[PDF] CEUX QUI MURMURENT À LOREILLE DE TRUMP





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corée du Nord/états-unis : jusquoù ira la confrontation

28 nov. 2017 la dénucléarisation de la Corée du Nord mais à court terme



Kim et Trump : nouveaux calculs strategiques

L'enchaînement des événements autour de la Corée du Nord défie l'entendement. Trump a accompli depuis la dernière surprise de Kim Jong-un est plus.



Trump un an après. Un monde à létat de nature ?

Depuis son arrivée à la présidence Donald Trump a placé le dossier nord- coréen au centre de la politique asiatique des États-Unis



À QUOI BON LHYSTÉRIE ANTI-TRUMP EN AMÉRIQUE ?

Une constante de Donald Trump rassure les Coréens du Nord : il ne leur demande pas le moindre regime change. Ce président américain.





Coree du Nord/Etats-Unis : jusquou ira la confrontation ?

la dénucléarisation de la Corée du Nord mais à court terme



corée du Nord/états-unis : jusquoù ira la confrontation ?

la dénucléarisation de la Corée du Nord mais à court terme



CEUX QUI MURMURENT À LOREILLE DE TRUMP

conseiller présidentiel Steve Bannon et de Donald Trump dans le bureau ovale. le bras de fer choisi par Trump face au Nord-Coréen Kim Jong-u.



CEUX QUI MURMURENT À LOREILLE DE TRUMP

ler présidentiel Steve Bannon et de Donald Trump dans le bureau ovale. précédé ont laissé s'installer une nucléarisation de la Corée du Nord.





Trump et la Corée du Nord : l'impatience sans stratégie - IFRI

Trump et la Corée du Nord Boris Toucas 5 Chroniques américaines d’une dissuasion nucléaire nationale Vers une nouvelle impasse stratégique ? La personnalité du président Trump brouille les paramètres de la relation entre les États-Unis et la Corée du Nord habituellement très codifiée

  • Ne Rien Faire

    Si jamais l’administration Trump continuait à bomber le torse, tout en ne faisant rien, elle laisserait les alliés régionaux des États-Unis dans une situation risquée, et donnerait à la Chine un boulevard dans la reconfiguration politique régionale en Asie du Nord-Est. Les alliances américaines avec les États situés dans cette région, en particulie...

  • de Nouvelles Sanctions

    Si les sanctions restent aussi inefficaces qu’elles l’ont été jusqu’à présent, la Corée du Nord n’aura aucun problème à les contourner et à parachever l’acquisition d’un arsenal nucléaire complet. Un tel succès saperait les fondements du régime international de non-prolifération nucléaire. La Corée du Nord ferait figure d’exemple pour d’autres cand...

  • Le Gel Du Programme Nucléaire

    Une hypothétique négociation entre Washington et Pyongyang sur le gel du programme nucléaire en Corée du Nord ne ferait sans doute que repousser le problème. Quand on a à l’esprit les propos fermes tenus rituellement par les dirigeants de la région à la suite de chaque provocation de la Corée du Nord, et la répétition absurde de l’idée selon laquel...

  • Un Accord de Paix

    Si les États-Unis négocient un traité de paix avec la Corée du Nord, leur prestige risque d’être durablement entamé dans la région – et la raison d’être de leur présence militaire en Corée du Sud tout simplement annihilée. Pourtant, il reste une possible voie de négociation lorsque la Corée du Nord aura achevé son programme et déployé ses vecteurs ...

Qui est le président de la Corée du Nord ?

Kim Jong-Un, président de la Corée du Nord, et Donald Trump, président américain. Si Donald Trump était resté mesuré dans ses propos concernant la Corée du Nord, aux premiers jours de sa tournée en Asie, la situation semble s'être de nouveau tendue entre les deux leaders.

Quelle est la situation entre le président américain et la Corée du Nord ?

Si Donald Trump était resté mesuré dans ses propos concernant la Corée du Nord, aux premiers jours de sa tournée en Asie, la situation semble s'être de nouveau tendue entre les deux leaders. En Corée du Sud, le président américain avait de nouveau prévenu le régime de Pyongyang : " Ne nous sous-estimez pas, ne nous mettez pas à l'épreuve ".

Qui est le Président éternel de la Corée du Nord?

En Corée du Nord, dès le plus jeune âge, les citoyens se prosternent devant des statues géantes de Kim Il-sung, surnommé le président éternel, ou de son successeur dynastique, Kim Jong-il, son fils, appelé lui le cher dirigeant par la propagande.

Qu'est-ce que la dictature de la Corée du Nord ?

Dans le résumé de la dictature de la Corée du Nord, nous devons d'abord parler de la zone géographique où se trouve ce pays. La Corée est une péninsule qui sépare la mer du Japon et la mer Jaune et au nord elle borde la Chine. Il a la particularité que la péninsule est divisé en deux pays, la Corée du Nord et la Corée du Sud, qui naîtraient

CEUX QUI

MURMURENT À

L'OREILLE DE TRUMP

l y a quelques mois, le

New York Times

publiait dans ses pages Opinions » une caricature superposant les visages du conseil- ler présidentiel Steve Bannon et de Donald Trump dans le bureau ovale. " Président Bannon ? », interrogeait la légende. La métaphore était claire : l'ancien patron du site populiste anti- système Breitbart News, architecte-clé de la victoire républicaine en

2016 et théoricien d'une remise à l'ordre du jour du slogan "

l'Amé- rique d'abord », avait pris le contrôle du cerveau présidentiel. C'était lui, tel un Raspoutine américain du XXI siècle, qui serait aux com- mandes de la première puissance du monde pour orchestrer son retrait de la scène internationale. Dans l'esprit du journal, Donald Trump

était devenu la marionnette de ce "

mauvais génie Comme c'est désormais le cas au quotidien dans un monde de l'information travaillant dans la hâte et l'indignation systéma tique, la théorie gonfla partout pendant quelques semaines, alimen tant presque hystériquement médias et réseaux sociaux, avant de disparaître : il se révéla soudain que ledit Bannon ne gurait déjà plus vers un nouvel ordre mondial dans le listing régulier des réunions du Conseil de sécurité nationale, auxquelles il avait initialement été admis, en rupture de toutes les normes jusque-là en vigueur, suscitant polémiques et supputations.

On se mit à parler du rôle "

d'autres centres de pouvoir », et notam- ment de l'in?uence des militaires, de Herbert R. McMaster, conseil ler à la sécurité nationale, à James Mattis, nouveau secrétaire de la Défense. Les observateurs reconnurent, vaguement penauds, que les choses étaient sans doute plus complexes que prévu. Aujourd'hui, Steve Bannon a été remercié et a rejoint la direction de son site de combat idéologique anti-élites Breitbart. Mais Donald Trump a toujours insisté sur le fait qu'il ne l'avait pas attendu pour remporter toutes les primaires en série, pendant la campagne. Comprendre

Je pense par moi-même. »

Dans l'ambiance chaotique qui prévaut depuis l'arrivée aux a?aires de Donald Trump, tenter de cerner le processus de décision en matière de politique étrangère à Washington revient à tenter de " tirer sur une cible en mouvement permanent

», pour reprendre l'expression utilisée

par le professeur de théorie politique Joshua Mitchell. Bref, à s'atta quer à une mission quasi impossible. La diplomatie américaine n'a sans doute jamais autant ressemblé à un mouvement brownien de politiques et de déclarations contra dictoires. Les bordées de tweets que le président égrène quasi quoti diennement - souvent en contradiction avec les orientations énon cées par ses ministres, comme cela a été le cas dans la gestion de la tension entre le

Qatar et les autres pays du Golfe (Trump

a commencé par se réjouir de la rupture en quali?ant les Qataris de suppôts de la terreur tandis que son équipe s'e?orçait de désamorcer la crise...) - participent de la confusion générale. Les enquêtes du FBI et du Congrès sur les liens qu'aurait pu avoir la campagne de Donald Trump avec la Russie, bien que peu fructueuses jusqu'ici, entretiennent l'instabilité et la suspicion généralisée, transformant la Maison-Blanche en citadelle assiégée. Dans une ville où une grande partie de la classe politique et de la presse arme que Trump n'est pas un président légitime et " doit partir », le court terme semble condamné à dominer et l'administration à naviguer à vue. "

Il n'y a

pas de cadre général stratégique

», se désespère l'ancien conseiller à

la sécurité nationale de Ronald Reagan Dick Allen. Mais dans ce maelstrom confus, une chose reste certaine : en poli- tique intérieure comme étrangère, Donald Trump est le décideur ultime. Imaginer qu'il puisse envisager d'abdiquer son rôle au prot d'un conseiller - même le plus machiavélique - reflète une méconnais sance profonde de la personnalité du nouveau " patron » de l'Amérique. Tout dans son histoire personnelle indique que ce " mâle alpha » n'a jamais cédé à quiconque un centimètre de la gestion de son empire et de sa vie privée, même si ses collaborateurs parlent d'un homme aimant déléguer. " C'est le seul astre solaire de la Maison-Blanche », résume le professeur Walter Russell Mead, du Hudson Institute. Ce constat signie que la politique étrangère américaine restera immanquablement colorée par les idiosyncrasies parfois baroques de Trump, et notamment son côté amateur et imprévisible en politique étrangère. Le nouveau président n'a pas vraiment de culture inter nationale ni de stratégie arrêtée, juste une volonté farouche de faire prévaloir sa dénition de " l'intérêt américain » et un instinct aigu du rapport de force, sans oublier son fameux " art du deal » nourri de ses stratégies de négociation commerciale. Le moins que l'on puisse dire est qu'il est donc " en rodage » dans son rôle de chef de la pre- mière puissance mondiale, un processus qui donne des sueurs froides à nombre de ses alliés. Ses connaissances des complexités et conflits du monde du XXI siècle restent limitées. Peu habitué aux ltres rhé- toriques du monde diplomatique, il est aussi d'une franchise et d'une impulsivité qui désespèrent conseillers et diplomates, comme quand il décide, au risque de provoquer une crise aiguë avec Pékin, de répondre à la présidente de Taïwan au téléphone après son investiture, pratique abandonnée depuis la reconnaissance de la Chine unique en 1979.

Son ego et son tempérament a

eurent également en permanence dans ceux qui murmurent à l'oreille de trump son comportement à l'international. Charmeur et persuasif quand il veut séduire, comme dans ses relations avec le Premier ministre japo- nais, Shinzo Abe, avec lequel il a entrepris de renforcer une relation de long terme, créée sous Barack Obama, Trump peut se faire inutile ment brutal avec Angela Merkel, chancelière d'une Allemagne qui est pourtant l'un des meilleurs alliés de l'Amérique. Le positionnement politique et mental de Trump comme outsider - bref sa volonté d'être le grand perturbateur en chef du système - joue un rôle-clé. La récente crise nord-coréenne en est un exemple patent. Donald Trump estime que les di?érents présidents qui l'ont précédé ont laissé s'installer une nucléarisation de la Corée du Nord inacceptable et cherche à tout prix à faire bouger les lignes. " Trump n'a aucun respect pour le système international libéral qui prévaut depuis 1945 », con?ait en mars le président de la commission des A?aires étrangères du Sénat, Bob Corker, à après avoir eu de longues conversations avec le président... À la même période, l'ancien conseiller à la sécurité nationale de Nixon, Henry Kissinger, qui a lui aussi eu plusieurs entretiens avec Trump, voulait au contraire voir dans sa capacité à faire bouger les lignes " une fenêtre d'opportunité formi- dable » pour le monde, après des années Obama peu concluantes. Mais six mois après l'arrivée de Trump à la Maison-Blanche, la vision d'ensemble reste brouillée : " On a plusieurs centres de pouvoir. Rex Tillerson au Département d'État, Jared Kushner, qui part faire des missions au Moyen-Orient sans avoir la moindre for mation pour cela. Jusqu'à son départ il y avait aussi Bannon, qui plaidait pour "l'Amérique d'abord"... Le conseiller à la Sécurité nationale Herbert R. McMaster et le patron du Pentagone James Mattis sont compétents mais il est di?cile de dire s'ils sont en train de dé?nir une politique de long terme

», regrette Dick

Allen. Graham Allison, l'une des étoiles de la théorie des relations internationales à l'université Harvard, n'est toutefois pas aussi pes simiste : " L'avis selon lequel cette Maison-Blanche est dysfonc- tionnelle est exagéré

», nous con?ait-il en juillet. " Les nouvelles

administrations sont typiquement chaotiques dans les premiers mois. Souvenez-vous du ?asco de la baie des Cochons de Kennedy, dans son troisième ou quatrième mois aux aaires. Bien sûr, tout cela est exacerbé par l'absence d'expérience gouvernementale de

Trump et par son style personnel

», ajoutait-il.

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Comme l'a montré avec brio le politologue Graham Allison dans son ouvrage de référence sur la crise des missiles de Cuba de décision américain en matière de politique étrangère est toujours le fruit d'une bataille rangée entre une multitude d'acteurs, de bureau craties, de lobbys et de visions du monde, loin du modèle français -où le chef de l'État décide en quasi-monarque. Illustrant un aspect de cette bataille entre diérents cercles, le journaliste omas Wright a publié en mars un article intitulé un président hésitant entre deux chemins opposés. Donald Trump a

été élu comme "

le Mr Hyde de la politique étrangère américaine », mais il agit souvent comme le docteur Jekyll, y écrit-il. Wright voit dans la nomination du nationaliste populiste Steve Bannon comme conseiller la manifestation des instincts "

Hyde » de Trump : son

rejet du carcan des alliances multilatérales, sa méance viscérale de tout ce qui limite la marge de manœuvre de l'Amérique. Néanmoins l'auteur note que le paradoxe de la Maison-Blanche actuelle est que

Mr Hyde y a peu de représentants. Trump a "

abandonné » à des res- ponsables classiques la charge de gérer les grandes bureaucraties qui façonnent la politique étrangère, une réalité qui pousse le président à agir en Dr Jekyll soucieux des alliances et prêt à maintenir la tra dition internationaliste forte de l'Amérique, note Wright. Il semble qu'avec le départ de Bannon, Jekyll soit en train de prendre le des sus. Mais il faut se méer de toute conclusion hâtive, l'idéologie de Bannon étant susceptible de lui survivre partiellement à travers les instincts de Donald Trump lui-même. ceux qui murmurent à l'oreille de trump Si l'on extirpe de l'analyse son côté manichéen (Wright refusant d'imaginer que Hyde puisse avoir raison sur certains points), cette description résume la bataille classique que se livrent, depuis l'origine des États-Unis, partisans et adversaires d'une implication massive de l'Amérique dans le monde. Bref, elle raconte l'hésitation persistante à s'engager à l'extérieur d'un pays qui s'est toujours pensé comme " une puissance à reculons », même si elle se résout après 1945 à être un gendarme du monde. Le géopoliticien Walter Russell Mead distingue quatre écoles de pensée qui ont façonné la politique étrangère américaine : l'école hamiltonienne, qui vise à maintenir essentiellement ouvertes les grandes voies du commerce mondial ; l'école wilsonienne, qui estime que l'Amérique a vocation à défendre la démocratie à travers le monde l'approche jacksonienne, qui théorise l'idée de " l'Amérique d'abord » et assujettit strictement la politique étrangère à l'intérêt national ; et en?n l'approche je?ersonienne, qui prône un désengagement iso lationniste. Mead voit dans l'avènement de Trump le grand retour des jacksoniens sur une scène que se partagent surtout wilsoniens et hamiltoniens depuis 1945, les isolationnistes s'étant discrédités par leur aveuglement face à Hitler. Le président a d'ailleurs carrément a?ché la couleur en installant dans le bureau ovale un tableau du

7? président, Andrew Jackson, homme politique antisystème, arrivé

au pouvoir en surfant sur la révolte des classes populaires contre Wash ington. Si les jacksoniens ne sont pas isolationnistes, leur instinct est à la prudence en matière d'intervention. Lors d'une conférence à l'Insti tut Aspen à Paris en mai dernier, Walter Russell Mead notait que cette poussée des jacksoniens n'avait rien d'étonnant vu les choix exprimés par la population depuis 1991 : " de Bill Clinton à Donald Trump, en passant par George W. Bush et Barack Obama, tous les présidents avaient préconisé un moindre engagement de l'Amérique

», dit-il. Ce

sont les circonstances qui les ont forcés au réengagement. Clinton dans les Balkans, Bush suite au 11 septembre, Obama suite à l'émer- gence de l'organisation État islamique et à l'agressivité de la Russie en

Europe, note Mead... "

La question est de savoir si Trump subira la

même évolution sous la pression

», dit-il.

La réponse semble pour l'instant être à géométrie variable. En fonction des sujets, réalistes kissingeriens, nationalistes jacksoniens ou interventionnistes wilsoniens engrangent des victoires sans jamais prendre totalement le dessus. En réalité, quatre cercles d'influence ont émergé dans l'entourage de Trump. Le premier, celui qui colle aux instincts de Trump mais vient de subir une sérieuse défaite, regroupe les partisans du nationa liste Steve Bannon, un personnage aussi fascinant que controversé, qui vient d'être limogé. Ancien marine, passé par la banque d'investisse ment de Goldman Sachs, il avait été si dégoûté par l'irresponsabilité de Wall Street en 2008 qu'il avait embrassé la cause des Tea Party, avant de prendre la tête de Breitbart, un site violemment anti-élites que ses ennemis accusent de flirter avec le mouvement suprémaciste blanc - ce que Bannon conteste farouchement. Partisan d'une approche musclée mais prudente en politique étrangère, il refuse les guerres d'exportation de la démocratie » type Irak, et d'assujettir la politique étrangère à des questions de morale, plaidant pour un réalisme de monstre froid. Mais il se pose aussi en farouche défenseur de la civi lisation occidentale face au péril islamiste, posture huntingtonienne exposée lors d'une conférence au Vatican qui lui a valu les critiques de l'establishment washingtonien. Le politologue Michael Anton, le lob byiste Stephen Miller et le conseiller Sebastian Gorka appartiennent à la même mouvance. Ils ont marqué un point en plaidant auprès de Donald Trump pour un retrait de l'accord de Paris sur le climat, au nom de la défense des intérêts des ouvriers américains. Steve Bannon et les nationalistes non interventionnistes ont en revanche subi une éclatante défaite au moment des frappes décidées par Donald Trump en Syrie, après une attaque chimique attribuée aux forces de Bachar al-Assad. Avant son départ, Bannon avait exprimé son désaccord avec le bras de fer choisi par Trump face au Nord-Coréen Kim Jong-un sur la question du nucléaire. Les perspectives d'une possible option armée lui paraissaient aussi dangereuses qu'irréalistes vu les risques d'un conflit faisant des millions de morts du côté sud-coréen. Il a été remercié juste après une interview dans laquelle il s'exprimait sur ce point. ceux qui murmurent à l'oreille de trump Le deuxième cercle important de la galaxie décisionnelle trumpienne regroupe ceux que la presse a pris coutume d'appeler " les adultes » : ce groupe désigne les militaires qui ont pris les commandes de la stratégie de sécurité nationale : le général James Mattis, à la tête du Pentagone, et le général Herbert R. McMaster, au poste de conseiller à la sécu rité nationale. Deux hommes extrêmement respectés pour leurs faits d'armes mais aussi pour leur vision historique et stratégique approfon die. McMaster et Mattis représentent le mélange de réalisme, d'inter ventionnisme prudent, de fermeté et d'attachement aux alliances qui apaise les alliés de l'Amérique, même si ces derniers restent très ébranlés et circonspects. Leur présence semble avoir permis de réa?rmer une continuité de la politique étrangère américaine, après des débuts inso lites, notamment en Europe. L'attachement à l'Otan a été réa?rmé haut et fort, malgré les déclarations à l'emporte-pièce de Trump vilipendant l'Allemagne pour son absence d'e?orts et menaçant de retirer les ?nan cements américains si les Européens ne payaient pas plus (l'Amérique assure, il est vrai, 70 % des contributions !). Malgré les espoirs initiaux de Trump de jeter les bases d'une grande alliance, la politique russe s'est elle aussi considérablement durcie. "

Il est di?cile d'accuser la politique

de Donald Trump d'être pro-russe

», note Walter Russell Mead, souli-

gnant que la politique pétrolière et nucléaire des États-Unis représente un coup de semonce très dur pour Moscou. "

Il vaut mieux regarder ce

que fait Donald Trump que ce qu'il dit

», avait noté le sénateur républi-

cain John McCain en avril. Depuis, il a toutefois multiplié les critiques sur le manque de cohérence de sa politique étrangère, jugeant notam ment sa confrontation avec la Corée du Nord très dangereuse. Sur la Chine, le grand sujet des années à venir, les " adultes » de la Maison-Blanche semblent pour l'instant hésiter sur la politique à mener, même s'ils ont adopté un ton beaucoup plus o?ensif sur la question de la mer de Chine méridionale. Un grand débat interne semble opposer ceux qui pensent que la Chine pourrait être un par tenaire pour régler la question nord-coréenne et ceux qui estiment qu'elle ne fera rien d'autre que ruser (position de Bannon) pour empê cher les Américains de prendre des sanctions et mesures de rétorsion face à ses pratiques commerciales. Un troisième cercle regroupe les hommes d'aaires qui ont rejoint l'équipe Trump, comme Gary Cohn et Wilbur Ross. Ces réalistes pragmatiques, qui auraient intégré la bre populiste trumpienne après avoir observé le comportement de Wall Street, selon le rédacteur en chef d'

American A?airs

, Julius Krein, l'aident notamment à façonner la politique commerciale iconoclaste qu'il tente d'élaborer en proposant de renégocier les traités commerciaux qui lient l'Amérique au reste du monde. Mais nul ne comprend si ce chamboulement pourrait débou cher sur une vraie guerre commerciale... Sur ce sujet, il sera intéressant de voir ce que signie le départ de Steve Bannon, qui plaidait pour une politique très musclée, persuadé que la guerre commerciale avec Pékin deviendrait la priorité, et que Pékin était en train de voler à Washington son avantage technologique pour devenir le

Primus inter pares

La famille Trump représente le quatrième cercle d'influence. Moins structuré, il repose surtout sur la conance absolue que Donald Trump accorde à sa lle Ivanka et à son gendre Jared Kushner. Ce dernier est de tous les voyages présidentiels. Cet homme d'aaires juif sans expé rience politique ni internationale a été chargé de faire avancer le dossier israélo-palestinien. Ivanka, elle, a également accompagné ou représenté son père dans plusieurs enceintes. Elle aurait notamment multiplié les eorts en coulisses pour convaincre Donald Trump de rester dans l'ac cord de Paris, sans succès. Les observateurs américains oscillent entre scepticisme et soupçons, en observant cette imbrication de la famille Trump et de la grande politique, y voyant un risque de conflit d'intérêts.

Toutefois les eorts du couple pour "

assagir » le président et l'éloigner de son compte Twitter sont aussi régulièrement notés. Certains journalistes ont par ailleurs noté la présence d'un élec tron libre, supposément influent, dans la galaxie présidentielle, Dina Powell. Adjointe de McMaster, cette diplomate professionnelle gère aujourd'hui le Comité interministériel du Conseil de sécurité et donc la politique étrangère au jour le jour, arme le diplomate Tony Corn, qui la connaît. Expérimentée, bien introduite au Moyen-Orient, où elle a longtemps travaillé, proche d'Ivanka Trump et de Jared Kushner, elle serait l'une des architectes de la nouvelle politique saoudienne de Donald Trump. Un sujet encore bien opaque sur lequel les intentions ceux qui murmurent à l'oreille de trump réelles de la Maison-Blanche restent nébuleuses. Comment espérer une réforme de l'islam en s'associant au pays exportateur de l'idéolo gie sala?ste qui conduit à la radicalisation ? Selon Tony Corn, l'espoir, digne de Sisyphe, serait de favoriser un renforcement des modernes à

Riyad, pour orchestrer un "

Vatican II de l'islam ».

Les tâtonnements et les zigzags de Donald Trump sur la scène inter nationale devraient durer, même si les militaires semblent s'installer plus fermement aux commandes de la décision en matière de sécu rité nationale depuis cet été. Si certains parient sur un " assagissement progressif » du président et une montée en puissance des " adultes », beaucoup pensent au contraire que le mode de fonctionnement actuel devrait perdurer en raison de son tempérament sujet aux foucades et aux coups de sang, mais aussi parce que Donald Trump " aime garder tout le monde en éveil ». " Il a repris la méthode de Lincoln et celle de Roosevelt, qui consiste à faire coexister une équipe de rivaux, pour se garder des options », note Walter Russell Mead, qui voit là une réplique du fonctionnement de Trump dans ses a?aires. Amoureux de " l'e?et de surprise », le président n'entend se laisser enfermer dans aucun schéma ou cercle... Reste toutefois la question majeure que pose l'absence de cadre général stable de sa politique étrangère. Le patron de la Maison-Blanche peut-il se permettre de jouer les pertur bateurs permanents sur une scène internationale où l'Amérique joue généralement le rôle de garant du statu quo ? Alors que le face-à-face avec la Corée du Nord a baissé en tension mais reste incertain, la question n'est pas légère, vu les " perturbations » totalement indépen- dantes de Trump qui traversent notre monde.quotesdbs_dbs35.pdfusesText_40
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