On appelle encore préambule l’exposé préliminaire des motifs qui ont guidé les législateurs dans la rédaction d’une constitution, d’une loi, etc. Le code donné aux Locriens par Zaleucus, philosophe du VIIe siècle avant notre ère, était précédé d’un préambule moral que Diodore et Stobée nous ont conservé.
La Constitution que se donnent les États-Unis en se déclarant indépendants, contient un préambule qui a été imité dans les Constitutions de 1791 et 1793 par la fameuse Déclaration des droits de l’homme. La Charte de 1814, la Constitution de 1848, etc. ont aussi leurs préambules.
Le préambule, (du latin prœ, devant, et ambulare, aller ; discours qui marche devant), est une sorte d’ exorde placé en tête d’un écrit. Les Anciens l’appellent aussi proême. Le préambule diffère de la préface en ce qu’il est plus intimement lié au sujet, et n’a pas pour but l’apologie du travail de l’auteur.
Au nombre des préambules littéraires, mentionnons les entrées en matière si ingénieuses de la plupart des contes de Jean de La Fontaine et de beaucoup de ses fables, notamment le début de la fable complexe du livre X, exposant la philosophie de Descartes. → À lire : La fable. – La Fontaine et la fable.