[PDF] AMERICAN EXPRESS Elliott Erwitt





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AMERICAN EXPRESS Elliott Erwitt

04-Nov-2008 première photo de chien paraît en 1946 mais le succès commence avec une commande du « New. York Sunday Times Magazine » sur la mode des.

AMERICANEXPRESS

Aucoursdes deuxdécennies 1950et1960, ElliottErwitt photographiel'Amériqueenpleineexpansion.La courseauprogrès,l'h yper- consommation,lagloirede Hollywood ,desstars, deMarily n...Maisaussilaguerrefroide,le défide Cuba,le deuilaprès l'assassinatdeK ennedy.Et, aucoeurmêmedecettesociété considéréecommela plusmoderne dumonde,l'en versnoir dudécor: leracisme. Sesphotosexceptionnellessont entréesdansl'histoire desEtats-Unis etduXX e siècle.

ElliottErwitt

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novembre2008-janvier 2009I37

Doublepage précédente

ELLIOTTERWITT

WYOMING,1954

L'Amériquepuissante,quiavan ce."Cellequis'engagepuisvoit» ,

ELLIOTTERWITT

NEWROCHELLE,NEWYORK,1955

ELLIOTTERWITT

LASVEGAS,NEVADA,1954

etlebandit-manchotestuncow-boy.

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38Ipolkamagazine #3

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novembre2008-janvier 2009I39

ELLIOTTERWITT

RENO,NEVADA,1961

MarilynMonroedisparaîtraunanaprès

MontgomeryCliftetClarkGable.

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40Ipolkamagazine #3

ELLIOTTERWITT

MOSCOU,URSS,

1959

RichardNixon

etNikita

Khrouchtchev.

"Personnen'était plusanti-Nixonque moi»,raconte

Erwitt,etpourtant

cettephotoaété choisiepoursa campagne présidentielle.Et riennelaissevoirla réalitédelascène: aumomentoùle photographeappuie surledéclencheur,

Khrouchtchevlâche,

enrusse,auvice- président américain:"Vate fairefoutre.»Une anecdotedontse délectele photographe, parfaitrussophone.

ELLIOTTERWITT

LAHAVANE,

CUBA,1964

Ernesto"Che»

Guevara.

LOSANGELES,

CALIFORNIE,

1960

JohnF.Kennedy.

l'annéedeson

élection.Erwitt

deviendraun visiteurrégulierde laMaison-Blanche.

Pagededroite

MIAMIBEACH,

FLORIDE,1968

Cettejeunefemme

estàlatribune delaConvention nationaledes républicains.C'est lafindel'Amérique desannées60.

LesénateurRobert

Kennedyselance

danslacourseàla

Maison-Blanche.

Favoriàl'investiture

démocrate,il estassassinéen juin1968,la mêmeannéeque

MartinLutherKing.

Nixonseraélu

président.

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42Ipolkamagazine #3

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novembre2008-janvier20 09I43

ELLIOTTERWITT

CAROLINEDUNORD,1950

L'Amériquedelaségrégation.

Bienquel'abolitiondel'esclavage

soitproclaméedepuis1865,les amendementsàlaConstitution resterontlettremortependantprès d'unsiècle.Desartificeslégislatifs empêcheront90%desNoirsde voter.Laségrégationraciale, danslesannées1880,s'installe danslesécoles,restaurants, lesBlancs,del'autrelesNoirs.

AprèslaSecondeGuerremondiale,

leprésidentTrumandéclare laségrégationraciale inconstitutionnelle.Maiselle continued'êtrepratiquéedansles

EtatsduSud.Lepasteur

MartinLutherKinginviteàla

désobéissancecivileet

JohnF.Kennedysebatpour

l'égalitéraciale.Depuis1986, leMartinLutherKing'sDay (enjanvier)estfériéauxEtats-Unis. (Lirel'éditorialp.11.)

ELLIOTTERWITT

FORTDIX,NEWJERSEY,1951

ElliottErwittn'ajamaiscouvert

lesguerres.Sesphotosdesoldats militaire.Ellesluivalentderemporterun etlesfélicitationsdesongénéral.

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premièrephoto dechienparaît en1946mais le succèscommenceav ecunecommandedu "New

YorkSunday TimesMagazine»sur lamodedes

plusdechaussuresquen'importequi». l'appartements'arrêteàlaporte.Le maîtredes lieuxestcalme, laissef ilerdelongs silences.

Expliquercequ'ilyadan sune photo, c'eststu-

pide.Dansla photo,onne pensepas,sinon le résultatestennuy eux.»Aucun ephilosophie,au- cunereligionne leguide, maisilretient des phrasescélèbres.Celle deNapoléon: "On s'engageetpuisonv oit.»Celle dumaréchal

Foch:"Letemp spasséenr econnaissancee stra-

rementgaspillé. »OucelledeFlaubert:"Une abandonnée.»PourElliot Erwitt,l'oeilestaussi importantquelecoeur. Letemps,la contempla- tion,lacuriosité,lesens visuel etaussilachance sontlesa toutsquimènentà" l'instantcr iti que», aumomentimpossib le,à" l'idéalinsaisissable» conscienteouledésirduphotog raphe. »Etil re-

Cethommedouxquesaquatrièmefemmedit

fuiStaline,Elio RomanoErvitzp asseles dixpre- mièresannéesde savieen Italie.Ilparle italienà l'écoleetr usseàla maison.Lesoriginesjuive sde Yorkàl'éco leé lémentairesansconnaî treunseul motd'anglais.Dire "HelloElio »tordla languedesAméricains,alors ils'appelleraElliott. goûtpourla photo.Ilne cessedere garderles autres.Sesy euxvoient desgenstristes,heureux, parationdeses parents,son père,quide viendra lesphotosde starsde Hollywood. Ledépôtde ilgardera toutesaviele goûtdelaliberté,le bon- heurd'être responsablede sonpropretemps.Le statutdefree-lanceestsonchoix.

Leslattes desstoresenboi sfilt rentlabelle

sationestétrange, l'atmosphèredusalon couvre lessilences.Les objetsde lapièceprennent le relais.Commelemaîtredes lieux,ils invitentà plutôtcomique.Les grandscanapés sontclas- siquescommenosverresremplisdevinblanc.La piècen'apasdest ylepréci s,c'est unedé licieuse alchimiedesimplicité, deraff inement,demalice etdedouceur.

Unefoisles verres vides,nousdescendons

aurez-d e-chausséedanslecoffreautrésor:son studiophoto. Sontaccrochéesau murlesphotos qu'ilaime etcellesquil'ontrenducélèbre. La tabledetrav ailenbois estentouréedegrands nisé.Mio, unjeuneJaponais, anumériséson tra- vailetréfé rencé7 99imagesdechiens,parmiles milliersdephotos.Avec MarilynMonroe, ses

44Ipolkamagazine#3

Partisand'Obama,ElliottErwitt

estunimmigrantenAmérique.Ilest leCharlieChaplindelaphoto parBrigitteBragston e,envoyéespécialeàNew York L 'ascenseurcapitonné grimpejusqu' au venirsurunpalierminusculeetobscur.

Lehalld'entrée del'immeuble

étaitplusrassurant,ilannonçaitle

luxespacieuxdes beauxapparte- mentsnew-y orkais.Uneimpres- tentundoigt versmoi et,au-dessus, unetête d'élangrandeurnaturere gardelascène.Unrien m'auraitfa itpartirencourantsijen'étais arrivée devantlaporteducélèbre photogr apheaméricain téelais selirelesmots:"Please, nosingin g, no dancing,nos wearing, thisisarespectablehouse.

L'amateurdefarcesetdecal embou rs

largesbretellesretiennentson pantalon,sesche- veuxargen tésetbouclésfontpenseràG rouch o rire.Celuiqui depuisl'âgede 14ansse promène toujoursa vecunappareil-"Quandjel'ai, jene voispaste llementde photosàprendre.Etsijene l'aipas,jev oisdesphotospar tout»- asaisidans sonobjectif aussibiendescélébrités-Mari lyn

Monroe,leChe... -queles gensdela rueet...

beaucoupdechiens.

Legran dsalonenangledomineCentral

Park,côtéoue st.Bienélevé ,Sammy,lecairn terrierde14ans,abandonnesa placetoute chaudesurlecanapé pouraccueillir levisiteur. "Leschienssontcommelesgensavecdespoils enplus »,seplaîtàdireErwitt.Son goûtpourla constatéqu'elle étaitsouventprésentesur ses planches-contact."Les chienssontpartoutetils nedemandentrie npour êtrepubliés!»Sa

ELLIOTTERWITT

8lb_ErwittUSA_TEXTE:PolkaMag 9/10/08 18:14 Page 44

novembre2008-janvier20 09I45 tionneurs."Marilynétait accessible,intelligente, aimable,trèsgénéreuse.O nnepouvaitp asfaire unemauvaise photod'elle.Maiselle étaitplus bellesurlepapierqu'envrai»,dit-il. S onhobby,sontravail,combleElliottErwitt.

Illuia permis devivre,d'élever sessix

enfants,d'avoireuquatrefemmes,etde posséderunebellemaisondevacancesà

EastHampton.Vivredanslegr and

luxeoudansledénuement n'a aucuneimport ancepourlui.Ila

L'octogénaireauregarddouxetcoqu in qui

préfèreles gensauxpa ysages,montreun monde devil les:"J'aimelesfleursen plastique.»Son

Sesphotosfont rireoupleurer ,àla manièrede

CharlieChaplin, unautreimmig rant.S'iln'a

jamaispeur- "Çav apeut-être venir»-,iln'a jamaiscouve rtlesguerres-"Çanem'intéresse pas.»Sonservicemil itaires'estdéroulé en Toujoursarméd'unLeicad urantcettep ériode,il prenddes photosdesoldats. "Life» organis eun concoursetilleremport e.Legé nérall efélic ite, gloires'ouvreàlui.Laphoto dusoldatnoir tirant lalanguefaitpartiedulot. taurantfavoridansle quartieretonsedonneren- dez-vousquelquesjoursplus tarddanssa maison deLongIslan d, avectoutesafamille,ses six safemme,et lechienSamm y.La demeureest cachéeauboutd' uneallée delatr èschicstation balnéaired'E astHampton.Unevraiemaisonde vacances,envahieparlesros estrémièresetles

SALGADO1989,TRAVAILLEURSDESMINES

DECHARBONDEDHANBAD,ETATDUBIHAR,

INDE

Tirageargentique,format40/50cm

hortensias.CommeàNe wYork,lessolda tsj apo- doigt.Elliottaimele Japon,il yva uneoudeux foisparan :" Cepays,c'estlaLune !»Après l'Italie,c'estsonpayspréfé ré."ATokyo,les chienssontpetitscom melesma isons.EnItalie, ilssontpl usgrands, cesontdeschiensdech asse santssetrouvent enIrla nde,ilpensequeles anglaissontchouchoutés ,queles arabesnesont

Quantauxchiens américains,ilsn'ont riende

spécifique.Commesonmaître, Sammyest dis- cretetdoux. C'estaussiun bonmodèlequi aime fouillerle sable.Sur laplaged'EastHampton, Elliottaimmor taliséson postérieurémergeantà peinedusable surunfond devagueséclatées.Il nedemandejama isl'auto risationdeprendreun e nes'aperçoit qu'ilsaisitl'i nstant.Aucunanimal unefois: ils'étaitarrêté pourdemandersa route. sapetite-fill ejoueàunboutdelatable tandisque treles silences .SarencontreavecRobert Capaa faitdécou vriràElliotErwittlacélèbrea ge nce Magnum,qu'ilintèg reà25ans,dèsla findeson servicemilitaire, en1953."J'enail'imaged'une familleetc'estaussiune société.Ici, onesttou- jourslibre; librederefuser.» Ilyrencontre ses son,MarcRiboud. Celuiquire gardele monde avectendres se,maliceethumanité,s'engageet d'ordinateurs,pasdenumérique...»

L'humour,l'énergie,lavol onténesesontpas

envolésaveclesannées. ElliottErwitttravaille etgaleri esdumonde,voyagepart outsaufdans

Denatureplutôt optimiste,ce partisande

BarackObamanecroitpas enDieumaiscroiten

quelqueshommesetsurtout dansleschiens.Etr e immigrantouvrelesyeux,permetde voircequ e lesautres nevoientp as.Etp uis,quelbonh eurde parlerquatrelangues !" Surlelongterme, c'est lesuccèsau talent,une chosei nnée,inexplica ble, qui,aulieu defa iretourner latête,le mèneà l'humilité.Parmisessouvenirsilyal asemaine laMaison-Blanche dutempsdeJohnF .Kennedy , lascèneentre NixonetKhrouchtche v.En voyé à

Moscoupourphoto graphierles réfrigérateurs

Westinghouseexposésdansunefoire,i lenprofite

pourrappor terd'autresphotos.ElliottE rwittsait queNixonest ici.Lorsd'une rencontreav ec

Khrouchtchev,ilentendlechefduPar ticommu-

nistesoviétique direenrusseau vice-président comprendet laphotoprise seraretenuepour la desonauteurquin'aimepaslecandidat.

Midiasonné, jenesais pasquelleest la

consistancedu proposéchangé.A vantde quitter monhôte,je luidisquej'ai beauco upapprécié la

àl'angledeColumbusAvenueetdela69

e .Son visagealorss'éclair etotalement..."Av ez-vous goûtélegâteauauchocolat?»quotesdbs_dbs46.pdfusesText_46
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