Analyse critique du principisme en éthique biomédicale
10 mar. 2017 Beauchamp & James F. Childress Les principes de l'éthique biomédicale
Beauchamp-Childress-autonomie.pdf
ISBN: 978-2-251-43015-7. TOM L. BEAUCHAMP. &. JAMES F. CHILDRESS. LES PRINCIPES. DE L'ÉTHIQUE. BIOMÉDICALE. Traduit de l'américain par Martine Fisbach.
Lévaluation des aspects éthiques à la HAS
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introduite par les deux philosophes américains Tom Beauchamp et James Childress dans leur ouvrage Les principes de l'éthique biomédicale restent l'une des
IN SITU (AU CHEVET)
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Quels sont les 4 principes de la bioéthique ?
La bioéthique est née et s'est encrée sur quatre principes aujourd'hui bien connus : le respect de l'autonomie du sujet (capacité du sujet à décider, consentement), de la bienfaisance (obtention de conséquences favorables), de la non-malfaisance, et de l'équité.Qui sont Beauchamp et Childress ?
JEAN-MARC MOUILLIE : Dans les années 1970, les philosophes Tom Beauchamp et James Childress se sont fait les relais les préoccupations de la société civile et des institutions américaines vis-à-vis de la justification des actes médicaux.Quels sont les grands principes de l'éthique ?
Trois principes fondamentaux de l'éthique de la recherche
le respect de la personne.la bienfaisance.la justice.- Principe orientant les actions concernant la santé et la maladie vers le bien-être des personnes. La bienfaisance a été un concept guidant l'éthique médicale depuis des temps anciens (serment d'Hippocrate), et avec ceux de nonnuisance, d'autonomie et de justice, il continue de l'être en bioéthique et en santé publique.
Les débats au sein de la tradition islamique
sur la bioéthique basée sur les principes : une tâche de longue haleineMohammed GhtdH
Ce chapitre dÕintroduction passe en revue les principales tentatives pour formuler des principes dÕthique biomdicale qui soient compatibles avec la tradition islamique ou directementdrivs de cette tradition. CÕest ma connaissance le premier examen dÕensemble des tudes
sur le sujet ; cÕest pourquoi jÕai essay dÕtre aussi exhaustif que possible et de mentionner
toutes les tudes existantes, mme si certaines dÕentre elles peuvent dans une large mesurese recouper ou parfois se rpter. Les tudes examines dans ce chapitre se divisent en deux
groupes. Le premier groupe se penche sur un ensemble de principes particuliers dÞnis par les biothiciens occidentaux et tente de dmontrer leur compatibilit avec la tradition musulmane (approche instrumentaliste). LÕautre groupe tente dÕlaborer un ensemble de La discipline de la biothique base sur les principes, ou principisme, a pris une grande importance en Occident dans les annes 1970 et au dbut des annes 1980. Cette nouvelle discipline prenait des ensembles particuliers de principes comme cadres de rfrence de postulats valuatifs dans lÕespoir que ces principes apportent un certain degr de cohrence et dÕuniformit au domaine alors embryonnaire de la biothique. La thorie des quatre principes (autonomie, bienfaisance, non-malfaisance et justice) introduite par les deux philosophes amricains Tom Beauchamp et James Childressdans leur ouvrage Les principes de lÕthique biomdicale restent lÕune des thories les
plus largement dbattues dans le domaine de la biothique, avec des arguments pour et Beauchamp ce volume, Ç Les principes de lÕthique biomdicale en tant que principesuniversels È. LÕapplicabilit de ces quatre principes di%rentes cultures, socits et
traditions religieuses a t examine et dbattue par un grand nombre de chercheurs, et la tradition islamique ne fait pas exception. Malgr les riches discussions au sein de la tradition islamique sur un large ventail de nÕa encore reu quÕun traitement superÞciel. Dans lÕespoir de combler cette lacune et de donner lieu des discussions plus approfondies de cette question, le Centre de Recherche sur la Lgislation Islamique et lÕEthique (&'d() lui a consacr le premiersminaire de son domaine de recherche Ç LÕislam et lÕthique biomdicale È. AÞn de
replacer la publication des actes de ce sminaire dans un contexte plus vaste, ce cha- pitre dÕintroduction passera en revue les discussions de cette question antrieures au sminaire du &'d(. Dans un but de cohrence les tudes seront examines en deux de dmontrer la compatibilit avec la tradition islamique dÕun certain ensemble deprincipes, gnralement labor par les biothiciens occidentaux. Les rfrences au
Coran et la sunna et, beaucoup moins souvent, aux dbats des savants religieux lis au sujet ou aux concepts (thiques) cls de la tradition islamique, sont cits uniquement LÕthique biomdicale et ses principes : perspectives islamiques20 comme un Ç instrument È en vue de justiÞer la compatibilit de ces principes avec la tradition islamique. Ainsi, la tradition islamique nÕest pas aborde en tant que source de connaissance mais en tant que moyen possible de justiÞer des postulats prexistants adopts par la biothique base sur les principes. La seconde section examinera quant elle les contributions dont les auteurs ont tent de rechercher et de dvelopper un ensemble de principes ancrs dans la tradition islamique. Les thoriciens de cette approche ne prennent pas pour point de dpart des principes labors en dehors de la tradition islamique ; ils nÕen ont parfois mme pas connaissance. Ils tentent de formu- ler des principes en sondant les textes scripturaires islamiques (le Coran et la sunna) ainsi que des domaines particuliers du droit musulman (Þqh) et de la thorie juridique en lien avec ce sujet. Le terme Ç principes È est apparu dans la biothique islamique contemporaine au dbut des annes 1980 alors que ce domaine nouveau tait encore embryonnaire. A ma connaissance, lÕun des premiers exemples en ce sens a t la courte communication rdige par le professeur de pdiatrie turc Ynus Al-Muftu et intituleÇ MabdiÕ al-akhlq at-tibbiyya f" l-islm È (Les principes de lÕthique mdicale en islam).
la Mdecine islamique qui sÕest tenue au Kowet du 12 au 16 janvier 1981. Malgr le titre intressant choisi, Al-Muftu nÕa quasiment pas dit quels taient ces principesen revue des questions parses lies lÕhistoire de lÕthique mdicale dans la tradition
islamique associes de grandes Þgures du domaine mdical au cours de lÕhistoire islamique comme Ibn S"n (Avicenne). 1Puis le criminologue Muhammad al-Khani
a abord son tour la question des principes dans son article publi en 1988 Ç Al-MabdiÕ al-akhlqiyya allat" yajib an yatahall bih at-tab"b f" mumhrasatih li mihnatih
at-tibbiyya È (Les principes thiques dont un mdecin doit se doter dans lÕexercice desa profession mdicale). Al-Khani y a examin les e%orts entrepris lÕchelle mondiale
pour codiÞer Ç les principes de lÕthique mdicale È en particulier quant la lutte contre
la torture. Il renvoie la Dclaration de Tokyo adopte par lÕAssociation mdicale mon-
diale en 1975 et au code de Ç Principes de lÕthique mdicale È adopts par lÕAssemble
gnrale de lÕ)*+ en 1982. Malgr des rfrences parses au point de vue des savants
essentiellement intress lÕinßuence de ces principes sur la codiÞcation du droit au
1. Ynus al-Muft (1981). MabdiÕ al-akhlq at-tibbiyya f" l-islm. Al-Abhth wa aÔml al-muÕtamar al-Ôlam" al-
les Lettres : 550-552. Les dbats au sein de la tradition islamique sur la biothique base sur les principes...21sein et lÕextrieur du monde arabe plutt quÕ lÕventuelle (in)compatibilit de ces
principes avec la tradition islamique. 11. L'APPROCHE INSTRUMENTALISTE
1.1. Les contributions pionnières de G. Serour et K. Hasan
LÕapproche instrumentaliste a connu deux grands pionniers : le professeur gyptien dÕobsttrique et de gyncologie Gamal Serour (Centre islamique international pour les tudes et les recherches sur la population, Universit Al-Azhar, Le Caire, Egypte) et le professeur pakistanais de sciences du comportement K. Zaki Hasan (Facult de Mdecine de Baqai, Karachi, Pakistan). Ces deux professeurs ont rdig chacun unchapitre, Ç LÕislam et les quatre principes È et Ç LÕislam et les quatre principes : un point
Principles of Health Care Ethics (Principes de lÕthique des soins de sant) publi en 1994.
Serour connaissait bien et revendiquait les quatre principes introduits par Beauchamp et Childress bien que leur ouvrage ne Þgure pas dans sa liste de rfrences. Par contre, Serour ne semble pas avoir eu connaissance de la contribution du savant religieux Abu commence par deux remarques introductives sur les quatre principes (auxquels Serour exploitation commerciale) 2 et sur la tradition islamique, la charia (dÞnie par lÕauteur1. Muhammad al-Khn" (1988). Al-MabdiÕ al-akhlqiyya allat" yajib an yatahall bih at-tab"b f" mum,rasatih li
mihnatih at-tibbiyya. Majallat ash-shar"Ôa wa al-qnn 2 : 129-197.2. Le point de vue consistant accepter les quatre principes noncs par Beauchamp et Childress tout en suggrant
dÕen ajouter de nouveaux considrs comme tant spciÞquement islamiques a t adopt par dÕautres intellectuels
musulmans. Au cours dÕun colloque organis par lÕAssociation mdicale islamique dÕAmrique du Nord ('-t*t) sur
les questions relatives la Þn de vie, le mdecin amricain musulman Shahid Athar a prsent une communication
sur Ç Les principes de lÕthique biomdicale È. Athar a commenc par se rfrer aux quatre principes puis lorsquÕil
a abord le concept de Ç lÕthique mdicale islamique È en particulier, il a mentionn deux principes : sauver la vie
et chercher gurir (Athar 2011, 140). De faon assez remarquable, ces deux mmes principes ont galement t
cits dans le Code dÕthique du conseil mdical et dentaire du Pakistan promulgu en 2001 (article 7) parmi les
lments qui di%rencient la biothique islamique de la biothique occidentale. Le code est disponible en ligne
lÕadresse http://www.pmdc.org.pk/Ethics/tabid/101/Default.aspxd7 (consult le 17 aot 2015). Une tentative plus
rcente de combiner lÕacceptation des quatre principes (avec quelques rserves sur lÕautonomie) et la proposition de
principes spciÞquement islamiques a t e%ectue par le mdecin britannique musulman Yassar Mustafa (Mustafa
2014, 479-483). Voir Shahid Athar (2011). Principles of biomedical ethics, Journal of Islamic Medical Association
43(3) : 139-143 ; Yassar Mustafa (2014). Islam and the four principles of medical ethics, Journal of Medical Ethics
40 : 479-483.
LÕthique biomdicale et ses principes : perspectives islamiques22 comme tant lÕensemble dÕinjonctions, organisant chaque activit de la vie, auxquelles primaires de la charia, savoir le Coran, la sunna et les propos des savants musulmans, ont mis en avant tout au long de lÕhistoire musulmane les quatre principes thiques universellement reconnus. La charia islamique prne galement le principe de la protection du sujet humain contre lÕexploitation commerciale. È 1LÕtude abonde en
longues citations du Coran et de la sunna (tradition prophtique) invoques lÕappui prmodernes que contemporains sont galement utiliss dans le mme but, quoique moins souvent que le Coran et la sunna. Tout au long de son tude, Serour utilise une mme mthode consistant prsen- ter une formulation simple de lÕun des principes (lÕautonomie, la bienfaisance, la non-malfaisance ou la justice) en la faisant suivre de citations de textes de rfrence de la tradition musulmane qui selon Serour appuient le principe en question. Par manque dÕautonomie, qui servira illustrer galement son traitement des autres principes. LÕautonomie est dÕabord explique par une courte phrase : Ç LÕautonomie implique le respect de la personne. È 2 Celle-ci est suivie dÕune longue srie de citations du Coran (douze versets) et de la sunna (cinq traditions prophtiques) montrant que le respectde conclure : Ç Il nÕest donc pas tonnant que lÕislam, qui a ordonn de rßchir,
dÕapprendre et dÕenseigner, a.rme lÕautonomie et le respect de la personne dans ses croyances et sa religion. È 3 On est frapp ici par lÕabsence dÕattention la complexitdÕun concept aussi controvers que lÕautonomie et aux di%rentes thories dont il fait
lÕobjet, des points amplement dbattus dans la biothique occidentale classique. Il en est de mme pour les nombreuses citations du Coran et de la sunna, pour lesquelles on des traditions prophtiques ni au lien ou au rapport entre lÕinterprtation propose par lÕtude de Serour et ce patrimoine. En ce qui concerne leur adquation la pratique mdicale contemporaine, Serour ments mdicaux de plusieurs pays musulmans. Il en mentionne di%rents exemples1. G. Serour (1994). Islam and the four principles, in Ranaan Gillon (ed.), Principles of Health Care Ethics, 1
d.,
Londres : John Wiley & Sons Ltd : 78-79.
2. Ibid., p. 79.
3. Ibid.
Les dbats au sein de la tradition islamique sur la biothique base sur les principes...23 qui sÕest tenue au Kowet en 1981. La citation suivante de lÕtude de Serour montre comment des textes particuliers sont Ç instrumentaliss È pour argumenter en faveur de la compatibilit des quatre principes avec la tradition islamique : 1 Ç Il [le serment mdical] a.rme que le mdecin respectera la dignit et lÕintimit la vie humaine toutes les tapes et dans toutes les circonstances et conditions et fera tout son possible pour la prserver de la mort, de la maladie, de la douleur etde lÕanxit (bienfaisance). Le mdecin sÕattachera rechercher la connaissance et
la mettra au service du bien de lÕhumanit et non de son mal (non-malfaisance). Il apportera ses soins mdicaux tous, proches ou distants, vertueux ou pcheurs, amis ou ennemis (justice). È Il est noter quÕaucun des quatre principes nÕest mentionn dans le texte original du 2 Il sÕest content dÕinsrer chacun des quatre nombre de textes de rfrence islamiques pour examiner leur rapport au principisme, il manque encore une analyse approfondie de la biothique base sur les principes. Dans une tude rcente quÕil a publie en 2015, Serour voque nouveau les quatre ceux apparaissant dans la Dclaration de lÕ+*(/&) de 2005. Ç Ces principes thiques et presque tous ceux de la Dclaration de lÕ+*(/&) sur la biothique et les droits hu- mains sont appuys par les sources primaires de la charia È, a.rme-t-il l encore. 3, 4 Comme K. Serour, K. Hasan prend pour point de dpart les quatre principes formuls par Beauchamp et Childress. Les citations de textes faisant autorit dans la tradition islamique ou les rfrences aux concepts thiques cls sont employes uniquement pour dmontrer la compatibilit de ces principes avec la tradition islamique. La majeure partie mtaphysique bas sur la foi, apporte ces quatre principes È, 5 chaque principe faisant1. Ibid., p. 86.
2. ÔAbd ar-Rahmn al-ÔAwad" (1981). Al-Abhth wa aÔml al-muÕtamar al-Ôlam" al-awwal Ôan at-tibb al-islm", 2
3. G Serour (2015). What is it to practise good medical ethics ? A MuslimÕs perspective, Journal of Medical Ethics
41 : 122.
4. Le professeur de philosophie gyptien Bahaa Darwish est arriv la mme conclusion en examinant dÕun point
de vue islamique les principes apparaissant dans la Dclaration de lÕ+*(/&) sur la biothique (Darwish 2014, 269-
291). Voir Bahaa Darwish (2014), Arab perspectives, in Henk ten Have et Bert Gordijn (dir.), Handbook of Global
Bioethics, Dordrecht, Pays-Bas : Springer : 269-291.5. K. Zaki Hasan (1994). Islam and the four principles : a Pakistani view, in Ranaan Gillon (ed.), Principles of Health
Care Ethics, 1
d., Londres : John Wiley & Sons Ltd : 102.
LÕthique biomdicale et ses principes : perspectives islamiques24 lÕobjet dÕune section distincte. Adoptant plus ou moins la mme ligne de pense et de raisonnement que Serour, Hasan exprime clairement sa conviction que ces principes peuvent sÕaccommoder avec la tradition islamique, a.rmant par exemple : Ç LÕislamlaisse une large place lÕautonomie personnelle È, Ç La bienfaisance (birr) est lÕun des
ou encore : Ç Ces principes apportent un cadre dÕanalyse utile pour les praticiens de la mdecine o quÕils se trouvent. È 1 Ce nÕest quÕen quelques endroits que Hasan voque les di%rences entre les socits occidentales et celles du monde musulman. Il avance par exemple que les socits occidentales, en particulier celles qui nÕavaient pas de socits traditionnelles comme les Etats-Unis ou les pays scandinaves, sont parvenues progressivement un haut degr dÕautonomie de lÕindividu. Cependant, ajoute Hasan, politique a t extrmement lent. Selon lui, de telles di%rences expliqueraient la primaut de la famille sur lÕindividu dans le monde musulman o les socits sont essentiellement traditionnelles, ce qui donne lieu des attitudes di%rentes sur des questions telles que le consentement clair ou lÕannonce de mauvaises nouvelles aux patients et leurs familles. Ces di%rences ne rsultent pas de divergences de fond entrele concept dÕautonomie et la tradition islamique mais plutt des Ç attitudes culturelles È
qui prdominent dans des pays comme le Pakistan. 2 A la di%rence de Serour, Hasan ne recourt que parcimonieusement aux citations du Coran et de la sunna. Il ne donne quÕune citation directe et les autres rfrences font allusion des concepts spciÞques du Coran tels que la bienfaisance et la justice. 3 de souverainet divine (rubbiyya) et de vicariat humain (khilfa) sont aussi invoquspar Hasan pour tayer la Ç compatibilit avec lÕislam È de lÕautonomie. Ç Le Coran
dit que lÕesprit de lÕhomme est lÕesprit divin lui-mme ; si Dieu est libre, Son attribut
essentiel de libert est partag par lÕtre humain, celui-ci tant le lieutenant de Dieu
la tradition islamique.
41. Ibid., 96, 98, 102.
2. Ibid., 97, 98.
3. Ibid., 96, 98, 100.
4. Ibid., 96.
Les dbats au sein de la tradition islamique sur la biothique base sur les principes...25 Une autre di%rence frappante entre lÕtude de Serour et celle de Hasan tient leur approche du rle des savants religieux musulmans dans les dbats contemporains sur lÕthique (bio)mdicale. Pour Serour, la participation des savants religieux musul- de rfrences directes dans le Coran et la sunna, lÕopinion des savants religieux serait la rfrence valide. Il donne aussi en exemple la collaboration fructueuse des savants religieux musulmans avec un grand nombre de mdecins, de dmographes, de juristes,dÕthiciens, de dcideurs politiques et de reprsentants dÕorganisations internationales
tionale de biothique dans la recherche sur la reproduction humaine dans le monde musulman qui sÕest tenue du 10 au 13 dcembre 1991. Les dbats de la confrence ont abouti la proposition de lignes directrices sur Ç La biothique dans la recherche sur la reproduction humaine dans le monde musulman È. 1Cependant, Hasan commence
professionnels dans la plupart des pays musulmans, et mme dans lÕensemble du TiersMonde. È
2 Selon lui, ce foss a pour origine dÕimportants changements sociopolitiques mdical traditionnel qui prdominait dans le sous-continent indien, appel unani (lit. grecque, et dans une moindre mesure indienne et persane, plus un mlange dÕautresde la mme catgorie sociale que les savants religieux. Ainsi, lÕenseignant, le religieux et
le soignant partageaient un mme rle dans la socit ainsi quÕune culture commune. cidental moderne qui fut adopt par un groupe pro-occidental mergent, de plus en raison dÕun contenu spirituel partag, mais devinrent de plus en plus isols des pro- fessionnels pratiquant les formes de mdecine modernes. Hasan ajoute galementune raison pistmologique au foss prsum entre les professionnels de la mdecine
et les savants religieux. A la di%rence du clerg chrtien, souligne-t-il, les religieuxmusulmans ne bnÞciaient pas de lÕautorit directe ou indirecte de lÕEtat tandis que
la socit voluait en des groupes hirarchiss de familles plutt quÕen des ligues ou des
de place au dialogue intellectuel non seulement entre savants religieux et mdecins mais aussi entre les religieux et les membres des di%rentes professions scientiÞques. 31. Serour (1994), op. cit., 73, 87.
2. Hasan (1994), op. cit., 93.
3. Ibid., 93, 94.
LÕthique biomdicale et ses principes : perspectives islamiques26 La remarque de Hasan sur le foss et lÕabsence de dialogue prsums entre les savants religieux et les mdecins appelle certaines observations critiques. DÕabord, on ne saurait accepter sans rserve lÕa.rmation que ce foss existe non seulement dans le sous-continent indien mais galement dans lÕensemble du monde musulman et mme du Tiers Monde. Outre les remarques prcites de Serour qui contredisent lÕa.rma-tion de Hasan en ce qui concerne lÕEgypte, on peut aussi se rfrer la srie de cinq
et durant lesquels la collaboration entre savants religieux et professionnels mdicaux Pakistan du 9 au 13 novembre 1986 et que cÕest le Premier Ministre pakistanais de a runi plus dÕune centaine de participants dont entre autres des savants religieux et des mdecins. 11.2. Les contributions des chercheurs turcs
S. Aksoy' A. Elmali et A. Tenik
Les deux chercheurs turcs de lÕUniversit de Harran Sahin Aksoy (Facult de Mdecine) et Abdurrahman Elmali (Facult de 0ologie) ont prsent leur tude Ç Les conceptscls des Ôquatre principesÕ de la biothique tels quÕils se trouvent dans la tradition isla-
sÕest tenu en mars 2001 lÕUniversit de Hafa. LÕtude dÕAksoy et Elmali a t publie
Law. 2 Alors que les auteurs connaissaient bien les travaux du biothicien britanniqueRaanan Gillon et avaient dj cit deux de ses livres dans leur tude, ils ne font aucune
rfrence aux deux tudes susmentionnes crites par Serour et Hasan dans lÕouvrage
dirig par Gillon Principles of Health Care Ethics. Comme cÕest le cas des autres travauxrelevant de lÕapproche instrumentaliste, le point de dpart de lÕtude dÕAksoy et Elmali
est que les quatre principes formuls par Beauchamp et Childress sont compatibles avec lÕislam et un assez grand nombre de citations du Coran et de la sunna (au moins coranique ou une tradition prophtique par page. 31. Sayf al-ÔAl", Ahmad al-Jund" et ÔAbd as-Sattr Ab Ghuddah (dir.) (1986). Al-Abhth wa aÔml al-muÕtamar al-Ôlam"
al-awwal Ôan at-tibb al-islm". Kowet : Organisation islamique pour les sciences mdicales et Institut du Kowet
pour lÕavancement des sciences.2. Sahin Aksoy et Abdurrahman Elmali (2002). 0e core concepts of the Ç four principles È of bioethics as found in
Islamic tradition, Journal of Medicine and Law 21: 211-224.3. Ibid., 216-218, 220-223.
Les dbats au sein de la tradition islamique sur la biothique base sur les principes...27 LÕun des mrites de cette tude est son analyse beaucoup plus approfondie des sou- bassements thoriques des quatre principes. Il est important de noter que ces deux auteurs sont les premiers citer directement lÕouvrage de Beauchamp et Childress en plus prcises et plus nuances sur la biothique fonde sur les principes. Il semble quele parcours universitaire de Sahin Aksoy ait jou un rle cl cet gard. Il a e%ectu son
doctorat en biothique lÕUniversit de Manchester o il a tudi pendant cinq ans
1A la di%rence de Serour et de Hasan qui
chacun des quatre principes, Aksoy et Elmali consacrent une part importante de leurtude la place de la thorie principiste dans la biothique occidentale et un certain
nombre de concepts associs tels que la moralit commune, la thorie cohrentiste dela justiÞcation, lÕquilibre rßexif et les processus de spciÞcation et dÕquilibrage. Les
deux auteurs sÕattachent aussi souligner et expliquer certaines nuances en prsentant les informations relatives chaque principe. Pour le principe du respect de lÕautonomie,raction cette capacit de lÕautre et entre lÕautonomie du patient et celle du mdecin.
De mme pour le principe de justice, ils se penchent sur les distinctions tablir entreses di%rentes catgories telles que la justice distributive, la justice base sur les droits et
la justice lgale ainsi quÕentre les di%rentes perspectives vis--vis de la justice labores
par les thories utilitaristes, libertaires et communautaires. 2Malheureusement de telles
nuances sont absentes de la prsentation par les auteurs du point de vue islamique sur ces principes, qui prend souvent la forme de gnralisations voire parfois dÕa.rmations de force des patients pour prouver que lÕislam appuie le principe dÕautonomie et que 3 LÕtude dÕAksoy et Elmali se caractrise galement par leur volont exprime de Ç contribuer au dialogue et la comprhension mutuelle entre deux traditions radica- lement di%rentes, la tradition islamique et la tradition occidentale. È 4LÕa.rmation
tude qui nÕa de cesse de montrer la compatibilit avec la tradition islamique des quatre principes prsents comme un produit de la tradition occidentale. Nanmoins,deux traditions sur le plan de lÕthique en gnral et de la biothique en particulier.
1. Sahin Aksoy (2010). Some principles of Islamic ethics as found in Harrisian philosophy, Journal of Medical Ethics
36 : 226.
2. Aksoy et Elmali (2002), op. cit., 215, 216, 220.
3. Ibid., 216, 217.
4. Ibid., 224.
LÕthique biomdicale et ses principes : perspectives islamiques28Selon les auteurs, la thorie des quatre principes appartient la catgorie de lÕthique
philosophique dont le postulat de base est la constitution psychologique de la naturede lÕtre humain et son obligation en tant quÕtre social. Par contre, le postulat de base
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