Plan de gestion 2016-2021 - Île d e Gorée
Plan de Gestion 2016-2021 de l'île de Gorée. 5. Informations complémentaires : Direction du patrimoine culturel : 3 Rue Galandou Diouf - BP. 4001
Lîle de Gorée patrimoine mondial de lUNESCO : les contradictions
Jan 9 2015 uniquement la population de l'île
TOUR DE VILLE DE DAKAR - ILE de GOREE
TOUR DE VILLE DE DAKAR - ILE de GOREE. Départ dans la matinée pour un tour de ville de Dakar capitale du Sénégal depuis 1960. Ancienne capitale de l'AOF
La fabrication du Patrimoine : lexemple de Gorée (Sénégal)
Jun 19 2013 Selon le. Guide du tourisme de 1926
La place de la Sénégambie et de Gorée dans la traite atlantique
Laboratoire de Démographie Historique de Dakar. Dakar avril 1997 Extrait des Mémoires d'Adanson sur le Sénégal et l'île de Gorée
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Dakar – Gorée – Lac Rose – Lompoul – Mekhé – Thiés – Nguerigne – Balnéaire à Saly - Dakar JOUR 2 : MERCREDI 07/11/2019 : DAKAR / ILE DE GOREE / LAC ROSE.
Comptoirs et villes coloniales du Sénégal : Saint-Louis Gorée
http://horizon.documentation.ird.fr/exl-doc/pleins_textes/pleins_textes_7/b_fdi_03_05/37474.pdf
Histoire et mémoire de Gorée dans la traite atlantique : paramnésie
May 29 2015 thèse qui choque Dakar ». Selon l'hebdomadaire suisse
[Motions de remerciements]
Méridien Président de Dakar les participants adressent leurs vifs remer visite de l'Ile de Gorée. Fait à Dakar
Île de Gorée - Définition et Explications
Dakar started its existence as a small fishing village of the Lebou community who have lived on the Cap Vert Peninsula for centuries By the mid-19th century the French port on Île de Gorée (Gorée Island) proved ineffective for the growing trade of peanuts and other prod-ucts from the mainland The French decided to
GORÉE ILE OUBLIÉE
GORÉE ILE OUBLIÉE Gorée c'est une rose jetée sur l'Atlantique ; de Dakar dont trois kilomètres la séparent elle retient sans cesse le regard avec ses teintes nuancées et sa mélancolie Ce matin dans la chaloupe qui quitte le grand port sénégalais se trouvent de jacassantes écolières noires deux Pères Blancs à
Dakar et l’île de Gorée (journée entière)
Visite de Gorée et de Dakar Tickets de chaloupe Déjeuner (menu hors boissons) Classée patrimoine mondial de l’humanité par l’UNESCO Gorée devint dès le XVIIe siècle l’un des principaux bastions de la traite négrière et fut tour à tour une propriété portugaise hollandaise anglaise et française
La fabrication du Patrimoine : l’exemple de Gorée (Sénégal)
et de tourisme de l’AOF est installé à Dakar En 1936 la revue à grand tirage L’Illustration consacre un numéro spécial à « L’œuvre de la France en Afrique occidentale » avec un
TOUR DE VILLE DE DAKAR - ILE de GOREE - securecieforg
TOUR DE VILLE DE DAKAR - ILE de GOREE Départ dans la matinée pour un tour de ville de Dakar capitale du Sénégal depuis 1960 Ancienne capitale de l’AOF et grande métropole en pleine mutation Dakar est la première porte d’accès àl’Afrique de l’Ouest travers sAes grandes avenues nous irons à la découverte de ce
Horaires de la chaloupe de Gorée et du bac de Foundiougne
La desserte de l'île de Gorée située à 25 km au large de Dakar est assurée par les chaloupes Coumba Castel (350 places) Augustin Elimane Ly (150 places) et Beer dont la gestion et l'exploitation sont confiées à la Direction du Port Autonome de Dakar à travers la Liaison Maritime Dakar-Gorée (LMDG) Embarcadère de Dakar
Gorée patrimoine historique universel - Au Sénégal le
l'esclavage en 1848 le déclin de l'île est inévitable surtout avec la création de Dakar en 1857 et Rufisque en 1859 A partir de 1929 Gorée est annexée à la capitale Aujourd'hui l'île abrite de nombreuses résidences secondaires et accueille tous les jours de nombreux visiteurs
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Tableau 1 1 : La part de Dakar et Bamako dans la population urbaine Année 1955 1960 1976 1987-1988 indépendante de celle de Gorée Dakar devient la capitale de la fédération de
Quelle est la différence entre Dakar et Gorée ?
- La commune de Gorée en est réduite à sa petite île. En 1891 la population de Gorée s'élève à 2 100 habitants alors que Dakar n'en compte que 8 737. Néanmoins en 1926 les Goréens ne sont plus que 700, alors que la population de Dakar atteint 33 679 personnes.
Pourquoi Dakar a-t-il été annexé à l’île de Gorée ?
- L’abolition de la traite au début du XIXe siècle puis de l’ esclavage en 1848 sonnèrent le glas des espérances de l’ île. Dakar fut fondée en 1857 et l’activité s’y déplaça rapidement. La population de l’île tomba de près de 5 000 habitants en 1832 à 600 en 1931. L’île de Gorée fut annexée à Dakar en 1927.
Où se trouve la Île de Gorée ?
- L'île de Gorée située au large de Dakar est un lieu chargé d'histoire à découvrir impérativement lors d'un séjour au Sénégal, le pays de la Téranga.
Combien de temps dure la traversée de Dakar à Gorée ?
- La traversée Dakar-Gorée dure 20 minutes. Le départ s’effectue à partir du port de Dakar. Vous achetez votre billet sur place, petit conseil venir une demi-heure vu qu’il y a toujours plein de passagers autour du guichet. Sur l’ île de Gorée, vous avez des hôtéls, des restaurants, des marchands d’art et plein d’autres surprises.
D'ACTION
Plan de Gestion 2016-2021 de l'île de Gorée 1Île de Gorée
Plan de gestion 2016-2021
République du Sénégal
Plan de Gestion élaboré par les parties prenantes locales avec l'assistance internationale du CPM-UNESCO
Mars 2016
2016D'ACTION
Plan de Gestion 2016-2021 de l'île de Gorée 2Table des matières
Avant-Propos ....................................................................... 4 Remerciements ................................................................... 61. Présentation du site ................................................................................................................... 8
1.1. Localisation .................................................................................................................................... 8
1.2. Description ................................................................................................................................... 12
1.3. Histoire ........................................................................................................................................ 43
2. Etat de conservation ................................................................................................................ 47
2.1. Etat actuel de conservation ............................................................................................................ 47
2.2. Facteurs affectant le bien .............................................................................................................. 50
2.3. Authenticité.................................................................................................................................. 52
3. Evaluation .................................................................................................................................. 53
3.1. Déclaration de valeur .................................................................................................................. 53
3.2. Critères d'inscription proposés ..................................................................................................... 54
3.3. Analyse SWOT ............................................................................................................................. 56
3.4. Vision pour l'île de Gorée ............................................................................................................. 60
4. Plan d'action 2016-2021......................................................................................................... 61
4.1. Protection et gestion de l'île de Gorée.......................................................................................... 62
4.2. Améliorer le cadre et les conditions de vie ................................................................................... 65
4.3 Mise en valeur du patrimoine et développement ......................................................................... 67
5. Protection et gestion .............................................................................................................. 70
5.1. Acteurs de la gestion .................................................................................................................... 70
5.2. Statut juridique et protection légale pour le site ............................................................................. 75
5.3. Indicateurs clés mécanismes de suivi de l'état de conservation..................................................... 77
6. Bibliographie .............................................................................................................................. 78
7. Contacts ....................................................................................................................................... 81
D'ACTION
Plan de Gestion 2016-2021 de l'île de Gorée 3Avant-propos
Le plan de gestion 2016-2021 constitue un instrument de coordination, de planification et depilotage de l'ensemble des actions visant la sauvegarde et la promotion des valeurs pour
lesquelles l'île de Gorée a été inscrite sur la liste du patrimoine mondial.Ce plan de gestion, conçu dans une approche participative intégrale, est le fruit d'une réflexion
profonde, critique et patiente de l'ensemble des parties prenantes impliquées dans la préservation
et la gestion de l'île de Gorée dans une perspective de développement économique local durable.
Les personnes impliquées dans le processus reconnaîtront facilement dans ce document les
parties sur lesquelles elles ont travaillé lors des ateliers de réflexion. Ce n'est pas moins d'une cinquantaine de participants (Etat, Elus locaux, Acteurs économiques,Associations, ONG) qui a été invitée à prendre part aux ateliers de réflexion à Gorée ainsi que
de nombreuses autres personnes ressources. A toutes ces parties prenantes actives, je voudrais exprimer nos vifs remerciements pour avoir su exprimer, tout le long du processus, les problèmes des communautés et les solutions appropriées et réalistes.Comme tous les plans de gestion, ce document est amené à évoluer au fil des ans en fonction de
la vitesse de mise en oeuvre des actions, et de l'évolution des problèmes rencontrés sur le terrain.
Nous convions tous les acteurs concernés à s'y référer et à oeuvrer à sa mise en oeuvre.
Ce plan de gestion est ainsi une réponse à cette volonté commune de fédérer tous les acteurs
autour de cette vision du Maire : " Ensemble, transformons Gorée en une île plus paisible ».
Notre ambition commune est de faire de Gorée un site d'accueil réhabilité, propre, vivant, et prêt
à accueillir tous les pèlerins de la Paix d'ici et d'ailleurs et les touristes du monde entier.
Abdoul Aziz GUISSE
Directeur du Patrimoine culturel
D'ACTION
Plan de Gestion 2016-2021 de l'île de Gorée 4Remerciements
L'équipe ayant élaboré ce plan de gestion remercie tous ceux qui ont contribué au bon
déroulement de ses travaux et qui oeuvrent, au quotidien, pour la sauvegarde et la valorisation de
l'île historique de Gorée, en particulier : - Maître Augustin SENGHOR, Maire de Gorée et l'ensemble de l'équipe municipale ; - les populations de Gorée, les chefs religieux (l'Imam et le Curé), les associations, les guides et les OCB qui ont activement participé à l'élaboration du plan de gestion ; - Madame Ann Therese NDONG-JATTA, Directrice du BREDA-UNESCO ; - Pr. Hamady BOCOUM, archéologue, DG du Musée des Civilisations noires, (ancienDirecteur du patrimoine) ;
- Mme Guiomar ALONSO, Conseillère régionale pour la Culture du BREDA-UNESCO ; - le Centre du Patrimoine mondial de l'UNESCO qui a financé le projet d'élaboration de ce plan de gestion ; - Madame Nafissatou BA, Administrateur de la Liaison Dakar-Gorée (LMDG) et l'ensemble de son personnel ; - Le personnel de la Direction du Patrimoine Culturel (DPC).Rédaction
Ce plan de gestion a été élaboré sous la direction de : - Monsieur Abdoul Aziz GUISSE, historien, Directeur du Patrimoine culturel, - Monsieur Mansour SOW, Conseiller Technique du Maire de Gorée, - Monsieur Eloi COLY, Gestionnaire du site de Gorée,Avec la participation de :
- Pr. Hamady BOCOUM, Chercheur- archéologue, Expert - Xavier RICOU, Architecte, Expert (Pdt. Association Sauvons Gorée) - Germain COLY, Gestionnaire duPatrimoine Culturel, Expert
- Charles AKIBODE, Expert,Cap Vert
- M. Coumba Ndoffène DIOUF, Mairie deGorée
- M.Djiby NDIAYE, Mairie de Gorée, - Mme Clarisse FAYE, Proviseur duLycée d'Excellence des jeunes filles de
Gorée
- Aminata DIARRA, DPC, Sénégal - Malick Kébé THIAO, DPC, Sénégal Nous remercions pour leurs relectures et commentaires : - M. Magueye TOURE, Directeur de la Francophonie, Ministère de la Culture et de laCommunication, Sénégal ;
- Dr. Aminata NDOYE, Gestionnaire du Patrimoine, Ministère des Collectivités locales,Sénégal.
D'ACTION
Plan de Gestion 2016-2021 de l'île de Gorée 5Informations complémentaires :
Direction du patrimoine culturel :
3, Rue Galandou Diouf - BP. 4001, Dakar-Plateau
Téléphone/Fax : +221 33 821 7438
Mairie de Gorée :
Île de Gorée
Tél. : + (221) 33 823 91 77/ 33 823 97 18
Site Web : www.mairiedegoree.org
Maison des esclaves de Gorée :
Île de Gorée
Tél. : + (221) 33 822 28 05
Crédit photographique :
Les photographies illustrant ce plan de gestion sont de Xavier RICOU, Luc N. DIOUF, Mamadou Séya NDIAYE, Eloi COLY, Malick THIAO, et François CORBINEAU.Forte mobilisation des Goréens lors des travaux d'élaboration du plan de gestion de Gorée © Luc N. Diouf
D'ACTION
Plan de Gestion 2016-2021 de l'île de Gorée 6De nombreuses personnes ont été sollicitées dans la préparation de cette proposition
d'inscription, lors de consultations individuelles ou de réunions de parties prenantes :Maître Augustin SENGHOR, Maire de Gorée
M. Abdoul Aziz GUISSE, Directeur du Patrimoine CulturelM. Eloi COLY, Gestionnaire de Site
M. Mansour SOW, Conseiller Technique Maire de GoréeM. Bocar Hamdiatou DIA, Imam de Gorée
Abbé Adrien SARR, Curé de Gorée
Prof. Hamady BOCOUM, DG, Musée des Civilisations noires, Expert Mme Annie JOUGA, Architecte, Adjoint au Maire Gorée Mme Catherine SARR, Proviseur Maison d'Education Mariama Bâ de Gorée M. Seydou THIAM, Commandant Sapeurs-Pompiers de Gorée M. Xavier RICOU, Architecte, PDT Association " Sauvons Gorée » M. Tidiane CAMARA, Directeur de cabinet Mairie de Gorée M. Amadou Lamine SALL, SG Fondation mondiale du Mémorial de Gorée M. Doudou DIA, Directeur exécutif de Gorée Institute M. Germain COLY, Gestionnaire du Patrimoine, Monument Renaissance Africaine ExpertM. Sidy Moctar KANTE, Gestionnaire DPC/MCC
M. Djibril NDIAYE, Secrétaire Municipal Gorée M. Méthiour SEYE, Syndicat d'Initiatives de Gorée M. Malick Kébé THIAO, Chargé Suivi des chantiers de Gorée, DPC/MCCMme Aminata DIARRA, Chef de Dvision DPAE/DPC//MCC
M. Aliou NDIAYE, Chargé de Communication DPC/MCC M. Coumba Ndoffene DIOUF, Pdt Commission Culture/Patrimoine MairieAbbé Edouard NDONG, Eglise de Gorée
M. DIOP, Directeur Ecole Primaire de Gorée
Mme Fama NDIAYE, Directrice Ecole maternelle
M. Boubacar CISSE, Ecole Léopold Angrand
M. Joseph M. B. GOMIS, Notable à Gorée
M. Souleymane DIAGNE, Notable
Mamadou MBENGUE, Délégué de Quartier
M. Martin NDOYE, Délégué de Quartier
M. Massiré CAMARA, Association des Marchands et Artisans de Gorée M. Pierre Cora SENGHOR, Association des guides de Gorée M. Pierre Moise GOMIS, Pdt Commission Jeunesse et Vie associative Mme Thioro GUEYE, Association des Restaurateurs de Gorée M. Youssouph DIATTA, Conservateur Musée de la Mer de GoréeMomath DRAME, Musée Historique
M. Abdoulaye GUEYE, Association des guides de GoréeSoeur Jeanne Amélie DIEME, St Coeur de Marie
Mme Clarisse AZOUME, ADIXCOM
Mme Henriette Anta FAYE, AFI-GOREE
M. Corentin FAYE, Musiciens de Gorée
M. Yves Vincent COLY, Acteur Culturel
M. Moussa Malal THIAM, ASC Coumba Castel
M. Alaji Aly THIAM, Artiste-Peintre
Mme Awa D. FALL, Conseillère municipale
M. Ousmane MANE, Association des Artistes plasticiens de GoréeD'ACTION
Plan de Gestion 2016-2021 de l'île de Gorée 7 M. Abdou BEYE MBAYE, Pdt Association Habitants de Castel M. Amadou Laïty BODIAN, SG Association des Guides de Gorée M. Amath LY, Pdt Association des handicapés de GoréeM. Antoine DIANDY, Conseiller Municipal
M. Kabiné Kaba LAYE, Conseiller Municipal
M. Souleye Ly, AAMHIS
Mlle Awa WADE, Etudiante ENEA /Dakar
Travaux de groupe sur les axes stratégiques© Luc N. Diouf Restitution des groupes en plénière du comité de rédaction © Luc N. DioufAllocution de Mme la Directrice du BREDA-Unesco à la cérémonie de lancement du plan de gestion © Luc N. Diouf
D'ACTION
Plan de Gestion 2016-2021 de l'île de Gorée 81. Présentation du site
1.1. Localisation
Localisation de l'île de Gorée dans le Sénégal. Carte réalisée d'après la carte au 1/1000000 de l'IGN-Paris / DTGC-Sénégal de 19931. PRESENTATION DU SITE
D'ACTION
9Limites de la zone inscrite et de la zone tampon
D'ACTION
101.2. Description des composantes du bien
a1. Description généraleDécouverte en 1444 par le navigateur portugais Denis DIAZ, l'ile de Gorée est située à
3,500km. Au large de Dakar, capitale du Sénégal.
Cette petite île de 28 ha va être, à partir du XVème siècle, au centre des rivalités entre
différentes nations européennes : Portugais, Hollandais, Français et Anglais qui l'utiliseront
successivement comme escale ou comme marché d'esclaves. Premier point d'aboutissement des " Homéoduc » qui drainaient les esclaves de l'arrière-pays, Gorée a également été au coeur des rivalités pour le contrôle de la traite négrière dont
elle cristallise les douloureuses mémoires.Ce destin singulier, elle le doit à sa position géographique d'une extrême centralité entre le
Nord et le Sud et à sa position stratégique offrant un abri sûr pour les navires d'où son nom de
" GOOD RADE ».Gorée témoigne de ce fait de l'expérience humaine sans précédent dans l'histoire des peuples.
L'ile mémoire est pour la conscience universelle le symbole de la traite négrière avec son cortège de souffrances, de larmes et de mort. Jusqu'à l'abolition de l'esclavage par la France en 1848, l'ile a été un entrepôt constitué de plus d'une dizaine d'esclaveries. Les 5 " captiveries » du gouvernement© Xavier Ricou Parmi les éléments les plus tangibles de cette époque, la Maison des Esclaves, le Castel, plateaux rocheux recouvert de fortifications qui dominent l'ile, le Fort d'ESTREE, le Relais de l'Espadon, ancienne résidence du Gouverneur Général, la Maison Victoria Albis, laMaison des Esclaves, les ruelles, forts, bâtisses, places et différentes unités qui racontent,
chacune à sa manière, l'histoire de Gorée qui s'est forgée entre le XVème et XIXème siècle.
Ce qui confère à l'île-mémoire un patrimoine architectural fort diversifié et exprimant les
différentes phases de l'histoire de Gorée.1. PRESENTATION DU SITE
D'ACTION
11Vue aérienne des fortifications du Castel © Olavarrieta Vue aérienne du fort d'Estrée © Olavarrieta
La Place du Gouvernement en 1871 par Lascoumettes © Patrice Garcia La maison d'Annacolas Pépin devenue la Maison des Esclaves © Xavier RicouD'ACTION
12 a2.Histoire de l'île-mémoire de la traite négrière L'année 2004, consacrée par les Nations Unies " Année internationale de commémoration dela lutte contre l'esclavage et de son abolition », a permis d'approfondir les liens entre les lieux
et les peuples issus du commerce d'esclaves afin de mieux comprendre l'histoire de la traite et ses conséquences. Le lendemain de l'abolition de l'esclavage fut une occasion pour la communautéinternationale de s'interroger profondément sur les causes et la conséquence de cette
inqualifiable tragédie qui, des siècles durant, a vidé l'Afrique de la plus belle composante de
sa population : hommes, femmes et enfants transformés en bétail humain. Une imposante littérature et des initiatives globales comme la Route de l'esclave, inscrite parmi les projets interculturels de l'UNESCO, ont permis de documenter assez largement cette sombre page del'histoire humaine dont les mémoires sont à jamais associées à des villes comme Gorée, Saint-
Louis, El Mina, Ouidah, Loango, Saint-James, pour ne citer que les plus célèbres.Gorée, à l'image des sites célèbres de la côte atlantique, symbolise le terminus d'immenses
pipelines, des " Homéoduc » devrions-nous dire, charriant de l'or noir à la senteur humaine,
au milieu des cris de lamentation et de déchirements insoutenables. Ces villes étaient doncpour tous ceux dont le chemin avait croisé celui des prédateurs du genre humain qu'étaient les
esclavagistes de tous bords la fin du chemin de croix en terre africaine. C'était aussi le début
d'un grand saut dans l'inconnu qui passait nécessairement par les cales lugubres desembarcations négrières devant les conduire au-delà de l'Atlantique où ils sueront sang et
sueur pour construire un nouveau monde : les Amériques. Ainsi donc, les grands moments dela traite négrière sont bien documentés à travers les têtes de pont du commerce triangulaire
mettant en relation l'Europe, l'Afrique et les Amériques.Les avantages de l'île de Gorée sont évoqués par de nombreux témoignages dont celui du
sieur Pelletan, ancien directeur de la Compagnie. Selon ce dernier, Dans toute la côte, depuisle port de Mogador au Maroc jusqu'à la Côte de l'or, la barre empêche le débarquement des
chaloupes et même des canots qui ne peuvent entrer que dans les embouchures des rivièresavec l'aide des pilotes praticiens du pays. Nulle part ils ne peuvent ni caréner, ni même
abattre sur le côté pour réparer une voie d'eau. L'île de Gorée se trouvant protégée par la
pointe avancée du Cap-Vert et à la distance d'une petite lieue de terre, offre un mouillageexcellent pour les gros navires, de même que des facilités pour faire de l'eau et du bois
(Pelletan : 93-94). Gorée bénéficiait en plus de la protection de l'eau contre les attaques des
chefs locaux et constituait ainsi un entrepôt sûr où l'on portait les marchandises et les esclaves
à mesure qu'on les traitait sur la côte. Entourée de brisants et de roches sauf dans sa partie
orientale, Gorée était facilement défendable contre les assauts des concurrents européens.
A partir de 1444, Gorée (14°39'N - 17°28'W) fut successivement occupée par les Portugais,
les Hollandais, les Français et les Anglais au gré des canonnades. Les Hollandais s'emparent de Gorée en 1617. En 1677, l'île fut prise aux Hollandais au compte des Français par lemaréchal d'Estrée. Cette vive concurrence pour la possession de Gorée était due, outre les
avantages évoqués, au fait que l'île conférait à la nation occupante une réelle supériorité sur le
trafic négrier en Sénégambie. Les Français étaient convaincus que la possession de Gorée
était le seul obstacle qui empêchait les Anglais de les expulser de toute la côte occidentale de
l'Afrique. Comme les vaisseaux ne pouvaient séjourner sans danger dans la rade de Saint- Louis, ils n'y restaient dans la plupart des cas que le temps de décharger des marchandises et d'embarquer les esclaves qui s'y trouvaient. Une fois ces opérations terminées, on les faisaitpasser à Gorée où embarquaient la plus grande partie des esclaves traités en Sénégambie. De
D'ACTION
13là aux Amériques, la traversée durait environ un mois tandis que les captifs traités au-delà de
la Sénégambie mettaient deux à trois mois pour effectuer le trajet. L'une des batailles pour la prise de Gorée, ici en 1758 par le peintre Dominique SerreL'importance de Gorée dans la traite atlantique des esclaves est soulignée dans un Mémoire de
la Compagnie des Indes au Roy de France en date du 3 juillet 1761. Jusqu'en 1742, la Compagnie d'Occident, devenue Compagnie Perpétuelle des Indes depuis mai 1719 avecl'incorporation des domaines de la Compagnie de Chine et des Indes Orientales, s'était réservée
le commerce du Sénégal, celui de Gorée en particulier. La Compagnie démentait les assertions
qui faisaient de la colonie du Sénégal un fardeau pour la France. Le Sénégal, écrivaient les
responsables de la Compagnie, est la clef du commerce des nègres ; d'une part, ces derniersconsidéraient que ce pays " fournit les seuls esclaves qui soient utilisables en Louisiane, la
Guinée étant trop éloignée; d'autre part, il sert de relâche aux vaisseaux qui se rendent en
Guinée et ainsi rendent encore service à la traite des nègres » (1). Guinée s'entend ici par la
côte d'Afrique située au-delà de la Sierra Leone jusqu'en Afrique centrale. Dans un article publié dans Le Monde du 27 décembre 1996, sous le titre : " Le mythe de laMaison des Esclaves qui résiste à la réalité », Emmanuel de Roux sous-estimait le rôle de
Gorée dans la traite atlantique des esclaves. La vive émotion provoquée par l'article a servi de
prétexte à l'IFAN-Cheikh Anta Diop de Dakar pour faire de Gorée et Saint-Louis l'objet de séminaires organisés respectivement du 7 au 9 avril 1997 et du 18 au 20 décembre 1998. Lesactes ont été publiés dans la série Initiations et Etudes Africaines par Djibril Samb sous les
titres Gorée et l'Esclavage et Saint-Louis et l'Esclavage. Dans les deux ouvrages, le lecteurtrouvera les contributions d'éminents chercheurs dont celles de Mbaye Guèye et Djibril
Tamsir Niane.
En dehors de Saint-Louis, tous les établissements français situés au nord et au sud de la
Gambie, jusqu'à la rivière Sierra Leone, étaient polarisés par Gorée, annexe de l'entrepôt
général de Saint-Louis. Au nord de la Gambie, les Français, à la suite des Portugais et des
Hollandais, avaient le contrôle de Rufisque (14°43'N - 17°16'W) dans le Kajoor, de Portudal (14°26'N - 17°01'W) dans le Bawol, et Joal (14°11'N-6°51'W) dans le royaume du Sine. En plus des captifs, ces trois escales fournissaient également du mil (Delcourt 1952 : 93-94).L'étude de la Traite atlantique n'a pas échappé à cette tendance avec la parabole peu heureuse
de "la victoire de la caravelle sur la caravane ". La référence à la caravane qui renvoie
1 - Mémoire de la Compagnie des Indes (3 juillet 1761); cité par Delcourt 1952 : 23.
D'ACTION
14 explicitement au commerce transsaharien n'était pas le trait marquant de l'économie et dessociétés africaines avant le XVIe siècle. Il est donc essentiel pour la recherche tout comme la
vulgarisation et l'éducation des jeunes générations d'élargir les perspectives et de sortir des
sentiers battus pour mieux informer et contribuer à une large diffusion des idéaux de paix de solidarité et de tolérance prônés par l'UNESCO.Les puissances coloniales se succèdent
D'ACTION
15 a3.Gorée : un patrimoine architectural éloquent Le patrimoine architectural de l'Ile de Gorée est indissociable de son histoire. A la fois acteur et spectateur de sa propre histoire, il en est une composante consubstantielle. Cette dernièrepeut être qualifiée de turbulente, dans la mesure où l'île a connu, à partir de 1444 et pendant
un demi-millénaire jusqu'à l'Indépendance, une succession d'occupants de nationalités
diverses qui, à tour de rôle, y ont laissé leur empreinte. Malgré ces influences diverses, ce patrimoine est globalement homogène, forme un ensembleharmonieux et possède incontestablement une identité propre. Au-delà de ces caractéristiques
objectives, il possède un charme certain qui a, lui aussi, concouru au classement de l'île aux Monuments historiques en 1944 puis à son inscription au patrimoine mondial en 1978. Paradoxalement, le classement de l'île au patrimoine mondial de l'UNESCO en 1978 n'a pascontribué très sensiblement à la préservation du site. Au final, l'état global de conservation de
son patrimoine architectural nous permet aujourd'hui de faire une lecture raisonnée de son histoire et de ses caractéristiques.Une urbanisation progressive
Avant le XVIIIe siècle, Gorée n'était qu'un simple comptoir commercial dans lequel
séjournaient pour de courtes périodes des marchands européens. Ces exils provisoires ne
justifiaient pas la création d'infrastructures importantes. Les forts qui servaient à la défense de
l'île suffisaient donc à abriter ces visiteurs de passage, de même qu'ils faisaient office
d'entrepôts de marchandises. Mais avec le développement du commerce le long des côtes africaines, ces forts devenus trop petits furent abandonnés aux seuls militaires. Les marchands, officiers et autres employés des compagnies s'installèrent dans les villages de cases des noirs libres, plus accueillants et plus salubres, qui se constituaient spontanémentautour des forts. De ce rapprochement naquirent les premières générations de métis, qui
n'avaient, pour leur part, aucune raison de considérer leur séjour comme provisoire. Ces métis
s'enrichirent de cette proximité et de leurs échanges avec les Européens et furent les
véritables promoteurs de l'urbanisation de l'île. Ils construisirent pour eux-mêmes les
premières maisons en dur qui se substituèrent progressivement aux cases de paille.Dès le XVIIIe siècle, l'administration figea le plan d'urbanisation. Le village se développa
dans les limites des remparts qui ceinturaient l'île et les concessions délimitées par des
clôtures en roseaux, dites tapades, s'organisèrent le long des rues. Le botaniste Adanson notait
en 1749 : " les nègres gardent peu de symétrie dans la position de leurs maisons. Les Français
les ont accoutumés à observer une certaine régularité et uniformité dans la grandeur de leurs
tapades ». De fait, le premier véritable plan cadastral date de 1776. Un véritable règlement
d'urbanisme et de construction était alors en vigueur. A cette époque, il était interdit de
construire au-delà des lignes de fortifications et une zone libre appelée " 50 pas géométriques » ou " pavé du roi » devait être préservée le long du rivage. Cependant, la pression urbaine résultant de l'intensification du commerce se faisant de plus enplus forte, les remparts furent détruits durant la courte occupation anglaise de 1758 à 1763 et
des concessions accordées sur l'emprise des 50 pas géométriques. Les bâtiments situés dans la
rue Saint-Germain, dans l'alignement de la Maison des esclaves, sont dans cette situation particulière.D'ACTION
16 Le premier plan cadastral de l'île de Gorée établi en 1776 à l'intention de Monsieur Sartines, Ministre de la MarineLe fort Saint-François, après avoir été ceinturé par l'urbanisation, fut progressivement absorbé
par elle. Il fut démantelé et des maisons édifiées à son emplacement. Ses contours sont
d'ailleurs encore visibles dans le tracé actuel des rues. La Pointe Nord fut la dernière partie de
l'île à être occupée à partir du début du XIXe siècle. La ville, désormais entièrement
urbanisée, commença alors à se densifier, laissant toutefois vierge le Castel, exclusivement
réservé à sa défense.Les différents types d'architecture
Une classification intuitive de l'architecture de l'île nous conduit à en distinguer deux grandes
catégories : l'architecture civile et l'architecture militaire. Toutefois, au sein de ces catégories,
plusieurs sous catégories et plusieurs nuances doivent être introduites. Nous les décrirons ci-
après.1. L'architecture civile
Cette architecture est la plus caractéristique de l'île de Gorée et la plus immédiatement visible
aux yeux des visiteurs. C'est elle, principalement, qui fait son charme, malgré sa simplicité et
sa sobriété, voire sa rusticité. Ce dernier caractère est souvent atténué par l'introduction
d'éléments décoratifs exogènes : balcons de bois, grilles de fer forgé, lambrequins, poutres
rainurées, symboles en bas-relief, etc.Cette architecture est fréquemment qualifiée de " coloniale ». L'expression " d'époque
coloniale » semble pourtant plus appropriée. En effet, ses promoteurs étaient la plupart du temps des métis et non des colons, comme cela fut souvent le cas à Dakar, par exemple. Audemeurant l'expression " architecture métisse » apparaît pertinente car elle est le fruit de
plusieurs oppositions. Elle est métisse, en effet, non seulement de par ses promoteurs mais aussi de par ses fonctions et de par les matériaux de construction utilisés. Extrait de plan du XVIIIe siècle montrant les villages de cases à proximité du Fort Saint-François © CrespinD'ACTION
17 Ancienne maison de négociants © Xavier RicouLa coursive donnant sur la cour intérieure d'une ancienne maison du XVIIIe siècle © Xavier Ricou
D'ACTION
18Une architecture métisse
- Une architecture métisse de par ses promoteursLes constructeurs de ces maisons étaient donc généralement des négociants métis enrichis par
leurs activités commerciales. Ils formaient une société créole qui tenait le pouvoir
économique au Sénégal et qui tint plus tard le pouvoir politique. Les Signares constituaient la
forme la plus emblématique de cette société. Par ailleurs, elle était fortement matrilinéaire,
aussi les Signares faisaient-elles généralement hériter leurs filles de leurs biens immobiliers.
On garde des Signares l'image de femmes indolentes, aimant la douceur de vivre, les bellestoilettes et le paraître. D'une certaine manière, ces traits de caractère se retrouvent dans
l'architecture de leurs maisons, en particulier dans le souci du bien-vivre et le soin des détails.
Leur métissage et leur double culture transparaissent d'ailleurs dans l'architecture. Ainsi,
l'escalier en forme de fer à cheval de la Maison des esclaves est-il directement inspiré de ceux
que l'on peut voir dans certains châteaux français. Inversement, le mobilier qui meublait leurs
demeures était extrêmement sommaire, à l'instar de celui que l'on trouve dans les cases
traditionnelles.Une autre caractéristique intéressante de ces maisons est directement liée à ce métissage, il
s'agit du statut de ses bâtisseurs. En effet, les ouvriers chargés de leur construction étaient des
" captifs de case » employés au service d'un maître ou d'une maîtresse. Certains d'entre eux,
de par leur expérience dans l'art de la construction, devenaient des ouvriers spécialisés, voire
des maîtres reconnus dans leur spécialité (menuiserie, maçonnerie, charpenterie, ferronnerie,
etc.). - Une architecture métisse de par ses fonctions La plupart des maisons ont une vocation mixte. Elles ont été construites par des négociants qui non seulement y vivaient mais aussi y entreposaient leurs marchandises (cuirs et gommearabique, principalement). Certains y tenaient même boutique. Leur usage était donc à la fois
résidentiel et commercial. Ces fonctions caractéristiques se retrouvent dans la typologie de l'architecture, avec des pièces basses de plafond au rez-de-chaussée servant de magasins oude logements pour les " captifs de case » et des grandes pièces d'habitation lumineuses et bien
ventilées à l'étage. La vocation commerciale de certaines maisons est confirmée par les
photographies anciennes, où l'on peut voir que certaines d'entre elles étaient directement
reliées au port par des rails Decauville qui permettaient leur approvisionnement en marchandises par des wagonnets. Les rails Decauville qui approvisionné les maisons @ Xavier RicouD'ACTION
19 Dans certaines maisons, comme la Maison des esclaves, une autre opposition apparaît entre lafonction résidentielle, où le souci du bien-être est omniprésent, et une certaine fonction
défensive. En effet, les habitants avaient été autorisés à construire le long du rivage, sous
réserve que les maisons soient munies de meurtrières susceptibles, le cas échéant, de
participer à la défense de l'île et de chemins de ronde permettant de circuler de l'une à l'autre.
Plusieurs maisons possèdent encore ces caractéristiques. Maisons mixtes avec des meurtrières côté mer d'après les plans du BAMH Les maisons construites avec meurtrières afin d'assurer, au besoin, la défense de l'île © Xavier RicouLes maisons construites en bordure de mer avec
meurtrières© Xavier RicouD'ACTION
20Il convient cependant de noter que plusieurs édifices publics relèvent de la catégorie
" Architecture civile » sans correspondre à la description ci-dessus. Il s'agit, par exemple, de
l'église, de la mosquée ou de l'ancien palais du gouverneur. Au demeurant, à l'exception duquotesdbs_dbs19.pdfusesText_25[PDF] Ile de Hvar – Hotel AMFORA - Hvar Cat: 4* - CROATIE - France
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