Sabrina Goldman : En dépit d’intenses contestations d’avocats, magistrat et greffiers, la loi de programmation 2018-2022 et de réforme pour la justice adoptée le 18 février 2019 a modifié de manière substantielle la procédure pénale et l’exécution des peines.
Valérie-Odile Dervieux : Les évolutions de la procédure pénale au cours de ces cinq dernières années sont marquées par un mouvement incessant de textes porteurs de paradoxes et in fine d’insécurité juridique.
Valérie-Odile Dervieux : Parler « meilleur équilibre » entre efficacité de la procédure pénale et protection des personnes c’est envisager tout à la fois la question des droits de la défense et de la partie civile de manière systémique.
Autrement dit, l’unification du cadre de la procédure pénale, qu’elle soit recherchée pour elle-même ou qu’elle émerge de la marginalisation du juge d’instruction, ne peut se faire sans avancer sur les questions de l’indépendance du ministère public et du développement du contrôle judiciaire.