[PDF] ouvert ce weekend Nov 24 2013 star. Magnus

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www.leprogres.fr

N51713

SAMEDI

23 NOVEMBRE

2013

0,65E43 A

EDITION

DE LA

HAUTE-LOIRE

R 27901 -11230,65

Avant Nice-ASSE,d i m a n c h e 17 heures, Chris-tophe Galtier sou-haite que son q u i p e fa s s epreuve de plus dematrise et definesse dans lagestion des mat-

ches.PAGE 27 AVANT NICE - ASSEAVANT NICE - ASSEGaltier a tirÉGaltier a tirÉ les leons du derbyles leons du derby

Photo Philippe Vacher

nAu Meygal, une quarantaine de kilomètres ont été damés.Archives A " Raffy » et aux Estables, les pistes de ski de fond sont dames et l'accs sera gra- tuit. Reste la question des conditions de circulation, car la mto annonce encore des chutes de neige et il sera sans doute difficile d'arriver aux stations. ouvertceweek-end ouvertceweek-end

PAGES 9 ET 11

LE PUY-EN-VELAYLE PUY-EN-VELAY

EdouardEdouard

candidatcandidat contre lecontre le " bla-bla » " bla-bla »PAGE 14

Photo Michel Taffin

HAUTE-LOIRE

HAUTE-LOIRE

17 % des

17 % des

emplois sont emplois sont solidaires solidairesPAGE 13

CANCER

CANCER

Lecombat

Lecombatsecret

secret delaministre delaministre

PAGES 2 ET 3

lemeurtren'estpasretenu,il copede10ansderclusionPAGE 10

LEFAITDUJOUR

2nLE PROGRES-SAMEDI 23NOVEMBRE 2013HTLHTLSAMEDI 23NOVEMBRE 2013-LE PROGRESn3

Yaura-t-iluneffetDomini-

que Bertinotti ? En pre- mireligneavecChristi- neTaubira(Justice)pourfaire adopter la loi sur le mariage pour tous, la ministre de la

Famillen'taitjusqu'hierpas

la plus connue du gouverne- mentAyrault.Maisenchoisis- sant de rvler son cancer du sein,DominiqueBertinotti,59 ans, devient un symbole de courageetdecombativitpour l'excutifsocialistelapeine.

Etellecreunprcdentdans

laviepolitiquedelaVeRpu- blique. Bien sr, cette " longuemaladie »n'pargne personne et les clbrits, notammentdumondeduspec- tacle,sontdeplusenplusnom- breuseslarendrepublique.

Maisdanslessphresdupou-

voir,lamaladierestetaboueet un secret d'Etat bien gard malgr parfois l'viden- ce. Qui a oubli le visage bouffideGeorgesPompidou, soign pour une leucmie, et dcdle2avril1974,deuxans avant la fin de son mandat l'Elyse ? Qui ne se souvient pasdelasilhouettefantomati- que de Franois Mitterrand, rongparlecancerdelapros- tatequ'ilatudurantdeuxsep- tennats ?

LePrÉsidentseulinformÉ

Pendantneufmois,Dominique

Bertinottiaussiagardlesilen-

cesursoncancer,diagnostiqu lorsd'unemammographiede routinefinfvrier.Toutjuste, avait-ellejugbond'eninfor- mer le Prsident lors d'un " rendez-vouspourraisonper- sonnelle »,raconte-t-elledans sonlongentretienaujournal

LeMonde." J'aiuncancer.Je

suisentredansunephasede traitement. Je souhaite que cela reste strictement entre Cancer:la ministrebriseuntaboupolitiqueCancer:la ministrebriseuntaboupolitique

nous »,lche-t-elleFranoisHollande, aprs sa premiresance de chimiothrapie le2mars." Tuchoisislesilenceetje le respecterai », rpond lechefdel'Etat.Enrevanche,niMarisolTouraine,laministrede la Sant et sa ministre detutelle,nilePremierministreJean-MarcAyrault,n'ont,l'encroire,tinforms.

Autravailcommetantd'autresmaladesC'estl'infirmirequelaminis-treaposlaquestion :" Est-cequejevaispouvoircontinuertravailler ? ». Rponse trspolitique de la soignante :" Une chance sur deux ». Lamaladie,avecsonarsenaldessoinsauxeffetssecondairessilourds,tombeauplusmalpourla femme publique alors quedbuteledbatsurlemariagepourtous.Comme d'autres anonymes,DominiqueBertinottiestcon-traintedeporteruneperruquemais continue d'assurer sesfonctions organisant sonagendaenfonctiondessancesdechimiothrapieetradiogra-phie :" Jevoulaisbientreuneministremalademaispasunemalade ministre ». Une seulefois, elle manquera le conseildesministres :c'taitlelende-main de son opration. Cettesemaine,ellevientdesubirsaderniresancederadiothra-pie." Sij'enparleaujourd'hui,c'est que c'est une affaire aupass,jeleprcise »,assuraitDominiqueBertinotti,hierlorsd'undplacementLille.Officiellement, elle dit avoirchoisi de parler maintenant" pouraiderfairevoluerleregard de la socit sur cettemaladiedontlenomestterri-blementanxiogne.Pourmon-trerqu'onpeutavoiruncancer

etcontinuerunevieautravail.Pourqu'onrflchissesurlesingalitsfaceaucotdestrai-tementsdeconfort,commelevernisspcialpourlesonglesou la perruque, qui sont siimportants ».MaisDominiqueBertinottineveutnitrerdui-tesoncancer,nisusciterdelacompassion." Chacunsafaond'entrer en maladie. Commeministre, ma seule questiontaitdesavoirsij'avaislacapa-cit de remplir ma mission.C'estfait. »n

Christi?eBra?ger(avecAFP)

surlemariagepourtous." Bluffe »,laclassepolitique saluesoncourage.Unexemplesuivre ? nAprs huit mois detraiteme?t,Domi?iqueBerti?otti s'apprte ter sa perruque.Photo AFP

Lecancerenchiffres

357 700 nouveaux cas de

cancers sont dcels en

France chaque anne (chiffre

2010), 203 100 hommes et

154 600 femmes. Plus de la

moiti des cas estims en

2010 (57 %) sont diagnosti-

qus chez les personnes ges de 65 ans et plus.

Mortalit

La mortalitè par cancer a

diminu au cours des vingt dernires annes. Le cancer reprsente nanmoins la premire cause de mortalit en France.

En 2010, 146 500 dcs par

cancer ont t estims.

84 500 chez l'homme et

62 000 chez la femme. Chez

l'homme, le cancer du poumon est la principale cause de dcs, suivi par les cancers du clon-rectum et de la prostate. Chez la femme, il s'agit du cancer du sein suivi par les cancers du clon-rec- tum et du poumon.

Survie

La survie relative 5 ans

varie selon le type de cancer (de 6 95 %). Parmi les nouveaux patients ayant eu un diagnostic de cancer en

2005, au moins 123 000

d'entre eux guriront de leur cancer. Enfin, 135 000 patients (42 % des cas inci- dents en 2005) ayant un diagnostic de cancer dans l'anne ont une survie relative 5 ans suprieure ou gale 80 %.

Cancers les plus frquents

chez l'homme : prostate (71 500 cas) ; poumon (27 000) ; clon-rectum (21 000) ; Cancers les plus frquents chez la femme : sein (52 500 cas) ; clon-rec- tum (19 000) ; poumon (10 000)

Source : fdration franaise

des centres de lutte contre le cancer (Fdration Unicancer) 27 %

La proportion de personnes atteintes

d'un cancer en Ile-de-France quicontinuent de travailler. Cette proportion est plus leve chez les cadres, les professions librales et les agriculteurs, plus faible chez les employs et enseignants. " Le secret est d'abord de laisser la personne (NDLR: atteinte du cancer) parler, s'exprimer. Ne vous prcipitez

pas pour faussement la rassurer, ou l'oppos, laisserpercevoir votre propre inquitude. Posez les questions qui

lui permettront de mettre des mots sur ses motions. » Franoise May-LevinConseiller mdical Ligue contre le cancer

L'acteurBer?ard Giraudeau(mort le 17 juillet 2010), a ètèl'un des premiers acteurs briser le tabou. Depuis qu'ilavait t atteint, en 2001, d'uncancer du rein qui s'taittendu aux poumons en 2006,il parlait de sa lutte contre lamaladie, se faisant le porte-voixde La Maison du cancer.Le docteurDavid Serva?-Schreiber,mort le 24 juillet2011, a voqu sa maladie,contracte au dbut des annes

90, dans un ouvrage publiè en2007, " Anticancer ». Le livre at traduit en quarante langueset vendu dans le monde plusd'un million d'exemplaires.Fra?ce Galla annoncè uncancer du sein qui l'a frappeen 1993, un an aprs la mort deson mari, Michel Berger.Joh??y Hallydaya rèvèlè un" petit cancer » du colon en2009.Patrick Sbastie?aracont comment le cancer luitait " tomb dessus » en

2009 dans son livre " Dehors, ilfait beau¼.hlas ! » En septem-bre 2012,vely?e Dhliat,quiprsente la mto sur TF1, avaitvoqu son cancer en remer-ciant l'antenne les tlspecta-teurs qui lui avaient apportleur soutien.Dans le monde politique, ledput PS du Nord,PatrickRoyavait èvoquè son cancer dupancras sur les bancs mmesde l'Assemble nationale, peuavant sa mort, en mai 2011.

Ces stars qui ont annonc leur maladie

Questions autour d'un exempleQuestions autour d'un exemple L a rvlation de Domini- que Bertinotti pose plu- sieurs questions.

nLe dpistageSon cancer a t diagnosti-qu lors d'un examen routi-nier. Le dpistage organischez les femmes de plus de50 ans atteint un taux departicipation aux mammo-graphies de 52,7 %. Undpistage priv est prescrit 10 % de la population fmi-nine. C'est trs infrieur d'autres pays (Danemark,Italie) o les taux dpassent90 % chez les 50-70 ans.

nLes effets de lachimiothrapie" Malgr les progrs, ils res-tent violents, dsagrables,douloureux et surtout diff-rents d'un individu l'autred'o l'obligation d'en parler l'entourage et surtout pourle mdecin d'expliquer avecprcision les soins » expli-que le professeur Jean-louis

Pujol dans son livreL'annon-ce du cancer(Masson).

nLes soins esthtiquesLa ministre parle de per-ruque et de vernis onglesspciaux. Une perruque encheveux artificiels cote de125 600 euros environ.Une perruque en cheveuxn a t u re l s a t te i n t v i te

700 euros. La scurit socia-le rembourse 125 eurosdepuis 2006. Un flacon devernis cote 17 euros. S'yajoutent soins de bouche, etcrmes non rembourss.

nLa vieprofessionnelleLa ministre admet que sa viede patiente au travailn'aurait pas t possiblesans voiture avec chauffeur.Conduire ou prendre untransport en commun sontsouvent impossibles voirerisqus pendant les priodesde traitements. Or, la scuri-t sociale ne prend pas encompte les dplacements entaxis dans ce cadre.Les arrts maladie sont dansla plupart des cas motivspar les effets secondairesdes traitements et la nces-sit de repos. Mais beau-coup de patients retardentleur reprise en raison desdplacements selon la Liguecontre le cancer.n

nLe ca?der reprse?te la 1re cause de mortalit en France.DL

Doit-o? faire preuve de

transparence quand on est une personnalit publique ou mme avec ses collgues de travail ?

On a l'impression qu'en politi-

que la maladie est un tabou.

Tous les politiques franais

croient qu'ils vont mourir d'une crise cardiaque en rdigeant leurs mmoires. Il y a en France

10 millions de personnes qui a

un moment de leur vie doivent affronter une pathologie grave type cancer, infection grave ou maladie rares. Bien entendu, il y a les cas extrmes o l'on ne peut plus se dplacer, paratre en public, supporter des jour- nes pnibles. Mais je plaide pour la transparence du moment qu'on n'arrte pas tout, sinon on passe plus de temps monter des subterfuges qu' se battre contre la maladie et travailler normalement. La principale leon retenir de ce que dit Mme Bertinotti, c'est que, oui, les personnes malades peuvent travailler et mme de trs hautes responsabilits, trs prenantes et stressantes. La dèclaration de la ministre ne pourra que faire rflchir celles et ceux qui pensent que mettre de ct les malades est la solution la plus adquate.

L'aurait-o? regarde comme

une ministre ou comme une malade si elle l'avait dit d'emble ?

Quand j'ai annoncè ma sèropo-

sitivit, les premiers mois, on me prenait pour un mourant. On se sent coupable et c'est inac- ceptable. Le regard ne change qu'aprs de longs mois. Quand a deviendra quelque chose de banal de travailler tout en lut- tant contre la maladie dans des conditions amnages ou non, ce regard culpabilisant change- ra. Plus il y aura d'exemples de personnalits, mieux on y arrivera.

L'e?tourage professio??el

joue un rle essentiel ?

D'une part, il èvite un contact

permanent et unique avec l'entourage familial. D'autre part, il entretient l'espoir d'un retour la normale et c'est prpondrant dans le cas de cancer.QUESTIONSJEAN-LUCROMEROquotesdbs_dbs25.pdfusesText_31

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