Comme certains philosophes allemands et britanniques de l’époque, Wittgenstein pense et pratique donc la philosophie comme une activité de clarification et de critique du langage. Il développe et utilise les outils de l’analyse logique pour démontrer les propositions absurdes ou insensées.
Certes, toute modalité philosophique est mortelle, mais la philosophie perdure. C’est bien pourquoi Wittgenstein se donne la peine de mettre en place une thérapie philosophique. Le geste réactif de Wittgenstein n’entend pas détruire ce qui est l’arrière-fond de toute culture, à savoir la réflexion philosophique.
C’est bien là l’hypothèse constante de Wittgenstein en fustigeant la fausse philosophie qui se paie de mots, qui joue sur les mots. Les divagations de la philosophie seraient donc dues à la mauvaise philosophie. La mauvaise philosophie serait donc la raison d’être des maladies de la philosophie.
Le souci de Wittgenstein est d’évacuer toute ambiguïté, toute confusion, tout imbroglio et par ce truchement d’évincer les fausses questions, les problèmes fallacieux de la philosophie académique. La vocation du philosopher en acte est de proscrire tout malentendu que draine le discours. C’est dire que les maux viennent des mots.