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2018

L'orientation scolaire et professionnelle

47/2 | 2018

Varia " Rebondir » dans la même université après un échec en première année de santé : les stratégies

étudiantes dans le cadre d'un dispositif

institutionnel de réorientation "Bouncing back" after failing first-year medical studies: social and academic factors versus institutional transition programme? Cathy

Perret

et

Muriel

Henry

Édition

électronique

URL : http://journals.openedition.org/osp/6153

DOI : 10.4000/osp.6153

ISSN : 2104-3795

Éditeur

Institut national d'étude du travail et d'orientation professionnelle (INETOP)

Édition

imprimée

Date de publication : 15 juin 2018

ISSN : 0249-6739

Référence

électronique

Cathy Perret et Muriel Henry, "

" Rebondir » dans la même université après un échec en première

année de santé : les stratégies étudiantes dans le cadre d'un dispositif institutionnel de réorientation

L'orientation scolaire et professionnelle

[En ligne], 47/2

2018, mis en ligne le 15 juin 2020, consulté le 17

décembre 2020. URL : http://journals.openedition.org/osp/6153 ; DOI : https://doi.org/10.4000/osp. 6153
Ce document a été généré automatiquement le 17 décembre 2020.

© Tous droits réservés

" Rebondir » dans la mêmeuniversité après un échec enpremière année de santé : lesstratégies étudiantes dans le cadred'un dispositif institutionnel deréorientation

"Bouncing back" after failing first-year medical studies: social and academic factors versus institutional transition programme?

Cathy Perret et Muriel Henry

Introduction

1 En France, dans le contexte global de l'échec en premier cycle universitaire, celui

observé dans les études de santé apparaît particulièrement important puisque 63 % des étudiant.e.s n'accèdent pas au bout de deux ans à l'année supérieure de formation d'une des quatre professions médicales (Fauvet, Jakoubovitch & Mikol, 2015). À la définition quantitative de l'échec s'opposent des conceptions fondées sur l'analyse des parcours des étudiant.e.s, qui montrent la diversité de voies ne pouvant pas être qualifiées d'échec (Bodin & Millet, 2011 ; Bodin & Orange, 2013). Les réorientations dans d'autres formations notamment peuvent même être perçues comme des indices de " persévérance universitaire globale » (Roland et al., 2015), puisque les étudiant.e.s concerné.e.s restent engagé.e.s dans la voie de la formation, même si sa nature diffère de celle constatée lors de l'inscription initiale.

2 Les parcours en santé se marquent par de rares abandons " spontanés » (Pham et al.,

2016

1), à l'instar des parcours dans les écoles, les STS, les IUT et les CPGE (Rousset," Rebondir » dans la même université après un échec en première année de sant...

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2011). En revanche, les études de santé se caractérisent par un fort taux deredoublement en première année (Fauvet et al., 2015). Là où les étudiant.e.s de santé se

trouvent dans une situation singulière, c'est que certain.e.s sont contraint.e.s

d'abandonner leur formation sur injonction de l'institution, soit à la fin du premier semestre (S1), soit en fin de première année. Or, les études de santé constituent le prototype " des formations universitaires positivement choisies », à l'opposé d'autres

filières où l'on arrive à la suite de " refus effectifs (choix par défaut) ou anticipés

(autosélection) » (Guichard, 2006, p. 28). Boudrenghien et al, (2015) analysent finement

les motivations à l'égard des études de santé : les étudiant.e.s de Paces (première année

commune aux études de santé) énoncent l'attrait du métier comme premier critère de

choix, le deuxième reposant sur les études elles-mêmes et leur intérêt. Le troisième

facteur est lié à l'idée de se prouver que l'on peut réussir pour trois quarts d'entre eux.elles, même si 50 % seulement estiment s'en sentir capables. Les auteurs soulignent

que corrélativement, certains de ces critères " peuvent expliquer l'état et le

comportement parfois extrêmes (abattement, acharnement...) de certain.e.s étudiant.e.s en échec » (Boudrenghien et al., 2015, p. 444). Dans le contexte de réorientation imposée ou volontairement choisie, les sortant.e.s de Paces se tournent pour la moitié d'entre eux / elles vers l'université, en particulier vers les filières de sciences exactes et naturelles (28 %) et dans une moindre mesure vers les sciences humaines et lettres (6 %), le droit (5 %), et vers les autres filières universitaires (7 %) (Fauvet et al, 2015).

3 Les étudiant.e.s de santé constituent aussi une population particulière à l'université par

leurs profils scolaires et sociaux élevés (Convert, 2010). En Paces, la direction de la Recherche, des Études, de l'Évaluation et des Statistiques (Fauvet et al., 2015) précise ainsi que 90 % des étudiant.e.s sont des néo-bachelièr.e.s (10 % de redoublants), les bachelièr.e.s scientifiques y représentent 9 inscrit.e.s sur 10 et 87 % ont obtenu leur

baccalauréat à l'heure ou en avance (diplôme de fin d'études secondaires). En général,

les étudiant.e.s de première année dans les universités françaises hors IUT sont 40 % environ à être des bachelièr.e.s scientifiques, et 73 % ont obtenu leur diplôme sans redoubler avant leur entrée à l'université

2. Les étudiant.e.s des classes sociales les plus

favorisées sont surreprésenté.e.s dans les études de santé : 4 sur 10 ont des parents cadres ou professions libérales, pour seulement 30 % environ dans l'ensemble des parcours universitaires, tandis qu'un.e étudiant.e de santé sur 10 seulement est enfant d'ouvriers.

4 La réorientation des étudiant.e.s a été l'un des enjeux de la réforme de la Paces, instituée au plan national en 2010. L'une des mesures a conduit à ce qu'au terme des

épreuves du premier semestre (première phase de sélection aux différents concours ouvrant la voie aux études pour les métiers de la santé protégés par un numerus

clausus), un pourcentage d'étudiant.e.s les moins bien classé.e.s soient réorienté.e.s sur

la proposition d'une commission. Pour accueillir ces " réorienté.e.s », certaines universités ont choisi de mettre en place des conventions d'intégration dans d'autres filières ou d'autres établissements et d'autres ont mis en place des dispositifs à même d'accompagner ces étudiant.e.s dans la construction de nouveaux projets d'études et / ou professionnels et de renforcer leurs acquis. À l'université de Bourgogne (uB), ce type de dispositif appelé " semestre rebond » (désormais SR) est ouvert sur la base du volontariat aux 15 % d'étudiant.e.s réorienté.e.s. Il affiche trois objectifs : aider les

étudiant.e.s dans leur orientation, leur redonner confiance et renforcer les savoirs" Rebondir » dans la même université après un échec en première année de sant...

L'orientation scolaire et professionnelle, 47/2 | 20182

fondamentaux. De 2012 à 2016, près de 500 étudiant.e.s ont bénéficié de ce dispositif au

sein de l'uB.

5 Ce type de dispositif constitue une singularité dans l'université française. Malgré les

encouragements à développer les dispositifs de réorientation collective pour tous les étudiant.e.s (Demuynck, 2011), peu d'universités ont mis en place une action en ce sens et ces dispositifs n'ont pas fait, à notre connaissance, l'objet de travaux de recherche.

On trouve en revanche des actions similaires dans les universités étrangères

développant depuis plusieurs années des " dispositifs relais ». L'un de ces dispositifs fait

l'objet d'un suivi longitudinal conduit pendant 12 ans par Cattonar et Verwaerde (2015). Ces auteures soulignent les effets positifs déclarés par les étudiant.e.s sur leur parcours académique ou professionnel mais aussi sur le sentiment d'avoir pu répondre à des questions telles que " Qui suis-je ? Qu'ai-je envie de faire de ma vie ? Sur quelles valeurs je souhaite m'appuyer ? etc ». (p. 39). Dozot, Piret et Romainville (2012) se sont eux / elles attaché.e.s aux processus en jeu dans un dispositif similaire de réorientation, dans le cadre d'une recherche action conduite depuis 2007. Ils et elles montrent les aspects positifs sur l'estime de soi et le concept de soi, dont ils et elles rappellent le lien avec la persévérance et la réussite académiques. Ces recherches sont conduites auprès d'étudiant.e.s qui réalisent à un moment de leur parcours que leur choix initial de formation doit se réinterroger. Le dispositif proposé à l'uB avec le SR pour les

réorienté.e.s est tout à fait similaire à ceux étudiés, mais il accueille des étudiant.e.s qui

ont dû abandonner leur projet sur prescription de l'université et non de manière plus ou moins volontaire.

6 Sur des champs peu étudiés, celui du devenir des étudiant.e.s de santé et celui des

dispositifs de réorientation, l'objectif de la présente recherche, en caractérisant les parcours de ces étudiant.e.s réorienté.e.s en fin de S1 de Paces, est d'identifier les facteurs qui s'attachent aux diverses voies de réorientation empruntées au sein de l'université. Au moyen des données administratives de l'uB, et après avoir défini cette population des étudiant.e.s réorienté.e.s au regard des étudiant.e.s de santé, nous analysons ainsi les parcours de ces étudiant.e.s au sein de l'établissement, à la suite de cette réorientation forcée. Nous spécifions aussi les effets des parcours antérieurs des étudiant.e.s et du dispositif de réorientation sur les parcours de formation ultérieurs. Cette recherche vise ainsi plus précisément à répondre aux questions suivantes :

quelles sont les stratégies de réorientation adoptées par ces étudiant.e.s obligé.e.s de se

réorienter ? Comment s'articulent les éléments sociaux et scolaires avec ces stratégies étudiantes et le dispositif d'aide, tout au long du parcours de formation à l'université ? Ces dispositifs de réorientation peuvent- ils être des facteurs de réduction des inégalités sociales et scolaires ?

Méthodes

Participants- Matériel

7 Cette recherche mobilise les informations administratives de l'uB du système de

gestion des inscriptions et de suivi des examens (système Apogée) permettant de repérer les étudiant.e.s exclu.e.s de Paces. Parmi ces dernier.e.s, il est possible d'identifier les inscrit.e.s au SR (désormais S2SR), les absent.e.s de l'établissement au S2

(désormais S2abs) et ceux.celles inscrit.e.s dans une autre filière de l'uB dès le" Rebondir » dans la même université après un échec en première année de sant...

L'orientation scolaire et professionnelle, 47/2 | 20183

deuxième semestre de leur exclusion de Paces (S2réo). Cinq promotions d'étudiant.e.ssont étudiées (2011-2012 à 2015- 2016), comptant annuellement 1 400 à 1 500étudiant.e.s, soit exactement 7 169 étudiant.e.s, dont 964 non autorisé.e.s à poursuivre

en Paces après les examens du S1 (voir annexe A). Grâce aux informations collectées par l'administration au moment des inscriptions annuelles, il est possible de connaître certaines caractéristiques sociodémographiques et scolaires données par les étudiant.e.s (sexe, profession du chef de famille, situation de boursier ou non, date d'obtention du baccalauréat, date de naissance). Parmi ces 7 169 étudiant.e.s, on compte 64,4 % de femmes. La proportion d'étudiant.e.s boursier.e.ss'élèveà41,5%etlesenfantsd'employésoud'ouvriersreprésentent 26,4 % des étudiant.e.s des cinq promotions étudiées. L'exploitation de la date d'obtention du baccalauréat au regard de la date de naissance des étudiant.e.s permet de construire un indicateur relatif au parcours dans l'enseignement secondaire en se référant à l'âge

théorique d'obtention du baccalauréat, ce diplôme étant obtenu à la fin de

l'enseignement secondaire en France. Ainsi 90,2 % des étudiant.e.s ont obtenu leur baccalauréat à l'heure ou en avance. Le redoublement est spécifié dans le système de gestion des inscriptions de manière automatique dès qu'un étudiant.e s'inscrit dans la même formation deux années successives (sachant qu'en Paces, les étudiant.e.s ne sont

pas autorisés à s'inscrire plus de deux années consécutives). Il apparaît que 31,4 % des

étudiant.e.s des cinq promotions étudiées sont des redoublant.e.s. Les différentes promotions ne sont pas marquées par des différences significatives en termes de caractéristiques sociodémographiques et scolaires. Dans cette recherche, tous les traitements statistiques ont été réalisés avec le logiciel SAS

® et l'extraction des données

d'Apogée avec le logiciel BusinessObjects

Mesures - procédures

8 L'étude des facteurs sociaux et scolaires dans les parcours des étudiant.e.s de Paces non

autorisés à poursuivre dans la filière utilise des outils statistiques et économétriques.

Les modèles de régression de type logistique ont pour intérêt de permettre l'analyse de phénomènes considérés comme qualitatifs, ici l'exclusion de Paces et les types de

parcours des étudiants après cette exclusion " toutes choses égales par ailleurs », c'est-

à-dire en contrôlant un certain nombre de caractéristiques étudiantes (sexe, catégorie

sociale des parents, le fait d'être boursier, la mention obtenue au baccalauréat et son délai d'obtention). Plusieurs séries de modélisations marquent les temps de cette recherche, le premier étant celui de l'analyse de l'exclusion de Paces, le deuxième celui du type de parcours choisi à l'issue de l'exclusion de Paces, le troisième celui de l'examen du devenir à l'uB l'année suivant cette exclusion et le dernier étant celui du suivi sur plusieurs années au sein de l'établissement en intégrant la nature des parcours.

" Rebondir » dans la même université après un échec en première année de sant...

L'orientation scolaire et professionnelle, 47/2 | 20184

Analyse de l'exclusion de PacesModèle 1 : autorisé à poursuivre en Paces versus exclu de Paces = f(caractéristiques

sociodémographiques des étudiant.e.s, passé scolaire, années universitaires) Type de parcours à l'issue de l'exclusion de Paces Modèle 2 : S2SR versus S2abs = f(caractéristiques sociodémographiques des étudiant.e.s, passé scolaire, années universitaires) S2réo versus S2abs = f(caractéristiques sociodémographiques des étudiant.e.s, passé scolaire, années universitaires) S2SR versus S2réo = f(caractéristiques sociodémographiques des étudiant.e.s, passé scolaire, années universitaires)

9 L'introduction des années universitaires dans les modèles permet d'étudierd'éventuelles différences entre promotions. Ces modèles n'incluent pas lesredoublant.e.s, puisqu'ils.elles sont absent.e.s de certains parcours possibles. Les

inscriptions hors SR sont examinées selon la déclinaison suivante : être inscrit.e dans une licence des sciences exactes et naturelles (y compris psychologie et Staps), être inscrit.e dans une autre filière de licence et être inscrit.e dans une formation de DUT

(filière universitaire professionnelle d'une durée de deux ans avec sélection à l'entrée).

L'inclusion de la psychologie et de Staps en sciences exactes et naturelles s'explique par les positionnements de ces formations dans l'établissement (domaine santé sport

psychologie). Elles constituent aussi des débouchés naturels et historiques des

étudiants renonçant à des études en santé dans cette université. Devenir à l'uB l'année suivant l'exclusion de Paces Modèle 3 : Rester en n + 1 dans l'établissement versus quitter l'établissement = f(caractéristiques sociodémographiques des étudiant.e.s, passé scolaire, parcours à l'issue de la réorientation forcée)

10 Ce modèle est décliné selon les parcours des étudiant.e.s à l'issue de leur réorientation

forcée de Paces pour étudier le poids du passage par le dispositif d'aide à la

réorientation. Ce type de modèle n'a pas pu être réalisé pour les S2réo compte tenu des

effectifs. Cette analyse proposée par le modèle 3 est complétée en examinant les choix de filière, même si les effectifs excluent le recours à des modèles. Devenir à l'uB plusieurs années après l'exclusion de Paces

11 L'analyse est enrichie d'une étude des parcours sur plusieurs années, c'est-à- dire

durant 5 ans après la Paces pour les étudiant.e.s inscrits en 2011, durant 4 ans pour les inscrits de 2012, durant 3 ans pour les inscrits de 2013, 2 ans pour la promotion de 2014

et 1 an pour celle de 2015. Le modèle 3 est ainsi réalisé pour les situations en n + 2, n + 3

et n + 4, en intégrant le domaine de formation de l'année suivant la Paces (DUT, licences sciences exactes et naturelles, autres licences) (modèles 3b).

12 S'intéresser aux parcours étudiants recèle une difficulté, car ceux-ci sonttraditionnellement marqués par deux grandes notions : la réussite et la persévérance,

et leur envers, l'échec et l'abandon. Or " des conceptualisations et des" Rebondir » dans la même université après un échec en première année de sant...

L'orientation scolaire et professionnelle, 47/2 | 20185

opérationnalisations différentes existent, ce qui engendre des chevauchementsconceptuels et un réel problème de cohérence » (Roland et al., 2015, p. 3). La réussite

peut être définie par " le fait qu'un.e étudiant.e inscrit.e dans un programme de l'enseignement supérieur arrive au terme de ce programme et obtienne son diplôme » (Romainville & Michaut, 2012, p. 253). Cette définition ressemble très fortement à celle

de Roland et al. (2015, p. 5) avec " la réinscription de l'étudiant à l'université l'année

suivante et l'obtention d'un diplôme en fin de cursus ». Les auteurs ajoutent toutefois l'engagement de l'étudiant.e, mesuré par la participation aux cours, le nombre d'heures

passées à étudier, etc. En évoquant la " persévérance universitaire globale », Roland et

al. (2015) admettent les réorientations dans le parcours et non un seul programme. Ces approches sont notamment développées au Québec et en Belgique. En France, Dumora et al., (1997) ont distingué des parcours de l'excellence, de réussite, de stagnation,

d'échec et d'auto- élimination, réunissant ainsi des critères de persévérance et de

réussite, pour une même filière. Les indicateurs institutionnels dits de performance

sont eux calculés par les instances ministérielles françaises en associant la réussite à

une durée d'obtention du diplôme (taux de réussite en 3 ou 4 ans en licence). Pour cette recherche, la discipline (sciences exactes et naturelles / sciences humaines et lettres) est ajoutée à l'analyse pour établir plusieurs classes exclusives de parcours :

la persévérance avec évolution rapide : sur la durée du parcours à l'uB considéré (l'ensemble

des années universitaires considérées), l'étudiant se réinscrit chaque année dans un niveau

supérieur ;

la persévérance avec évolution lente (redoublement ou réorientation ou sortie temporaire) :

sur la durée du parcours à l'uB considéré ;

l'étudiant ne se réinscrit pas chaque année dans un niveau supérieur. Cette persévérance

lente peut être associée à une stagnation lorsque l'étudiant conserve une inscription dans le

même niveau de son programme ou d'un autre programme durant plusieurs années ;

la sortie définitive de l'établissement est assimilée à une non- persévérance au sein de

l'établissement, bien qu'elle ne puisse être considérée comme un arrêt des études, puisque

les jeunes peuvent poursuivre des études hors de l'uB ;

13 ces différentes persévérances sont déclinées selon les domaines de formation selonqu'ils sont identiques ou différents du choix initial (persévérance linéaire ou non

linéaire).

14 Ces multiples formes de persévérance caractérisent les parcours selon les choix faitspar les étudiant.e.s après leur réorientation obligatoire de Paces et selon leurs profils

sociodémographiques et scolaires grâce au modèle suivant : Modèle 4 : avoir un parcours rapide dans l'établissement versus avoir un parcours lent ou stagnant = f(caractéristiques sociodémographiques des étudiant.e.s, passé scolaire, parcours à l'issue de la réorientation forcée, domaine de formation lors de sa réinscription après l'année de Paces)

15 Ce modèle est décliné pour les parcours sur 2 ans, 3 ans et 4 ans et en intégrant la

nature de l'inscription l'année suivant la réorientation obligatoire de Paces. En effet, les S2réo sont théoriquement dans une situation plus favorable au regard des classes exclusives décrites ci-dessus, dans la mesure où ils.elles peuvent être susceptibles d'accéder plus rapidement à la deuxième année de la formation suivie. C'est pourquoi l'analyse des parcours est effectuée en considérant l'année suivant la réorientation de

Paces comme la situation initiale du parcours (le choix en S2 de Paces est intégré• • • • " Rebondir » dans la même université après un échec en première année de sant...

L'orientation scolaire et professionnelle, 47/2 | 20186 comme variable explicative). Cela suppose de travailler en excluant la promotion 2014, soit un échantillon de 600 étudiant.e.s lorsque la durée d'observation du parcours est de 2 ans, de 396 étudiant.e.s lorsque la durée d'observation du parcours est de 3 ans et enfin de travailler seulement sur la dernière promotion lorsque la durée d'observation

du parcours est de 4 ans, soit 205 étudiant.e.s obligé.e.s de se réorienter après le S1 de

Paces. Enfin, les étudiant.e.s revenant à l'uB plusieurs années après leur exclusion de Paces peuvent s'engager dans parcours rapide de réussite ou non, leur persévérance

étant appréciée à partir de leur retour à l'uB sans tenir compte des années hors de l'uB.

Résultats

Être obligé de se réorienter après un premier semestre de Paces

16 Suite aux examens du premier semestre de Paces, 13 % des inscrit.e.s n'ont pas été

autorisé.e.s à poursuivre dans cette filière. Ces réorienté.e.s sont à 68 % des femmes, 55

% des boursiers et 35 % des enfants d'employés ou ouvriers. En matière de passé scolaire, 74 % ont leur baccalauréat à l'heure et 25 % avec une mention (AB, B ou TB), et

5 % redoublent leur année de Paces. Ces réorientations obligatoires sont marquées par

l'origine sociale, le sexe et encore plus par le passé scolaire comme le montrent les résultats du modèle 1 (voir tableau 1). Ainsi, les étudiant.e.s boursier.e.s ont 1,7 fois plus de risques d'être obligés de se réorienter, les enfants d'ouvriers et employés 1,6 fois plus de risques que les jeunes d'autres milieux sociaux. Les femmes ont 1,2 fois plus de risques de devoir se réorienter. Concernant le passé scolaire, les redoublants ont 10quotesdbs_dbs32.pdfusesText_38
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