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Numéro 5 J Juin 2018

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Y A-T-IL UNN

MIŃŃNRNNCN ?

MIŃŃNRNNCN ?

Dr. LUaVVane JAOUHARI

Docteur en Sciences de Gestion

- Óaroc

AuTiWeur Vocial eW ConVulWanW en managemenW

NxperW en opéraWionV bancaireV eW financièreV ProfeVVeur UniverViWaire à la ŃSJNS UniverViWé Ibn RoUr AgaTir ProfeVVeur affilié à UniverViapoliV ISIAÓ

E-mail : jaouhari_lhassane@yahoo.fr

Cadre bancaire dans une banque participative

CUercUeur en Nconomie eW GeVWion à la ŃSJNS

UniverViWé Ibn RoUr AgaTir Óaroc

E-mail : bouhadi.soufiane.2@gmail.com

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Résumé

Pendant longtemps, aucune différence faiWe ; ilV éWaienW

DFWLYLWpGHVEDQTXHVHVWEDVpHVXUO

LQWpUrW

cette distinctio

banques par le droit musulman pour des raisons d'égalité et de justice entre les parties

objecWif Te TécorWiquer eW Te creuVer la relaWion e

la source de cette polémique. Pour celaH nouV allonV eVVayer Te réponTre à une queVWion majeure

eW fonTamenWale J eW TanV quelle meVure on peuW conViTérer leV inWérêWV bancaireV moTerneV comme TeV inWérêWV uVuraireV ? Mots clés : Riba, finance islamique, droit musulman, banque.

AbVWracW

For a long time there was no difference between usury and interest-raWe loanV; TUey were boWU unTerVWooT aV WUe immoral abuVe of a poViWion of VWrengWU. PiWU WUe aTvenW of capiWaliVmH of

wUicU creTiW iV one of WUe founTaWionV anT WUe acWiviWy of bankV iV baVeT on inWereVWH WUiV

TiVWincWion became eVVenWial. InWereVW iV formally proUibiWeT in WUe WranVacWionV of bankV by

ÓuVlim law on grounTV of equaliWy anT juVWice beWween WUe conWracWing parWieV. HoweverH

accorTing Wo Vome currenWVH wUaW iV forbiTTen in IVlam iV wear anT WearH noW inWereVWH by Vaying

WUaW inWereVW iV noW neceVVarily aWWribuWable Wo wear anT WearH anT WUaW WUe criWerion TiVWinguiVUing

uVury from InWereVW iV WUe level of inWereVW. Our reVearcU aimV Wo TiVVecW anT Teepen WUe

relaWionVUip beWween WUe inWereVW raWe anT WUe Riba anT Wo unTerVWanT WUe Vource of WUiV

conWroverVy. To WUiV enTH we will Wry Wo anVwer a major anT funTamenWal queVWionJ PUaW iV WUe relaWionVUip beWween WUe inWereVW raWe anT WUe Riba anT Wo wUaW exWenW moTern banking inWereVWV can be conViTereT uVuriouV inWereVWV? Keywords: InteresW raWeVH RibaH IVlamic financeH IVlamic lawH bankV.

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Introduction J

éWaiW WoujourV au cenWre Te WouV leV TébaWV. A WraverV leV annéeVH il

finance islamique, le débat devint sérieux et eVVenWiel pour WrancUer ce TébaW. A ce propoVH le

Nn généralH le créTiW ne TépaVVe que raremenW TeV Waux Te 10 ou 15 %H TanV TeV circonVWanceV

peut attendre de secours du système traTiWionnelH eW que la Tifférence eVW uniquemenW Vur le plan

ÓaiV

de faiblesse de la part du prêteur. réside dans le fait que le prêteur pourrait justement investir la somme en queVWionH qui lui bénéfice possible.

À ceW égarTH cerWainV onW faiW une Tifférence enWre lGinWérêW Vur leV prêWV à TeV finV Te la

proTucWion eW Te lGinWérêW Vur leV prêWV à TeV finV Te conVommaWion eW conViTèrenW le premier caV

permiV eW le VeconT caV Te lGuVure proUibé eW non permiVH AlorV que cerWainV onW affirmé que le

ui est

éclaircir la vision

viV-à-viV Tu Riba eW n eVVayonV Te réponTre à une queVWion fonTamenWale J Y a-W-il vraimenW une Tifférence e ? eW TanV quelle

meVure on peuW conViTérer leV inWérêWV bancaireV moTerneV comme TeV inWérêWV uVuraireV ?

Pour réponTre à ceWWe problémaWiqueH noWre Wravail Vera VcinTé Vur plusieurs axes à savoir J

Axe 1 J InWroTucWion

Axe 2 J MémarcUe eW méWUoTologie Tu recueil Te TonnéeV

Axe 3 J Concepts généraux

Axe 4 J Le Riba & la finance islamique

Axe 5 J Taux d'intérêt et le Riba : Quelle relation ?

Axe 6 J Discussion des résultats

Axe 7 J Limite de l'étude

Axe 8 J Conclusion

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J débat sur les institutions bancaires des deux types (conventionnelleV eW parWicipaWiveV opérations, alors que la banque " islamique » m xtricablement lié à celui de " Riba »H que le Coran inWerTiW Te manière expliciWe eW VanV équivoque.

Le Riba

Coran. Cependant, si les musulmans admettent unanimement sa prohibition, son véritable sens eVW VujeW à conWroverVe. ConWrairemenW à cerWaineV affirmaWionVH le paV Vynonyme

quelle meVure on peuW conViTérer leV inWérêWV bancaireV moTerneV comme TeV inWérêWV

uVuraireV ?

Ancrage théorique J

Du point de vue étymologique, le mot Riba (nom arabe maVculin) vienW Tu verbe rabâ F arbâ -même.

ManV la liWWéraWure francophone

ceWWe WraTucWion ne correVponT paV exacWemenW au VenV pluV large que leV OulémaV eW juriVconVulWeV muVulmanV TonnenW au concepW Tu ribâ TanV Von accepWion juriVpruTenWielle1.

Mu poinW Te vue juridique, nous pouvons définir le ribâ comme étant WouW avanWage ou VurpluV

qui Vera perçu par lGun TeV conWracWanWV VanV aucune conWreparWie2 accepWable eW légiWime Tu poinW Te vue Tu TroiW muVulman3- même nature (riba dit al-faTl)4.

Mu poinW Te vue chariatiqueentre

son synonyme5. Il convienW Te rappeler que leV WroiV religionV monoWUéiVWeV à Vavoir le

ManV

IXe au VIe Viècle av. J.-C.) nouV reWrouvonV pluVieurV référenceV expliciWeV à la queVWion Tu prêW

à inWérêW. LeV pluV imporWanWV VonW J

ƒ Exode

n'exigeraV Te lui poinW TGinWérêW ».

ƒ Lévitique, 25, 35-

1 Le mot Oulémas (Alem : au singulier) désigne les jurisconsultes musulmans à qui revient le droi

textes coraniques.

2 Voir par exemple "Radd oul mouhtâr" Volume 5 I Page 294H "Al ŃiqU oul iVlâmî" Volume 4 I PageV 668 eW

669H "OiWâb oul fiqU Galal maTUâUib al arbaGaU" Volume 2 I Page 209

3 C'est cela qui différencie le ribâ Te la venWe TGun bien ou TGun Vervice. ManV leV Teux TernierV caVH en effeWH la

conWreparWie perçue eVW conViTérée comme accepWable TanV le TroiW muVulman.

4 s du

5 " Le VyVWème Te la ÓOUCHARAOA eW leV banqueV iVlamiqueV »H Mr. AbTelUalim GUarbiH Mécembre 2015

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auras la crainte de ton Dieu, et que Won frère pourra Vurvivre à WeV côWéV. Tu ne lui TonneraV paV Won argenW pour en WoucUer un inWérêWH Wu ne lui TonneraV paV Te Wa nourriWure pour en WoucUer un profiW ».

ƒ Deutéronome, 23, 20-21 J " Tu ne feraV à Won frère aucun prêW à inWérêW J ni prêW

ƒ overbes, 28, 8 : "

pitié des faibles »6

Questions de recherche et hypothèses J

A partir de la problématiqueH nouV avonV pu Wirer WroiV principaleV queVWionV J 9 9 ? 9 ?

Les deux premières questions fer

point de vue CUariaWique.

La Óaroc eVW un payV muVulmanH eW porWanWH à la Tifférence Tu TroiW muVulman qui conViTère

comme " uVure » WouW inWérêWH auVVi faible VoiW-

TeVVouVH qui vonW êWre par la VuiWe vérifiéeV eW VeronW VoiW confirméeV VoiW infirméeV.

J

VyVWème convenWionnel.

eVW baVé Vur le conVenWemenW muWuel pour le bien TeV Teux parWieV. Le bien général TeV H3 nécessité fait loi .

H4 J Le Werme " inWérêW » VGapplique VeulemenW à lGinWérêW conWenu TanV leV prêWV à la

conVommaWion eW non paV aux prêWV TeVWinéV à la proTucWion conVenWiV par leV banqueV eW inVWiWuWionV financièreV H5 l'usure prescrit. H6 J Le conWraW enWre la banque eW le TépoVanW un conWraW Te " prêW »H maiV pluWôW un conWraW Te " TépôW »

6 estion du prêt à intérêt est évoquée sont : Ezéchiel ; 18, 10-13

; 22H 11-12 ; 28H 5 eW 8 ; 28H 14-17 ; PVaumeVH 15H 5.

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1. Démarche et méthodologie du recueil de données J

1.1. Définition des objecWifV

sujet de plusieurs conférences, séminaires et colloques organisés chaque année dans le but de

clarifier eW Te TéWerminer la relaWion enWre ceV Teux élémenWV.

Óalgré WouV ceV efforWV TéployéV eW malgré leV verVeWV coraniqueV qui WémoignenW clairemenW

que le Riba est encore, pour certains Oulémas et savants, ambigüe, enquête.

NoWre éWuTe a pour objecWif J

ƒ intérêt, eW le bénéfice.

ƒ Connaitre la position des experts et savants vis-à-

ƒ Détermination de la relaWion enWre leV inWérêWV bancaireV moTerneV eW leV inWérêWV

uVuraireV.

ƒ Est-ce que le Werme " Riba

1.2. La procédure suivie J

Afin de pouvoir comprendre les mécanismes et essayer d'apporter une réponse à nos

UypoWUèVeV eW queVWionV Te recUercUe il Vera inWéreVVanW Te conVWaWer la réaliWé Tu Werrain. Pour

celaH nouV avonV Tû réaliVer une analyVe qualiWaWive auprèV TeV SpécialiVWeV afin TGavoir un aviV

objecWif Vur la relaWion enWre le Riba eW intérêt. Le cUoix TGanalyVe qualiWaWive Ve juVWifie par la naWure même Tu VujeW qui ne néceVViWe paV Te

VWaWiVWique ni Te réponVe ferme. Nn effeWH le buW Te noWre éWuTe eVW TGanalyVer leV TifférenWV poinWV

Te vue VanV forcémenW WrancUer TGun côWé ou Te lGauWre. Pour celaH nouV avonV Tû concevoir un

enWreWien qui a éWé uWiliVé en WanW quGinVWrumenW Te meVure. NouV avonV eu recourV à TeV

enWreWienV Vemi TirecWifV qui Ve TéfiniW Velon Jean marc Mehu TanV " l'encyclopédie du

markeWing » comme une " Collecte d'informations reposant sur le principe de l'entretien

TirecWifH maiV agrémenWée Te la poVVibiliWé évenWuelle pour le réponTanW Te TéWailler Wel ou Wel

poinW lui VemblanW imporWanW. » CeWWe méWUoTe eVW un bon compromiV enWre lGenWreWien TirecWif eW le non TirecWifH elle permeW

TGorienWer la perVonne Vur TeV WUèmeV préciV WouW en ayanW une poVVibiliWé TGaTapWaWionH maiV

auVVi TGexploraWion. ManV ceWWe éWuTeH lGenWreWien Vemi TirecWif eVW aTapWé à la ViWuaWion TanV la

meVure où nouV avonV beVoinV Te réponVeV conVWruiWeV à TeV queVWionV préciVeV. La poVVibiliWé

TGorienWer lGinWerviewé verV TeV WUèmeV préTéfiniV à lGavance eVW un moyen Vimple eW efficace

pour obWenir TeV réponVeV complèWeV en lien TirecW avec noWre problémaWiqueH WouW en concevanW

une liberWé TGaTapWaWion en foncWion TeV VpécificiWéV Te cUacun.

1.3. :

1.3.1 Méthode adoptée J

Cette recherche repose sur la méthode Delphes, qui est une méthode de prévision, utilisée en

parWiculier en geVWion Te projeW ou en préviVion économique. Le principe Te ceWWe méWUoTe eVW

que TeV préviVionV réaliVéeV par un groupe TGexperWV VWrucWuré VonW généralemenW pluV fiableV

que celleV faiWeV par TeV groupeV non VWrucWuréV ou TeV inTiviTuV. La méWUoTe Te Delphes eVW une méWUoTe viVanW à organiVer n

VujeW préciV.

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expert » renvoie aux perVonneV ayanW une bonne connaiVVance praWiqueH poliWiqueH légale ou avec une légiWimiWé VuffiVanWe.

La méWUoTe Te MelpUeV a pour buW J

ƒ De mettre en évidence des convergences et des consensus Vur leV orienWaWionV à décisi J

ƒ Les analystes DELPHI -à-Tire

VélecWionner leV " experts »H Te réTiger leV verVionV VucceVViveV TeV queVWionnaireVH ƒ Les experts VonW leV perVonneV qui VeronW conVulWéeV TuranW le proceVVuV DELPHI

quantité, il imporWe ici Te veiller à la repréVenWaWiviWé eW la légiWimiWé Te cUacun.

On va Tonc Vuivre une TémarcUe préciVe Te la WecUnique afin Te WeVWer noV UypoWUèVeVH à

Vavoir J

Etape 1 J ŃormulaWion Tu problème ;

Etape 2 J CUoix TeV experWV ;

Etape 3 J MéroulemenW praWique eW exploiWaWion TeV réVulWaWV.

L, pour leurV compéWenceV eW

plus ou moins faussée par un processus de groupe (pas de leader).

1.3.2 Entretien semi-TirecWif J

Entretien semi-

TirecWif »H qui eVW une WecUnique TGenquêWe qualiWaWive fréquemmenW uWiliVée TanV leV recUercUeV

en VcienceV UumaineV eW VocialeV. auprèV TeV TocWeurVH profeVVeurV eW experWV en VcienceV Te la eW Tu Fiqh, afin lorer le concept de " toute ambiguïté qui existe. Cette analyse de contenu meW en évaluaWion la WUémaWique cUoiVie ainVi que confirmer ou propoVée. CeWWe éWuTe exploraWoire qualiWaWive permeW un examen VyVWémaWique eW méWUoTique Te TocumenWV WexWuelV ou viVuelV. ManV une analyVe Te conWenuH le cUercUeur WenWe Te minimiVer leV évenWuelV biaiV cogniWifV eW culWurelV

2. Concepts généraux J

2.1. Le concepW occiTenWal Tu créTiW J

2.1.1 Définition du crédit J

Le mot " crédit » vient du latin. creditum ; (de credere , croire). Son sens premier est "

Confiance quGinVpire quelquGun ». NouV pouvonV Tonc penVer que WouWe opéraWion Te créTiW eVW

VenVée êWre baVer

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couru ». (G. Petit Dutaillis 1974) (Boudinot et J. Frabot, 1974). Cette définition fait apparaître

service rendu et du risque engendré par une opération de crédit. Le WempVH la confianceH la promeVVe Te reVWiWuWionH la rémunéraWion Tu Vervice eW Tu riVque Ve conjuguenW pour amener le créTiW.

2.1.2 J

situation financière du client, à sa compétence, en passant par sa moraliWé.

ƒ Le prix du crédit J

cUargeV enWraîne une inciWaWion à emprunWerH alorV que la réTucWion Te la TemanTe Te créTiW eVW

liée à leur augmenWaWion. Nn parallèle à ce pUénomèneH l entraîne souvent une incitation à épargner.

ƒ Garanties liées au crédit J

Les garanties du crédit sont destinées à prémunir les banques contre une éventuelle

inVolvabiliWé Tu TébiWeur. CeWWe praWique a connu un TéveloppemenW WelH que leV promoWeurV la

conViTèrenW comme un frein au TéveloppemenW Te leur enWrepriVe. On TiVWingue claVViquemenW enWre J

™ Les garanties personnelles

™ Les garanties réelles J ceV garanWieV porWenW Vur le nanWiVVemenW Te bienV débiteur agissant dans son intérêt, affecte une chose mobilière ou immobilière eW confère au créancier le TroiW Te Ve payer Vur ceWWe cUoVe.

2.2. Le concept islamique du crédit J

justifie aux yeux des musulmans car elle trouve son origine dans le Coran eW TanV la Sunna. CeV Teux VourceV ne Ve limiWenW paV à inWerTire ; maiV elleV pénaliVenW la violaWion Te ceV loiV eW conVcienW que ceWWe i déjà toute sa place dans la période

époque du point de vue purement économique.

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2.2.2 ue légiVlaWif J

la Tifférence Tu TroiW muVulman qui conViTère comme " uVure » WouW inWérêWH auVVi faible VoiW-

ilH le TroiW poViWif marocain ne conViTère comme uVure que le Waux TGinWérêW qui excèTe le Waux

normal Te lGinWérêW. LGarWicle 878 Tu MOC TiVpoVe que J " celui qui abuVe TeV beVoinVH Te la faibleVVeH TGeVpriW ou Te

lGinexpérience TGune auWre perVonneH Ve faiW promeWWre pour conVenWir un prêW ou le renouveler à

lGécUéanceH TeV inWérêWV ou auWreV avanWageV qui excéTenW noWablemenW le Waux normal Te lGinWérêW

eW la valeur Tu Vervice renTu Velon leV lieux eW leV circonVWanceV Te lGaffaireH peuW êWre lGobjeW Te

pourVuiWe pénale »

3. Le Riba F la finance iVlamique J

les instruments financiers inventés par les banques islamiques VonW conViTéréV comme un

pas non plus une banque qui se limite à mécanisme de participation aux risques et aux bénéfices.

maiV VurWouWH le Vouci Te réconcilier leurV VyVWèmeV financierV avec leV preVcripWionV coraniqueV

engagée TanV TeV acWiviWéV de développement et sociales.

3.1. J

Il faut admettre que la banque islamique a une structure et une vocation entièrement différente

Te celleV TeV banqueV convenWionnelleVH leV banqueV iVlamiqueV engagenW Te façon TirecWe

relaWivemenW pluV Te reVVourceV que leV banqueV convenWionnelleV TanV leV WranVacWionV

économiqueV eW commercialeV.

Nn Turquie au momenW où leV banqueV iVlamiqueV allouenW 80 à 85 % Te leurV acWifV à TeV acWiviWéV proTucWiveVH leV banqueV convenWionnelleV nGen affecWenW que 40%. Mu poinW Te vue Te la conquêWe économiqueH cela nGeVW paV raVVuranW pour leV banqueV convenWionnelleV qui perTenW

peWiW à peWiW la maWière première Te lGéconomie que repréVenWenW leV enWrepriVeV. Nn ouWreH leV

ouWilV financierV proTuiWV par leV banqueV iVlamiqueV VonW aWWracWifV pour leV uVagerVH à pluVieurV

WiWreV. TouW TGaborT lGaVpecW éWUiqueH maiV auVVi lGargumenW cUoc Te la finance iVlamique qui conViVWe à affirmer que lGévaluaWion TeV riVqueV eVW incomparablemenW meilleure Vur un capiWal

maWérialiVé. NnVuiWeH lGengagemenW parWicipaWif Te la banque qui ne Ve conWenWe paV Te collecWer

TeV fonTV TGépargnanWV pour leurV TiverVeV opéraWionV maiV parWage leV perWeV eW leV profiWV. À lGinverVe Te la formule TGATam SmiWUH le riVque eVW à lGemprunWeurH la banque iVlamique

éWabliW un vériWable lien Te confiance avec lGenWrepriVe à qui elle alloue un capiWal eW non une

TeWWe.

instruments alternatifs de financement proposés par les banques islamiques, à savoir J La Mudaraba, par laquelle la banque iVlamique finance enWièremenW lGenWrepreneur eW parWage

leV bénéficeV (VGil y en a) avec celui-ci Velon un pourcenWage fixé à la VignaWure Tu conWraW. La

Veule Vource Te revenue poVVible pour lGemprunWeur eVW Va parW Te bénéfice (il ne reçoiW aucun

Valaire) eW la banque prenT à Von enWière cUarge leV perWeV évenWuelleV.

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La Mousharaka ou "parWenariaW acWif" J La banque agiW comme un acWionnaireH profiWV eW perWeV

éWanW parWagéeV enWre elle eW lGemprunWeurH Velon leV proporWionV Te leurV parWV reVpecWiveV TanV

lGacWif Te lGenWrepriVe. La Mourabaha ou "financemenW commercial avec marge bénéficiaire" J La banque acquierW

une marcUanTiVe pour le compWe Te Von clienWH moyennanW une marge bénéficiaire fixée à la

VignaWure Tu conWraW. La banque WranVferW la propriéWé Te la marcUanTiVe à Von clienW une foiV

quGil a payé le prix Te celle-ci ainVi que la marge fixée à la VignaWure. Ce Wype Te conWraW Tiffère

Tu prêW à inWérêW car la marge eVW fixe eW nGaugmenWe paV avec le Télai Te paiemenW. Le Quad hassan J prêW TGargenW VanV inWérêWV.

Ijara J créTiW-bailH eW la Ijara wa iqtinâ J créTiW-bail avec opWion TGacUaW qui nGeVW auWre

que le " leaVing » avec quelqueV moTificaWionV eW amenTemenWV en coUérence avec leV précepWeV

Te la cUariaa.

Il exiVWe auWreV proTuiWV à Vavoir J Salam, ...eWc.

3.2. La critique du prêt à intérêt dans l'histoire J

3.2.1. L'usure et le prêt à intérêt J

L'intérêt est la somme que le débiteur paie au créancier en rémunération de l'usage de l'argent

prêWéH lGuVure quanW à elle ntérêt perçu au-Telà Tu Waux liciWeH MéliW commiV par celui qui

prêWe Te lGargenW à un Waux TGinWérêW exceVVif. On remarque que TanV la penVée occiTenWaleH il

exiVWe WraTiWionnellemenW une TiVWincWion enWre "uVure" eW "prêW à inWérêW"H lGuVure éWanW un prêW à

un inWérêW WrèV forW. ManV la penVée muVulmane il nGexiVWe aucune TiVWincWion enWre ceV Teux

WermeVH en effeWH elle conViTère comme uVure WouW inWérêW auVVi faible VoiW-il.

3.2.2. L'usure et sa critique dans l'histoire :

Si la plupart des économistes et des penseurs ont défendu l'utilité de la pratique de l'intérêt, il

convienW néanmoinV Te rappeler quGelle fuW égalemenW criWiquéeH Te nombreux inWellecWuelV onW

Te leur côWé fuVWigé lGuVureH le prêW à inWérêWH en argumenWanW que celui-ci TiVVuaTe

lGinveVWiVVemenW TanV ce qui nGeVW paV TirecWemenW eW cerWainemenW renWableH même Vi ceW

inveVWiVVemenW a une imporWance Vociale (TéveloppemenW TeV infraVWrucWureVH éTucaWionH eWc.)

"Ce quGon TéWeVWe avec le pluV Te raiVonH cGeVW la praWique Tu prêW à inWérêW [...]" AriVWoWe7

Dans la Grèce antique, AriVWoWe (384H m.322 av. J.C.) qualifie la praWique Tu prêW à inWérêW Te

TéWeVWable car elle conViVWe à créer Te la monnaie à parWir TGelle-mêmeH alorV que la monnaie a

éWé créée pour lGécUangeH non pour Ve Vervir elle-même. LGéconomiVWe eW pUiloVopUe ATam SmiWU (1723H m.1790 ap. J.C.) eVWima pour Va parW que par

lGuVure "le capiWal eVW au riVque Te lGemprunWeur qui eVW comme lGaVVureur Te celui qui prêWe". On

voiW WrèV neWWemenW apparaîWre ici ceWWe inverVion qui amène celui qui a beVoin à Tevenir

lGaVVureur Te celui qui a. LeV penVeurV eW WUéoricienV VocialiVWeV onW égalemenW Téveloppé la

criWique en argumenWanW que lGuVurier (celui qui prêWe) reçoiW TeV revenuV VanV fournir aucun WravailH ce qui apparaiVVaiW à leurV yeux comme une injuVWice parWiculière.8

3.2.3. L'usure dans les religions monothéistes J

L'islam n'est point une exception dans son interdiction de l'usure, la WraTiWion juive conTamne

égalemenW WrèV clairemenW ceWWe praWiqueH TanV lGancien WeVWamenW on TéTuiW Tu verVeW 24 cUapiWre

7 Introduction au système bancaire islamique Réalisé par "Fleurs d'Islam" Source(s) : Le Système Bancaire

8 idem

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22, que si ton frère vient à s'appauvrir, tu dois le supporterH eW ne lui TemanTe ni gain ni inWérêW.

ÓaiV ce qui eVW regreWWable iciH cGeVW que leV mainV TeV falVificaWeurV onW WoucUé lGancien

WeVWamenW en TonnanW au moW " frère » TanV le verVeW VuVviVé la noWion Te juif VeulemenW.9 Pour

leV WraTiWionV cUréWienneVH ilV éWaienW iniWialemenW WrèV oppoVéV à la praWique Te lGinWérêWH fonTanW

Va poViWion ferme Vur le WexWe biblique WrèV expliciWe à ce VujeW TonW en Wire ceV noWionV J faiWeV Tu

bienH eW prêWeY VanV aWWenTre Von revenu. OrH VouV lGimpulVion Te Calvin (au XVIe Viècle)

lGauWoriVaWion fûW Tonnée aux proWeVWanWVH eW par la VuiWe la praWique Ve répanTiW à lGenVemble Te la

communauWé cUréWienneH cepenTanW quGil fallaiW reVpecWer une limiWe morale (ne paV praWiquer un

Waux TGinWérêW Wrop forW).

3.2.4. Les fondements de lGinWerTicWion Te lGuVure TanV le TroiW muVulman J

ƒ Dans le Coran J

Les passages du Coran qui font allusion à l'usure sont nombreux, révélés aussi bien à la

Óecque quGà la ÓéTine. LGinWerTicWion Te lGuVure fuW par éWapeV progreVViveVH lGaWWiWuTe même

uWiliVée TanV la proUibiWion Te lGalcool. On relève comme première éWape le verVeW VuivanW J " Ce

que vouV TonneY comme uVure pour accroîWre leV bienV TeV auWreVH ne croîWra paV cUeY MieuH

cGeVW ce que vouV TonneY comme aumône pour la face Te Mieu qui Vera Toublé » (ourate

ARROUÓ verVeW 38), Le verVeW ne conWienW aucune proUibiWion J paV Te récompenVe maiV paV Te

cUâWimenW non pluV. ÓaiV on VaiW TanV quel côWé Ve place la préférence Tu légiVlaWeur.

La VeconTe éWapeH le coran invoque aux muVulmanV lGexemple TeV juifV J " en raiVon Te

lGinjuVWice TeV juifVH nouV leurV avonV inWerTiW TeV bienV qui ne lGéWaienW paV eW parce quGilV Ve VonW

écarWé Te la voie Te Tieu eW quGilV prenaienW lGuVureH eW quGilV mangeaienW TeV bienV TGauWrui par

TeV opéraWionV vaineVH eW nouV avonV préparé aux infiTèleV TGenWre eux un cUâWimenW Touloureux

» (Sourate ANNISAE versets 159 et 160). LGinWerTicWion nGeVW WoujourV quGimpliciWeH lGexemple TanV ce

verVeW eVW Tonné TeV juifV qui parce quGilV prenaienW Te lGuVure Ve VonW vu inWerTire TeV bienV qui

ne lGéWaienW paV avanW.

On VGaWWenT à une inWerTicWion expliciWe qui arriveH en effeW la TéfenVe expliciWe eVW venue en

WroiVième lieuH TanV le verVeWV 129 eW 130 Te VouraWe ALIÓRAN " ô vouV qui croyeY -TiW le Coran- ne mangeY paV lGuVure en ToublanW eW en reToublanWH eW craigneY MieuH peuW êWre VereY-

vouV UeureuxH craigneY lGenfer qui eVW réVervé aux infiTèleV » (Sourate ALIMRANE verset 129et130)

ainVi lGinWerTicWion ne concerne que lGanaWociVmeH la capiWaliVaWion Te lGinWérêWH une praWique

couranWe TanV la périoTe anWéiVlamiqueH où le créancier TemanTaiW au TébiWeur VoiW Te payer VeV

TeWWeV écUueV VoiW TGavoir une prolongaWion Tu WempV moyennanW une augmenWaWion Te la TeWWeH eW ainVi Te VuiWe juVquGà ce que ça Ve Wermine par prenTre le TébiWeur comme eVclave.

Nn fin vinW lGinWerTicWion expliciWe Te lGuVureH à Vavoir WouV ce qui TépaVVe le capiWal prêWé quel

que VoiW Von monWanW " Ô croyanWV ! CraigneY Mieu ; eW renonceY au reliquaW Te lGinWérêW uVuraireH

Vi vouV êWeV croyanWV. NW Vi vouV ne le faiWeV paVH alorV receveY lGannonce TGune guerre Te la parW

Te Mieu eW Te Son meVVager. NW Vi vouV vouV repenWeYH vouV aureY voV capiWaux. VouV ne léVereY perVonneH eW vouV ne VereY poinW léVéV » (Sourate AL BAKARA verset 177 et 178) " Ceux qui mangenW [praWiquenW] Te lGinWérêW uVuraire ne Ve WiennenW (au jour Tu JugemenW Ternier) que comme Ve WienW celui que le WCelaH parce quGilV TiVenW J " Le commerce est tout à

faiW comme lGinWérêW » AlorV quGAllaU a renTu liciWe le commerceH eW illiciWe lGinWérêW ». (Sahih

ÓouVlim T 5 P 44.)

CeV propoV meWWenW en erreur leV affirmaWionV Te cerWainV auWeurV qui TiVenW que lGIVlam comme

le TroiW poViWif faiW la TiVWincWion enWre lGuVure inWerTiWeH eW le peWiW inWérêW permiVH en Ve limiWanW

au WroiVième VWaTe Te la légiVlaWion. Or il y a une unanimiWé Vur la proUibiWion Te lGuVure.

9 Jean CauvinH TiW Jean Calvin Noyon 1509 - Genève 1564

5HYXH GX FRQPU{OH GH OM FRPSPMNLOLPp HP GH O·$XGLP

ISSN: 2550-469X

Numéro 5 J Juin 2018

RCCA Page 277

ƒ Dans le hadith J

En dehors du coran, on trouve dans le hadith des détails plus rigoureux, en effet, le prophète a

inVWiWué auWour Te ce crime une Yone limiWropUe quGil a frappée Te WabouH en lGaVVimilanW à lGuVure

propremenW TiWe. Il Tu prêWH maiV Te cerWaineV moTaliWéV Te venWeVH ou pluWôW TGécUange J o Certains articles ne peuvent s'échanger à crédit, même sans bénéfice. o D'autres, sont susceptibles de bénéfices, mais non de crédit. o Certains autres peuvent réaliser l'un et l'autre.

Voici l'énoncé des paroles du prophète : MGaprèV Abou SaiT al kUouTriH le propUèWe a TiW J " or

conWre orH argenW conWre argenWH orge conWre orgeH TaWWeV conWre TaWWeVH Vel conWre VelH égaliWé

conWre égaliWéH main à mainH celui qui reçoiW pluV praWique lGuVureH quGil VoiW TonnanW ou prenanW

».10

MGaprèV Omar Ibn OUaWWab le propUèWe a TiW J " Or conWre or conVWiWue uVure Vauf en caV Te "

WienV WienVGG (livraiVon VimulWanée)H blé conWre blé conVWiWue uVureH Vauf en caV Te WienV WienVH

TaWWeV conWre TaWWeV conVWiWue uVure Vauf en caV Te `GWienV WienVGG. 11

Il VGagiW là Te Vix arWicleV qui onW éWé énuméréV par le propUèWe eW qui VonW VoiW TeV méWaux

précieuxH VoiW TeV proTuiWV Te conVommaWion.

LGécole MAHIRITNH conViTère que lGinWerTicWion ne VGapplique quGaux arWicleV énoncéV par le

propUèWe. ÓaiV leV auWreV imamV TeV riWeV orWUoToxeV (CUafiiH Abou HanifaH Ibn Uanbel)H

conViTèrenW que leV cUoVeV énuméréeV par le propUèWe ne VonW que TeV VpécimenVH eW que

lGinWerTicWion ToiW VGéWenTre à TGauWreV proTuiWV qui leurV VonW analogueV12H en lGoccurrenceH la

monnaie eW leV TenréeV alimenWaireV.

CGeVW ainVi que TGaprèV AUmeT Ibn Hanbel eW Abou HanifaH lGor eW lGargenW VonW conViTéréV

comme TeV exempleV Te ce qui Ve pèVe par conVéquenWH WouW ce qui Ve pèVe peuW êWre conViTéré

comme uVuraireH en parWiculier le plombH le ferH le cuivreH méWaux qui ne VonW paV précieux maiV

qui Ve pèVenW.

Par conWre Óalik eW CUafiiH leV conViTèrenW comme uVuraireVH en raiVon Te leur finaliWé ou raiVon

TGêWreH à Vavoir J moyen TGévaluaWion.

Le caracWère uVuraireH ne VGéWenT Tonc paV à TGauWreV méWaux comme le ferH le plombH parce quGilV

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