[PDF] Mariage et sexualité au Moyen Âge : accord ou crise ?. Colloque





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Moyen-Âge. D'Amico Léanna. Caregnato Léa Différence d'âge : - Les femmes sont souvent mariées alors qu' ... L'église interdit la sexualité les jours.



Mariage et sexualité au Moyen Âge : accord ou crise ?. Colloque

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La sexualité du Moyen Âge suscite encore aujourd'hui



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14 feb. 2012 l'âge moyen où un individu devient grand-parent est de 52 ans. Peut-on considérer cela comme le passage à la vieillesse ? L'âge légal de la ...



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20 jun. 2014 Les sciences sociales françaises abordant les questions de sexualité ne se sont intéressées que très tardivement à leur dimension spatiale. La ...

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Mariage et sexualité

au Moyen

Age Retrouver ce titre sur Numilog.com

Illustration de couverture :

Broderie, dite

Tapisserie de Bayeux (fin XI siècle). Les brodeuses auraient-elles voulu signifier par cette scène, tandis que les pieux normands se préparent au combat de

Hastings, l"immortalité des Anglo-saxons aux fines moustaches ? Retrouver ce titre sur Numilog.com

CULTURES ET CIVILISATIONS MÉDIÉVALES

XXI

Mariage et sexualité

au Moyen Age

Accord ou

crise ? Sous la direction de Michel Rouche

Colloque

international de Conques

Avec le

concours du Centre européen de culture, d"art et d"histoire médiévales Retrouver ce titre sur Numilog.com

DANS LA MÊME COLLECTION :

La Chronique

et l" Histoire au Moyen Age.

Fortifications,

portes de villes, places publiques dans le monde méditerranéen (épuisé).

Jérusalem, Rome, Constantinople.

L"image et

le mythe de la ville au Moyen Age.

Milieux

universitaires et mentalité urbaine au Moyen Age. Les

Âges de la vie au Moyen Age.

Apogée et

déclin au Moyen Age.

Commerce,

Finances et Société, XI -XVI siècles (épuisé). Les Monstres dans la pensée médiévale européenne (en réédition).

Villes

et Sociétés urbaines au Moyen Age.

L"Hostellerie de pensée.

Au-delà du

Merveilleux des croyances au Moyen Age (en réédition).

Enguerrand

de Bournonville et les siens. Un lignage noble du Boulonnais aux XIV et XV siècles.

Le temps

qu"il fait au Moyen Age. Phénomènes atmosphériques dans la littérature, la pensée scientifique et religieuse. La Ronde des Saisons : les saisons dans la littérature et la société anglaise au Moyen Age.

Des animaux

et des hommes. Les manuscrits de David Aubert " escripvain » bourguignon.

Pierre, lumière,

couleurs. Études d"histoire de l"art du Moyen Age.

La montagne

dans le texte médiéval : entre mythe et réalité

© Presses

de l"Université de Paris-Sorbonne, Paris, 2000 ISSN : 0760-7113 ISBN : 2-84050-136-8 Retrouver ce titre sur Numilog.com puis Hincmar. Ce dernier en insistant sur l"importance de l"union charnelle, sans laquelle même avec ce consentement, il n"y a pas de mariage, a frayé la voie aux décrétistes. Ceux-ci, furent pris entre l"École de Paris surtout sensible à l"union charnelle comme signifiant le sacrement et

l"École de Bologne, portée par héritage romain à considérer que le consentement seul fait le

mariage. Aux XII et XIII siècles, la valorisation spirituelle da la copula carnalis a définitive- ment réuni les deux conceptions : la parole et la chair ne font qu"un dans le sacrement. Le droit canon n"est en fait que la conséquence d"une théologie antérieure. Mais la pastorale n"avance pas forcément selon le même rythme chronologique que celui de la doctrine. En Islande, le terme de pusa qui signifie épouse et vient du latin sponsa, n"entre dans la langue du pays qu"au bout de trois siècles, au cours du XIII siècle, tant la liberté du consentement et l"égalité de l"homme et de la femme, sans rapport de force ou de protection, mettent du temps à s"implanter. En Suède, la longue survivance des banquets nuptiaux avec libations de bière aux dieux s"éteignit au XVII siècle et le fait de faire monter la mariée sur une

pierre sacrée en rite de propitiation de sa fécondité, au XIX siècle ! Cette christianisation,

il faut le souligner, s"opéra dans une absence totale de puritanisme. Crudité, gauloiserie et verdeur dans l"expression vont de pair avec la spiritualisation des réalités de la chair, y compris des parties génitales. Les cérémonies de l"onction royale des membres de la dynastie carolin- gienne, et en particulier celle du sacre de Charles le Chauve comportaient avec la récitation du psaume 88, la désignation par les célébrants du siège de l"engendrement de la future race royale.

L"onction

spiritualise la semence du roi ; elle lui donne valeur d"identité pour cette dynastie censée demeurer sur terre jusqu"à l"Apocalypse. En sens inverse le sexe dressé de Noé ivre fut interprété pendant le Moyen Age comme la preuve de la passion humiliante du Christ ! Dans la ligne d"un sermon d"Augustin faisant du patriarche une figure annonciatrice de Jésus dans ses souffrances, les miniaturistes et les fres- quistes

n"ont pas hésité à illustrer cette scène, où le voile est nécessaire pour les hommes, non

pour Celui qui ne voile pas le mystère. Comme le prouve une anecdote de Grégoire de Tours, les premiers crucifix ne comportaient pas le moindre vêtement Ce refus du puritanisme chez les chrétiens médiévaux pose du même coup la question corollaire : quand et pourquoi est-il apparu après le XII siècle

Dans les

régions méditerranéennes et méridionales plus anciennement évangélisées, le mariage romain est christianisé dans la pratique. Au contraire du droit romano-tardif, le patri- moine de la femme est protégé, la gestion des propres est commune, la distinction des héritages

à égalité de

partage est réelle. Mieux, le droit d"aînesse apparut dans la noblesse à la fin du X

siècle. Il faudrait ici rechercher si cette nouveauté naît aussi en Normandie de manière conco-

mitante, ou corrélative. En tout cas, les quelques témoignages concernant le peuple laissent apparaître

l"égalité dans le couple, l"unité charnelle et la volonté procréatrice. Bref la famille

nucléaire est là, présente aux alentours de l"an mille.

Les comportements nobiliaires

n"en sont pas moins différents, même si dot et douaire sont communs à toutes les couches sociales. Du IX au XIII siècle une évolution du comportement aristocratique a lieu. Rebelle aux condamnations ecclésiastiques concernant les mariages inces- 5.

M. ROUCHE, Histoire de la vie privée, t. I, p. 430, Paris, 1983. Retrouver ce titre sur Numilog.com

tueux et consanguins, la noblesse veut continuer à faire de l"institution matrimoniale un acte politique et social Cependant à partir de l"an Mille, elle s"incline lentement. Les habitudes anciennes qui donnaient à l"épouse une place prédominante grâce à l"hypergamie et à la morgengabe, devenue le douaire, apportaient à l"époux un capital moral et symbolique accom- pagné de fondations monastiques dues à la piété féminine. Or, à partir du XII siècle, très certai- nement à cause de l"augmentation démographique et des sanctions ecclésiastiques, un renver- sement a lieu. Les mariages nobiliaires deviennent hypogamiques, le douaire disparaissant au profit de la dot. C"est désormais la femme qui doit apporter les biens matériels. Ceci va sonner le glas du pouvoir de la femme à la fin du XIII siècle. En effet on ne peut être que stupéfait lorsque l"historien voit Emma épouse du duc d"Aquitaine Guillaume, recevant un douaire et une dot, refuser de s"incliner devant l"adultère de

son mari. Elle le quitte pendant dix ans et grâce, à la raison d"État et à l"Église, se réconci-

lie avec lui, tout en le faisant entrer dans un monastère. Ainsi le couple idéal uni pour le bien commun

finit par s"imposer mais grâce à l"épouse. C"est encore le même schéma, l"Église soute-

nant la femme mariée, qui s"impose pour le roi Philippe Auguste dont la vie sexuelle illustre les cas de figure interdits : répudiation, concubinage, consentement public prétendument sans consommation. Ajoutons à cela un mariage impubère pour Philippe Auguste et Isabelle de

Hainaut, un

refus de cohabitation avec la deuxième épouse, Ingeburge de Danemark séques- trée pendant vingt ans, des arguties innombrables des decretistes et pour finir l"interdit lancé par le pape. Bref le mariage chrétien subit de rudes épreuves, à peine sorti des conceptions païennes. L"obsession de l"héritier à venir commence à s"estomper du jour, ou le bâtard, qu"il soit légitimé ou non, et Philippe Auguste en eut trois, passe aux yeux de l"opinion comme illé- gitime. C"est là une autre preuve de la pénétration de l"idéal couple fidèle dans le peuple.

Le XIII siècle

est donc le point d"un équilibre fragile de l"égalité de l"homme et de la femme dans le mariage monogame et indissoluble en pays méditerranéen et occidental, sauf encore, il faut le souligner, en Scandinavie et en pays slave. Cela ne dura guère.

La méfiance envers la

sexualité et la remise en question du mariage chrétien aux

XIV siècles

Dès cette

époque en effet les fabliaux, en grossissant le trait, n"en lancent pas moins des flèches acérées et justes sur l"épouse menace permanente pour le mari, goule insatiable qui n"est jamais satisfaite sexuellement, non rationalisée par le christianisme. Cette misogynie qui réap- paraît du fond des temps stoïciens s"accompagne de portraits de maris couards, obsédés par la castration. Derrière la crudité du langage pointe déjà son contraire, le puritanisme. Est-ce en réponse aux fabliaux que Vincent de Beauvais propose comme modèle d"éducation féminine, un

ensemble de contraintes morales destinées à dompter cet être féminin sauvage en le canton-

nant dans l"innocence et l"ignorance ? J"avais déjà noté combien face aux éducateurs de son temps, comme Guillaume de Tournai, cet auteur était un " réactionnaire » Je dirais plutôt 6. M. ROUCHE, Gerbert face aux mariages incestueux, colloque d"Aurillac, 2000, p. 153-160. 7.

M. ROUCHE, Histoire de l"enseignement et de l"éducation, Paris, 1981, t. I, p. 419-420. Retrouver ce titre sur Numilog.com

maintenant qu"il annonce le retour en force de la tradition pessimiste et l"ouverture de la grande crise des XIV siècles qui mènent à une nouvelle infériorisation de la femme. La pastorale de l"Église est un bon témoin de ces remises en question. Selon les régions où l"emporte soit la tradition pessimiste chrétienne, Italie et Méditérranée, soit la tradition opti- miste, Allemagne et pays récemment évangélisés, le culte de Marie-Madeleine change d"as- pect,

surtout au niveau artistique. Les représentations sculptées de la pécheresse pénitente oppo-

sent au Nord, une femme en gloire rayonnante dans sa beauté retrouvée, au Midi, une vieille desséchée et racornie par les pénitences, mais rachetée, comme si mille ans de christianisation rendaient plus sceptique, que cinq cent ans sur la place de la femme dans l"Église. Mais en même temps, ce culte eut un immense succès populaire. Peut-être est-ce dû, à Florence comme

à Venise, au

fait que dans les couples où les maris sont très souvent plus âgés, les femmes toujours

surveillées et préposées à l"aide de leur époux, vivent en régime patriarcal bornées par

leur espace domestique. Les grands prédicateurs n"envisagent pas le couple en soi, puisque leurs sermons s"adressent séparément à chaque sexe. L"apologie des vertus morales et des qualités de l"épouse, l"enseignement de la doctrine sur le mariage, le refus de la limitation des nais- sances ne paraissent guère suivis dans une Italie en proie aux difficultés sociales et écono- miques. Seule, une petite minorité apparaît sensible aux possibilités d"une sanctification par le mariage. Dans la majeure partie des cas, le retard de l"âge au mariage, caractéristique de l"époque, paraît plutôt être source de désordre pour les femmes et les jeunes. Lorsque fleurissent prosti- tution

et sodomie, les prédicateurs en sont réduits à mobiliser le deuxième sexe contre ceux qui

le

haïssent, prouvant par là même que toute la société repose bien sur le mariage. Quelles que

soient ces tensions internes, l"ordre matrimonial reste solide, d"autant plus que les solutions marginales sont vigoureusement poursuivies. Cette sourde opposition aurait pu se manifester par la parole, et tout particulièrement le juron et

le blasphème. Dans leur rapport avec la sexualité, ils pourraient exprimer une certaine révolte

contre

un Dieu dont l"épouse l"Église est ce que l"époux est à l"épouse. Or, pour la France au

moins, très rares sont les métaphores charcutières découpant le corps du Christ jusqu"au sexe. Le

sacrilège verbal à connotation sexuelle soit n"est guère poursuivi, soit répugne à la plume

de

la basoche, à moins d"être hérétique. Mais comme ceci n"est pas le cas de l"Allemagne, peut-

être,

aussi faut-il incriminer le puritanisme progressant lentement dans les couches sociales à l"exception des marginaux. Sur cette longue durée, du I au XVII siècle, un seul vocabulaire sur la sexualité et le mariage ne change pas, puisque Venette comme Galien sont d"actualité en 1686. La langue médicale reste la seule permanence, la seule connaissance écrite précise, mais orale diffuse, qui puisse faire prendre conscience de la toile de fond qui sert de décor à cette enquête historique. Or Venette, témoin des connaissances anciennes l"est aussi de son temps. Ils nous permet de comprendre ce qui est désormais acquis : éloge de la virginité et du mariage, exercice du devoirquotesdbs_dbs46.pdfusesText_46
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