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17 oct. 2021 choral et les épreuves d'admissibilité du concours externe et du troisième concours du CAPES de la section langue.



Rapport du jury

L'épreuve écrite du troisième concours du CAPES/CAFEP étant commune à CAPES de langues vivantes étrangères Anglais à l'issue de l'épreuve écrite.



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Descriptif des épreuves du troisième concours du CAPLP et du certificat d'aptitude au professorat de l'enseignement privé (Cafep) correspondant section 



RAPPORT Concours externe Concours interne Troisième concours

Au cours des épreuves orales les abandons ont concerné 2 candidats au concours externe (dont un pour raison de santé)



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Concours de recrutement du second degré Rapport de jury

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1 Secrétariat Général Direction générale des ressources humaines

troisième concours du CAFEP-CAPES se sont déroulés dans un contexte de épreuves orales le souci premier du jury

RAPPORT

Concours externe

Concours interne

Troisième concours

Année 2005

Présenté par Madame Gisserot

Présidente des jurys

2/31 La session 2005 des trois concours d'entrée à l'ENA s'est déroulée dans le calendrier habituel du début septembre à la mi-décembre. Ce calendrier a coïncidé avec le déménagement de la direction des études et du service des concours à Strasbourg. Si ce déménagement n'a pas eu d'incidence sur le déroulement des épreuves, il a compliqué, sans la compromettre, la tâche d'assistance que ces services apportent au jury. Ce rapport, présenté par le président des trois jurys (dont on trouvera la composition en annexe), s'appuie sur les contributions que la plupart des membres du jury lui ont fait parvenir. Il exposera d'abord des observations générales tirées principalement d'éléments statistiques. Il traitera ensuite de la préparation et de la correction des épreuves écrites puis des épreuves orales en privilégiant les questions que le jury s'est posées à chaque étape. Je souhaiterais souligner l'excellente ambiance qui a régné au sein des jurys et qui a permis une discussion cohérente et constructive à tous les stades. Ce fut particulièrement vrai pour les jurys d'entretien dont les délibérations, enrichies par la diversité de leurs membres, ont traduit une complète identité de vues. Que l'ensemble des membres des jurys en soient vivement remerciés avec un hommage particulier à la qualité du concours apporté par les deux assesseurs permanents et

qui a largement contribué à la sécurité des opérations et à l'objectivité de la notation.

3/31

I - OBSERVATIONS GENERALES

1) En 2005, 90 postes ont été offerts contre 100 en 2003 et 95 en 2004, ainsi

répartis : - concours externe : 45 postes - concours interne : 36 postes - troisième concours : 9 postes Tous ces postes ont été pourvus, le jury ayant pu sélectionner pour chacun des trois concours le nombre de candidats appelés à entrer à l'ENA. Le jury n'a toutefois pas jugé opportun d'établir des listes complémentaires.

2) Le nombre de candidats inscrits varie peu malgré une légère progression depuis

deux ans : 1756 en 2005 contre 1745 en 2004 et 1725 en 2003, soit + 1,15% par rapport à 2003 et + 0,6% par rapport à 2004. Ce chiffre global masque toutefois une baisse des inscriptions au concours externe qui a été compensée par la hausse des inscriptions au concours interne et au 3

ème

concours :

2003 2004 2005 Evolution par rapport à 2003

Concours externe 1127 1120 1082 - 4%

Concours interne 465 492 519 + 11,16%

3

ème

concours 133 133 155 + 16,5% Comme les années précédentes, le jury a été frappé par le nombre de candidats inscrits qui ne se présentent pas à la première épreuve écrite ou abandonnent avant la fin :

Absents à la 1

ère

épreuve Absents à la dernière épreuve

2003 2004 2005 2003 2004 2005

Concours externe 386 422 418 442 461 427

Concours interne 131 146 133 140 154 147

3

ème

concours 46 38 67 48 42 68 Entre 2003 et 2005, le taux des désistements a peu évolué pour le concours externe, passant par rapport aux inscrits de 39,25% à 39,5%, mais cette stabilité est à rapprocher de la diminution du nombre des inscrits. Ce taux s'est réduit de 30,1% à

28,5% pour le concours interne, mais il a augmenté de 36,1% à 43,6% pour le 3

ème

concours. Les abandons en cours d'épreuve écrite ont été en 2005 de 9 pour le concours externe (39 en 2004 et 56 en 2003) et de 14 pour le concours interne (8 en 2004 et 9 en 2003). On note un seul abandon pour le 3

ème

concours. 4/31

Cette évolution n'a pas eu de répercussion sur le taux de sélectivité qui reste élevé :

1/15 pour le concours externe, 1/10 pour le concours interne, 1/10 pour le 3

ème

concours. Au cours des épreuves orales, les abandons ont concerné 2 candidats au concours externe (dont un pour raison de santé), 3 candidats au concours interne (dont un candidat classé 1 er

à l'écrit) et un candidat au 3

ème

concours (classé 2

ème

à l'écrit). Il

serait intéressant de connaître les motifs de ces abandons.

3) Contrairement à ce qui avait été constaté pour les deux concours précédents, le

taux de femmes admises par rapport à l'ensemble des admissions a augmenté très sensiblement. Il est en effet passé à 44% pour le concours externe (22% en 2004), et à 47% pour le concours interne (18% en 2004). Ce taux est le plus élevé depuis 2000.

Aucune femme n'avait été reçue au 3

ème

concours en 2004 ; elles sont 3 en 2005 soit le tiers des admis, mais ces chiffres sont difficiles à interpréter, le petit nombre d'admis au 3

ème

concours rendant les évolutions plus erratiques (16% de femmes en

2000, 42% en 2001, 54% en 2002 et 22% en 2003).

La proportion des femmes admises reste proche de celle des femmes admissibles pour le concours externe (46%). Elle est supérieure pour le concours interne (41%) et inférieure pour le 3

ème

concours (39%). Le taux d'échec, un peu plus important au 3

ème

concours, pourrait s'expliquer par le profil de certaines candidates qui, ayant interrompu leur activité professionnelle pour élever de jeunes enfants, n'ont pas pu faire valoir une expérience suffisante malgré des responsabilités associatives au demeurant modestes. Parmi les 20 premiers reçus, on dénombre 10 femmes au concours externe et 9 au concours interne.

4) L'âge moyen des candidats admis n'accuse pas de variation importante par

rapport aux années précédentes malgré une légère tendance à la diminution pour le

concours interne et le 3

ème

concours sur cinq ans. Il est un peu supérieur à 24 ans pour le concours externe, un peu inférieur à 33 ans pour le concours interne et un peu supérieur à 36 ans pour le 3

ème

concours. L'écart d'âge va de 22 ans pour le candidat reçu le plus jeune (concours externe) , à

43 ans pour le plus âgé (concours interne). La fourchette est de 22 à 28 ans pour le

concours externe, de 28 à 43 ans pour le concours interne et de 34 à 40 ans pour le 3

ème

concours. Le taux de réussite des candidats les plus jeunes mérite d'être souligné. Parmi les 20 premiers reçus au concours externe, 10 ont 22 ou 23 ans. Une constatation analogue peut être faite pour le concours interne : 11 candidats sur les 20 premiers ont entre 28 (1 candidat) et 31 ans. Ces éléments sont corroborés par l'importance de la part des lauréats se présentant pour la première fois au concours même si elle reste stable : 50% pour le concours externe, 67% pour le concours interne et pour le 3

ème

concours. La part des admis à leur seconde tentative est de 43% pour le concours externe,

28% pour le concours interne et 33% pour le 3

ème

concours. S'agissant du concours externe, le pourcentage plus élevé s'explique notamment par le fait que certains 5/31 candidats se présentent dès l'obtention du diplôme de Sciences Po, sans préparation, à titre de coup d'essai.

Enfin la part des candidats admis à leur 3

ème

tentative est faible : 7% pour le concours externe, 5% pour le 3

ème

concours. Dans ces conditions, le jury estime qu'un relèvement de la limite d'âge ne paraît pas s'imposer, la tranche des candidats les plus âgés étant celle où les niveaux les plus

faibles ont été relevés. S'agissant du concours interne où cette constatation a été la

plus sensible, il est vraisemblable que les perspectives de promotion interne qui existent dans l'administration centrale détournent de l'ENA les fonctionnaires brillants d'une quarantaine d'années.

5) L'origine des candidats admis est moins diversifiée que les années précédentes.

Si le nombre de ceux qui sont passés par l'Ecole Normale Supérieure reste significatif (9), il est moins important qu'en 2004 (15). Les anciens élèves d'écoles supérieures de commerce se réduisent à 6 (3 ESSEC, 1 HEC et 2 ESC) contre 13 en

2004 et on ne compte que 3 ingénieurs (1 ingénieur des Ponts et Chaussées, 1 de

télécom Paris et 1 de Centrale) contre 5 en 2004. 15 candidats ont suivi un cycle universitaire classique de droit ou de lettres. Le poids des Instituts d'Etudes Politiques est prépondérant ; il s'est accru entre 2004 et 2005 pour le concours externe avec une nette prédominance de l'IEP de Paris sur les IEP de province.

Concours externe Concours interne 3

ème

concours

IEP 2004 2005 2004 2005 2004 2005

Aix 1 3

Paris 29 36 6 6 1 1

Rennes 2 3 3

Bordeaux 2 2 3

Grenoble 1 1 3

Lyon 2 1

Lille 1 1

Strasbourg 1 3 2 1

Toulouse 1 1

TOTAL 33 41 20 20 2 1

A une exception près, le jury a relevé l'absence parmi les candidats reçus de descendants de membres de la haute fonction publique (préfets, membres des grands corps de l'Etat notamment). 6/31 Pour ce qui est du concours interne, les candidats issus du ministère de l'éducation nationale, au nombre de 11, viennent en tête. Il s'agit pour la plupart d'enseignants en sciences économiques et sociales qui, après une dizaine d'années devant les élèves, souhaitent changer de champ professionnel et exercer d'autres types de responsabilités. On trouve une motivation analogue chez les candidats issus de la fonction publique hospitalière ou de la ville de Paris. Viennent ensuite 9 candidats issus du ministère de l'économie, des finances et de l'industrie, souvent parmi les plus jeunes, pour lesquels la perspective d'une promotion interne est trop lointaine et qui, pour certains, avaient déjà tenté l'ENA au concours externe. On peut rattacher à cette catégorie, deux candidats issus de la

Caisse des dépôts et consignations.

Les 14 autres candidats se répartissent entre cinq ministères parmi lesquels on note pour la première fois les services du Premier ministre.

2004 2005

Administration centrale et services déconcentrés

Premier ministre 2

Ministère de l'agriculture et de la pêche 1

Ministère des affaires étrangères 2 4

Ministère de la défense 2

Ministère de l'économie, des finances et de l'industrie 10 9 Ministère de l'éducation nationale, enseignement supérieur et recherche 7 11 Ministère de l'intérieur et de l'aménagement du territoire 5 3

Ministère de la justice 2 1

Ministère de la santé et solidarités 4 2

Caisse des dépôts et consignations 2

Fonction publique hospitalière 1

Ville de Paris 3 2

Pour ce qui est du 3

ème

concours, 4 candidats sont issus de cabinets de conseil et d'audit et 5 viennent d'entreprises dont 2 entreprises industrielles, 2 entreprises de service et une banque. Le milieu associatif n'est pas représenté. 7/31

La préparation au concours interne et au 3

ème

concours reste majoritairement assurée par l'IGPDE ainsi qu'il ressort du tableau suivant :

Concours interne 3

ème

concours

IEP 2005 2004 2005 2004

Aix 2 0

IGPDE 18 16 5 4

Grenoble 2 3

Rennes 1 3 1 1

Bordeaux 3 1

Lille 2 6

Strasbourg 0 1

Toulouse 0 0

TOTAL 28 30 6 5

Nb d'admis 36 37 9 9

Taux en % 77,77 81,08 66,66 55,55

Pour la majorité des candidats (25 dont 20 pour le concours interne et 5 pour le 3

ème

concours), le cycle de préparation suivi a été celui de 2004 ; 3 candidats du concours interne ont suivi le cycle de préparation en 2005, 3 en 2003 et 2 en 2002. Un candidat du 3

ème

concours a suivi le cycle préparatoire en 2003.

6) Bien qu'elle doive être interprétée avec prudence, l'analyse des lieux de naissance

et de résidence des candidats confirme une origine géographique diversifiée. C'est ainsi que 44% des lauréats du concours externe sont nés en province et 13% y habitaient au moment du concours. Pour le concours interne, 61% y sont nés et 14% y résident.

Pour le 3

ème

concours, 33% y sont nés et 22% y résident. Au total et sans mettre en doute l'attractivité de l'ENA qui reste forte et ne paraît pas avoir souffert de l'implantation à Strasbourg, on peut se demander si les évolutions constatées en 2005 (féminisation accrue, réduction du nombre de lauréats issus des grandes écoles de commerce et d'ingénieurs, absence d'enfants de hauts fonctionnaires) ne traduisent pas un changement dans le mode de recrutement de 8/31 l'ENA. Si cette tendance devait se confirmer, il conviendra d'en analyser les incidences sur l' adaptation des futurs fonctionnaires à l'évolution des métiers de la fonction publique et sur leur fidélité ultérieure au service public.

II - LES EPREUVES ECRITES

A) L'élaboration des sujets et le déroulement des épreuves

1) Bien que lourde pour le président du jury et ses deux assesseurs qui se sont

astreints à relire attentivement tous les dossiers, la phase, particulièrement importante d'élaboration des sujets, pour le déroulement du concours, s'est déroulée sans difficultés particulières grâce à la bonne volonté de l'ensemble des membres du jury. Chacun s'est en effet astreint à présenter dès les premières réunions plusieurs sujets, ce qui a permis, après discussion, de procéder à un choix très largement consensuel et de retenir un sujet de substitution. Dans l'ensemble, la préparation des dossiers appelés à être soumis aux candidats a été soignée tant en ce qui concerne leur volume qui est resté dans la limite imposée d'emblée (35-40 pages maximum) que leur composition. Dans ces conditions, les observations du président et de ses assesseurs sont restées limitées et les modifications demandées ont été satisfaites rapidement, ce qui a permis de respecter le calendrier souhaité par l'ENA. L'ensemble des sujets et des dossiers a pu en effet être remis fin juin, ce qui a laissé le temps à l'ENA de les tirer avant le 14 juillet. Il convient de souligner l'appui précieux apporté à ce stade par la direction des études qui a notamment permis de s'assurer que les sujets proposés entraient bien dans le programme des concours et n'avaient pas été déjà proposés. Au-delà de leur confection, la question des dossiers à l'appui des sujets a donné lieu, comme les

années précédentes, à débat au sein du jury. Le problème a été à nouveau évoqué

pour le dossier de la 3

ème

épreuve dite de culture générale du concours interne et du 3

ème

concours. Ce dossier a été volontairement limité à une dizaine de pages destinées seulement à ouvrir des pistes de réflexion, ce qui a contribué à réduire

l'écueil du commentaire de documents. Le jury réitère néanmoins la proposition déjà

formulée de supprimer ce dossier qui risque de constituer pour les candidats un élément de confusion sur l'usage qu'ils doivent en faire. De façon plus générale, le jury s'est interrogé sur l'opportunité, pour le concours interne, de panacher les épreuves sur dossier et celles sans dossier. Il lui est en effet apparu que la généralisation des dossiers pouvait avantager des candidats consciencieux, à l'aise dans un exercice qu'ils pratiquent habituellement, par rapport à d'autres à l'esprit plus critique, qui n'osent pas s'en évader suffisamment.

S'agissant de la 5

ème

épreuve du concours externe et dans l'impossibilité de contrôler

la faisabilité de certains sujets requérant une technicité que ni le président du jury ni

ses assesseurs ne possèdent nécessairement (mathématiques, statistiques) et afin de prévenir tout risque d'erreur, le jury suggère de les faire valider par un tiers de la

même discipline à qui il serait demandé de résoudre le problème posé aux candidats.

Le jury s'est en outre attaché à introduire dans les sujets la dimension européenne et la problématique liée au service public local. 9/31

2) L'organisation du concours s'est révélée très satisfaisante et n'appelle aucune

observation en dehors de celle déjà formulée sur le nombre des défections par rapport aux inscriptions. Un membre du jury a toujours été présent pour ouvrir les sujets. Les retards, au demeurant peu nombreux, ont été tolérés, dans la limite d'une vingtaine de minutes et d'une excuse valable. Il va de soi que le temps de retard a été imputé sur la durée de l'épreuve.

3) Les dossiers n'ont pas suscité de difficultés de compréhension pour les candidats

qui n'ont posé aucune question à leur sujet.

B) La correction des épreuves

Le souci d'harmoniser autant que possible les critères de correction sans pour autant fixer d'obligations précises aux correcteurs a conduit à élaborer une fiche de

correction dont l'utilité a été largement reconnue. Propriété du correcteur, cette fiche

est restée exclusivement entre ses mains. S'agissant d'un concours, la décision d'ouvrir largement l'éventail des notes a été appliquée.

La correction des épreuves écrites a néanmoins révélé des écarts parfois importants

dans les notes moyennes ou médianes d'une matière à l'autre ou d'une équipe de correcteurs à l'autre. Face à ces écarts, le jury s'est attaché à respecter au maximum les correcteurs et leurs appréciations et donc à ne réduire les écarts que lorsqu'ils risquaient d'avoir un impact sur les résultats du concours en créant des inégalités. Dans ces conditions, le jury a procédé à des arbitrages dans deux cas de figure : - existence, au sein d'une même épreuve, d'écarts de notation entre binômes de correcteurs, - existence d'écarts de notation entre épreuves à option. Dans tous les cas, l'arbitrage s'est fait de façon aussi réduite que possible. La

hiérarchie des notes attribuées n'a jamais été modifiée et les ajustements sont allés

d'un quart à trois quarts de point avec un seul exemple d'abaissement d'un point.

S'agissant de la 5

ème

épreuve, la dispersion des notes entre les options techniques et entre les différentes langues, pourtant importante (près de 5 points pour les épreuves techniques et de 7 pour les langues) n'a pas donné lieu à correction, le jury ayant estimé que le faible échantillon des copies concernées avait pu influer sur la qualité moyenne de chaque groupe de candidats. Le président du jury n'a pas eu d'arbitrage à rendre entre correcteurs d'une même copie, un accord ayant toujours été obtenu sur la note définitive, ce dont le jury s'est félicité. La fixation de la barre d'admissibilité n'a pas soulevé de grandes difficultés. Le jury s'est accordé pour la fixer à un niveau tel que le nombre de candidats déclarés admissibles soit pour chacun des concours le double des postes à pourvoir. 10/31

C) Le niveau des copies

Qu'il s'agisse des épreuves techniques, de l'épreuve de culture générale, des langues et des options de la 5

ème

épreuve pour le concours externe, les copies

constituent un ensemble hétérogène qu'il est possible de répartir en quatre catégories : - La première, notée 15 et au-dessus, représente, de façon d'ailleurs variable selon les épreuves, de bonnes voire d'excellentes prestations. Ces copies, peu nombreuses, font apparaître de solides connaissances techniques servies par une vraie culture, une grande rigueur dans l'organisation des propos, alliée à une capacité d'analyse fine et nuancée ainsi que de raisonnement ; - La deuxième, notée entre 11 et 14, regroupe des copies qui ont compris la question posée et tenté d'y apporter une réponse mais dont l'analyse reste superficielle et les propositions banales ; - La troisième, notée entre 6 et 10, comporte des copies médiocres qui ne répondent pas aux exigences du concours de l'ENA, soit qu'elles dénotent une compréhension insuffisante de la question posée soit que des erreurs d'analyse conduisent à commettre des contresens ; - La dernière, notée 5 et en-dessous, correspond à de franchement mauvaises copies tant sur le fond que sur la forme, ce qui laisse perplexe sur le niveau des études précédentes pourtant sanctionnées par plusieurs examens. Cette distinction étant faite et à l'exception évidemment de la première catégorie de copies, les correcteurs s'accordent sur les constatations suivantes d'ordre général : a) Dans l'ensemble les candidats ne manquent pas de connaissances même si elles n'ont pas toujours l'exactitude ou la précision attendue, mais ils ne savent pas les maîtriser ou les mobiliser à bon escient, faute souvent de posséder les notions de base nécessaires. Tel a été notamment le cas en économie (méconnaissance des concepts de base de l'analyse économique), en questions sociales (ignorance de notions classiques telles que statut des prestations d'aide sociale, régime juridique des établissements sociaux et médico-sociaux, mode de gestion du régime d'assurance maladie), en questions européennes (ignorance des principes fondamentaux de l'organisation et du fonctionnement de l'Union Européenne que l'on trouve dans tout manuel de droit communautaire suffisamment récent). Les candidats éprouvent par ailleurs des difficultés à sortir des feux de l'actualité pour se livrer à une analyse sur le moyen et le long terme. La perspective historique fait souvent défaut. b) Peu de candidats prennent le temps de réfléchir aux termes du sujet posé pour définir une problématique et tracer à partir de là un fil conducteur qui leur permette de développer un argumentaire convaincant alimenté par leurs connaissances. Faute de cet exercice, les candidats recourent trop souvent à des plans stéréotypés qui traduisent leurs difficultés à se détacher des plans types élaborés dans le cadre de leur préparation sur des sujets voisins. 11/31 c) L'insuffisance de réflexion personnelle et d'esprit critique est à peu près unanimement soulignée, ainsi que la réticence à prendre position. En témoignent notamment, dans les épreuves de culture générale, l'abondance de références ou de citations répétitives inspirées de fiches de lecture plus ou moins bien assimilées. Trop souvent, les candidats semblent sacrifier leur personnalité à la sécurité supposée que donne la reproduction plus ou moins bien adaptée d'un corrigé standardisé. Ils se mettent rarement en position de responsabilité et tendent trop souvent à se réfugier derrière des formules floues du type " devant la difficulté des choix à réaliser, nous ne trancherons pas ». d) S'agissant plus particulièrement des épreuves sur dossier, il est constaté qu'une grande proportion des copies se borne à un exercice de synthèse plus ou moins réussi des documents composant le dossier, sans recul suffisant par rapport à ces derniers qui sont trop souvent pris pour " argent comptant », au point parfois de faire du " copier-coller ». Il n'est fait que peu appel à des connaissances générales susceptibles de faciliter la mise en perspective des développements et encore moins à des connaissances techniques pour illustrer ou renforcer un argumentaire. Les notes débouchent enfin rarement sur des propositions opérationnelles argumentées et cohérentes avec les constats et analyses qui précèdent. e) S'agissant de la forme, elle est apparue globalement correcte tant en ce qui concerne l'orthographe que la syntaxe. En revanche, des difficultés récurrentes dans la gestion du temps sont soulignées. En conséquence, trop de copies sont mal équilibrées avec une première partie très développée alors que les autres parties deviennent plus sommaires. f) En ce qui concerne l'épreuve écrite de langue vivante, le constat est, comme les années précédentes, d'une moyenne assez faible des copies malgré quelques copies excellentes, faute d'une maîtrise suffisante de la grammaire et du vocabulaire ce qui conduit à s'interroger sur les raisons qui ont conduit certains candidats à opter pour cette épreuve. Quelques correcteurs se sont interrogés sur la nature et la conception de l'épreuve en se demandant notamment si elle n'était pas trop lourde, avec ses trois volets, pour une durée de cinq heures et s'il ne convenait pas de la revoir pour privilégier la composition. 12/31

III - LES EPREUVES ORALES

A) les épreuves orales techniques

Le bilan de ces épreuves rejoint dans une large mesure les constatations faites pour les épreuves écrites sur le niveau des connaissances, la capacité d'analyse et de réflexion ainsi que celle à prendre du recul. Certains examinateurs ont été frappés par l'état d'anxiété dans lequel nombre de candidats se sont présentés aux épreuves orales, les empêchant de mobiliser leurs connaissances, voire de conduire des raisonnements de bon sens. Aussi, se sont-ils demandé s'il ne serait pas souhaitable d'augmenter le temps donné aux candidats pour préparer leur exposé (en le portant à 15 ou 20 minutes) afin de limiter les effets de stress. Par ailleurs, le sentiment a prévalu que les épreuves orales avaient été insuffisamment préparées, les candidats donnant l'impression d'avoir concentré leurs efforts sur les épreuves d'admissibilité et d'avoir préparé les épreuves orales dans l'urgence seulement une fois connus les résultats de l'écrit alors qu'ils devraient préparer l'oral parallèlement aux écrits et sur toute la durée de la préparation au concours.

B) L'épreuve d'entretien

1) La conception de l'épreuve

Conformément aux indications qui leur avaient été données, les trois jurys d'entretien se sont attachés à faire de cette épreuve un véritable entretien d'embauche en s'efforçant d'apprécier au mieux l'aptitude des candidats à servir l'Etat. Dans la ligne des recommandations faites par le consultant sollicité par l'ENA pour exposer les principes habituels des pratiques de recrutement et dont le jury a apprécié l'intervention, il s'est agi principalement d'apprécier la personnalité des candidats à travers leur motivation, leur discernement, leur curiosité d'esprit et leur ouverture sur le monde, leurs capacités de réaction, leur compréhension des problèmes actuels et leurs qualités humaines pour encadrer des équipes. Dans cette perspective, l'épreuve s'est déroulée selon le schéma suivant qui a

été le même pour tous les candidats.

La présidente a ouvert systématiquement l'entretien en donnant la parole au candidat pendant une dizaine de minutes pour se présenter en rappelant les points forts de son parcours professionnel et universitaire, expliciter sa motivation, indiquer quels seraient ses choix à la sortie de l'ENA et, éventuellement, préciser quelle serait sa stratégie de repli en cas d'échec. La conversation avec le jury s'est ensuite principalement appuyée sur les notices individuelles que tous les candidats ont remplies bien qu'elles soient facultatives et sur les propos tenus. Le jury ne s'est pas pour autant interdit des questions relevant d'une culture générale de base et de la vérification des connaissances minimales que tout futur haut fonctionnaire doit posséder. Il s'est également efforcé de mettre le candidat en face d'une situation concrète pour apprécier ses réactions et sa capacité à prendre position. 13/31 Le jury a veillé à ce que l'entretien soit conduit de manière à ne pas déstabiliser les candidats, mais au contraire à établir une relation de confiance avec eux en se gardant d'un feu roulant de questions posées dans le désordre au profit d'échanges successifs organisés avec chaque interrogateur et en n'hésitant pas, le cas échéant, à interrompre un échange s'il risquait de fragiliser trop le candidat pour lui donner la possibilité de rebondir avec un autre membre du jury. Dans un souci d'objectivité, pour chaque candidat, un membre du jury, à l'exception du président, a joué à tour de rôle la fonction d'observateur sans

poser de questions et le délibéré qui a suivi chaque épreuve a été régulièrement

ouvert par un bref exposé de sa part à partir duquel s'est engagée la discussion. Lorsqu'un candidat était connu directement ou indirectement d'un membre du jury, ce qui est arrivé un nombre de fois limité (4 ou 5), c'est lui qui a été systématiquement désigné comme observateur. Sans contester la présence du public, le jury tient à souligner qu'elle crée une certaine ambigüité. Compte tenu de la nature de l'épreuve d'entretien, on ne saurait en effet attendre d'un candidat qu'il se dévoile complètement, tant sur le plan personnel que sur son projet de carrière, devant des inconnus ou d'autres candidats avec lesquels il est en compétition. De même, le jury est conduit,quotesdbs_dbs23.pdfusesText_29
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