Voir l’encadré de Mathieu Sadourny dans ce numéro : « La concurrence parfaite ou la cathédrale emportée ». Ce type de classification des structures de marché en fonction du nombre d’acteurs en présence de chaque côté du marché trouve des origines dans les travaux de Heinrich von Stackelberg (1905-1946).
Les conséquences de la concurrence imparfaite Sans concurrence, le monopoleur possède un pouvoir de marché. Le consommateur a comme seule alternative de consommer ou pas le produit offert par le monopoleur, il n’a pas d’incidence sur la formation des prix. Le monopoleur peut alors augmenter les prix pour augmenter son profit.
Le « paradoxe de la concurrence » tient à ce que les entreprises qui en louent l’efficacité n’ont de cesse de s’en préserver par des stratégies de croissance de leur pouvoir de marché qui vont de la mise en place de barrières à l’entrée à la constitution de positions oligopolistiques voire monopolistiques.
- La première forme de concurrence est la concurrence dite « pure et parfaite », née de la théorie néoclassique. Cette référence théorique issue des travaux de Frank Knight dans son ouvrage Risk, Uncertainty and Profit (1921), a institué un modèle de référence fondé sur cinq conditions : l’atomicité du marché (de nombreux offreurs et demandeurs) ;