Cet expert américain des relations internationales a développé le concept de « soft power » qui décrit la capacité d’un État à obtenir ce qu’il souhaite d’un autre État, sans que celui-ci ne soit contraint par la force, mais bien par la persuasion et l’attraction culturelle, politique ou encore intellectuelle.
Considérer les GAFAM comme un instrument du soft power américain implique un retour aux sources même du concept. C’est dans Bound to Lead: The Changing Nature of American Power (1990) que Joseph S. Nye fait apparaître la notion de soft power pour la première fois.
Quelques années plus tard, Joseph Nye complétera sa réflexion avec le « smart power » qui combine le « soft power » et le « hard power », comprendre les moyens de coercition incluant les actions militaires. Ce changement de paradigme a frappé les États, mais également le monde des entreprises. Le parallèle est saisissant.
Cette distorsion entre la théorie et le réel existe de longue date. Cependant, le phénomène s’est considérablement accentué ces dernières années, et prend des dimensions inédites, notamment dans les conséquences pour les entreprises qui en sont victimes. Certains États ont conçu une stratégie de conquête financière et commerciale pour favoriser leu
Ce qui se joue au niveau international est également valable à un niveau national, voire local. Bien que les causes puissent être différentes, les PME et les ETI sont tout aussi impactées que les multinationales par cette distorsion des règles économiques. Face à un échiquier des affaires complexe qui ne s’appuie plus seulement sur le jeu de l’offr
L’opinion publique perçoit souvent comme légitimes les attaques devant la justice engagées par ces coalitions. Ce sentiment est même renforcé lorsqu’elles saisissent des instances internationales comme le PCN de l’OCDE (Point de contact national). Pourtant, lorsque les entreprises déposent plainte contre des organisations ou des médias – souvent po