Certeau 1990, p. 148) et " rhétoriques chemi natoires » (ibid., p. 151). 2.2.

La sémiotique spatiale selon Denis Bertrand

quotesdbs_dbs3.pdfusesText_6