En ce temps-là j'étais en mon adolescence. J'avais à peine seize ans et je J'étais à Moscou dans la ville des mille et trois clochers et des sept gares.
En ce temps-là j'étais en mon adolescence. J'avais à peine seize ans et je ne me souvenais déjà plus de ma naissance. J'étais à Moscou où je voulais me nourrir
En ce temps-là j'étais en mon adolescence lieues du lieu de ma naissance. J'étais à Moscou dans la ville des mille et trois clochers et des sept gares.
En ce temps-là j'étais en mon adolescence. J'avais à peine seize ans et je ne me souvenais déjà plus de mon enfance. J'étais à 16 000 lieues1 du lieu de ma
En ce temps-là j'étais en mon adolescence lieues du lieu de ma naissance. J'étais à Moscou dans la ville des mille et trois clochers et des sept gares.
Assise auprès
Texte B : Jean Follain Usage du Temps
Séquence : les adultes dans les récits d'enfance et d'adolescence. Série générale Mes soirées quand j'étais dans mon lit
Texte C : René Char « L'adolescent souffleté »
En ce temps-là j'étais en mon adolescence » et pour tromper l'ennui que m'inspirait la réalité à laquelle on attendait tacitement de moi que je me ...
Blaise CENDRARS (1887-1961) - La Prose du Transsibérien La Prose du Transsibérien En ce temps-là j'étais dans mon adolescence J'avais à peine seize ans et je ne me souvenais déjà plus de mon enfance J'étais à seize mille lieues du lieu de ma naissance J'étais à Moscou dans la ville des mille et trois clochers et des sept gares
J’avais à peine seize ans et je ne me souvenais déjà plus de mon enfance J’étais à í6 ì ì ì lieues du lieu de ma naissance J’étais à Moscou dans la ville des mille et trois clochers et des sept gares Et je n’avais pas assez des sept gaes et des mille et tois tous Car mon adolescence était si ardente et si folle
En ce temps-là j'étais en mon adolescence J'avais à peine seize ans et je ne me souvenais déjà plus de ma naissance J'étais à Moscou où je voulais me nourrir de flammes Et je n'avais pas assez des tours et des gares que constellaient mes yeux En Sibérie tonnait le canon c'était la guerre La faim le froid la peste et le choléra
En ce temps-là j'étais en mon adolescence J'avais à peine seize ans et je ne me souvenais déjà plus de mon enfance J'étais à 16 000 lieues du lieu de ma naissance J'étais à Moscou dans la ville des mille et trois clochers et des sept gares Et je n'avais pas assez des sept gares et des mille et trois tours
La tournure poétique « j’étais en mon adolescence » (au lieu de « J’étais adolescent » ) désigne l’adolescence comme un pays que l’on traverse. Le poète voyage dans sa mémoire comme il voyage dans l’espace. On note que ce premier vers contient douze syllabes : c’est un alexandrin, vers poétique traditionnel.
L’adolescent reste d’ailleurs tourné vers le passé : « Et mes yeux éclairaient des voies anciennes ». Modernité et tradition se conjuguent dans la poésie de Blaise Cendrars. Le vers 10 apporte un contre-point négatif au portrait de l’adolescent : « Et j’étais déjà si mauvais poète », avec l’adjectif dépréciatif « mauvais » .
Ce chiasme suggère l’ exploration achevée de Moscou par le poète qui a fait le tour de la ville. Le sixième vers explique cette insatisfaction : « Car mon adolescence était si ardente et si folle ». Le thème du feu, à travers l’adjectif « ardente « , évoque l’adolescence comme un période brûlante et fougueuse.
La rime adolescence / enfance, loin de rapprocher les deux termes, confronte le poète à l’enfance passive qu’il laisse derrière lui. Les « seize ans » du poète font songer à Rimbaud, jeune poète fugueur qui évoque aussi l’adolescence, dans le poème « Roman » par exemple : « On n’est pas sérieux, quand on a dix-sept ans » .