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e er

F...VRIER 2002

LE GROUPEfrançais de

télécommunications a subi de plein fouet la crise du sec- teur, même s"il résiste mieux que ses rivaux américains.

Lire page 18

Perte recordpour Alcatelen 2001

ELLE EST NÉEà Buenos Aires il y a un peu plus d"un demi-siècle et elle vit à Paris depuis un quart de siècle. Mais Marilu Marini, l"ac- trice fétiche d"Alfredo Arias et du groupe TSE, demeure argentine, totalement. Le désarroi qui frappe une fois de plus son pays la bou- leverse. Comédienne à l"instinct de fauve, alliant magnifiquement douceur et démesure, elle joue à Paris, jusqu"au 30 mars, un mono- logue drôle et cruel de Christian Siméon. Lire page 34International.............. 2

Union européenne.... 5

France......................... 6

Société...................... 10

Régions...................... 13

Horizons.................... 14

Entreprises ............... 18

Communication....... 21Marchés.................... 22

Carnet....................... 24

Abonnements.......... 24

Aujourd"hui.............. 25

Météorologie........... 29

Jeux........................... 29

Culture....................... 31

Radio-Télévision...... 35

entreprises

Marilu Marini,le coeur fauve de l"Argentine

aanalyse

Jacques Chirac à contre-emploi

LA COURdes comptes, présidée

par François Logerot(photo), a ren- du public, jeudi 31 janvier, son rap- port d"enquête annuel. Dans ce document de 800 pages, les magis- trats financiers s"intéressent, notamment, au patrimoine immo- bilier du ministère de la culture, aux emplois-jeunes, à la gestion des aides européennes à l"agricul- ture, au CNRS, aux casinos et à la vente du patrimoine immobilier du GAN, dont le plan de sauvetage a coûté 2,8 milliards d"euros.

Ils dénoncent l"absence de straté-

gie globale du CNRS, s"inquiètent du vieillissement de son organisa-tion et des incertitudes de sa politi- que scientifique. La Cour note que le ministère de la culture ne con- naît pas très bien l"étendue de son parc immobilier. Le ministère l"esti- me à 6 millions de mètres carrés, alors que la Cour n"en trouve que

4,6 millions.

Les magistrats s"étonnent aussi

de la" méconnaissance »,au minis- tère, de la valeur des immeubles.

Ils remarquent que le chantier de

rénovation du Grand Palais, à

Paris, est en panne depuis huit ans

et que des études qui ont coûté plus de 5 millions d"euros sont " demeurées sans suite ».La Cour des comptes consacre une partie importante de son rap- port aux casinos qui, avec l"arrivée des machines à sous, sont en plein essor.

Les magistrats recommandent à

l"Etat de s"intéresser au plus près au phénomène des machines à sous clandestines. Ils demandent aux pouvoirs publics de choisir entre une répression accrue, conforme à la loi, ou l"autorisa- tion des bandits manchots dans des lieux publics autres que les casinos.

Lire page 8daniel janin/afp

serge della monica portrait

DIDIER SCHULLERest" déci-

dé à rentrer »en France. Dans un entretien auMonde, l"ancien con- seiller général de Clichy-la-Garen- ne, sous le coup d"un mandat d"ar- rêt international depuis 1995 dans le cadre de l"affaire des marchés de l"office HLM des Hauts-de-Sei- ne, affirme que sa" décision est pri- se » : " Il y a trop longtemps que je porte le chapeau pour tout le mon- de, je veux maintenant m"expli- quer. »

Notre envoyé spécial a rencon-

tré l"ancien élu RPR dans une villa des faubourgs de Saint-Domin- gue, dont il ne sort pas. Sa liberté n"est toutefois aucunement entra- vée, contrairement aux informa- tions faisant état de son place- ment en résidence surveillée.

S"il assure que son retour est

" une question de jour, peut-être de semaines », M. Schuller dit ne pas vouloir" contribuer à la défaite de

Jacques Chirac : je ne suis pas resté

sept ans en exil pour nuire au prési- dent de la République ». Dans cetentretien, l"ancien directeur géné- ral de l"office HLM des Hauts-de-

Seine revient sur les raisons de sa

fuite à l"étranger en 1995. Ildétaille aussi le trucage des mar- chés qui est au coeur de l"enquête judiciaire dans laquelle il a été mis en examen, en évoquant" un systè-me conçu au-dessus de[lui]», " celui d"un parti - le RPR - et celui d"un département - les Hauts-de-

Seine ».UNION EUROP²ENNE

Coût de l"élargissement

p. 5, et notre Èditorial p. 17

D²CENTRALISATION

Le Point de vue

de Pierre Richard p. 16

CH¾MAGE

Hausse en 2001

p. 7

VIOLENCES SCOLAIRES

Premiers chiffres

p. 10

LE MOUVEMENTsied à Jacques

Chirac. Question de tempéra-

ment ? C"est possible. De culture politique ? Probable. De physi- que ? Pourquoi pas. Question de stratégie plus sûrement. Depuis le début de son itinéraire politique, l"homme s"est toujours plu dans les démonstrations d"énergie. Et le voi- ci obligé aujourd"hui de ne pas bou- ger, prisonnier d"un Elysée qui, croit-il, le protège, recevant entre chien et loup tout ce que la droite compte d"élus, de ténors et de lieu- tenants.

Les images prises samedi soir au

téléobjectif depuis le trottoir du 55 de la rue du Faubourg-Saint-Hono- ré pourraient être celles d"une acti- ve veillée d"armes. Mais elles pour- raient aussi, hélas pour lui, dans leur grain un peu flou, illustrer un conclave clandestin, une réunion secrète, bref une campagne en dou-ce. Images d"autant plus inédites et paradoxales que Jacques Chirac n"aime rien tant, dit-on, que le con- tact avec les" vraies gens »,leter- rain, le " cul des vaches ». Son adversaire, Lionel Jospin, qui se produit, lui, au même moment et en pleine lumière à la Mutualité, lieu symbolique de la gauche, a alors beau jeu d"ironiser sur" le bal- let des grilles qui s"ouvrent et se fer- ment, des voitures qui arrivent et repartent ». L"occasion était trop belle.

Quand, dans le noir et blanc des

années 1960, Georges Pompidou le repère et l"envoie se frotter, avec d"autres, à la rudesse des paysages corréziens et du suffrage universel,

Jacques Chirac ne fera pas que

gagner un siège. Il gagnera aussi une réputation : celle d"un hussard.

Et une technique jamais prise en

défaut : abattage, proximité et dis-cours rad-soc. L"effet de surprise joue à plein, Jacques Chirac est élu.

En 1974, il met son talent d"inlassa-

ble manoeuvrier au service de Valé- ry Giscard d"Estaing, qu"il contri- bue à faire élire en sacrifiant au pas- sage Jacques Chaban-Delmas.

Deux ans plus tard, la geste chira-

quienne s"enrichit d"un nouvel épi- sode : les portes claquent à Mati- gnon, et Jacques Chirac prend con- gé de VGE. La création dans la fou- lée du RPR constitue une séquence de choix pour illustrer, s"il en était encore besoin, la propension de l"homme à surprendre... l"adversai- re et ses partenaires.Philippe Ridet

Lire la suite page 17,

nos informations p. 9, et le portrait de la famille Chirac p. 14

LA LETTREd"invitation de " Dany » avait juste

ce qu"il faut d"impertinence pour ne pas rebuter ses amis " intellos ». Si le président du groupe

Vert au Parlement européen avait convié ses

anciens soutiens de 1999, mercredi soir 30 jan- vier, boulevard Saint-Germain, ce n"était pas pour leur dire qu"il" soutien(t) Noël Mamère »,ni " répéter qu"[il]est convaincu que Noël est le meilleur candidat vert pour cette campagne ».

Daniel Cohn-Bendit voulait comprendre la

méfiance qu"il devine de la part de ceux qui l"avaient aidé lors des élections européennes, en

1999. Et tenter - en l"absence de l"intéressé qui

était à Porto Alegre - de ranimer ses réseaux pour les mettre au service du maire de Bègles.

Autour d"une table et d"un verre de vin rouge,

latrentaine d"intellectuels quiont accepté ce ren- dez-vous ne tardent pas à étaler leur immense désarroi. Dany sourit, faussement modeste, lors- que Betty Mialet, sa copine éditrice, s"agace tout haut :" C"est énervant. Dany, il aurait eu un bou-

levard devant lui. On votera peut-être Mamère,mais il faudra qu"il arrête de dire des conneries. »

La troisième gauche, comme a tenté de la nom- mer sans succès Daniel Cohn-Bendit, en veut en effet à Noël Mamère, surtout parce que, un jour de novembre 2001, alors que la bataille interne des Verts battait son plein, il a déclaré que les frappes en Afghanistan étaient" un acte de guerre contre le peuple afghan ».

André Glucksmann, par exemple, ne sera pas

cette fois du comité de soutien :" Mamère, il est très bien sur la Tchétchénie, très bon sur le Tibet, maistrès con sur les bombardements en Afghanis- tan. »Au passage, le philosophe déplore l"" erreur technique »du candidat, qui a déjà évo- qué son ralliement à Lionel Jospin." Jean-Pierre Chevènement nous donne une leçon. Il joue le pre- mier tour. Il pourra dire : combien vous m"ache- tez ? Combien de circonscriptions ? »

Chevènement, le mot est dans toutes les bou-

ches." Dans mon travail, il y a un nombre incroya- ble de gens qui me disent qu"ils vont voter pour

lui», raconte le réalisateur d"Arte,Pierre-AndréBoutang. Les Verts ne sont porteurs de rien de

fort. Aujourd"hui, râler efficacement et dire merde au premier tour, c"est voter Chevènement. »Joël

Roman, d"Esprit, confirme le diagnostic."Ilya

quelque chose qui grippe dans la campagne. On n"a pas envie d"aller derrière Mamère. »

Romain Goupil lit à voix hauteVert contact,

l"hebdomaire interne du parti." Les Verts, ce ne sont plus que des lieux communs à la con.Qu"est- ce que c"est que ces positions sur l"exception cultu- relle, et ces pèlerinages à Porto Alegre - un ramas- sis de consensus ? J"étais de ceux qui disaient qu"il fallait prendre la mairie de Paris, lancer Dany dans la présidentielle, et puis liquider les Verts. Je ne me vois pas du tout dans un comité de soutien à Mamère. Je voterai Mamère, mais contre Chevène- ment », résume-t-il." Sion changedecandidat, est- ce que t"es prêt à être candidat, Dany ? », lance le Vert Jean Desessard, pour détendre l"atmosphère. Vite, il rassure :" Non non, c"était une blague...»Ariane Chemin

Schuller : les révélations d"un fugitif

Notre envoyé spécial à Saint-Domingue a recueilli la confession de l"ex-conseiller général RPR en fuite depuis 1995supplÈment

0123

DES LIVRES

Jean Rolin

aux portes de Paris

Dossier politique

PERTES RECORDS

Résultat net, en milliards d©&

Source : sociétés

Alcatel

Motorola

Nokia

Ericsson- 4,5

+ 2,2 - 2,29- 4,96 fDidier Schuller veut s"expliquer devant la justice française fIl dénonce le " système » de financement du RPR f" Je porte le chapeau pour tout le monde » f" Je ne voudrais pas contribuer à la défaite de Jacques Chirac »

Lire page 6

Casinos, CNRS : l"enquête de la Cour des comptes " Dany » a du mal à mobiliser ses " amis intellos » pour le candidat Mamère

NEW YORK (Nations unies)

de notre correspondante

Le passage, mercredi 30 janvier,

d"Hamid Karzaï à l"ONU a mis le

Conseil de sécurité dans l"embar-

ras. Lors d"une réunion en coup de vent (25 minutes), avec les mem- bres du Conseil, le président du gouvernement intérimaire de l"Afghanistan a demandé aux

Nations Unies une révision substan-

tielle du mandat et des effectifs de la force multinationale en Afghanis- tan. Notant que tous ses interlocu- teurs afghans faisaient de la sécuri- té" la question clé et le fondement de la paix, de la stabilité et de la reconstruction de l"Afghanistan »,

M. Karzai a lancé un défi à la com-

munauté internationale en ajou- tant :" Nous espérons que vous auto- riserez une extension du mandat de la force à d"autres villes ».

Cette force (Isaf), essentielle-

ment britannique et française, a pour six mois un mandat qui se limi- te strictement à assurer la sécurité de Kaboul et de ses environs. Tout le monde est aussi pleinement conscient du dérapage sécuritaire en dehors de Kaboul, de la multipli-quotesdbs_dbs13.pdfusesText_19

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