[PDF] Chauves-souris de la Martinique

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Contribution à l'inventaire des Chiroptères de Martinique (mission mars 2004) G.

Issartel & F. Leblanc - décembre 2004

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Chauves-souris de la Martinique

Noctilio leporinus mastivus

Pteronotus davyi

Monophyllus plethodon luciae

Brachyphylla cavernarum

Ardops nichollsi koopmani

Artibeus jamaicensis

Sturnira lilium zygomaticus

Natalus stramineus

Myotis martiniquensis

Molossus molossus

Tadarida brasiliensis

Contribution à l'inventaire des Chiroptères de Martinique (mission mars 2004) G.

Issartel & F. Leblanc - décembre 2004

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Noctilio leporinus mastivus (Vahl, 1797)

Noctilion pêcheur ou Noctilion bec de lièvre

Description :

Le Noctilion pêcheur est l'une des plus grandes chauves-souris connues sur sa zone de répartition. Il se caractérise par : une longueur de l'avant-bras comprise entre 77 et 88 mm ; un poids de 40 à 90 grammes ; une coloration du pelage très variable avec des individus totalement orange et d'autres chamois, bruns ou gris avec une ligne médiodorsale de couleur blanche.

La face de l'animal présente un nez assez court et massif avec une lèvre supérieure, fendue sur le

devant, qui semble pendre telles les babines d'un chien (d'où son nom anglais "Bulldog Bat»). Les pattes sont particulièrement grandes, pourvues de fortes griffes et non incluses dans la membrane alaire. Cela permet à l'animal, comme son nom vernaculaire français le laisse supposer, de pêcher sa nourriture à la surface de l'eau (petits poissons et insectes). Les individus dégagent également une odeur rappelant le poisson ou l'huile rance.

Répartition :

Noctilio leporinus est présent essentiellement en Amérique centrale, Amérique du Sud et dans les

Grandes et Petites Antilles.

Statut de conservation :

Il n'y a pas de statut de conservation UICN pour le Noctilion pêcheur en Martinique. Cependant, sur

l'ensemble de son aire de répartition, les populations de cette espèce sont en déclin sans que l'on puisse

en définir les causes majeures. Il est probable qu'une conjonction de facteurs soit la cause de sa

raréfaction : la pollution des eaux par les pesticides, les hydrocarbures, la disparition de ses proies

(poissons et insectes aquatiques), la destruction des zones humides par drainage, et la destruction des

ripisylves. Malgré une large répartition, les populations de Noctilio leporinus sont en faible densité et leur

dynamique de reproduction est lente [HUTSON et al. 2001].

Menaces en Martinique :

L'espèce ne nous semble pas particulièrement menacée en Martinique et le potentiel en gîtes rupestres sur

la côte ouest lui est encore très favorable. Pour autant, les recommandations de l'UICN nous semblent

devoir être suivies attentivement.

Commentaires :

Bien qu'il s'agisse d'une très grande chauve-souris, le Noctilion pêcheur passe relativement inaperçu

auprès de la population locale, d'autant que sa chasse est nocturne. Sa répartition sur le département de la

Martinique doit certainement être assez vaste bien que la côte sous le vent soit probablement préférée.

Noctilio leporinus mastivus

(photo : G. ISSARTEL) Contribution à l'inventaire des Chiroptères de Martinique (mission mars 2004) G.

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Pteronotus davyi (Gray, 1838)

Ptéronote de Davy

Description :

Le Ptéronote de Davy est une petite chauve-souris : dont la longueur de l'avant-bras est comprise entre 40 et 50 mm pour un poids de 5 à 11 grammes, la membrane alaire se prolonge jusque sur le dos de l'animal, lui donnant ainsi un aspect dépourvu de pelage, au pelage de coloration rousse (sur la tête et la face ventrale) avec des variations briques ou brunes en fonction de la mue.

Répartition :

Pteronotus davyi est présent en Amérique centrale, dans la partie nord de l'Amérique du Sud (il semble

cependant absent du bassin amazonien) et dans les Grandes et Petites Antilles où l'on trouve la sous-

espèce type P. d. davyi [SMITH, 1972].

Statut de conservation :

L'UICN indique que les risques sont pour l'instant assez faibles pour cette espèce. Cependant, il est

recommandé de rester vigilant notamment quant à sa destruction.

Menaces en Martinique :

L'espèce ne nous semble, a priori, pas menacée à l'heure actuelle mais, étant donné le faible nombre de

sites de reproduction ou de repos diurnes connus, une vigilance particulière doit être envisagée.

Commentaires :

Même si les contacts au détecteur ont été assez fréquents en divers points de l'île et si la population

semble importante pour cette espèce, les 2 seuls gîtes connus à ce jour méritent une attention particulière

et des recherches complémentaires sont nécessaires.

Pteronotus davyi

(Photo : G. ISSARTEL) Contribution à l'inventaire des Chiroptères de Martinique (mission mars 2004) G.

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Monophyllus plethodon luciae (Miller, 1902)

Espèce type : Monophyllus plethodon Miller, 1900

Le Fer de lance de la Barbade

Description :

Le Fer de lance est une petite chauves-souris cavernicole, au régime alimentaire omnivore (nectarivore-pollinivore et insectivore) reconnaissable à partir de plusieurs critères : la longueur de l'avant-bras comprise entre 39 et 45 mm, un poids de 12 à 21 grammes, une coloration du pelage allant du brun au châtain sur le dos, une partie ventrale plutôt grise, un museau long pourvu d'une lancette dont la longueur est inférieure à 5 mm, des yeux assez grands.

Répartition :

Monophyllus plethodon est une espèce endémique des Petites Antilles [BAKER & GENOWAYS, 1978].

Statut de conservation :

Selon les critères de l'UICN, l'espèce est quasi menacée [HUTSON et al., 2001].

Menaces en Martinique :

Le peu de connaissances sur la présence, la répartition et l'état des populations de cette espèce, ainsi que

l'absence de gîte connu ne nous permettent pas d'évaluer les menaces susceptibles de peser sur elle.

Endémique des Petites Antilles, Monophyllus plethodon est, de fait, une espèce particulièrement sensible.

Commentaires :

Sa répartition limitée aux Petites Antilles nous porte à penser que cette espèce mériterait de plus amples

recherches en Martinique. Une surveillance de ses populations et de ses habitats est nécessaire. L'espèce

vit souvent en association ou en sympatrie avec d'autres Chiroptères cavernicoles. Elle serait donc peut-

être à rechercher au sein des colonies de Brachyphylla cavernarum ou d'Artibeus jamaicensis.

Monophyllus plethodon

(Photo : G. ISSARTEL) Contribution à l'inventaire des Chiroptères de Martinique (mission mars 2004) G.

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Brachyphylla cavernarum (Gray, 1834)

Brachyphylle des cavernes ou B. de Saint Vincent

Description :

Le Brachyphylle des cavernes est une chauve-souris reconnaissable : à sa grande taille (longueur de l'avant-bras comprise entre

63 et 69 mm et poids de 40 à 55 grammes),

à son museau en forme de groin de cochon (critère très caractéristique). La coloration du pelage est extrêmement variable entre les individus. On trouve des dominantes grises, brunes, rousses, jaunes, au sein d'une même colonie.

Répartition :

Brachyphylla cavernarum est une espèce endémique des Antilles [BAKER & GENOWAYS, 1978].

Statut de conservation :

L'UICN indique que pour l'instant les risques sont assez faibles pour cette espèce. Cependant, il est

recommandé de veiller aux facteurs susceptibles d'entraîner sa destruction. En effet, l'essentiel des

effectifs est regroupé dans seulement une dizaine de sites. Leur destruction serait particulièrement

préjudiciable à la survie de cette espèce sur l'île de la Martinique.

Menaces en Martinique :

Compte tenu du nombre de gîtes connus, du potentiel disponible et des populations présentes, l'espèce ne

nous semble nullement menacée. Cependant, dans la mesure où nous ignorons la dynamique de reproduction de cette espèce il nous semble important de rester vigilant.

Commentaires :

L'île de la Martinique est une île volcanique soumise aux cyclones. Ces phénomènes peuvent avoir des

conséquences sur la survie des Chiroptères. Ces événements naturels, conjugués aux effets des activités

humaines, pourraient fort bien engendrer une raréfaction soudaine de l'espèce. C'est la raison pour

laquelle nous recommandons également une certaine vigilance même si l'espèce semble relativement

abondante actuellement.

Brachyphylla cavernarum

(Photo : G. ISSARTEL) Contribution à l'inventaire des Chiroptères de Martinique (mission mars 2004) G.

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10 Ardops nichollsi koopmani (Jones et Schwartz, 1967)

La Chauve-souris arboricole

Espèce type : Ardops nichollsi (Thomas, 1891)

Description :

La Chauve-souris arboricole des Petites Antilles est une espèce reconnaissable à partir de plusieurs critères : une taille moyenne, une longueur d'avant bras comprise entre 45,1 et 54 mm, un poids de 16,9 à 28,5 grammes, un pelage à poils longs (9-11 mm) marron-clair duveteux, deux hauteurs de poils sur la tête, une feuille nasale de taille moyenne, l'iris souvent de couleur vert olive, un uropatagium étroit sur la face interne de chaque patte, sans queue apparente,

une touffe blanche sur les épaules à la jonction des ailes et du corps, aussi bien pour le mâle

que pour la femelle (bon critère d'identification caractéristique de cette espèce).

Répartition :

Ardops nichollsi est endémique des Petites Antilles et la sous-espèce A. n. koopmani est endémique de

Martinique.

Statut de conservation :

Selon les critères de l'UICN, l'espèce est quasi menacée [HUTSON et al., 2001]

Endémique des Antilles, l'espèce est particulièrement sensible. Une surveillance de ses populations et de

ses habitats est donc nécessaire.

Menaces en Martinique :

Les menaces sont à ce jour indéterminées. Cependant, son endémisme et ses moeurs arboricoles en font

une espèce sensible.

Une grande vigilance doit donc être portée sur l'habitat forestier (forêt humide/hygrophile ou forêt

sempervirente saisonnière tropicale, secondaire âgée et évoluée) où elle semble se reproduire et chasser.

Commentaires :

Ardops nichollsi devrait faire l'objet de recherches approfondies en raison : - du très petit nombre de données disponibles, - de l'absence de connaissances générales de son écologie, - de son endémisme (Petites Antilles et Martinique). Contribution à l'inventaire des Chiroptères de Martinique (mission mars 2004) G.

Issartel & F. Leblanc - décembre 2004

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Artibeus jamaicensis (Leach, 1821)

Fer de Lance commun ou Artibé de la Jamaïque

Description :

Le Fer de lance commun est une chauve-souris caractérisée par : une longueur d'avant-bras comprise entre 55 et 65 mm, un poids compris entre 32 à 60 grammes, une coloration du pelage variant du brun au gris avec quelques reflets roux, une double ligne plus claire qui part du nez et se prolonge jusqu'au front en passant au dessus des yeux chez certains individus, le nez est surmonté d'une lancette très proéminente, la présence d'un uropatagium et l'absence de queue.

Répartition :

Artibeus jamaicensis est présent essentiellement en Amérique centrale, au nord de l'Amérique du Sud et

dans les Grandes et Petites Antilles.

Statut de conservation :

L'UICN indique que pour l'instant les risques sont assez faibles pour cette espèce. Cependant, il est

recommandé de rester vigilant notamment quant à sa destruction. Sa consommation ou sa destruction

pour cause de nuisance sont deux facteurs de régression de l'espèce.

Menaces en Martinique :

L'espèce ne nous semble pas particulièrement menacée mais, en l'absence de connaissances sur les

effectifs passés, nous pensons que ses populations devraient faire l'objet d'un suivi particulier.

Commentaires :

Malgré un nombre de gîtes assez importants et une répartition relativement large sur l'île, la population

ne semble pas très abondante contrairement à d'autres espèces notamment Brachyphylla cavernarum dont

les moeurs et le régime alimentaire apparaissent assez proches.

Artibeus jamaicensis

(Photo : G. ISSARTEL) Contribution à l'inventaire des Chiroptères de Martinique (mission mars 2004) G.

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Sturnira lilium zygomaticus (Jones et Phillips,

1976)
Espèce type : Sturnira lilium (Geoffroy St-Hilaire, 1810)

Sturnire fleur-de-lis

1 ou Sturnire grisâtre 2

Description :

Sturnira lilium est une chauve-souris de taille moyenne : dont la longueur de l'avant bras est comprise entre 37 et

44.5 mm pour un poids de 12 à 18 grammes.

La coloration du pelage est d'un brun clair ou châtain dont l'épaisseur et l'aspect laineux donne à l'animal un côté "rondouillard». Le nez est court, pourvu d'une lancette bien visible.

Les yeux sont grands.

Les oreilles pointues apparaissent nettement.

La queue est absente et l'uropatagium réduit à une très mince bande.

Répartition :

Le genre Sturnira compte 13 espèces [EMMONS & FEER, 1990] dont l'aire de répartition s'étend du

Mexique jusqu'au nord de l'Argentine. L'espèce Sturnira lilium est essentiellement présente dans les

Petites Antilles [GANNON, WILLIG & JONES, 1989] et la sous-espèce S. l. zygomaticus est endémique

de Martinique [JONES & PHILLIPS, 1976 ; BREUIL & MASSON, 1991 et GENOWAYS, 1998].

Statut de conservation :

L'UICN indique que pour l'instant les risques sont assez faibles pour cette espèce. Cependant, il est

recommandé de rester vigilant notamment quant à sa destruction.

Menaces en Martinique :

Inconnues.

Commentaires :

Le peu de connaissances sur la présence, la répartition et l'état des populations de cette espèce, ainsi que

l'absence de gîte connu ne nous permettent pas d'évaluer les menaces susceptibles de peser sur elle. Sa

répartition limitée aux Petites Antilles pour S. lilium et sur la seule île de Martinique pour la sous-espèce

S. l. zygomaticus nous porte à penser que cette espèce mériterait de plus amples recherches en Martinique.

1

Nom proposé par GEOFFROY-SAINT-HILAIRE [1810]

2 Nom proposé par CHARLES-DOMINIQUE et al. [2001]

Sturnira lilium zygomaticus

(photo: G ISSARTEL) Contribution à l'inventaire des Chiroptères de Martinique (mission mars 2004) G.

Issartel & F. Leblanc - décembre 2004

13

Natalus stramineus (Gray, 1838)

Natalide isabelle ou Natalide paillée

Description :

Natalus stramineus est une chauve-souris :

de taille petite à moyenne (longueur d'avant-bras comprise entre 35 et 48 mm pour un poids de 4 à 7 grammes), au pelage beige pâle à mordoré avec des poils assez longs. au museau, dénudé, qui apparaît nettement alors que les yeux, petits, semblent dissimulés à la base des oreilles aux pavillons pointus et bien développés. L'espèce présente en outre comme caractéristique d'avoir des jambes très longues, environ égales à la longueur tête-corps.

Répartition :

Natalus stramineus est présent essentiellement sur la côte atlantique d'Amérique centrale et du nord de

l'Amérique du Sud ainsi que dans les Grandes et Petites Antilles.

Cependant, sa répartition précise reste encore quelque peu méconnue [BREUIL & MASSON, 1991 ;

EISENBERG, 1989 et REID, 1997].

Statut de conservation :

De par sa large répartition, l'UICN indique que pour l'instant les risques sont assez faibles pour cette

espèce. Cependant, il est recommandé de rester vigilant notamment quant à sa destruction.

Menaces en Martinique :

Une fréquentation humaine accrue du gîte connu, par ailleurs occupé par une autre espèce à fort enjeu

patrimonial (Myotis martiniquensis) pourrait mettre en péril une population dont on ne connaît que peu de

choses.

Commentaires :

Etant donné le faible nombre de sites de reproduction ou de repos connus, une vigilance particulière

s'impose et la mise en protection de ses sites est une priorité.

Natalus stramineus

(Photo : G. ISSARTEL) Contribution à l'inventaire des Chiroptères de Martinique (mission mars 2004) G.

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Myotis martiniquensis (LaVal, 1973)

Murin martiniquais

Description :

Le Murin martiniquais est une chauve-souris de petite taille : la longueur de l'avant-bras est comprise entre 37,1 et 38,3 mm, son poids oscille autour de 5 grammes ; la coloration du pelage est extrêmement variable avec, pour des individus adultes d'une même population, des teintes brunes, grises ou totalement orange, l'allure générale est conforme à celle des espèces du genre Myotis avec notamment la présence d'un tragus effilé et pointu.

Répartition :

Myotis martiniquensis est une espèce endémique de la Martinique et de la Barbade, où serait présente la

sous-espèce Myotis martiniquensis nyctor [MASSON et al., 1990].

Statut de conservation :

Selon les critères de l'UICN, l'espèce est quasi menacée [HUTSON et al., 2001].

Menaces en Martinique :

Les dérangements dans les gîtes sont une réelle menace pour l'espèce et pourraient porter atteinte aux

populations.

Commentaires :

Il s'agit là d'une espèce dont l'enjeu de conservation est indéniablement très important pour la

Martinique. Son quasi endémisme confère à l'espèce un caractère exceptionnel. Sa présence à la Barbade

reste à confirmer, mais, dans tous les cas, ne remettrait pas en cause le statut d'espèce patrimoniale à

grand intérêt. Il n'en reste pas moins que, comme nous le mentionnions déjà [ISSARTEL, 2000] tout reste

à connaître sur la biologie de cette espèce.

Myotis martiniquensis

(Photo : G. ISSARTEL) Contribution à l'inventaire des Chiroptères de Martinique (mission mars 2004) G.

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Molossus molossus (Pallas, 1766)

Molosse commun

Description :

Le Molosse commun est une petite chauve-souris :

dont la longueur d'avant-bras est comprise entre 36 et

41 mm, pour un poids de 12 à 15 grammes,

au pelage variant du brun sombre au roux avec une face ventrale un peu plus claire. Au niveau de la tête, les poils plus longs forment parfois une petite crinière qui contraste alors nettement avec la face et les oreilles.

Le bord interne des oreilles se rejoint sur le front de l'animal et se poursuit en une arête très

marquée sur le nez jusqu'aux narines.

Les variations morphologiques entre les différentes populations des îles des Antilles sont difficiles à

apprécier [GENOWAYS et al. 1981].

Répartition :

Essentiellement présent sur le continent américain et les îles des Caraïbes, Molossus molossus a une

répartition globalement comprise entre une latitude de 30° Nord et 35° Sud.

Statut de conservation :

De par sa large répartition, l'UICN indique que les risques sont assez faibles pour cette espèce.

Cependant, il est recommandé de rester vigilant notamment quant à sa destruction.

Menaces en Martinique :

Cette espèce, très éclectique et vraiment commune en Martinique, ne nous semble pas faire l'objet de

menace. Elle doit pourtant être encore trop souvent la cible de destructions volontaires.

Commentaires :

La petite taille de ce Chiroptère lui permet d'exploiter une multitude de gîtes divers et d'avoir accès au

moindre recoin. Il affectionne notamment les habitations humaines dans lesquelles sa présence bruyante

est souvent mal vécue par les propriétaires des lieux.

Molossus molossus

(Photo : G. ISSARTEL) Contribution à l'inventaire des Chiroptères de Martinique (mission mars 2004) G.

Issartel & F. Leblanc - décembre 2004

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Tadarida brasiliensis (Miller, 1902)

Tadaride du Brésil

Description :

Le Tadaride du Brésil est une petite chauve-souris : la longueur de l'avant-bras est comprise entre 35 et 46 mm, son poids est de 8,8 à 14 grammes, la coloration du pelage varie, selon les individus, du brun très sombre au marron-gris, la face de l'animal présente un nez assez court avec une lèvre supérieure ridée caractéristique, les oreilles sont tournées vers l'avant, mais ne se rejoignent pas sur le front, la queue dépasse nettement de l'uropatagium.

Répartition :

Tadarida brasiliensis présente une très large aire de répartition sur le continent américain, globalement

comprise entre la moitié sud des Etats-Unis et le centre de l'Argentine. Il est également présent dans

l'ensemble des Grandes et Petites Antilles [WILKINS, 1989].

Statut de conservation :

Selon les critères de l'UICN, l'espèce est quasi menacée [HUTSON et al., 2001].

Menaces en Martinique :

Les menaces pèsent sur ses gîtes.

Commentaires :

Cette chauve-souris, notamment connue pour sa population impressionnante de plusieurs millions

d'individus dans une grotte du Texas, ne semble pas très commune en Martinique. Il semble que cela soit

également le cas en Guadeloupe où MASSON et al. [1990] mentionnent sa présence et celle de Molossus

molossus dans un rapport de 5 pour 100.quotesdbs_dbs46.pdfusesText_46

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