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m/s n°2, vol.17, février 2001

NOUVELLES

médecine/sciences 2001 ; 17 : 270-1Le coût du système immunitaire : un facteur important de la sélection naturelle

La notion de "coût» représente un

important concept de la théorie moderne de l'évolution. Si les fonc- tions physiologiques n'étaient pas coûteuses, les organismes vivants auraient tous des traits d'histoire de vie similaires (croissance rapide, durée de vie et fécondité impor- tantes). Or, ce n'est pas le cas. En effet, les organismes ne possèdent qu'une quantité limitée de res- sources qu'ils doivent répartir entre leurs diverses fonctions afin de maxi- miser leur valeur sélective ou "fitness»(contribution à la généra- tion suivante). Il existe donc dans les organismes un compromis d'alloca- tion de ressources (nutriments et

énergie) entre les différentes fonc-

tions consommatrices, phénomène appelé trade-offpar les Anglo-Saxons [1]. Traditionnellement, seuls les principaux traits d'histoire de vie des organismes, comme la survie, la crois- sance et la reproduction, étaient pris en compte dans l'étude de ces trade- off . Des travaux récents ont montré l'importance de la fonction immuni- taire dans les phénomènes d'alloca- tion de ressources, et donc dans l'étude de l'évolution des traits d'his- toire de vie.

La majorité des êtres vivants sont sou-

mis à l'influence de divers parasites qui exploitent les ressources de leurs hôtes pour assurer leur propre repro- duction. Ceci se fait bien souvent aux dépens de la survie et de la fécondité de l'hôte. Face à cette menace constante, la sélection naturelle a favorisé chez les hôtes le développe- ment d'une très large gamme d'adap- tations permettant de réduire les effets indésirables des parasites.

Parmi ces adaptations, le système

immunitaire tient une place majeure. Or, à l'issue de récentes discussions,l'hypothèse selon laquelle l'évolution de l'immunité pourrait se réaliser aux dépens d'autres fonctions impor- tantes de l'hôte [2, 3] a été émise. En effet, l'activation et le maintien du système immunitaire sont supposés avoir un coût énergétique qui doit entrer en compétition avec celui d'autres fonctions demandeuses [4,

5]. Ainsi, certains des effets négatifs

attribués aux infections parasitaires résulteraient moins des dommages directs dus au parasite lui-même que du coût imposé par l'activation du système immunitaire de l 'hôte.

Cependant, si un tel coût existe, on

peut s'attendre à ce qu'il ne soit pas toujours décelable dans la nature.

D'une part, le coût de la défense

immunitaire contre une infection parasitaire peut être confondu avec celui du parasitisme (l'action du parasite et la réaction du système immunitaire sont concomitants).

D'autre part, les organismes sont

capables de compenser des demandes énergétiques accrues en augmentant l'acquisition de res- sources, par exemple leur prise de nourriture. Dans ce dernier cas, le coût serait masqué, bien que l'hôte paye un prix pour prévenir l'établis- sement et la propagation du parasite.

De récents travaux sur des insectes

ont démontré de façon directe qu'il existe un coût immédiat à l'activation de la fonction immunitaire [6]. Le système immunitaire des insectes, comme celui de tous les invertébrés, développe une réponse de type immunité innée. Les hémocytes détruisent les agents pathogènes par phagocytose ou par libération de molécules solubles toxiques pour les parasites. Il est possible d'obtenir de telles réponses immunitaires en utili- sant des micro-billes de latex ou deslipopolyaccharides (LPS) extraits d'E. coli. Ces immunogènes n'étant ni vivants ni pathogènes, tout effet négatif direct du parasitisme est exclu, et l'on peut donc évaluer le coût métabolique de la seule réponse immunitaire. Une telle réponse, induite contre ces immunogènes injectés à des bourdons (Bombus terres- tris) totalement privés de nourriture, est associée à une réduction de leur survie de 50% à 70% par rapport à des insectes témoins qui n'ont reçu qu'une injection de liquide physiolo- gique. En revanche, si les bourdons sont nourris avec de l'eau sucrée, aucune différence de survie n'est observée entre les deux groupes [6].

Comme chez les invertébrés, la

réponse immunitaire des vertébrés est associée à un coût sur leur valeur sélective. En plus d'une immunité innée, les vertébrés possèdent une immunit

é acquise, reposant sur de

nombreuses cellules portant une très large gamme de récepteurs capables de reconnaître un nombre quasi- infini d'antigènes. En vaccinant des gobe-mouches sauvages (Ficedula hypoleuca) contre la diphtérie et le tétanos, une équipe fino-suédoise a pu observer, chez cet oiseau, une réduction de l'effort de reproduction associée au développement de la réponse immunitaire [7]. En effet, les oiseaux vaccinés (mais non sou- mis aux pathogènes) nourrissent moins leurs petits que les oiseaux non vaccinés. Par conséquent, les poussins produits par les oiseaux vac- cinés sont moins nombreux et plus petits que ceux des oiseaux non vac- cinés.

Dans le cas des oiseaux comme dans

celui des bourdons, le coût de la fonction immunitaire n'est mis en

évidence que dans des conditions de

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m/s n°2, vol.17, février 2001

N O U V E L L E S

stress. Les bourdons étaient en effet priv

és de nourriture, et les oiseaux

taient en p riode de reproduction, p riode durant laquelle ils dépensent beaucoup d nergie à nourrir les jeunes et passent peu de temps à se nourrir eux-m mes. Dans ces condi- tions, l 'activation de la réponse immunitaire n

écessite donc une

quantit d'énergie excessive qui doit

être prise sur le quota alloué à

d'autres fonctions comme la survie ou la reproduction. Ce coût passe en revanche inaperçu lorsque les orga- nismes disposent d 'assez de res- sources pour le compenser. Dans les conditions naturelles, l'accès aux res- sources se fait aussi au prix de nom- breux efforts. Il semble donc indis- pensable qu 'un organisme qui maintient et utilise une machinerie immunitaire très coûteuse soit aussi capable de minimiser le prix de son acc s aux ressources, sous peine de subir une contre s lection.

En raison du co

t du syst me immu- nitaire, la s

élection naturelle ne

devrait favoriser une immunocompé- tence élevée que lorsque celle-ci est b n fique. Ainsi, l'allocation des res- sources à la fonction immunitaire des organismes devrait être plus impor- tante lorsqu 'ils sont exposés à un plus grand nombre de parasites et de pathog nes [8]. Ceci expliquerait la variabilit naturelle de la r sistance des organismes aux parasites. C'est ce que tendraient montrer les cor- rélations observées par l'étude dequotesdbs_dbs24.pdfusesText_30
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