[PDF] LA VILLE CHEZ BAUDELAIRE LECTURE CURSIVE DES TABLEAUX



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Lecture analytique « Paysage » de Baudelaire Introduction

• Dans ce poème, Baudelaire décrit la ville de Paris C'est donc un paysage réel que le poète va transformer Il définit également sa démarche poétique et ses sources d'inspiration Il présente ici le contexte de création poétique, la ville Il précise comment le réel se



Analyse linéaire du poème de Baudelaire : Le crépuscule du matin

« brisés » Dans cette strophe, Baudelaire a ainsi mis en scène différents représentants de la débauche, les présentant tels des fantômes qui hanteraient la ville durant la nuit, jusqu’au lever du jour La dernière strophe de ce poème est un quatrain qui fait de Paris et de l’aurore deux



BAUDELAIRE ET LA MODERNITE - philofrançaisfr

Ce sont ces ambivalences, ces ambiguïtés, ces contradictions mêmes qui font Baudelaire Baudelaire est fasciné par la modernité et, en même temps, elle lui fait horreur Il est foncièrement attaché au nouveau Paris et veut pourtant le fuir La grande ville est à la fois sa source d'inspiration et son cauchemar



Bribes Projet d’épilogue Fleurs du mal beauté

Charles Baudelaire, Projet d’un épilogue pour l’édition de 1861 des Fleurs du mal RAPIDE COMMENTAIRE DE CE TEXTE : • Je ne reviens pas sur la place du texte par rapport au recueil et sur le vers final (voir plus haut) • Bien se souvenir que Baudelaire, une fois encore, s’adresse à la ville



FICHE DE LECTURE DES Fleurs du Mal

FICHE DE LECTURE DES Fleurs du Mal Auteur : Charles Baudelaire (1821-1867) Baudelaire n'accepte pas le remariage de sa mère avec le général Aupick Placé d'abord en pension à Lyon, il étudia ensuite à Paris



LA POÉSIE : SIX PROPOSITIONS DE LECTURES LINÉAIRES Lecture

FM de Charles Baudelaire, recueil qui connut 3 publications (en 1857, 1861, 1868), et qui se situe à la croisée des mouvements du Romantisme, du Parnasse (Ecole de l’Art pour l’Art) et du Symbolisme Le « Spleen », en anglais, signifie « rate » Dans l’Antiquité, la

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LA VILLE CHEZ BAUDELAIRE

LECTURE CURSIVE DES TABLEAUX PARISIENS / SEQUENCE 4 : OBJET D"ETUDE, LA POESIE

Thème essentiel des Fleurs du Mal, La ville désigne toujours chez Baudelaire Paris. Le poète y a d"ailleurs vécu la plus

grande partie de son existence. -> Biographie

: Baudelaire est né à Paris en 1821. De 1828 à 1835, il habite Lyon avec sa mère et son beau-père. Il

rentre à Paris en 1836. De 1858 à 1860, il va de domicile en domicile, déménage sans cesse, menant une vie de bohème

dans différents quartiers. Après un séjour de deux ans en Belgique (1864 à 1866), il reviendra à Paris et y mourra dans

une maison de santé. -> Paris

: c"est le lieu de tous les possibles, lieu de rencontres infinies. Baudelaire est un "artiste voyeur" de la capitale.

La ville est en train de changer : c"est le Paris du second Empire, théâtre des grands travaux d" Haussmann (1853 à

1870).

I) PLACE DE LA VILLE DANS LE RECUEIL ET LA VIE ARTISTIQUE DE L"EPOQUE

1) Un des nouveaux thèmes du XIX

e

=> Thème qui commence à fasciner poètes et artistes. Il apparaît d"abord dans le roman (Hugo : Notre-Dame de Paris

paru en 1831, qui peint Paris au Moyen-Age ; les Misérables en 1862 (un an après les "tableaux parisiens") évoque le

Paris du XIX)

=> Thème clé de l"_uvre d"un peintre très admiré de Baudelaire, Constantin Guys (1805-1892), dessinateur et

aquarelliste célèbre pour ses scènes de la mode et de la galanterie parisiennes. Baudelaire lui dédie le poème "rêve

parisien".

2) Place du thème dans l"_uvre baudelairienne

Ce thème suit une lente maturation.

-> Tardif et à peine ébauché dans la première édition de 1857 : dans Spleen et idéal

, nous pouvons relever "le soleil", "le crépuscule du soir", "le crépuscule du matin" ; dans Le vin , nous avons "le vin des chiffonniers ». -> Ajout des dix poèmes des Tableaux parisiens en 1861. -> Autre poème en 1868, "recueillement".

Ce thème sera par la suite largement développé dans les poèmes en prose Le spleen de Paris

(1862).

3) Un thème clé de la sensibilité baudelairienne

Ce thème s"articule avec d"autres thèmes essentiels. -> Avec l"amour (ex : "à une passante").

-> Antagonisme avec le thème de la nature. Baudelaire la hait ("L"Art est supérieur à la Nature".), refuse les éléments

naturels (jamais de description) ; chez lui, la nature reflète toujours un état d"âme, c"est un temple ("Correspondances")

; il préfère l"artifice (au sens fort) et n"a de goût que pour le paysage urbain qui est un anti-nature. Baudelaire ne veut

pas pour autant la modernisation de la ville telle qu"Haussmann la conçoit : "le vieux Paris n"est plus" ("la forme d"une

ville \ Change plus vite, hélas! que le c_ur d"un mortel", "le cygne").

-> Profondément lié au thème du Spleen : ce dernier est justement lié à l"industrialisation de Paris. Dans la ville, le

Spleen devient presque palpable ("Spleen LIX). Le changement de la ville s"oppose à l"immobilisme de la mélancolie

tout en l"accentuant.

II) REGARD SUR LA VILLE : LE PAYSAGE URBAIN

1) La ville rêvée

Le paysage urbain idéal est froid : importance des miroirs, décors, façades ; règne du minéral, de l"inanimé (voir les

poèmes "paysages", "rêve parisien" ; "Enivrante monotonie \ Du métal, du marbre et de l"eau".)

-> Rêve d"un architecte urbaniste qui banniraient tout élément naturel de sa composition, sorte d"architecture de l"esprit

permettant l"évasion. Mais dans "rêve parisien", le poète finit par se réveiller et retrouver la réalité.

2) La ville réelle : un chaos vivant

a) Le règne de l"incongru.

La ville est le lieu de tous les possibles, chaos, voisinages étranges, règne du caprice, du zig-zag, règne du brouillage

(pluie, brouillard, brume). Ex : "les petites vieilles" ("plis sinueux des vieilles capitales") ; "Le cygne" ("bric-à-brac

confus").

Règne de l"angulaire, même pour les habitants (voir "les sept vieillards" -> vieillard "cassé" et non "voûté"). Les

vieilles sont des monstres disloqués ("les petites vieilles") -> êtres qui se soumettent au caractère anguleux du paysage.

b) Un chaos qui reste vivant

"Chaos des vivantes cités" ("Les petites vieilles") -> la ville est artificielle, stérile mais son agitation finit par créer une

fécondité seconde. Ruptures, explosions, angles droits déchiquètent le paysage et conduisent ce bric-à-brac à sa fin

naturelle : le tas d"ordure, l"informe. Mais au c_ur de ce dernier se révèle une nouvelle fécondité : "labyrinthe fangeux \

où l"humanité grouille en ferments orageux"; lieu sordide qui se prête au sublime, au rêve ("paysage").

"Dans les plis sinueux des grandes capitales Où tout, même l"horreur, tourne aux enchantements" ("Les petites vieilles). Le bizarre, l"ordure se trouve stylisés par le verbe poétique. III) REGARD SUR LA VILLE : LA RENCONTRE DE SOI ET DE L"AUTRE

1) Solitude et multitude

-> Le poète est le solitaire qui contemple la foule ; c"est le flâneur / voyeur, témoin d"existences contradictoires (luxe /

sordide ; laborieux / oisif ; pureté / infamie). Grouillante agitation qui témoigne de la complexité humaine : image-clé

de la fourmilière (ex : dans "les petites vieilles", "fourmillant tableau" ; dans "les sept vieillards", "fourmillante cité").

Le regard du poète est double : regard du flâneur (ponts, Seine, quais), mais aussi regard panoramique ("crépuscule du

soir", "crépuscule du matin").

-> Originalité de Baudelaire : l"idée de la solitude dans la foule ; "Le cygne" nous dit son sentiment d"exil dans la

grande ville (voir notre mal actuel des grands ensembles). Mais le spleen de Paris se double d"un aspect bienfaisant :

l"anonymat qui permet au poète d"oublier son être malade.

2) La découverte de l"autre

-> Rencontre de la solitude avec la multitude : (ex : "à une passante"). Le regard du poète n"est pas seulement extérieur,

à travers la complexité des visages de la foule, il reconnaît sa propre complexité (pur / infâme) et surtout sa propre

misère. La misère du poète est en effet l"image de la misère universelle. Son drame intime prend sa véritable dimension

dans la foule ; sa souffrance s"intègre à celle de tout un peuple.

-> Sympathie (au sens fort, étymologiquement : "sentir avec") de Baudelaire pour les laissés pour compte de la société

; humanité et fraternité envers "les petites vieilles", "les sept vieillards" ("frisson fraternel") ; commune inquiétude

métaphysique avec "les aveugles" ; sollicitude pour les prostituées, les chiffonniers.

Ex : solidarité du poète avec les chiffonniers dans "le vin des chiffonniers" -> les chiffonniers ramassent les détritus, ils

sont à la limite de la misère humaine ; le poète est comme un chiffonnier qui ramasse les ordures, mais par la magie de

la poésie, il en fait "de l"or" ("Tu m"as donné la boue et j"en ai fait de l"or").

CONCLUSION

La ville est le lieu où s"appréhende la modernité, un lieu mystérieux qui meurt et renaît chaque jour, telle la création

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