Vigny et la rêverie: à propos dune lettre méconnue
Il est légitime de supposer qu'il existe d'autres lettres de Vigny à Brierre de Boismont que les trois qui ont fait l'objet d'une publication. En.
Nouvelle écriture « engagée » de Chantai Chawaf : thérapie contre
C/ verbale qui anime ses textes dès le premier Retable
Les femmes au travail. Tendances 2016 – Résumé
est l'occasion de s'attaquer à la persistance des inégalités entre les sexes au travail. Tout au long de leur vie professionnelle les femmes continuent de
De la rêverie àlinstant de vie
Le diable est un pur hasard de René de. Ceccatty. CHRONIQUES. Diane de Margerie. De la rêverie àl'instant de vie lus que jamais la nouvelle dépasse les.
`` Le berceau de la maison : la critique bachelardienne de l`` être
5 juil. 2018 Ce n'est pas de l'homme de la rêverie qu'on peut dire qu'il ... La maison dans la vie de l'homme
FONCTION ROMANESQUE DU RÉCIT DE RÊVE: lexemple d« A
ment le rêve mais la rêverie sont le lieu d'un moindre travestissement des même mutilation qu'il reconnaît chez elle
Maqueta def. nueva
non seulement la rêverie proustienne est un état propice à l'écriture elle l'est aussi par rapport à la lecture. Si Rousseau se réserve exclusivement le.
lempêchement à sortir de ladolescence et à entrer dans lâge
Mots clés: Adolescence; Infantile; Plaisir de désirer; Rêverie; Crime. qu'il vient d'être incarcéré suite à sa mise en examen pour homicide volontaire : ...
PSYCHANLYSE ET LITERATURE. Partie: La protestation virile de
est tout á fait de couleur adlérienne: rétre humain est libre et il n'est pas assujetti ? un déterminisme quelconque. La vie de chaque individu est le
Bachelard-Gaston-poétique-de-la-rêverie.pdf
Il est si difficile de joindre la vie et l'œuvre ! Le biographe [9) peut-il nous aider en La rêverie que l'écrivain mène dans la vie actuelle a toutes.
LeSoliste
deYvesMabinChennevière
Mémoires
secrètesd'une poupée de SilvinaOcampo
Le diable est un
purhasard de RenédeCeccatty
CHRONIQUES
DianedeMargerie
Delarêverie
àl'instantdevie
lus que jamais la nouvelledépasseles frontièresd'unestructure prévisible - plus que jamaiselle rejoint la poésie, la confes- sion masquée, le fantasme en liberté dans un jaillissementqui exclut tout calcul ou latyran nied'uneconstructionlonguementélaborée: la nouvelle est un don. Une étincelle. Un instant de vision. En cela elle rejoint le songe et la rêverie intérieure. Ellepermetd'exprimertoutes les fa cettesd'unêtre. Ellefaitd'unmomentuniquela concentrationde toute une vie. Elles'attaque l'impalpable et le cloue sur le vif comme elle serpenteaussi dans les arcanes de l'inconscient.Lestrois recueils quiparaissentaujourd'hui, tota
lement différents les uns des autres, en sont l'éclatante preuve.Ainsile beau livre d'Yves Mabin Chennevière,
leSoliste(1)qui s'ouvre sur la nouvelle"le Désir
distrait» : tout ici aiguise la curiosité, etd'abord lenarrateur,Edouard,àlarecherchede lui-même,
qui faitretour audomaineancestral, où la vieille Jeanne, cuisinière de lafamille,désire finir ses jours, puis l'étrange fille de la châtelaine du domaine voisin,AliceLeMer,etJoseph,lefermier taciturne.Jusqu'auchien Gaspard, ivre de vie - oui, tous ont une existence dissimulée, sen suelle, dont le mystère est sans cesse suggéré par des détails : une cravache qui disparaît, une chaîned'orretrouvée, des parfums qui revien nent, des bruitsnocturnesinquiétants. Le style musical et sinueux d'Yves Mabinépouseles méandres quientourentde leur halo les person nages, dont larencontreva dévoiler le secret, brusquement,de façon dramatique,lorsquetous lesfauxsouvenirs seserontenfindéchirés comme 164REVUE DES DEUX MONDES MAI 1993
NOUVELLES
autantd'écransen papier. Sansdévoiler l'imbrica tion de cespersonnages,disonscombiencette nouvelle(quiévoquelespremiersrécits poi gnants de Julien Green) est uneremarquable remontéeà travers la mémoire, vers la surface, là oùs'entrechoquentl'enfanceet la mort. Des scènesretenuesmaisviolentes (letaureauquitue, son, ladouceprésenced'unenfant, Jacques, qui permetaunarrateurde revivreunescènecapitale jusque-là refoulée,unedigitalevénéneuse)mè nentcommeautant de signes vers la vérité, non sans qu'il y ait du sangcruellementversé. Récit nostalgique,ponctuédedescriptionsde fleurs et d'insectes,d'unenatureàla fois minutieuse,
indifférente et spectatrice. Yves Mabin, dans ses autres textes,d'uneliberté faisant fi de toute intrigueplatementcontée, ressuscite quêtes, rêves etcauchemars,ainsidans "KindertotenLieder»où ilfaitsurgir l'imaged'un hommequi désires'évaderdans unmouvement vers larévélationqui est celui de tout le livre: ((Il s'évade, s'en vadansungeste de son corps tout entierà larencontrede ce qu'il fautfranchir pouraccéder au-delà de lui-même à cette réalité informe, apaisante, s'élance,s'élève,s'envole, s'anéantitdanslamerde son rêve et l'engloutit en syengloutissant.))Proses-poèmes- plon gées :ce sont ici des méditations quitouchentau coeurde l'être,ponctuéesde visions fiévreuses commeces éclairs quizèbrentl'univers sanglant de PierreJeanJouve.Onconnaîtdepuislongtempsle talent deSilvina
Ocampo, la femme de l'écrivain argentin Adolfo
Bioy Casarès ;peintrede talent (elle a étudié la peintureavec Chirico et Léger), on avait pu lire d'elle, il y aquelquesannées,Faits divers de la
terre et du ciel (2). Borges disaitd'elle:((Dans les récits de Silvina Ocampo il yauntrait que jenesuispasencoreparvenuàcomprendre, c'est 165Des méditations quitouchent au coeur del'être
1.EditionsLaDifférence,
272p.2.EditionsGallimard.
Lesthèmes
chers silvinaOcampoCHRONIQUES
innocenteouoblique;j'attribuece traitàl'inté
noble.))Cettefois-ci,SilvinaOcamponous em mène dans le plus pur fantastique avecMémoires
secrètesd'unepoupée (3) où plusieurs nouvelles sont des petitschefs-d'oeuvrede concision et d'humour.Ainsicettefableintitulée"laProchaine Fois
»,siprochedespoèmesd'Emily
Dickinson que l'écrivain avait autrefois traduite par pur plaisirpersonnel,où lanarratricevoudrait décrire le mystère de sapropremort. Maisnon, elle n'a pas le temps de mourir, ce n'est paspour maintenantcar elle ne sait pas où mettre ses manuscritsetelle "préfèremourircentfoisplutôt quelesperdre )).Ouencorecetteétonnantepetite nouvelle, "la Peur»,surl'accumulationdes angoisses qui nousrongentsans cesse et qui crient de toutes leurs voix dans notre solitude, contre laquelle lutter en sedédoublant,la res sourcesuprêmeétant d'être deuxpersonnes.Alorsnaît le
bonheur:"Tout estbonheurparce quelemystèregouvernelemonde, etl'impossible aussi. ))On retrouve iciles thèmes chers àSilvina Ocampo: être toujours projeté dans le futur, comme en avance sursoi-même;être, même, projeté dans le rêved'unautre;êtreentouré d'objets bizarres, d'ailes et de nains, de bêtes et de fleurs, d'anges et de masques. Borges avait raison d'écrire que "l'immédiatecertitudedu visuelpersistedanssapageécrite )),tantchaque nouvelle est ici précise et chatoyante tel un papillon épinglé dont les ailescontinuentd'irra dier la couleur. Cesont desinstantsde vieaussi,maisinsérés dans l'existence menacée, cruels et réalistes jusqu'à la férocité parfois,que Renéde Ceccattycapte dans son recueilLediable estunpurhasard(4).Cequi
étonneici, c'est la variété des registres,chaque nouvelle ayantcomme uneatmosphèrequiluiest 166NOUVELLES
propre:sarcastique dans"la Dame auchapeau "l'Oubli de Tokyo»,qui décrit de façon lucide et poétiquela terrifiantemodernitétentaculaire de suelle ettendredans "l'Amide monpère»;ou la curiositépresquepolicière del'émouvantrécit "Par un jour degrandvent».Ici, lenarrateur retrouve dans un caniveau à Montparnasse une liasse de lettres à partir de laquelle il désire, à la manièred'unhéros de James,reconstituerla vie descorrespondants.Mais ilmanquetoujoursquelquechose. Pas
seulementparceque les lettres sont souillées, mutilées,déchiréesjusqu'à devenir parfoisillisi bles, maissurtoutparceque l'essentiel ne s'y trouve pas. ((Ilnereste que des allusions à des événements, des drames, des désirsquise déve loppent ailleurs,c'est-à-diredansla vie.»Rare
mentl'indiscrétionparfoispieuseet nécessaire qui nousconfronteaveclesbribes que laissentles morts aura été mieuxdébusquéedans toutes ses nuances.C'est le talent de Ceccattyd'insinuerce qui man
que, de vouloirreconstituerpar l'observation, l'histoire ou la rêverie ce qui nepeutcomplète ment se revivre.Maisl'écriture n'est-elle pas là(et particulièrementcelle qui convient au genre de lanouvelle)pouraffirmercombien lacertitude duTout est insaisissable? •
167René
deCeccatty et ce quine peut entièrement se revivre3.Traduitdel'espagnolpar
FrançoiseRosset,avant
proposdeJean-PierreBernès,éditionsGallimard,
250p.4.MercuredeFrance,
288p.quotesdbs_dbs46.pdfusesText_46
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