[PDF] Lattractivité du territoire touristique - Corpus UL
Selon les informations du tableau 1 les facteurs sociaux et économiques sont de moins grande importance mais permettront tout de même à la destination de se
[PDF] Lattractivité des territoires - Plan Urbanisme Construction Architecture
Attractivité et développement des territoires : le nouvel enjeu du tourisme en Ile-de-France capables de concentrer des flux importants de touristes
[PDF] LATTRACTIVITÉ TOURISTIQUE - Euromontana
ment l'attractivité touristique ? Au- delà de la capacité à attirer quantitativement et qualitativement des touristes sur un territoire il est important de
[PDF] LATTRACTIVITÉ TERRITORIALE - Connaissance du Territoire
25 mai 2020 · Relevant soit de la mise en commun d'expertises territoires autour de l'enjeu de l'attractivité touristique : Vaucluse Provence
[PDF] Les villes face aux défis de lattractivité - Aurm
d'habitants de touristes d'investissements d'activités et à se posi- térielle à l'aménagement du territoire et à l'attractivité régionale (DATAR)
Les villes face aux défis
de l'attractivitéCLASSEMENTS, ENJEUXETSTRATÉGIESURBAINES
1PARFRANÇOISCUSINETJULIENDAMON
21.Ce texte est tir de travaux mens dans le cadre de la Fabrique de la Cit. Voir le site Internet
www.lafabriquedelacite.com2.Franois Cusin est ma"tre de confrences en sociologie l"universit Paris-Dauphine et Julien
Damon est professeur associ l"Institut d"tudes politiques de Paris (master d"urbanisme).
Les villes sont de plus en plus mises en concurrence, du fait no tam - m ent de la mondialisation. Elles cherchent ainsi attirer toujours plus d "habitants, de touristes, d"investissements, d"activits, et se posi- t a nnes, l"attractivit des grandes mtropoles. Des classements - plus o u moins rigoureux - publis, diffuss, discuts, qui ont, donc, une r percussion sur l"image des collectivits territoriales. En 2009, par e xemple, The Economistet Mercer placent Tokyo en ttedes villes les p s eraient les cits les plus agrables au monde. D ans ce contexte, la notion d"attractivit territoriale est devenue incontournable Ç l"valuation de la performance et de la dynamique des villes È, et l"une des priorits des politiques d"amnagement du territoire. Mais que dfinit le terme attractivit ? Quels en sont les di - mensions et les dterminants ? cipaux classements internationaux, interrogent ici ce nouveau concept qu"ils mettent en relation avec celui de comptitivit. Ç Mesurer l"at- gnrer du mou vement, attirer soi durablement... È, notent lesArticle disponible sur le site http://www.futuribles-revue.com ou http://dx.doi.org/10.1051/futur/36725
D consacres aux territoires comme dans les discours des lus et les tra- vaux des experts. L"attractivit peut a prioriappara"tre comme une notion toujours vidente. Mais ne s"agit-il que d"un mot-valise l"usage d"un marke - ting urbain de circonstance ou, au contraire, d"un nouveau concept indispen - sable l"valuation de la performance et de la dynamique des territoires ? Si la notion d"attractivit tend devenir incontournable pour comprendre privs) s"emparent des questions urbaines, en quoi se distingue-t-elle de la notion de comptitivit ? Quels en sont les dimensions et les dterminants ? Quels sont les grands traits des politiques d"attractivit et de marketingurbain ?Boomde l"attractivité
et prolifération des classements Attractivit est un terme d"usage relativement neuf qui dsigne la fois de l"attrait et de l"attraction pour des populations, des professions, des im - plantations. Devenue, avec le temps, un souci important, notamment pour les collectivits territoriales, en termes d"image, de rputation, d"conomie, l"attractivit est parfois prsente comme synonyme de comptitivit (qui n"est pourtant qu"une de ses dimensions). En tout tat de cause smantique, dbut de la dcennie 2000, riges en proccupations et en objectifs pour les politiques publiques. Alors que l"attractivit ne se mesurait initialement qu" l"aune des fluc- tuations de change et ne relevait que des problmatiques de mouvements financiers, la notion s"est tendue toutes les dimensions de ce qui peut faire la qualit d"un espace (d"un village un continent). L"attractivit, avec ses multiples composantes, est dsormais une variable cruciale pour saisir, mesurer et tenter de prvoir des flux de capitaux et de© futuribles n° 367 - octobre 2010
26auteurs. Au-del de ses fonctions conomiques, un territoire doit donc offrir bien-tre et qualit de vie ses habitants, ce que les auteurs nomment l"Ç at tractivit rsidentielle È. Ainsi, pour rester dans la course, les collectivits territoriales la- borent des politiques d"amnagement du territoire ambitieuses, placent cipline, le marketingurbain, la promotion de leur image de marque
tant devenue une priorit.T.P. n
sujet majeur pour les politiques d"amnagement du territoire, au point d"tre trielle l"amnagement du territoire et l"attractivit rgionale (DATAR). de tourisme, de dynamisme conomique, d"investissements directs tran- gers, d"volutions dmographiques, de services, d"installations, d"quipement, de mtorologie. Bref, il en va un peu de tout, ce qui autorise tous les clas- sements et toutes les hirarchies possibles. Ces classements retentissent en - suite sur l"image de collectivits territoriales, de pays et d"institutions qui, en retour, cherchent sensibiliser et communiquer davantage afin d"amliorer leur attractivit.Le dveloppement des classements
ptitivit, l"attractivit, la qualit des pays, des universits ou des villes. C"est catoire qui donne maintenant un peu le tournis. Tous ces classements, aux mthodologies et ambitions varies, mettent au jour des contrastes et disso- nances entre statut, image et chiffres. Ils peuvent faire l"objet de dbats tech - niques, comme de polmiques politiques. Ces diverses tudes ne sont pas toutes de la mme rigueur et n"obissent pas forcment tous les canons mthodologiques. Il n"empche, elles existent, se publient, se diffusent, se discutent.LES VILLES FACE AUX DFIS DE L"ATTRACTIVIT
27Graphique 1 - Occurences du terme attractivité
dans les dépêches de l"Agence France-Presse (AFP)Source : auteurs, 2009.
700600
500
400
3 00 200
1 00 0 1983
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2009
Les villes sont en comptition, la fois nationale et mondiale, pour atti- rer des investissements, des activits, des touristes, des habitants. Les clas- sements, toujours plus nombreux, s"attachent hirarchiser les mtropoles afin d"en mesurer, tout le moins d"en approcher, l"attractivit 3
1970 en France, les tudes internationales sont plus rcentes. Elles sont au -
les prix et la qualit de vie 4 . Tout comme la Banque mondiale qui fait ponc- tuellement des tudes approfondies sur les parits de pouvoir d"achat, ces Des classements selon les prix et le cot de la vie tablir des classements selon les cots et les niveaux de vie dans les villes est un exercice difficile. Il en ressort des informations intressantes, mme si souvent dissonantes. Tokyo et Londres sont gnralement cites, avec les villes suisses, comme les agglomrations les plus coteuses pour leurs habi tants. Les quatre enqutes les plus souvent reprises sont celles menes par UBS (Union des banques suisses), ECA (Employment Conditions Abroad), Mercer et Econo - mist Intelligence Unit. Elles reposent sur la comparaison du cot d"un panier de produits, de biens et services. Ce pa nier comprend gnralement, mais pas systmatiquement, le logement, les transports, l"alimentation, les vtements, cours de change, sont destines tre utilises par les gouvernements et les multinationales pour protger le pouvoir d"achat de leurs employs expatris. Les classements sont surprenants. Ils varient videmment d"anne en anne, mais surtout selon les enqutes. En 2006, Londres et Tokyo sont, monde. En 2007, The Economist estime que quatre villes europennes (dont Londres et Oslo) sont devenues plus coteuses que Tokyo ; alors que Mercer avance, la mme anne, que la ville la plus coteuse au monde est Moscou et Copenhague dtrnent New York et Tokyo. En juin 2008, ECA place Luanda, la capitale de l"Angola, en tte des villes les plus coteuses pour les expatris, Les mouvements rcents dans ces classements sont importants. Lis l"impact de la crise sur les conomies et sur les changes, ils ont des cons- quences sur les places relatives des unes ou des autres villes, sans toutefois© futuribles n° 367 - octobre 2010
283.Voir la prsentation et l"analyse fouille de HOOGE mile. Ç La cote des villes È. Futuribles,
n¡ 354, 2009, pp. 45-59.4.Toutes ces enqutes se trouvent sur le site Internet www.citymayors.com
totalement les bouleverser. D"une lecture rapide de ces quatre classements, on retient, tout de mme, l"arrive de Singapour en 2009. L"anne 2009 marque galement l"affirmation plus gnrale des villes asiatiques, telle Pkin, mais aussi la place toujours plus importante, aux premiers rangs, des villes japonaises. Que retenir de ces classements par les prix ? Certes, nous sommes loin cot de la vie urbaine. Nous disposons nanmoins de riches donnes, en sries, qui permettent d"observer des volutions, des progressions et des dclassements. La concurrence des tudes et des donnes permet aussi une meilleure intelligence des sujets abords. Une voie originale et percutante pour illustrer la relativit du pouvoir d"achat est de remplacer le panier abs- trait de biens et services par un unique produit, disponible partout de ma - l"exprimer en temps de travail assure ensuite une comparabilit renforce.LES VILLES FACE AUX DFIS DE L"ATTRACTIVIT
29UBSECA internationalMercerThe Economist
1LondresLuanda MoscouOslo
2OsloOslo TokyoParis
3DublinStavanger LondresCopenhague
4CopenhagueCopenhagueOsloHelsinki
5New YorkMoscou SoulFrancfort
9HelsinkiBleZurichLondres
10ParisBerneMilanVienne
Sources: UBS, ECA international, Mercer, The Economist. Tableau 1 - Les 10 villes les plus chères du monde en 2008UBSECA internationalMercerThe Economist
1OsloLuandaTokyoTokyo
2ZurichTokyo OsakaOsaka
3CopenhagueNagoyaMoscouParis
5TokyoKobeHong KongOslo
6New YorkCopenhagueZurichZurich
7HelsinkiOsloCopenhagueFrancfort
10DublinBleSingapourSingapour
Sources: UBS, ECA international, Mercer, The Economist. Tableau 2 - Les 10 villes les plus chères du monde en 2009 Depuis plus de 10 ans, The Economist labore un Big Mac Index. Il s"agit d"une mthode pour mesurer des parits de pouvoir d"achat (PPA) entre de - vises. L"ide ironique de l"hebdomadaire britannique est de rendre plus Ç di - gestes È les thories et chiffres sur les taux de change. L"innovation a t re - prise et adapte non plus des pays, mais des villes, non plus pour vrifier rapportant le prix du produit au temps ncessaire de travail pour l"acqurir. C"est ce que ralise UBS en 2009. Les donnes recueillies permettent de calculer les temps de travail qu"il faut fournir, en moyenne, pour pouvoir acheter un Big Mac, un kilo de riz, un kilo de pain, un iPod nano avec une capacit de stockage de huit gigaoctets. En moyenne, il appara"t ncessaire de travailler 37 minutes pour pouvoir s"offrir unBig Mac (voir graphique ci-
contre), 22 minutes pour un kilo de riz et 25 minutes pour un kilo de pain. Le seul produit non alimentaire est l"iPod. Ë Zurich et New York, il faut travailler neuf heures pour se l"offrir. Ë l"oppos, il est ncessaire de travailler plus de 160 heures Nairobi et Bombay pour l"acqurir, soit l"quivalent d"environ un mois de revenu.The Economista publi, sous forme graphique,
les rsultats de cet exercice venant complter son indexBig Mac.
Classements selon la qualit de vie
D"autres enqutes, menes par les mmes institutions, portent sur la qua - lit de vie. Leurs rsultats dpendent moins des fluctuations de change. En Vienne, Auckland, Düsseldorf, Francfort. Paris, Londres et Madrid figurent© futuribles n° 367 - octobre 2010
30En 2009, l"tude Prices and Earnings
d"UBS repose sur une collecte de don- nes ralise dans 73 villes. Dans la
mesure o les cours des devises ont grandement fluctu dans le contexteUBS a t boulevers.
Les prix ont galement beaucoup
baiss, relativement, Mexico, Moscou et Soul.L"enqute Mercer compare le cot de
200 produits et services (logement,transport, nourriture, habillement, ap -
pareils mnagers, loisirs...) dans 143 v illes. En 2009, les fortes fluctuations montaires ont provoqu de profonds changements dans le classement.Si les villes asiatiques et europennes
dominent le haut du classement, plu- sieurs capitales europennes, commeVarsovie, Londres et Oslo, sont en repli.
La baisse des loyers Londres et Oslo,
associe celles de la livre britannique et de la couronne norvgienne par rap - port au dollar US, a entra"n le dclas- sement de ces villes.F.C. et J.D.
DESCRIPTION DE DEUX MÉTHODES D"ENQUÊTE
La base de donnes renseigne par Mercer contient des informations sur420 villes, mme si seulement 215 d"entre elles sont classes. La qualit et
les conditions de vie sont analyses selon une quarantaine de facteurs ru- nis en 10 catgories (stabilit politique, environnement conomique, offre culturelle, offre de services sanitaires, offre ducative, rseaux de transport, services rcratifs, offres de consommation, logement, environnement na - turel). Il s"ensuit un indice de qualit de vie qui permet des comparaisons entre les villes. En 2007, avec un score de rfrence de 100 New York, Bagdad arrive 14,5 quand Zurich est 108,1, Paris 102,7 et Seattle 99,9. En 2009, dans le classement des villes les plus agrables au monde, trois villes allemandes et trois villes suisses se trouvent aux 10 premiers rangs, ex ¾quo.LES VILLES FACE AUX DFIS DE L"ATTRACTIVIT
31020406080100120140160
*Sur la base des salaires moyens nets dans 14 professions.Source :UBS, mars 2009.
Moyenne générale
Chicago
TokyoToronto
Londres
New York
Francfort
Sydney
ParisMoscou
Johannesbourg
RomeShangai
DohaSingapour
Sao Paulo
Budapest
Mexico
Jakarta
Nairobi
Graphique 2 - Temps de travail nécessaire
pour pouvoir s"offrir un Big Mac(en minutes)* En 2005, The Economistproduit un classement, toujours sur la qualit de vie, plaant Vancouver en tte, suivie ( ex ¾quo) de Melbourne, Vienne, Ge - e position, Paris en 16 e , galit avec Tokyo. Lyon etChicago sont galit en 33
e position, Londres et Los Angeles en 47 e . En2009, le service d"expertise de l"hebdomadaire actualise son classement. Il
en ressort une hirarchie diffrente de l"enqute Mercer. L"image est cepen- dant assez similaire, dans la mesure o les villes arrivant en tte sont glo- balement les mmes, mme si elles occupent des places diffrentes. Selon The Economist, Vancouver, Vienne et Melbourne demeurent les villes o il est le plus agrable de vivre. Notons que les villes qui ont les scores les plus levs, dans cette enqute, sont de taille relativement moyenne, dans les pays dvelopps faible densit dmographique.La notion d"attractivité en question
tel dveloppement de la classification lgitime une recherche de clarifica- tion. On peut tenter de dfinir l"attractivit en soulignant que celle-ci mle en fait deux registres l"origine bien diffrents. Le premier permet d"appr- hender la nature objective de l"attractivit en mobilisant une analogie avec s"identifie donc une force qui non seulement attire soi, mais retient sur place. Transpose aux territoires, cette force permet de faire converger toute prises, emplois, biens, services, vnements professionnels, informations, etc. - et d"y fixer durablement celles qui sont susceptibles de l"tre. La force d"attraction d"une ville s"identifie donc sa capacit capter des ressources humaines ou non, matrielles ou immatrielles. Elle est l"origine de mou- vements, mais aussi un facteur d"ancrage de ressources dans un es pace donn.© futuribles n° 367 - octobre 2010
32MercerThe Economist
1VienneVancouver
2ZurichVienne
4VancouverToronto
5AucklandPerth
6DüsseldorfCalgary
7MunichHelsinki
9BerneSydney
10SydneyZurich
Sources: Mercer, The Economist.
Tableau 3 - Les 10 villes où la qualité de vie est la plus élevée en 2009 Le second registre de l"attractivit est celui, plus subjectif, de l"attrait qu"exerce un bien, un lieu ou une personne. L"attrait renvoie la sduction 5 au charme, la beaut, voire la fascination, bref l"influence qu"exerce un objet, quel qu"il soit, sur les consciences individuelles. Cette influence peut dboucher sur des actions en vue de l"acquisition ou de la consommation sir d"y rester, de venir y vivre ou encore d"y sjourner pour le visiter. Ce dsir puise son imaginaire dans des reprsentations pouvant aller de simples stro - types des mcanismes plus profonds d"identification des habitants leur propre territoire. Que ce soit sous l"angle Ç mcanique È ou psychosociolo- gique, l"attractivit peut tre interprte en termes de pouvoir exerc par un territoire sur les hommes et les actions humaines. Ce pouvoir peut tre tudi internationale, nationale, rgionale ou encore intra-urbaine.L"attractivit au service
de la comptitivit des territoires La comptitivit d"un territoire renvoie son efficacit conomique et sa capacit valoriser ses avantages comparatifs sur des marchs. Histo ri - quement, la suite de David Ricardo, la comptitivit a t apprhende en termes de prix relatifs des facteurs de production (travail et capital), ind- pendamment de la mobilit de ces facteurs. Cependant, avec l"amplification des processus de mondialisation et de libralisation des changes, la tho- rie de la comptitivit-prix a fait place des approches plus globales prenant en compte la capacit des territoires non seulement crer plus de richesses au moindre cot, stabiliser ses marchs et valoriser son savoir-faire et ses produits, mais aussi attirer des ressources et des personnes ncessaires au dveloppement de l"activit conomique et l"innovation. Les clusters constituent aujourd"hui l"archtype du territoire comptitif, moins en raison d"une comptitivit-prix qu"en raison du tissu conomique et financier, de la ractivit, de la capacit d"innovation et... de l"attractivit qui en rsulte. La Silicon Valley en est la forme la plus emblmatique et la clustersde par le monde, dont les ples de comptitivit en France, qui tentent leur tour de jouer la carte de l"attractivit conomique. La notion d"attractivit est, bien des gards, proche de celle de compti - tivit. Les deux sont mme souvent utilises comme des synonymes. L"at trac - tivit est gnralement considre comme un lment de la comptitivit tant il est vrai qu"un territoire a d"autant plus de chances d"tre comptitif qu"il a la capacit d"attirer lui des ressources conomiques ncessaires aux activits de production. L"attractivit d"un territoire fait donc partie des avan-LES VILLES FACE AUX DFIS DE L"ATTRACTIVIT
335.RONCAYOLO Marcel. Ç Rflexions sur la notion d"attractivit È. In COLLECTIF. L"Attrac ti -
vit des territoires : regards croiss. Actes des sminaires, fvrier-juillet 2007. Paris : PUCA (Plan
urbanisme construction architecture), 2009, pp. 43-45. tages comparatifs permettant de sduire les marchs et de crer de la richesse. Inversement, l"attractivit dpend de la comptitivit car les ressources, lors - qu"elles sont mobiles, ont toutes les chances de se diriger vers les places offrant le plus d"opportunits de gains, donc les plus comptitives. Un territoire qui de dsinvestissement et dlocalisation des entreprises 6 L"attractivit est dsormais perue comme un lment dterminant de la comptitivit. Nanmoins, elle ne se rduit pas aux dimensions purement conomiques des territoires et leurs avantages comparatifs sur les mar- chs. Il y a, dans la notion d"attractivit, l"ide d"influence sur les acteurs, au-del du principe d"efficacit conomique. Mesurer l"attractivit d"une ville, attirer soi durablement, mais aussi parfois simplement faire parler d"elle. Le registre privilgi de l"attractivit est celui du pouvoir. Ce pouvoir d"in- fluence participe de la puissance politique et conomique des villes, et de leur rayonnement culturel. Au-del des fonctions conomiques de la ville : l"attractivit rsidentielle L"attractivit ne se rduit pas aux fonctions conomiques des villes. Elle dborde le cadre des activits d"change et de production, et renvoie aux di - mensions proprement urbaines, sociales, culturelles et politiques des terri- toires. Si le territoire peut tre associ une fonction de production, c"est aussi un support d"identit et un lieu offrant bien-tre et qualit de vie aux habitants qui le peuplent. interactions entre les dimensions conomiques et non conomiques de l"at- tractivit des territoires. Une ville n"est pas seulement un endroit o l"on tra- vaille et o l"on cre des richesses - attractif en tant que tel -, mais aussi un lieu o l"on vit, dont on attend du bien-tre et o l"on dpense des ri - chesses. Pour les villes, la qualit de vie est un enjeu qui cro"t avec l"aug- mentation de la propension la mobilit des mnages. Or, lorsqu"ils sont en mesure d"arbitrer, ceux-ci recherchent de plus en plus le meilleur com- promis entre opportunits professionnelles et qualit de vie. La situation go - graphique, le climat ( l"origine de l"hliotropisme), le cadre de vie, l"offre urbaine (qualit des espaces publics et des quipements, services aux particu - liers, commerces, etc.), la scurit, l"offre scolaire et universitaire deviennent des lments de plus en plus dcisifs dans les choix de localisation rsidentielle. De nouvelles tendances se dessinent en raison des transformations de l"organisation du travail (sous-traitance, nomadisme professionnel, tltravail,© futuribles n° 367 - octobre 2010
346.THIARD Philippe. Ç Attractivit et comptitivit : offre territoriale, approches marketinget
retombes È. InCOLLECTIF. L"Attractivit des territoires : regards croiss. Actes des sminaires,
fvrier-juillet 2007.Op. cit., pp. 47-48. etc.) qui sont de nature allger les contraintes de localisation, entra"nant une dconnexion croissante entre les lieux o l"on travaille et ceux o l"on vit. Laurent Davezies 7 a montr qu"une recomposition des territoires est ceux o celles-ci sont dpenses. Comptitivit conomique et attractivit rsi -
dentielle ne coïncident plus ncessairement, en tout cas plus de la mme L"enjeu pour les lus et les acteurs des marchs locaux n"est pas unique- ment l"accroissement numrique de la population, mais l"attraction de m - nages fort pouvoir d"achat (des cadres et professions librales, des re trai - ts, des Ç trangers du Nord È). La concurrence territoriale n"est donc pas seulement productive (au sens d"une production destine l"exportation), mais rsidentielle (au sens d"une production destine aux habitants). Ë ce compte, il devient aussi im por - tant pour un territoire de capter des ri chesses quede les crer. De fait, la qualit de l"offre rsidentielle et urbaine est de plus en plus prise en compte par les entre- prises qui souhaitent implanter un nouvel tablisse- ment dans une agglomration. De la qualit de cette offre dpend, en effet, la capacit de ces entreprises attirer et stabiliser est qualifie. Mais les opportunits d"emploi et la qualit du cadre de vie ne sont pas les seuls facteurs explicatifs de l"attractivit rsidentielle d"un terri- toire. Les villes attirent galement en raison de leur rayonnement culturel ou, plus prosaïquement, de leur Ç image de marque È. Ce rayonnement cultu - rel dpend de leur insertion dans des rseaux de communication et d"infor- mation. Les ressorts de l"attractivit rsidentielle croisent ici ceux de l"attrac- tivit touristique. Aujourd"hui, la comptition est de plus en plus fonde sur la flexibilit, la varit, la qualit et l"innovation, plutt que sur la seule variable des cots. L"attractivit - y compris rsidentielle - est d"autant plus essentielle pour la comptitivit que les villes et les territoires doivent sduire les nouvelleslites conomiques : la Ç
creative classÈ, selon l"expression de Richard Flo - rida 8 . Ces lites sont la fois plus enclines la mobilit et plus attentives au cadre de vie, et ceci, d"autant plus que, pour elles, la socialisation profes- sionnelle et la socialisation personnelle sont souvent intimement lies.LES VILLES FACE AUX DFIS DE L"ATTRACTIVIT
357.DAVEZIES Laurent. La Rpublique et ses territoires. La circulation invisible des richesses. Paris :
Seuil, 2008, 109 p.
8.FLORIDA Richard. Who"s Your City? How the Creative Economy is Making Where to Live the
Most Important Decision of Your Life. New York : Basic Books, 2008, 384 p. Pour une lecture et ment, TREMBLAY Rmy et TREMBLAY Diane-Gabrielle (sous la dir. de). La Classe crative se lonRichard Florida. Un paradigme urbain plausible ?Qubec : Presses de l"universit du Qu bec,
2010, 258 p.
L"attractivité est d"autant
plus essentielle pour la compétitivité que les villes doivent séduire les nou-quotesdbs_dbs13.pdfusesText_19[PDF] Le Projet de VIE du FOYER du ROMARIN. Préambule
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