FLECHES A ENCOCHES DE SYRIE: ESSAI DE CLASSIFICATION
ET D'INTERPRETATION CULTURELLE. Marie-Claire CAUVIN. RESUME. Deux tableaux de classification morphologique des flèches à encoches de Syrie sont présentés
Géographie culturelle - Secondaire
Relations entre le programme Géographie culturelle et les autres Interprétation et réalisation d'un tableau . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .45.
STANDARDISATION ET ETALONNAGE FRANCAIS DU « MINI
l'âge et du niveau socio-culturel (NSC) afin de contrôler l'impact éventuel de ces trois Le tableau I donne la répartition des sujets selon le sexe
Développement local et valorisation du patrimoine culturel fragile: le
9 avr. 2018 interprétation » (Gellereau et al. 2008
Lévaluation de projets en médiation culturelle
Démocratie culturelle. Interprétation Démocratisation culturelle. Médiation culturelle ... Tableau récapitulatif sur l'élaboration d'indicateurs.
Guide dinterprétation des résultats de lEnquête sur les indicateurs
19 mai 2021 Les indicateurs et les comportements applicables au paludisme ainsi que les tableaux de l'EIP dans lesquels ils se trouvent
Cadre de lUNeSCO pOUr leS StatiStiqUeS CUltUrelleS 2009
Tableau 2 : Les activités culturelles de production et les biens et services 2 * Arts visuels
La légitimité et la méthodologie de la mesure de la diversité des
interprétation large des enjeux couverts par la Convention. La diversité des expressions culturelles renvoie à la production de biens culturels matériels et.
Les difficultés linguistico-culturelles chez les praticiens et les
10 oct. 2019 étudiants en interprétation de conférence (français/anglais-arabe) ... Tableau 1 : Niveau culturel des étudiants en interprétation selon les ...
Le Cadre de l'UNESCO pour les statistiques culturelles 2009 propose un cadre conceptuel définissant la
culture à des fins statistiques. Cet outil permet d'organiser et de collecter des données comparables sur
la culture. En tant qu'outil de classification, il établit à partir de classifications internationales types, une
taxinomie des activités, biens et services pour les statistiques culturelles.Le cadre de 2009 est le fruit d'une consultation approfondie avec les États membres, des experts en
statistique et politique culturelles, ainsi que des représentants des organisations internationales. Cette
nouvelle version reflète les changements technologiques, notre compréhension des enjeux fondamentaux
liés à la culture, les avancées dans les mesures statistiques, et les changements dans les priorités des
politiques culturelles qui ont eu lieu depuis la version de 1986.Cet instrument encouragera l'amélioration de la mesure des phénomènes culturels et la promotion de
l'usage des statistiques culturelles dans le monde afin de formuler des politiques fondées sur des faits.
Finalement, il servira de fondement pour l'élaboration de nouvelles méthodologies, de collecte de données et
d'indicateurs qui seront développés par l'Institut de statistique de l'UNESCO (ISU) et pour l'accomplissement
des actions de l'UNESCO dans le domaine de la culture.L'Institut de statistique de l'UNESCO (ISU) est le bureau de statistique de l'Organisation des Nations Unies
pour l'éducation, la science et la culture (UNESCO) et le dépositaire de l'ONU de statistiques mondiales et
comparables au niveau international sur l'éducation, la science, la technologie, la culture et la communication.
Institut de statistique de l'UNESCO
C.P. 6128, Succursale Centre-Ville
Montréal (Québec) H3C 3J7
Canada
http://www.uis.unesco.org26952695Cadre de l'UNeSCO pOUr leS StatiStiqUeS
CUltUrelleS 2009
Cadre de l'UNeSCO pOUr leS StatiStiqUeS CUltUrelleS 2009 iNStitUt deStatiStiqUe
de l'UNeSCO
LE CADRE DE L'UNESCO POUR LES
STATISTIQUES CULTURELLES (CSC) 2009
UNESCO
L'acte constitutif de l'Organisation des Nations Unies pour l'éducation, la science et la culture (UNESCO) a été
adopté par 20 pays lors de la Conférence de Londres tenue en novembre 1945, et celui-ci est entré en vigueur le
4 novembre 1946. Actuellement, l'Organisation regroupe 193 États membres et 7 membres associés.
Le but principal de l'UNESCO est de contribuer au maintien de la paix et de la sécurité dans le monde en
resserrant, par l'éducation, la science, la culture et la communication, la collaboration entre nations, afin d'assurer
le respect universel de la justice, de la loi, des droits de l'homme et des libertés fondamentales pour tous, sans
distinction de race, de sexe, de langue ou de religion, que la Charte des Nations Unies reconnaît à tous les
peuples.Pour remplir son mandat, l'UNESCO assume cinq fonctions principales : 1) les études prospectives sur
l'éducation, la science, la culture et la communication en vue du monde de demain ; 2) le perfectionnement, la
transmission et le partage des connaissances grâce à des activités de recherche, de formation et
d'enseignement ; 3) les actions normatives visant à élaborer et à adopter des instruments internes et des
recommandations statutaires ; 4) l'expertise, par le biais de la coopération technique, apportée aux États
membres pour leurs politiques et projets de développement et 5) l'échange d'informations spécialisées.
Le siège social de l'UNESCO est situé à Paris en France.Institut de statistique de l'UNESCO
L'Institut de statistique de l'UNESCO (ISU), qui forme le bureau statistique de l'UNESCO, agit commeorganisation dépositaire de l'ONU de statistiques à l'échelle mondiale dans les domaines de l'éducation, de la
science et de la technologie, de la culture et des communications.L'ISU a été mis sur pied en 1999. Il a été créé pour améliorer le programme statistique de l'UNESCO et pour
élaborer et diffuser en temps opportun des statistiques fiables, précises et pertinentes en matière politique
qu'exigent les environnements social, politique et économique d'aujourd'hui, en constante évolution et de plus en
plus complexes.L'ISU a son siège à Montréal au Canada.
Publié en 2009 par :
Institut de statistique de l'UNESCO
C.P. 6128, Succursale Centre-ville
Montréal (Québec) H3C 3J7
Canada
Tél. : (1 514) 343-6880
Fax : (1 514) 343-5740
Courriel : publications@uis.unesco.org
http://www.uis.unesco.orgISBN 978-92-9189-080-4
Réf. : UIS/TD/09-06
©UNESCO-ISU 2009
- iii -Avant propos
Le Cadre de l'UNESCO pour les statistiques culturelles (CSC) 2009 est le fruit de la collaboration entre l'Institut de statistique de l'UNESCO et le secteur de la culture de l'UNESCO. Cette version révisée de la méthodologie pour les statistiques culturelles de l'UNESCO est basée sur le cadre conceptuel pour les statistiques culturelles de 1986, mais prend désormais en considération les nouveaux concepts qui ont émergé dans le domaine de la culture depuis 1986. Ces domaines incluent notamment les nouvelles technologies qui ont radicalement transformé la culture et ses moyens d'accès ; ainsi que le patrimoine immatériel, les politiques et les pratiques culturelles sans cesse renouvelées.La culture joue un rôle prépondérant dans les sociétés du monde entier influençant diverses
facettes de la vie des peuples, aussi bien dans les loisirs que dans les activités professionnelles. Le rôle de la culture dans le développement est récemment apparu comme un thème majeur. Néanmoins, conserver et respecter les caractéristiques de chaque cultureindividuelle ainsi que les qualités intrinsèques des autres cultures sont des défis à relever
mondialement. Il est essentiel d'obtenir des données fiables afin de formuler des politiques fondées sur des faits et d'en évaluer et mesurer leurs impacts. En conséquence, l'UNESCO a reconnu lanécessité d'actualiser son cadre pour les statistiques culturelles de 1986 qui s'établissait sur
une notion rationnelle et statique de la culture ne reflétant ainsi ni les priorités et ni l'approche, plutôt intégrée, des pays en développement. Par ailleurs, ce nouveau cadre présente une base et une méthodologie conceptuelles qui permettent la production et la diffusion de statistiques culturelles comparables à l'échelle internationale. Cette version révisée est le résultat de quatre années de consultations approfondies au niveau mondial avec la participation d'un grand nombre d'experts, d'académiciens, de statisticiens, d'états membres de l'UNESCO et d'organisations internationales. Lescontributions multiples et variées des différents participants se sont révélées inestimables
dans le développement de cette méthodologie, apportant de nouvelles et diverses perspectives dans le domaine de la culture et des statistiques culturelles. Le CSC de 2009 a été conçu comme une méthodologie étant applicable tant au niveau international quenational ; son principal objectif étant de faciliter la comparaison internationale fondée sur une
compréhension commune de la culture et sur l'utilisation de définitions standardisées et de classifications internationales économiques et sociales. Grâce à ce projet, l'UNESCO souhaite encourager les investissements dans les statistiques culturelles. Les états membres, les agences internationales et les organisations internationales ont urgemment besoin de données et de statistiques afin de mesurer adéquatement l'impact et la pertinence des politiques et des programmes culturels. Nous sommes convaincus que le cadre de l'UNESCO pour les statistiques culturelles de 2009 contribuera à l'amélioration des évaluations des impacts socioéconomiques de la culture.Hendrik van der Pol Françoise Rivière
Directeur, Institut de statistique de l'UNESCO Sous-Directrice générale de l'UNESCO pour la culture
- iv -Remerciements
Le Cadre de l'UNESCO pour les statistiques culturelles (CSC) 2009 a été réalisé par José
Pessoa et Lydia Deloumeaux de l'Institut de statistique de l'UNESCO (ISU) sous la direction de Simon Ellis. Il se base sur un rapport préliminaire réalisé pour le compte de l'ISU par l'équipe de consultants de Richard Naylor et Paul Owens (BOP Consulting), Andy Pratt (London School of Economics) et Calvin Taylor (Université de Leeds). Le CSC est le fruit de consultations mondiales avec de nombreux spécialistes, statisticiens et experts en matière de statistiques culturelles et de politiques culturelles, notamment des représentants de nombreux ministères de la culture, des bureaux nationaux de statistique et d'agences internationales partenaires. L'ISU souhaite remercier toutes les personnes ayant participé au développement du CSC et souhaite particulièrement exprimer sa gratitude envers ses collègues du secteur de la culture de l'UNESCO. L'ISU souhaite tout particulièrement remercier les membres du groupe de travail du CSC pour leurs contributions et leurs conseils : Alfonso Castellanos-Ribot (président), Guiomar Alonso Cano, Marta Beck-Domzalska, Helen Beilby-Orrin, Vladimir Bina, Ibtissam El Jouni, Maté Kovacs, Vijay Madan, Glenn Masokoane, Liliana Ortiz-Ospino, J.P. Singh et DavidThrosby.
- v -Sigles
ANZSCO Classification type des professions de l'Australie et de la Nouvelle Zélande (Australian and New
Zealand Standard Classification of Occupations)
ANZSIC Classification type de l'industrie de l'Australie et de la Nouvelle Zélande (Australian and New
Zealand Standard Industrial Classification)
BDP Balance des paiements
BIMSTEC Initiative pour la coopération économique et technique multisectorielle du golfe du Bengale (Bay
of Bengal Initiative for Multi-Sectoral Technical and Economic Cooperation)BNS Bureau national de statistique
CPC Classification centrale des produits
COFOG Classification des fonctions des administrations publiques (Classification of the functions of the
government)CIT Classification type des industries
CITE Classification internationale type de l'éducationCITI Classification internationale type, par industrie, de toutes les branches d'activité économique
CITP Classification internationale type des professions CNUCED Conférence des Nations unies sur le commerce et le développement COICOP Nomenclature des fonctions de la consommation individuelle (Classification of IndividualConsumption by Purpose)
CPA Classification des produits par activité, U.E. CSC Cadre de l'UNESCO pour les statistiques culturellesCST Compte satellite du tourisme
CTCI 4 Classification type pour le commerce international, Révision 4DCMS Ministère britannique de la culture, des médias et des sports (Department of Culture, Media and
Sport)
EBOPS Classification élargie des services de la balance des paiements (Extended Balance of Payments
Services Classification)
FIAB Forum international autochtone sur la biodiversitéICATUS Classification internationale des statistiques sur les activités reliées à l'emploi du temps
(International Classification of Activities for Time-Use Statistics) COPNI Nomenclature des fonctions des institutions sans but lucratif au service des ménages (Classification of the Purposes of Non- Profit Institutions) ISUInstitut de statistique de l'UNESCO
LEG Groupe d'experts de l'Union européenne sur les statistiques culturelles (European UnionLeadership Expert Group on Cultural Statistics)
NACE Nomenclature statistique des activités économiques dans la communauté européenneNAICS Nomenclature statistique des activités économiques pour l'Amérique du Nord (North American
Industry Classification System)
NAPCS Nomenclature statistique des produits pour l'Amérique du Nord (North American ProductClassification System)
NEPAD Nouveau partenariat pour le développement en Afrique OCDE Organisation de coopération et de développement économiques OMD Objectifs du millénaire pour le développement, Nations UniesOIT Organisation internationale du travail
OMC Organisation mondiale du commerce
OMPI Organisation mondiale de la propriété intellectuelleOMT Organisation mondiale du tourisme
PCI Patrimoine culturel immatériel
SC Services collectifs
SCN Système de comptes nationaux
SIServices individuels
TIC Technologies de l'information et de la communication UNPFII Forum permanent des Nations Unies sur les questions autochtones (United Nations PermanentForum on Indigenous Issues)
UNSD Division de statistique des Nations Unies (United Nations Statistics Division) n.c.a. Non classé ailleurs n.d.p. Non défini précisément n.d.a. Non déterminé ailleurs - vii -Table des matières
PageAvant propos ....................................................................................................................... iii
Remerciements.................................................................................................................... iv
Sigles..................................................................................................................................... v
Présentation synthétique des résultats.............................................................................. 9
1. Introduction................................................................................................................11
1.1 Bien-fondé........................................................................................................... 11
1.2 Contexte politique de la révision du cadre.......................................................... 13
1.3 Objectifs principaux de la révision du cadre ....................................................... 16
2. Le cadre pour les statistiques culturelles : Concepts et structure....................... 17
2.1 Révision du cadre : Une nouvelle approche....................................................... 17
2.2 Définition de la culture à des fins statistiques..................................................... 18
2.3 Le cycle culturel ................................................................................................. 19
2.4 L'étendue du secteur de la culture...................................................................... 22
2.5 Définition des " domaines culturels »................................................................. 22
3. Statistiques culturelles : Mesurer la dimension économique .............................. 33
3.1 Utilisation des classifications internationales pour mesurer la dimension
économique de la culture.................................................................................... 33
3.2 Identification des activités de production de la culture et des produits
culturels : Utilisation de la classification centrale des produits (CPC) et de la classification internationale type, par industrie, de toutes lesbranches d'activités économiques (CITI)............................................................ 35
3.3 Le commerce international de la culture : Utilisation du système
harmonisé (SH) et de l'EBOPS........................................................................... 37
3.4 L'emploi culturel : Utilisation de la classification internationale type des
professions (CITP).............................................................................................. 39
3.5 Mesurer le patrimoine......................................................................................... 42
4. Statistiques culturelles : Mesurer la dimension sociale ....................................... 44
4.1 Mesurer la participation culturelle....................................................................... 44
4.2 Mesurer le patrimoine culturel immatériel (PCI).................................................. 46
5. Collecte de données : Tableaux des codes des classifications internationales. 51
Tableau 2 : Les activités culturelles de production et les biens et services définis par les codes de la CPC 2 et de la CITI 4 ................................... 52 Tableau 3 : Commerce international des biens et services culturels définis par les codes du Système harmonisé (SH) de 2007 ................... 65 Tableau 4 : Professions culturelles définies par les codes de la CITP 08.................. 74 Tableau 5 : Sondages sur l'emploi du temps utilisant les codes ICATUS.................. 786. Remarques finales..................................................................................................... 82
6.1 Les défis de la collecte de données culturelles................................................... 82
6.2 Le lien avec la mesure directe............................................................................ 84
- 9 -Présentation synthétique des résultats
Objectif du Cadre de l'UNESCO pour les statistiques culturelles (CSC) de 2009 Le Cadre pour les statistiques culturelles (CSC) est un outil dont la vocation est d'organiser les statistiques culturelles à l'échelle nationale et internationale. Il se base sur des fondements conceptuels et une compréhension commune de la culture qui permettent de mesurer de nombreuses expressions culturelles, quel que soit leur mode de production social et économique. Par le biais de ses définitions standards, le cadre permet également de produire des données comparables à l'échelle internationale.Le cadre est le fruit de consultations approfondies à l'échelle mondiale. Il a été conçu à partir
du CSC de 1986 (UNESCO, 1986) en initiant le débat créatif/culturel et en prenant en considération l'impact de la mondialisation sur la production et la diffusion des produitsculturels. Ainsi, il reflète les pratiques et les thématiques actuelles, notamment en termes de
propriété intellectuelle. Le CSC développe davantage une mesure de la dimension économique de la culture en raison de la plus grande disponibilité des données économiques et de l'existence de nombreuses classifications internationales. Néanmoins, la dimension sociale de la culture, qui comprend la participation culturelle et le patrimoine culturel immatériel, est tout aussiimportante. Bien que des éléments préliminaires aient été proposés en vue de mesurer ces
dimensions, une réflexion plus approfondie s'avère nécessaire. Le CSC est un instrument de classification qui intègre l'utilisation de classifications internationales actuellement disponibles, comme la classification internationale type, parindustrie, de toutes les branches d'activité économique (CITI) pour les activités de production
culturelle ; la classification centrale des produits (CPC) pour les biens et les services culturels, la classification internationale type des professions (CITP) pour les professions culturelles ; le système harmonisé de description et de codification des marchandises (SH) pour les flux internationaux de biens culturels ; et l'essai de l'ONU d'une classificationinternationale des statistiques sur les activités reliées à l'emploi du temps (ICATUS) pour la
participation culturelle. Il en résulte un outil et une méthodologie conçus pour être utilisés à
l'échelle nationale et internationale, qui sert de fondement à une meilleure collecte et diffusion des statistiques culturelles. Le CSC tente de refléter le plus grand nombre possible d'activités en lien avec la production, la distribution et l'utilisation de la culture.Définition de la culture
L'UNESCO définit la culture comme l'ensemble des traits distinctifs spirituels et matériels,intellectuels et affectifs qui caractérisent une société ou un groupe social et qu'elle englobe,
outre les arts et les lettres, les modes de vie, les façons de vivre ensemble, les systèmes de valeurs, les traditions et les croyances (UNESCO, 2001). Bien qu'il soit difficile de mesurer systématiquement ces croyances, il est toutefois possible de mesurer les comportements et les pratiques qui en découlent. Ainsi, le Cadre de l'UNESCO pour les statistiques culturelles définit la culture à travers l'identification et la mesure des comportements et des pratiques résultant des croyances et des valeurs d'une société ou d'un groupe social donnés. - 10 - Les domaines culturels définis par le CSC représentent un ensemble d'activités économiques (comme la production de biens et de services) et sociales (comme laparticipation à des activités culturelles) traditionnellement considérées comme " culturelles ».
Par ailleurs, les domaines périphériques renvoient à d'autres activités économiques et
sociales pouvant être considérées comme " partiellement culturelles » ou qui relèvent davantage d'activités " de divertissement ou de loisirs » que d'activités " purement culturelles ».Bien qu'initialement, la plupart des normes actuelles utilisées pour élaborer ces définitions
adopte une perspective économique, le domaine qui en résulte n'est pas uniquement interprété en fonction des aspects économiques de la culture, mais en fonction de tous sesattributs. Ainsi, la définition de la mesure du domaine " Arts de la scène » vise-t-elle toutes
les manifestations en rapport avec les arts de la scène, qu'elles soient le fait d'amateurs ou de professionnels ; qu'elles aient lieu dans une salle de spectacle ou en plein air dans un village. En outre, le cadre se penche sur trois domaines " transversaux » partagés entre plusieurs domaines sectoriels. Les domaines Éducation et formation, Archivage et préservation et Patrimoine culturel immatériel sont ainsi considérés comme des domaines culturels transversaux. En effet, il est nécessaire de les inclure afin de mesurer la pleine étendue des expressions culturelles.Mesurer la culture : Une approche pragmatique
La capacité des pays à recueillir et diffuser des statistiques culturelles dépend fortement de
leurs priorités politiques respectives, de leur expertise statistique ainsi que de leursressources humaines et financières. Le cadre est expressément conçu pour être flexible et
adaptable au niveau national. Le cadre s'appuie également sur le concept du modèle du cycle culturel du secteur de la culture, qui permet de mieux appréhender les interactions entre les différents processus culturels. Le cycle illustre l'intégralité des pratiques, des activités et des ressources nécessaires à la transformation d'idées en biens et services culturels qui, à leur tour, atteindront les consommateurs, les participants ou les utilisateurs. Le cadre utilise l'ensemble des classifications et des normes statistiques internationalesactuellement utilisées et pertinentes : cette démarche a pour but d'optimiser la comparabilité
des données et l'utilisation de sondages existants pour mesurer la culture. Ces classifications fournissent aux pays un cadre exhaustif qui leur permet de recueillir et dediffuser les données culturelles. Il sert également de guide pour mesurer les activités, les
biens et les services culturels grâce à l'utilisation de statistiques économiques et d'enquêtes
types auprès des ménages, comme les enquêtes auprès de la population active et les recensements. La structure fondamentale du CSC est à la disposition des pays ne possédant pas de cadre culturel national. Par ailleurs, les pays possédant une capacitéstatistique plus développée peuvent recueillir des statistiques plus élaborées grâce à des
instruments statistiques plus précis ou spécialisés qui reflètent leurs priorités politiques en
matière culturelle. Aujourd'hui, le CSC ne définit ni ne propose aucun indicateur en particulier. Néanmoins, la prochaine étape importante sera d'élaborer un cadre pertinent pour les indicateurs culturels aux niveaux national et international. - 11 -1. Introduction
Ce cadre remplace le Cadre de l'UNESCO pour les statistiques culturelles de 1986 (CSC) (UNESCO, 1986). Depuis la rédaction du premier CSC de l'UNESCO, de nombreuses et diverses approches de la définition ou de l'évaluation de la culture sont apparues, tandis queles évolutions technologiques et sociales ont transformé la place de la culture à l'échelle
mondiale. Un cadre statistique culturel d'envergure internationale cherche à optimiser la comparabilitéinternationale des données lorsque ceci est possible et pertinent. À l'échelle nationale, la
mise en place de politiques basées sur des données factuelles doit reposer sur davantage de données afin de permettre aux pays de se comparer aux autres pays sur le plan régional ou mondial. Le cadre pose les bases conceptuelles de l'évaluation des contributions socio-économiques de la culture. Il constitue un outil offrant aux États membres la possibilité d'organiser la collecte et la diffusion de leurs statistiques culturelles. Il permettra de produire des données statistiques culturelles à l'échelle nationale et internationale qui seront utilisées par l'UNESCO, de nombreuses agences internationales et la communauté mondiale des utilisateurs de données.Ce nouveau cadre vise la flexibilité et non la contrainte, et favorise la comparabilité. Avec ce
cadre, chaque pays devrait être en mesure de créer son propre cadre culturel en choisissant les domaines inhérents à ses statistiques culturelles. De plus, en adoptant les définitions appropriées du CSC pour chaque domaine, chaque pays assurera la comparabilité de ses données à l'échelle internationale.1.1 Bien-fondé
Depuis 1986, on assiste à une transformation de la perception du rôle de la culture dans la sphère socio-économique. Les organisations humanitaires et les experts reconnaissent de plus en plus l'importance des interactions entre culture et développement. La culture est maintenant davantage perçue comme un moyen d'accéder au développement, c'est-à-dire comme un moyen de promouvoir et de maintenir l'essor économique. Elle est également perçue comme une conséquence du développement, c'est-à-dire qu'elle " donne un sens ànotre existence ». Elle peut générer des recettes par le biais du tourisme et de l'artisanat et
contribuer au développement durable d'une région et d'un pays. La culture a une influence reconnue sur le comportement des peuples, leur contribution au processus de développement économique, leur développement social et leur bien-être (UNESCO, 1995). L'impact potentiel de la culture sur le développement social et économique d'un pays donné peut se résumer ainsi : Les actifs culturels d'une communauté favorisent le développement durable local grâce à
leur impact économique en tant qu'industries culturelles et à leur contribution à la revitalisation socioculturelle. - 12 - La culture offre aux femmes et aux jeunes l'opportunité de participer à des activités de
production qui favorisent l'égalité entre les sexes, l'estime de soi et la sensibilisation sociale. Les politiques axées sur la culture peuvent contribuer à préserver les pratiques traditionnelles et à répondre aux besoins des groupes socialement défavorisés comme les femmes ou les peuples autochtones. Les femmes détiennent les savoirs et transmettent les valeurs culturelles ; elles sont les gardiennes des particularismes culturels (UNESCO, 1995). De nombreuses industries culturelles sont majoritairement composées de petites entreprises ou d'entreprises familiales adaptées au développement local. L'importance croissante de la culture s'explique par des tendances sous-jacentes à longterme ; ou par des événements plus récents. Dans de nombreuses régions, on assiste à un
accroissement de la richesse et du pouvoir d'achat donnant lieu à une augmentation des dépenses en termes d'activités et de produits culturels. En d'autres termes, la culture est devenue un élément essentiel du cycle de production économique : elle n'est pas un luxe ou un produit superflu qu'un surcroît de pouvoir d'achat permet de s'offrir. La consommation culturelle s'est développée, la gamme de produits culturels s'est étendue et la plupart des expériences culturelles se manifestent maintenant à travers des produits. Ces tendances à long terme sont accentuées par deux phénomènes interdépendants plus récents : Les industries culturelles autrefois compartimentées en raison de systèmes de production analogiques (cinéma, télévision, photographie et impression) convergent désormais sous une forme numérique où bien souvent, leurs frontières ne sont plus distinctes. Le passage à la technologie numérique a radicalement modifié le mode de production et de diffusion des produits culturels. L'Internet en est un exemple révélateur : son utilisation est de plus en plus courante pour diffuser ces divers produits culturels, parfois par le biais d'un même média. La mondialisation a généré une internationalisation des flux de biens et de services, mais
également un échange d'idées, de personnes et de capitaux à l'échelle mondiale. Le multiculturalisme et l'interculturalité sont à l'origine de nouveaux produits, de nouvelles pratiques et d'identités multiples.En comparaison à l'ère pré-numérique, les nouvelles technologies ont permis l'exploitation
commerciale rapide de produits culturels " uniques », les chansons par exemple. Cetteévolution a modifié l'équilibre du pouvoir économique entre les activités culturelles pouvant
faire l'objet d'une reproduction sur support numérique - et donc potentiellement commercialisables - et celles qui ne s'y prêtent pas et qui sont donc plus difficiles à commercialiser (Barrowclough et Kozul-Wright, 2006). En conséquence, dans certains pays développés, le secteur de la culture a un poids économique plus important (du moins en termes d'emplois) qu'un certain nombre de secteurs d'activité plus anciens (comme l'extraction minière, la production automobile, etc.) et génère une part significative des recettes d'exportation nationales. Alors que l'impact économique du secteur de la culture est jusqu'ici moins manifeste en termes d'emplois dans les pays en développement, le volume de leurs recettes d'exportation est quant à lui parfois considérable. Ainsi, le rôle que joue la culture dans le développement est actuellement redéfini et est considéré comme ayant une influence potentiellement positive sur la croissance des pays en voie de développement (Barrowclough et Kozul-Wright, 2006). - 13 - Les politiques culturelles actuelles sont basées sur un équilibre des pouvoirs, des préférences et des moyens de l'ère pré-numérique. Les nouvelles formes de production culturelle sont donc un défi de taille pour ces politiques en particulier dans le domaine de laconservation du patrimoine, de la propriété intellectuelle et de la diversité culturelle. Ces
nouvelles formes de production peuvent réduire l'efficacité des politiques culturelles dans la réalisation de leurs objectifs. Ainsi, certaines formes d'expression musicale sont promises à un plus grand potentiel commercial, alors que d'autres formes d'expression culturelle qui nese prêtent pas à la reproduction et à la distribution numériques peuvent nécessiter un
financement public plus important si l'objectif est de préserver le statu quo culturel. De lamême manière, cette évolution peut également entraîner une réévaluation de ce statu quo.
Par ailleurs, de nouvelles formes de production culturelle ont créé un nouveau champ d'action de politique culturelle, en l'occurrence un sous-secteur d'activité distinct : lesindustries culturelles, parfois désignées sous l'appellation d'" industries créatives » (voir la
Section 2.2). La notion d'industrie culturelle renvoie souvent à la dimension commerciale du secteur de la culture. Ce cadre encourage toutefois une approche plus exhaustive grâce à l'adoption de la notion d'une interdépendance solide de l'ensemble des activités du secteurde la culture, qu'il soit public ou privé. Ainsi, des artistes peuvent être impliqués dans des
projets financés par le secteur public ainsi que dans d'autres financés par le secteur privé. Ils
peuvent même passer de projets rémunérés à d'autres non rémunérés ou encore travailler à
la semaine, ce qui rend très difficile leur classement dans le secteur public ou privé. Dans la
pratique, ce cadre se veut suffisamment souple pour rendre compte de la réalité de cesactivités culturelles où les différents secteurs public ou privé se renforcent mutuellement.
Ces évolutions dans la création, la production, la distribution et la consommation de laculture ont donné lieu à une croissance du secteur de la culture à la fois en valeur relative et
en valeur absolue, souvent plus forte que dans des secteurs traditionnels de l'économie. Le rythme rapide des évolutions et la nature novatrice de la production culturelle engendrent la nécessité d'obtenir davantage et de meilleures données afin de mesurer la portée et la profondeur de ces changements. Comme évoqué ci-après, le secteur de la culture n'acependant pas connu une croissance uniforme. Cette évolution est à l'origine de sensibilités
communautaires et de tensions entre le commercial et le non-commercial, le traditionnel et le contemporain, l'international et l'autochtone.1.2 Contexte politique de la révision du cadre
Depuis le CSC de 1986 (UNESCO, 1986), la culture a gagné en importance dans les politiques publiques. Ce phénomène peut s'expliquer par les éléments suivants : La multiplication des échanges internationaux de produits culturels. Ce phénomène a des
implications majeures pour les droits de propriété intellectuelle au sens strict (leurcréation, leur propriété et leur exploitation) et, plus généralement, pour la question de
l'identité culturelle et de sa propriété (par exemple le patrimoine immatériel). La croissance et le pouvoir du marché se concentrent au sein de quelques conglomérats multinationaux agissant entre les différentes industries culturelles. L'organisation de la production culturelle se traduit dans de nombreux pays par un oligopole. L'avantage des innovateurs est donc énorme, et reste concentré presque exclusivement dans les pays développés. Néanmoins, l'Internet permet également à des marchés et des canaux de distribution de se développer en marge de ces conglomérats, induisant toutefois une augmentation du phénomène du piratage. - 14 - L'existence d'institutions légales et politiques de régulation et de promotion de la culture
précède la croissance des industries culturelles. Il en résulte qu'en l'état, ces institutions
sont bien mal armées pour relever les défis actuels. Il est essentiel de disposer de données fiables pour élaborer des politiques adéquates. Les documents de cartographie culturelle qui sèappuient sur des sources statistiques pour analyser le secteur de la culture forment un volet crucial de ce processus. La politique culturelle tournée vers une politique axée sur les " industries culturelles »
permet l'adoption d'une perspective sectorielle et économique, avec pour corollaire la prise en considération des industries culturelles dans la politique culturelle ; L'existence de liens complexes d'interdépendance entre les sphères publiques et privées
vont au-delà du simple dualisme ; un certain nombre d'activités culturelles à vocation commerciale ont par exemple un impact sur les objectifs de la politique culturelle. Les cadres qui se limitent à une approche basée sur le dualisme perdent de plus en plus leur pertinence. À l'échelle régionale, deux initiatives symbolisent la volonté politique d'investissement
dans les industries culturelles afin de combattre la pauvreté : - L'initiative Paro (BIMSTEC, 2006) des États membres du BIMSTEC énonce que : " Les industries culturelles ont la capacité de contribuer au recul de la pauvreté et ont déjà démontré leur efficacité sur le plan de la réorganisation sociale et de la vitalisation des communautés locales, notamment au sein des groupes sociaux les plus défavorisés, tant dans des communautés rurales que dans des bidonvilles urbains ». - Le plan d'action de Nairobi sur les industries culturelles et créatives en Afrique, élaboré lors de la première session de la Conférence des ministres de la culture de l'Union africaine (Union Africaine, 2005) et adopté lors de la deuxième séance de la Conférence des ministres de la culture de l'Union africaine à Alger (Union Africaine,2008) est parvenu à des conclusions et des recommandations analogues. La
vocation première de ce plan d'action est d'améliorer les conditions de vie et de travail des artistes et des créateurs africains dans le cadre d'un développement culturel endogène, mais également de promouvoir la contribution des industries culturelles au développement en Afrique. Ses autres objectifs sont de favoriser la sauvegarde, l'organisation, la production, la commercialisation, la distribution, l'exposition et la conservation des industries créatives et culturelles en Afrique ; et de positionner ce continent afin qu'il puisse bénéficier pleinement des stratégies de développement, des technologies et des marchés, dans le secteur de la culture et dans d'autres secteurs (Union Africaine, 2008). Le plan d'action souligne égalementquotesdbs_dbs46.pdfusesText_46[PDF] la relation d'aide livre
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