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A vos marques, prêts... bougez !

En avant pour une région active et sportive

Copyright © Région Bretagne - Conseil économique et social de Bretagne

7 rue du Général Guillaudot - 35069 RENNES Cedex

Mars 2010

Les rapports du CESR peuvent faire l"objet d"une présentation orale publique par les rapporteurs. Les demandes doivent être adressées au Président du Conseil économique et social de

Bretagne.

Pour mieux connaître le fonctionnement et les activités du CESR, venez visiter le site

Internet :

http://www.cesr-bretagne.fr

Avant-propos

" A vos marques, prêts... Bougez ! En avant pour une région active et sportive », ce titre

pourrait, à première vue, paraître quelque peu éloigné des compétences dédiées de la

Région Bretagne. Il faut préciser que cette autosaisine du Conseil économique et social

régional de Bretagne (CESR), initiée et réalisée par sa commission " Qualité de Vie, Culture

et Solidarités », avec la forte mobilisation de ses membres, s"inscrit dans le prolongement de travaux du CESR tels que ceux ayant abordé les modes de vie, les jeunes, le bien vieillir, l"économie sociale en Bretagne, etc. Alors que le progrès scientifique laisse entrevoir de nouvelles possibilités d"allongement de la vie, autant bien s"y préparer ! S"il faut vivre plus longtemps, que cela se fasse en bonne forme, avec des fonctions vitales préservées et la meilleure qualité de vie possible, pour mourir à cent ans, voire au-delà, en pleine jeunesse ! Il faut se rappeler cet adage qui reste plus que jamais d"actualité : " les bonnes habitudes

se prennent tôt ». C"est d"ailleurs ce que se plaisaient à répéter nos maîtres, soucieux de

notre éducation, ainsi que nos parents, attentifs à notre santé. Le souci d"afficher une bonne forme est omniprésent, mais au-delà des apparences, il est

surtout nécessaire de la posséder réellement. Dans notre société mondialisée, les repères

ont été déplacés, tout s"accélère à la vitesse " grand V », ce qui provoque parfois un

véritable " choc des cultures ». Face à des institutions, donc à des hommes et des femmes

quotidiennement confrontés aux mutations brutales et au stress permanent, comme l"a

souligné un médecin auditionné : " Il faut être en super santé pour se permettre de ne pas

faire d"activité physique ».

Confrontés chaque jour à la concurrence, à la compétitivité, à la recherche de l"excellence,

les plus faibles risquent de rester au bord du chemin. La crise financière vécue depuis deux

années, la crise économique qui s"en suit et qui vire actuellement à la crise politique,

particulièrement en Europe, font monter le taux de chômage d"une façon plus qu"inquiétante. Perdre son emploi, la difficulté d"en trouver un pour les plus jeunes, de le conserver ou de

retrouver pour les plus âgés, sont autant de facteurs favorisant la mauvaise santé d"un

individu pris dans son ensemble. Rappelons que pour l"Organisation Mondiale de la Santé, la

santé est " un état de complet bien-être physique, mental et social et ne consiste pas

seulement en une absence de maladie ou d"infirmité ».

Cette situation provoque naturellement, dans les milieux les moins favorisés, une précarité.

Il en découle un pouvoir économique nettement affaibli qui entraîne une alimentation à bas

coût, souvent déséquilibrée, qui peut, combinée à d"autres facteurs, favoriser le surpoids ou

l"obésité, en progression rapide chez les enfants et adolescents.

Cet excès pondéral est aggravé par la sédentarité et l"inactivité. Inactivité de ceux qui n"ont

plus le courage de se lever le matin, sédentarité des plus jeunes dont la scolarité ou les

loisirs ne favorisent pas un style de vie physiquement actif : télévision, ordinateur, jeux

électroniques etc.

Avant-propos

A cela s"ajoute un découpage du temps et de la vie scolaire, de l"enseignement Primaire à la

fin du Secondaire, avec une semaine de 4 jours remise en cause, une fois de plus, par

l"Académie de médecine, qui laisse les enfants assis près de 6 heures par jour alors que,

dans le même temps, le Plan national nutrition santé les incite à " bouger plus » au

quotidien...

Face à ce constat, le Conseil économique et social de Bretagne a choisi d"aborder la

problématique de l"activité physique et du sport en Bretagne dans l"optique de faire des

préconisations à l"ensemble des acteurs concernés. Notre ambition est de contribuer à

freiner cette dérive vers des modes de vie toujours plus sédentaires, facteurs de risques autant que d"inégalités de santé. Dans cette optique, le rapport du CESR, après un bref rappel historique, souligne la

distinction à faire entre le sport et l"activité physique. Il cherche à apporter des réponses à

la problématique suivante : Quelles sont les contributions du sport et de l"activité physique favorables à la dimension humaine et sociale du développement durable dans les territoires en Bretagne ? Nous pouvons ici rapprocher notre réflexion de l"étude du CESR sur l"économie sociale et solidaire en Bretagne, adoptée en 2006. De multiples expériences de terrain ont en effet

apporté la démonstration que le mouvement associatif, essentiel au sein des activités

sportives, est bien souvent porteur d"une véritable dynamique territoriale susceptible de

provoquer localement la mise en place de réponses aux nouveaux enjeux que sont par exemple la protection de l"environnement, le développement de solidarités

intergénérationnelles, interculturelles, et qu"elles ont des répercussions essentielles sur la

vitalité territoriale, sociale, économique, touristique, environnementale,... d"une région.

Trois champs de recherche ont été privilégiés par le CESR : la santé ; l"éducation et la

formation tout au long de la vie ; le développement social et territorial.

La santé, parce qu"elle est primordiale à tout âge, et que l"activité physique - et surtout les

sports - contribuent fortement au développement humain et durable de la Bretagne, de ses territoires et de ses habitants. L"éducation, car elle permet d"acquérir les fondamentaux qui permettent de se construire en bonne santé. Surtout, s"il repose sur des valeurs humanistes et un projet citoyen, le sport

contribue à l"éducation et à la formation tout au long de la vie. Il reste sans doute encore

beaucoup à faire pour que les acquis de l"éducation non formelle liés aux activités physiques

et à la pratique sportive au sein des clubs, soient mieux pris en compte dans l"évaluation globale de l"enfant, du jeune, en complément de ses acquis scolaires. Quelques expériences

de terrain, là encore, ont également apporté la démonstration qu"un lien étroit entre la

pratique sportive de jeunes passionnés et leur formation scolaire apportait les meilleurs

résultats. Encore faudrait-il que les moyens effectifs de l"Education physique et sportive à l"école soient à la hauteur des missions qui lui sont confiées...

Le sport, placé au cœur de la vie sociale, participe fortement à un développement territorial

durable. Pourtant, s"il peut servir de nombreuses causes, le sport ne saurait être considéré

seulement comme un instrument : le développement durable par le sport ne peut-être séparé de l"enjeu - et des moyens - d"un développement durable du sport lui-même, c"est-

à-dire du " sport pour le sport ».

Tout ceci ne peut se concevoir sans une approche globale et territoriale réunissant

l"ensemble des acteurs publics et privés où chacun, selon son degré et son niveau

d"intervention, peut s"inscrire dans une démarche d"animation et de gestion concertées,

permettant d"adapter les réponses au plus près des besoins diagnostiqués.

Avant-propos

Le CESR propose une stratégie régionale multi-niveaux et territorialisée reposant sur quatre

piliers :

- Un plan régional de prévention et de promotion de la santé par l"activité physique et le

sport ; - L"éducation et la formation par le sport tout au long de la vie ; - Le sport au service de la vie sociale et d"un développement territorial durable ; - Le développement durable par le sport qui suppose un développement durable du sport lui-même. Nous souhaitons que cette étude soit partagée par le plus grand nombre et qu"elle incite les

gens qui le souhaitent à retrouver la possibilité et le goût de bouger, à la fois

individuellement et collectivement, pour l"épanouissement personnel et social de tous. Bouger pour le plaisir de " retrouver sa liberté de mouvement », mais aussi bouger pour le

plaisir du " sport pour le sport », car cette dimension n"a pas échappé à notre étude.

Le sport est avant tout une activité vivante portée par l"énergie et l"enthousiasme de la

société civile elle-même. Il peut être un vecteur de paix, donner un sens à la vie et surtout,

apporter du bonheur. Nos remerciements les plus sincères vont à toutes les personnes qui, par leur audition ou contribution, ont enrichi l"information et la réflexion du CESR tout au long de ses travaux.

Chacune, en ce qui la concerne, s"est faite le témoin engagé et le " relayeur » d"une

Bretagne déjà bien active et très sportive. Merci donc à tous ceux grâce auxquels cette étude aura permis une vision très large des enjeux de l"activité physique et du sport :

- l"ensemble des personnes auditionnées, qui, à titre professionnel ou bénévole, ont pris de

leur temps pour enrichir l"étude, soit au CESR à Rennes, soit dans leurs territoires

d"intervention ;

- toutes celles qui ont adressé des contributions écrites, en particulier lors de l"enquête

territoriale ; - les élu(e)s du Conseil régional des jeunes, lycéens et apprentis de Bretagne ;

- tous les représentants des organismes qui ont apporté des éléments de connaissance

statistique, historique, générationnelle... indispensables à l"analyse ; - l"ensemble des membres de la Commission " Qualité de vie, Culture et Solidarités » pour leur mobilisation et leurs apports ;

- l"équipe du CESR : Pierre LE FOLL, directeur, Valérie PLANCHAIS, secrétaire de la

Commission pour sa patience et son implication dans la mise en forme du rapport, Fabien BRISSOT, conseiller technique, pour la qualité de son écoute, la rigueur de ses recherches, ses capacités de synthèse et de rédaction ;

- Jean LEMESLE, Président de la Commission " Qualité de vie, Culture et Solidarités » pour

sa constante mobilisation et la pertinence de sa réflexion ; - Alain EVEN, Président du CESR de Bretagne, pour la patience qu"il nous a manifestée en acceptant de nous laisser un temps important, nécessaire à l"aboutissement de l"étude.

Les co-rapporteurs de l"étude,

Mme Monique HERROU et M. Lucien THOMAS

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