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Histoire de la Grèce ancienne

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  • Quel est l'histoire de la Grèce antique ?

    La « Grèce antique » est le terme donné à la civilisation qui a débuté vers 700 av.
    J. -C en Grèce et dans ses colonies et a connu son apogée au Ve siècle avant notre ère.
    Dans le domaine de l'art, en politique, en littérature, en philosophie ou en science, l'héritage de la Grèce antique influence encore notre monde.28 fév. 2023

  • Quelle est l'histoire de la Grèce ?

    Le royaume de Grèce s'est construit en un État moderne grâce aux politiques menées par Ioánnis Kapodístrias.
    Toutefois, la Grèce indépendante de 1830 est limitée au Péloponnèse et à l'Attique.
    Le pays cherche alors tout au long du XIX e siècle et au XX e siècle à unifier le monde grec : c'est la Grande Idée.

  • Quand est née la Grèce antique ?

    L'histoire de la Grèce antique indépendante débute aux environs de 1500 av.
    J-C., mais de cette période jusqu'à 776 av.
    J-C. nous ne connaissons que des légendes transmises par la tradition.

  • Article détaillé : Chronologie de la Grèce antique.

    Néolithique (v. 7000-3200 av. Âge du bronze ancien (v. 3300-2000 av. Civilisation minoenne (v. 2000-1450 av. Civilisation mycénienne (v. 1500-1200/1100 av. Âges obscurs (v. Époque archaïque (776/750-480 av. Époque classique (480-323 av. Époque hellénistique (323-31 av.
L'histoire de la Grèce antique se décompose en plusieurs périodes, allant du développement des premières communautés agricoles durant le Néolithique,  L'expansion du monde grec · Histoire politique et militaire · Les Grecs et la culture Autres questions

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Histoire de la Grèce ancienne

HISTOIRE DE LA GRÈCE ANCIENNE PAR JEAN HATZFELD ANCIEN MEMBRE DE L'ÉCOLE FRANÇAISE D'ATHÈNES - PROFESSEUR A LA FACULTÉ DES LETTRES DE BORDEAUX PARIS - PAYOT - 1926 AVANT-PROPOS.

CHAPITRE PREMIER. - Le bassin de la Mer Égée. CHAPITRE II. - La civilisation égéenne. CHAPITRE III. - Les Grecs dans le bassin de la Mer Égée. CHAPITRE IV. - La civilisation mycénienne. Royauté et aristocratie. La cité. CHAPITRE V. - La colonisation grecque. CHAPITRE VI. - Changements dans la vie économique et sociale. CHAPITRE VII. - L'évolution religieuse. CHAPITRE VIII. - Les débuts de la littérature. Les poèmes homériques et l'histoire. CHAPITRE IX. - La formation des États grecs. CHAPITRE X. - Disparition du régime aristocratique. Tyrannie et démocratie. CHAPITRE XI. - Les moeurs, l'art et la science au VIe siècle. CHAPITRE XII. - La Grèce et les grandes nations méditerranéennes à la fin du VIe siècle. CHAPITRE XIII. - La révolte de l'Ionie. Marathon. CHAPITRE XIV. - La grande invasion de Xerxès. CHAPITRE XV. - Fin des guerres médiques. Constitution de l'empire athénien. CHAPITRE XVI. - Agriculture, industrie, commerce en Grèce au milieu du Ve siècle. CHAPITRE XVII. - L'organisation de la démocratie au Ve siècle. CHAPITRE XVIII. - La religion, les fêtes et les beaux-arts au Ve siècle. CHAPITRE XIX. - La curiosité scientifique et la réaction. CHAPITRE XX. - La guerre du Péloponnèse jusqu'à la paix de Nicias. CHAPITRE XXI. - L'expédition de Sicile et la chute d'Athènes. CHAPITRE XXII. - L'hégémonie spartiate et la Perse. Syracuse et Carthage. CHAPITRE XXIII. - La nouvelle confédération athénienne et la suprématie thébaine. CHAPITRE XXIV. - Changements matériels et moraux après la guerre du Péloponnèse. CHAPITRE XXV. - Cités, confédérations, monarchies. CHAPITRE XXVI. - Philippe de Macédoine. CHAPITRE XXVII. - Alexandre. La conquête de l'Asie. CHAPITRE XXV III. - Les partages. CHAPITRE XXIX. - Les grandes monarchies. CHAPITRE XXX. - La Sicile entre Rome et Carthage. CHAPITRE XXXI. - Extension et transformation du monde hellénique. CHAPITRE XXXII. - Évolution intellectuelle et artistique. CHAPITRE XXXIII. - Querelles de rois et ligues de cités. CHAPITRE XXXIV. - Reconstitution des grandes monarchies. Premiers contacts avec Rome. CHAPITRE XXXV. - Rome et les monarchies de Grèce et d'Orient. CHAPITRE XXXVI. - La conquête romaine. La fin des États grecs. CHAPITRE XXXVII. - État de la civilisation grecque au moment de la conquête romaine.

Conclusion. AVANT-PROPOS Ce manuel a principalement pour objet de présenter aux lecteurs cultivés, mais non spécialisés dans l'étude de l'antiquité classique, un abrégé de l'état actuel de nos connaissances relatives à l'histoire grecque. On aurait donc bien tort d'y chercher des faits inédits ou des vues originales.

Je me suis surtout efforcé d'être clair. La chose n'était pas toujours aisée.

Sans doute, sur certaines périodes de l'histoire grecque, l'abondance des documents, le talent des historiens ou des orateurs jette une lumière précise ; il n'y a pas deux façons de raconter la guerre du Péloponnèse.

Mais la civilisation préhellénique ne nous est connue que par des monuments non-écrits ; nous ne possédons pas d'inscriptions grecques antérieures au Vile siècle, et c'est seulement à partir du Ve que les documents de cette nature deviennent abondants et copieux ; il serait aussi dangereux de reconstruire l'histoire avec les poèmes d'Homère ou d'Hésiode qu'avec le seul secours de nos épopées et de nos romans du moyen-âge ; Hérodote écrivait entre 450 et 425 et n'a que bien rarement consulté les archives des temples et des villes ; même son récit des guerres médiques présente, sur des points importants, des lacunes déplorables.

Les campagnes asiatiques d'Alexandre nous sont racontées par des écrivains tardifs, et le siècle qui a suivi la mort du conquérant reste peur nous si plein de confusion qu'un historien moderne a pu parler, à propos d'une période particulièrement décourageante, d'années perdues. Bien entendu, ces obscurités n'ont pas arrêté le zèle des savants d'aujourd'hui ; entre leurs opinions, parfois chancelantes, souvent contradictoires, j'ai tâché tout en évitant des discussions incompatibles avec le caractère de l'ouvrage, choisir les plus vraisemblables, et de les exposer avec netteté.

Les lecteurs qui désireraient pousser plus avant l'étude de questions auxquelles les dimensions de ce Manuel ne permettent de consacrer que des développements restreints, trouveront à la fin des chapitres une bibliographie sommaire, qui pourra au moins servir d'amorce à des recherches plus sérieuses.

Aux livres qu'on y verra indiqués il faut ajouter un certain nombre d'ouvrages d'un caractère général dont on trouvera ici la liste : J. BELOCH.

Griechische Geschichte (2e édition, en cours de publication depuis 1912) ; BUSOLT. Griechische Geschichte (2e édition, 1893-1904) ; G. GLOTZ. Histoire de la Grèce (en cours de publication depuis 1925) ; B. NIESE.

Geschichte der Griechischen und Makedonischen Staaten seit der Schlacht bei Chaeroneia (1893-1903) ; CAVAIGNAC.

Histoire de l'Antiquité (en cours de publication) ; ED. MEYER. Geschichte des Altertums (1re édition, 1893-1902).

CHAPITRE PREMIER. - LE BASSIN DE LA MER ÉGÉE L'histoire grecque est l'histoire du peuple qui, au début du deuxième millénaire avant notre ère, est venu s'établir dans le sud de la presqu'île des Balkans et sur la côté orientale de l'Asie Mineure.

Il n'y a donc pas lieu d'établir une distinction tout à fait artificielle entre la Grèce continentale, la Grèce insulaire, et la Grèce asiatique. Pendant toute la durée de l'hellénisme ces régions ont vécu de la même existence ; et le rôle de l'Ionie, de Rhodes, ou des îles de l'Archipel a été plus important que celui de l'Acarnanie ou même de l'Arcadie.

Aujourd'hui encore les mêmes populations habitent les deux rives de la Mer Égée et ses îles, et l'on sait comment le gouvernement grec justifie par ce fait incontestable des prétentions qui, au point de vue linguistique et religieux tout au moins, sont parfaitement légitimes.

La géographie est sur ce point d'accord avec l'histoire. L'effondrement qui, à l'époque quaternaire, a créé la fosse de la Mer Égée dans un continent qui avait déjà pris, dans l'ensemble, son aspect actuel, n'en a pas altéré l'unité. C'est uniquement pour des commodités d'exposition que la côte occidentale de l'Anatolie est, dans les traités de géographie, rattachée à l'Asie.

Homère n'a pas l'idée de désigner d'un nom différent les deux rives de la Mer Égée ; Hérodote s'étonne des limites arbitraires que la science établissait déjà de son temps entre l'Europe et l'Asie.

Le voyageur qui s'embarque le soir au Pirée pour se réveiller le lendemain matin à Smyrne ne croit pas avoir changé de continent : il retrouve la même lumière, les mêmes pentes rousses et dénudées qu'il avait quittées la veille. Cette impression n'est pas trompeuse. Les chaînes de montagnes, les formations géologiques se continuent d'un bord à l'autre ; et si le coucher du soleil colore des mêmes teintes mauves l'Hymette et le mont Mycale, c'est que ces deux montagnes appartiennent au même massif cristallin. C'est aussi le même climat, la même végétation, et, dans une certaine mesure, le même régime des eaux.

Le paysage change d'ailleurs lorsqu'on quitte la côte asiatique pour s'enfoncer dans l'intérieur des terres : à deux cents kilomètres de la mer, on aborde la région de plateaux et de steppes qui font de la presqu'île anatolienne un morceau d'Asie entouré d'une ceinture côtière d'aspect méditerranéen.

Mais la Phrygie, la Galatie, la Lycaonie, n'ont joué dans l'histoire grecque qu'un rôle court et effacé ; on peut donc les négliger dans cette étude préliminaire limitée à la région où pendant vingt siècles s'est développée la civilisation hellénique. La Mer Égée doit son existence, on vient de le voir, à un effondrement qui a morcelé un continent de formation relativement récente et de structure très compliquée.

Aussi cette catastrophe y a-t-elle déterminé un dessin côtier d'une étonnante diversité. Les eaux ont envahi les vallées en les transformant en golfes qui pénètrent profondément dans l'intérieur des terres, et en baies innombrables ; les chaînes s'avancent dans la mer en presqu'îles qui s'effilent en caps prolongés eux-mêmes par des chapelets d'îles.

Nulle part en Europe on ne trouve des rivages aussi capricieusement découpés ; ceux de la Dalmatie et de la Norvège eux-mêmes, avec leurs fjords de direction uniforme, ne présentent pas une pareille variété.

Aussi la longueur de ces côtes y est-elle considérable par rapport à la superficie des régions qu'elles limitent ; pour la Grèce continentale (sans la Macédoine) et les Cyclades (sans la Crète) elle est de 3.100 kilomètres pour 81.593 kilomètres carrés. C'est le triple du développement minimum que comporterait une pareille superficie, tandis que dans d'autres presqu'îles, cependant favorisées elles-mêmes, l'Italie par exemple, le développement côtier en atteint à peine le double.

Dans un pays d'un pareil dessin, la mer n'est jamais loin. On la perd rarement de vue dans les voyages qu'on entreprend à l'intérieur des terres.

Aucun point du Péloponnèse n'en est éloigné de plus de 52 kilomètres (60 kilomètres dans la Grèce centrale).

Elle sert de fond aux paysages les plus beaux, les plus caractéristiques de la Grèce ; c'est une véritable privation que de la voir disparaître ; et l'on sait de quels cris de joie la saluèrent, en descendant des hauts plateaux d'Asie Mineure, les mercenaires de l'Anabase. Aussi les Grecs se sont-ils bientôt familiarisés avec elle.

Venus de l'Europe centrale, et n'ayant même pas un mot pour désigner la mer, dont ils ont, semble-t-il, emprunté le nom aux peuples établis avant eux dans le bassin de la Mer Égée, ils sont rapidement devenus les meilleurs marins de la Méditerranée. Les habitants de certains cantons montagneux, les Arcadiens entre autres, qui jusqu'à l'époque romaine manifestent naïvement leur crainte des longues traversées, paraissaient ridicules à leurs voisins.

Comment ne pas céder aux sollicitations d'une mer qu'on voyait si calme dans ses grands golfes abrités, et que jalonnent au large des chapelets d'îles rendues plus proches encore, semble-t-il, par l'extrême transparence de l'air ? Par temps favorable, un voilier peut aller du Pirée à Smyrne ou à Rhodes en faisant, suivant les habitudes du cabotage primitif, escale tous les soirs, et sans jamais perdre la terre de vue.

Et dans ces côtes découpées s'ouvrent des abris nombreux, en général protégés contre le vent du Nord qui souffle d'une manière à peu près constante, on va le voir, dans la bonne saison.

La variété de leur disposition a répondu aux besoins successifs de la navigation hellénique.

On en trouve un exemple frappant dans la presqu'île d'Acté, près d'Athènes, avec ses quatre ports, depuis la rade foraine du Phalère, où les marins grecs, jusqu'au Ve siècle, tiraient au coucher du soleil leurs bateaux sur la grève de sable, jusqu'au Pirée, où des navires d'un fort tirant d'eau peuvent aujourd'hui décharger leurs marchandises à quai.

La mer qui baigne ces côtes est soumise à un régime météorologique qui présente des caractéristiques remarquables.

Pendant l'été, la chaleur qui règne en Lybie et sur les hauts plateaux d'Asie Mineure détermine vers ces régions un appel d'air qui se traduit par des vents constants du Nord et du Nord-Est, bien connus des Anciens sous le nom de vents étésiens, et des marins grecs actuels qui leur ont conservé le nom turc de meltem. En hiver, par contre, règne un régime compliqué, qui comporte des changements fréquents et brusques.

Il en résulte qu'un transit régulier, pour la marine à voiles, n'est pas possible en hiver, saison où, de fait, la navigation dans la Mer Égée a toujours chômé jusqu'au 'axe siècle ; en été au contraire le régime constant des vents facilite singulièrement les transactions commerciales et a permis l'existence d'une marine marchande considérable où, dès le IVe siècle avant notre ère, les financiers n'hésitent pas à engager de gros capitaux. De plus, l'existence de côtes découpées et montagneuses, et les inégalités du climat, multiplient les vents locaux, vents de terre et de mer, dont, en chaque point de la Méditerranée, les indigènes savent en général tirer parti, mais qui réservent de désagréables surprises à ceux qui les ignorent. Ces vents locaux ont joué un certain rôle dans les fastes de la marine grecque ; le vent du matin, qu'avait prévu l'Athénien Thémistocle, mais qu'ignoraient les marins phéniciens et cariens du Grand Roi, contribua, à Salamine, au triomphe de la flotte grecque. Les pays qui bordent la Mer Égée sont, comme la plupart des régions méditerranéennes, de formation relativement récente, et leur relief n'a pas encore été adouci par l'érosion.

Leur tectonique est très compliquée, et seule la géologie y révèle l'existence d'une chaîne continue, prolongement des Alpes Dinariques, dont la direction générale est du Nord-Ouest au Sud-Est, mais qui subit une déviation considérable vers l'Est au voisinage de la Mer Égée, où certaines îles, la Crète en particulier, indiquent son orientation nouvelle, et qui, en Mie Mineure, remonte franchement vers le Nord-Est.

Si la direction Ouest-Est est secondaire au point de vue orographique, elle a joué un grand rôle historique en constituant une série de barrières qui ont souvent protégé la Grèce contre un envahisseur venu du Nord et ont facilité le maintien de son indépendance les monts Géraniens de l'isthme de Corinthe, dernier espoir des états péloponnésiens au moment des guerres médiques ; la ligne du Cithéron et du Parnès, rempart de l'Attique ; l'Oeta avec les Thermopyles ; l'Othrys ; l'Olympe et les monts Cambuniens, où les Grecs songèrent un instant à arrêter Xerxès en 479 ; enfin le Velès, où l'armée du général Sarrail a maintenu en décembre 1915 les Germano-Bulgares qui menaçaient la Macédoine.

Par contre, la complication du relief de la Grèce continentale, qui n'a son égale dans aucune région d'Europe, a eu sur son histoire l'influence la plus fâcheuse.

Sur un sol ainsi divisé, la nation hellénique s'est morcelée en une poussière de petits peuples, tous jaloux de leur indépendance, en général facile à défendre, et de leur autonomie, incapables d'accepter, non seulement une domination commune, mais l'idée d'un fédéralisme étendu. Toutes les tentatives d'union, provoquées par un danger pressant, ont été précaires, et souvent trop tardives.

Le sol tourmenté de la Grèce l'a même toujours empêchée de posséder ce qui fait l'armature d'une nation unifiée, c'est-à-dire un réseau routier : c'est par mer que se faisait l'essentiel des communications ; et seuls de mauvais chemins reliaient les villes de l'intérieur.

Les Romains eux-mêmes n'ont pas modifié cet état de choses ; la seule route qu'ils aient construite dans la péninsule balkanique, la Via Egnatia, route militaire et administrative, ne traverse pas la Grèce propre. Aujourd'hui encore, on peut à peine dire que la situation ait changé ; là où ne pénètre pas le chemin de fer, des sentiers muletiers relient les villages et souvent les villes.

A ce point de vue la différence est grande avec l'Asie Mineure, où de larges vallées, suivies par les routes royales au temps des Achéménides, plus tard par les voies romaines, assurent des communications faciles entre la côte et les villes de l'intérieur.

Les rares plaines qu'on rencontre dans ce pays montagneux, et que la direction des chaînes fait en général ouvrir sur la mer vers le Sud ou vers l'Est, ont pris rapidement une grande importance politique : dans les plus petites s'est rapidement constituée une forte unité autour d'une ville centrale, Argos, Sparte, Athènes, Thèbes, - cités qui ont toutes joué un rôle considérable dans les destinées de la Grèce ; dans les plus grandes s'est élaborée l'idée plus vaste de l'unité hellénique : elle a failli être réalisée au début du Ive siècle en Thessalie par les Aleuades ; elle l'a été pour quelques années par Philippe de Macédoine et son fils Alexandre.

Le sol de la Grèce est en général assez pauvre.

L'étranger qui vient d'Occident est frappé de l'aspect dénudé de ces montagnes calcaires, travaillées par les agents atmosphériques, et sur lesquelles ne poussent souvent que des touffes de buissons épineux. Même dans les vallées, la couche de terre végétale reste mince. Un labeur patient