/3 Dans quel but Todd Strasser a-t-il écrit ce livre inspiré de faits
? De même chacun connaissant son rôle au sein de la Vague (les recruteurs
LA VAGUE
Scénario : Dennis Gansel Peter Thorwarth
Comment et pourquoi la fiction parle-t-elle des régimes fascistes et
Cette séquence est inspirée d'une séquence transversale lettres-histoire menée avec une classe de 3ème autour de l'étude du roman La Vague de Todd Strasser
Doc-13_Livret-pédagogique-LA-VAGUE.pdf
C'est à l'unanimité qu'il a été adopté fin 2015 et dans son volet de lutte La Vague adaptation du roman éponyme de Todd Strasser inspiré lui-même de ...
DEVOIR COMMUN
5) et son château se trouve à quelques kilomètres de « Westwood » (l. 14). 2. a) Quel est le personnage principal ? À quoi le voyez-vous ? (1 point).
Untitled
l'expérience de Ron Jones qui a inspiré le roman de Todd Strasser dont s'est servi. D. Gansel pour son film et d'en réaliser un Travail de Fin d'Études
LA VAGUE
LA VAGUE. Todd Strasser En plus de son métier d'auteur il est journaliste
Untitled
Cette histoire vraie a inspiré le roman de Todd. Strasser “La Vague”
La posture de lenseignant face à la littérature jeunesse abordant les
20 déc. 2019 cérémonies le but est d'annoncer à ses proches le sexe de son ... illustré dans le roman La vague
Les coups de cœur du rendez-vous des lecteurs
thématiques de la deuxième guerre mondiale et de la liberté : l'occasion de découvrir La vague / Todd Strasser. Pocket.
Alexia Ducaruge IFR 28 - Paris 13
Page sur 166Mém
?re de fin d'étude IFR 28 La posture de lÕenseignant face la littrature jeunesse abordant les strotypes de genre. Al ia Duc ?uge Master 2 Mtier de lÕenseignement, de lÕducation et de la f ormationDirectrices de recherche :
Mme Mathilde Lévêque et Mme Anne Sinha
cole non-mixte, recto de la planche (992.92.50) impression polychrome sur papier, 56 x 76 mm, Editions RossignolAlexia Ducaruge IFR 28 - Paris 13 IFR 28 : LITTRATURE DE JEUNESSE, HISTOIRE DES ARTS, MYTHOLOGIE : ENJEUX
CONTEMPORAINS
Anne
uni versitaire 2018 - 2019 La posture de lÕenseignant face la littrature jeunesse abordant les strotypes de genreComment
lÕenseignant
c hoisit-il l es l ivres qui lui servent questionner les strotypes de genre, et comment exploite t-il au mieux leurs diffrences pour mieux les mettre en valeur ?Prsent par : Alexia Ducaruge
Numro dÕtudiante :
Sous la direction de : Mme M athilde Lvque
e t M me Anne S inhaMmoire
pr sent l e 22 mai 2019Mmoire
de M aster 2 MEEF (Mtiers
de lÕEnseignement, de lÕducation et de la Formation) de lÕESPE de L ivry-Gargan, de lÕUniversit Paris-Est
Cr
teil, et de lÕUniversit
P aris X IIIPage sur 2 66
Alexia Ducaruge IFR 28 - Paris 13
Remerciements
Je tiens ici remercier en premier lieu mes deux directrices de m moire, Mme Mathilde Lvque et Mme Anne Sinha, qui par leur bienveillance et leur soutien indfectible p endant deux annes mÕont donn lÕopportunit de raliser que ma pa role comptait et tait digne dÕintrt. Sans elles ce travail nÕaurait pu aboutir. Je remercie ensuite mes proches qui mÕont patiemment coute pa rler de ce projet qui mÕa tenu coeur tout ce temps, et mÕont aide le faire murir. Je remercie enfin Mr Francklin Tchoupe pour ses encouragements et sa confiance absolue qui mÕont aide en venir bout.Page sur 3 66
Alexia Ducaruge IFR 28 - Paris 13
Remerciements
3 4INTRODUCTION
5 I. LA CONSTRUCTION DU GENRE, UNE VOIE SANS ISSUE ?8A) Le genre, un fait social8
1) L'influence du milieu familial8
2) L'influence du milieu scolaire10
3) L'influence des pairs13
B) Les reprsentations disponibles du genre masculin et fminin dans la littrature jeunesse 151) Les représentations sexistes dans la littérature jeunesse, une logique mercantile 15
2) Des représentations figées de la féminité et de la masculinité
dans la littérature jeunesse 163) L'influence de ces représentations sur la construction de l'identité sociale de l'
enfant 18 II. CONSTRUIRE UNE VOIE VERS DE NOUVELLES REPRSENTATIONS DE GENRE 19 A)Un panel de livres aux approches diversifies201) Les approches " explicites », ou dites de déconstruction du genre20
a) Thierry Lenain, Delphine Durand (1998), Mademoiselle Zazie a t-elle un zizi ? Nathan21 b) Stephane Servant, Laetitia Le Saux (2013), Boucle d'Ours, Edition D idier Jeunesse23c) Delphine Beauvois, Claire Cantais (2015), Ni poupées ni super-héros ! Mon premier manifeste antisexiste, Edition
La ville brûle 25
Page sur 4 66
Alexia Ducaruge IFR 28 - Paris 13
INTRODUCTION
d) Anthony Browne (1985) Marcel la mauviette, Edition les lutins de lÕcole des loisirs, colle ction kalidoscope 272) Les approches implicites, dans lesquelles la fiction prime sur la dconstruct
ion 28a) Roald Dahl, (1988), Matilda, (Traduction : Henri Robillot, 1994), illustrateur : Quentin Blake, Editio
n Gallimard,Collection Folio Junior 29
b) Stian Holle (2008), La rue de Garmann, Albin Michel Jeunesse 32 c) Benjamin Lacombe (2015) Les amants papillons, Seuil Jeunesse 35 d) Roald Dahl, Charlie et la chocolaterie (1964), Gallimard, Folio Junior 383) Les approches Ç antinomiques È, o les strotypes de genre apparaissent sans complexes 40
a) Christelle Mekdjian, Emilie Beaumont, Nathalie Blineau, Chlo joue faire le mnage (2009), Fleurus, CollectionpÕtite fille - Alexis Nesme, Emilie Beaumont, Nathalie Blineau, La moto de Marco (2007), Fleurus, collection PÕtit
garon 402) Le festival du livre jeunesse sur les inégalités hommes-femmes
43a) La classe de CM1 de lÕcole Jules Verne de Villetaneuse (93430) 43 b) La prparation puis la ralisation du Festival 47 c) Retour critique sur le projet du festival 53
CONCLUSION
!55BIBLIOGRAPHIE
!57ANNEXES
!61 Page sur 566Alexia Ducaruge IFR 28 - Paris 13
1Milan dans un communiqu de presse, lÕditeur dcidera de ne pas rditer le livre jeunesse On a
The nasty Uterus - La rage de
lÕutrus È pour interdire le livre, en raison de lÕhypersexualisation de certaines illustrations et textes
2 abordait la question de lÕadolescence pour des pr-adolescentes de 9 ans, notamment le fait dedevoir cacher sa poitrine naissante pour viter de se faire siffler par des garons, ou au contraire de
la redresser pour que ses seins soient plus visibles.se voulait pas sexiste, mais nÕen reste pas moins maladroite. Cet exemple montre bien quel point
les strotypes de genre sont prsents dans la culture populaire. Or ils participent la construction
diffrencie des individus selon leurs sexe. est dÕabord sociale et non dÕordre biologique. CÕest une notion sociologiquerenvoyant lÕorganisation matrielle dÕune socit, et aux lments symboliques lis aux valeurs
des pouvoirs puisque le genre masculin dispose dÕune supriorit sociale sur le genre fminin, ce
qui constitue une socit patriarcale. Ainsi, lÕexistence du genre dans une socit suppose une
contrainte sociale pour les individus devant se conformer la norme, puisque cette norme nÕest pas
inne, mais acquise. Les rapports entre les genres sont bien srs volutifs et sont le reflet de ce que
3 Pour autant ces strotypes de genre ont des incidents sur les hommes et sur les femmes. Lesfemmes subissent les consquences du patriarcat o elles sont dans une position de faiblesse sociale
1 2Revillard, A. & de Verdalle, L. (2006). Dynamiques du genre: (introduction). Terrains & travaux, 10,(1), 3-17. https://
3 Page sur 666Alexia Ducaruge IFR 28 - Paris 13
et de victimes de violences de toutes sorte. Mais ces rles touchent galement les hommes travers
iments, rservs la gent fminine. La construction sociale du genre prsuppose une apparition prcoce de celui-ci. Plus lesrles sociaux sont acquis prcocement, plus ils sont difficiles dconstruire chez les individus.
Certains dÕentre-eux sont si persuads de la dimension naturelle du Ç genre È que la moindre remise
en question de lÕexistence de ceux-ci peut provoquer chez eux de violentes ractions, comme ce fut
le cas autour des Ç ABCD de lÕgalit È . Or il est dterminant pour lÕEducation Nationale de ne
4pas se laisser intimider par ce type de raction et de continuer proposer des outils pdagogiques
servant lÕattnuation de ces strotypes. En effet, comme nous lÕavons vu plus haut, la
socialisation de genre est un processus parfois violent, pouvant constituer un carcan pour de jeunesenfants. Il est important pour ces derniers, de se construire en ayant lÕoccasion dÕentendre au moins
littrature jeunesse qui constitue un outil pdagogique formidable, permettant dÕaborder diffrents
is de la fiction.Seulement il existe plthore dÕouvrages abordant ces questions de strotypes de genre
susceptibles dÕenfermer ces derniers dans des schmas prdtermins, que leur approche les
renforcent ou au contraire les questionnent. Mais ces livres suffisent-ils en eux-mme dconstruire
fois au niveau du choix des livres et de leurs diverses approches, et dans lÕexploitation quÕil en fait
de la construction du genre dans lÕenvironnement social de lÕenfant quÕil soit familial, scolaire ou
entre pairs, et quel point ce processus enferme les enfants dans un rle social, puis nous nous
intresserons dans une seconde partie la possible remise en question de ces schmas lÕcole
grce un panel diversifi de livres choisis et au rsultat de leur exploitation dans le cadre de ma
classe de CM1 durant cette anne scolaire.Euzen P. (2014). LÕ Ç ABCD de lÕgalit È au coeur de la Ç thorie du genre È, Le Monde [en ligne] , disponible sur :
4 te_4358081_823448.html Page sur 766Alexia Ducaruge IFR 28 - Paris 13
I. LA CONSTRUCTION DU GENRE, UNE VOIE SANS ISSUE ? Dans cette partie nous allons nous intresser au processus de la construction du genre pour les enfants, de la famille, aux relations avec les pairs en passant par lÕcole.A) Le genre, un fait social
1) L'influence du milieu familial
Comme nous lÕavons vu plus tt, le genre peut-tre dfini comme la rsultante dÕune une construction sociale. LÕenfant est assign un genre, parfois mme avant sa naissance. En tmoignent ces ftes, populaires aux Etats-Unis, et commenant sÕexporter en France : les Ç Gender Reveal Party È, ou fte de la rvlation du genre. Dans ces crmonies, le but est dÕannoncer ses proches le sexe de son enfant par divers procds, mais toujours en ayant recours la dichotomie rose - bleu. LÕenfant est, avant mme de na"tre, cantonn des reprsentations strotypes de son gen re.De nombreuses croyances populaires sont dÕailleurs lies la grossesse, en fonction du sexe
de lÕenfant. Ces croyances sont empreintes de sexisme. En 1973, Elena Gianini Belotti en citait dj
quelques-unes dans Du cot des petites filles : Ç Si la femme enceinte est de bonne humeur, ce sera
5Ce besoin dÕassigner un sexe lÕenfant sa naissance montre quel point les parents
ressentent le besoin de se raccrocher des constructions quÕils connaissent et comprennent. Et
Elena Gianini belotti (1973) Du côté des petites filles (XIIe dition franaise, traduit par le collectif de traduction des
5 ditions des femmes), Giangiacomo Feltrinelli Editore, Milan, Italie , p. 20-21 Page sur 866Alexia Ducaruge IFR 28 - Paris 13
lorsquÕils ne peuvent le faire, leur dsemparement est immense, la mesure de celui de la Socit.
Ainsi en france naissent chaque anne environ 200 enfants intersexes ; or il existe une pratiquemdicale initie dans les annes 50 dont le but est de rassigner ces enfants par des oprations
chirurgicales qualifies de Ç mutilations È par les personnes les ayant subies . Le besoin de sparer
6 les enfants selon leurs sexes peut donc se rvler incroyablement violent. Une fois que le sexe biologique de lÕenfant est dtermin, le comportement ducatif desparents sera diffrenci en fonction de ce dernier. DÕabord dans la perception quÕils ont de ceux-ci,
comme lÕillustrent les travaux mens en ayant recours au Ç Bb X È cits dans lÕouvrage dirig par
AnneDafflon Novelle, Filles-Garons : socialisation diffrencie : Ç Dans ce type dÕexprience, des
7 Ces diffrences sÕobservent galement dans le comportement quÕont les parents avec leursenfants. Tandis que les filles sont plus stimules sur le plan cognitif et motionnel, les garons le
sont davantage dans le jeu et dans les activits motrices. On attend plus des garons en terme de
plan relationnel. 8dont ils se servent pour voluer dans un monde social, et diffrencier les individus, sans pour autant
considrer de Ç valeurs È lies de quelconques discriminations, lÕon comprend quel point le
regard que portent leurs parents sur eux-mme est dterminant dans leur dveloppement. DÕautant
plus quÕils ne comprennent la permanence de leur sexe, et son aspect biologique quÕaux alentours
Moron-Puech B. (2018) Ecoutons les Intersexes et profitons de la future loi biothique pour cesser les mutilations
6 gnitales intersexues,Huffington post,
[en ligne], disponible sur :Dafflon Novelle Anne (dir.).
Filles-garons : socialisation diffrencie ?Grenoble : PUG, 2006. p. 29
7Dafflon Novelle Anne (dir.).
op.cit.Ð p. 37
8 Page sur 966Alexia Ducaruge IFR 28 - Paris 13
encore acquis la Ç constance du genre 9 Les parents ne sont pas les seuls influer sur la construction du genre de lÕindividu. Lesfratries jouent galement un rle dans la construction de lÕidentit genre des personnes, qui ne doit
imiter leurs ains. Ainsi, dans une fratrie comprenant une soeur aine, les enfants jouent plus
ensemble et des jeux considrs comme fminins, tandis que dans les fratries dont lÕain est un
De mme, grandir dans une fratrie mixte, entra"ne moins de comportements strotyps que dans
une fratrie unisexue et est pour les enfants lÕoccasion dÕobserver les diffrences de comportements
quÕont les parents avec leurs enfants notamment au niveau de la r 10 Ainsi lÕensemble du milieu familial a une influence sur les enfants, que ce soit les parents, lafratrie, ou lÕensemble de la famille. Cette socialisation se dtache du milieu familial pour sÕafficher
dans le milieu scolaire. Pour sÕen convaincre, il suffit de pntrer dans une classe de maternelle et
observer quel point les enfants sont diffrencis selon leur genre. Le code couleur est rigide, en
fonction des derniers dessins-anims populaires : dÕun ct le rouge avec Ç Cars È ou
Ç Spiderman È, de lÕautre le bleu avec Ç Frozen È et Ç Vaiana È. LÕcole joue donc galement un rle disparits entre les genres. CÕest ce que nous allons voir dans un e seconde sous-partie.2) LÕinfluence du milieu scolaire
Dafflon Novelle Anne (dir.).
Filles-garons : socialisation diffrencie ?Grenoble : PUG, 2006. Ð p. 11-12
9Yoan Mieyaa. Socialisations de genre, identit sexue et exprience scolaire: dynamiques dÕacculturation et de
10personnalisation chez le jeune enfant scolaris en grande section de maternelle. Psychologie. Universit Toulouse le
Mirail - Toulouse II, 2012. Franais.Alexia Ducaruge IFR 28 - Paris 13
des postes haute responsabilit largement occups par les hommes. La question se pose donc
11 ces ingalits. Comme nous lÕavons vu plus haut, lorsque les enfants arrivent lÕcole, ils ne sont pasvierges de toute construction sociale, et emportent avec eux un Ç bagage È de reprsentations
strotypes du fminin et du masculin. Les enfants vont donc parfois adopter des comportements
diffrencis cohrents avec ce quÕils ont acquis au cours de leur petite enfance. Ces comportements
vont tre valids par les professionnels de lÕducation qui sont eux-mme porteurs de ces
strotypes.Du ct des garons, ces professionnels ont tendance sur-valoriser les aptitudes sportives,
plus dÕinteractions verbales. Du ct des filles, on privilgie un plus large panel dÕexpression
dÕmotions dans les changes, une mise en valeur dÕaptitudes futiles telles que la grce, et une plus
grande attention accorde leur apparence. 12 Ces mme professionnels vont parfois aller plus loin et exploiter ces diffrences dans leurintrt tant ils ont la conviction que certains comportements observs sont naturels, et non issus
de garons non rprims par les enseignants. Ces comportements pourront mme tre valoriss par
ces derniers lors de lÕducation physique et sportive, notamment dans les jeux collectifs ou
dÕopposition. DÕautre part, les filles, plus habitues cooprer et communiquer, pourront tre mises
profit, et utilises pour Ç calmer È une classe trop perturbe. Le temps et la qualit des changes
13consacrs aux enfants en fonction de leur sexe nÕest pas non plus le mme : les enseignants
consacrent 44 % de leur temps aux petites filles, contre 56 % aux garons. Au niveau qualitatif, 14Duru-Bellat M., Ç La (re)production des rapports sociaux de sexe :quelle place pour lÕinstitution scolaire ? È, Travail
11 genre et socits 2008/1, N¡ 19, p. 131-149, p.132Gaussel M. (2016), Ç LÕducation des filles et des garons : paradoxes et ingalits È, Dossiers de veille de lÕInstitut
12 franais de lÕEducation , n¡112 octobre 2016, 32 pages , p.12Duru-Bellat M. op.cit , p.132
13 14 ref. 114. 0197, p. 199 Page sur 1166Alexia Ducaruge IFR 28 - Paris 13
pour les garons. Tout cela entra"ne pour les petites la dmonstration prcoce du fait que les
15enseignants sont moins disponibles pour elles. Peut-tre que cela entra"ne paradoxalement une
meilleure russite des petites lÕcole que des petits garons, car elles dveloppent de fait une
autonomie plus prcocement.LÕattitude des professionnels avec les enfants pendant les cours entra"ne galement un
onssont plus souvent sollicits, et ont plus souvent la parole que les petites filles. La simple
16conviction des enseignants vis vis des capacits des enfants en fonction de leur genre entraine des
peut avoir de grandes consquences comme lÕont montr Jacobson et Rosenthal dans une tude
mene en 1964 qui mettra en valeur lÕeffet Pygmalion. Cet effet a aujourdÕhui t confirm par la
17mathmatiques que les garons, il aura tendance le faire sentir au sein de sa pratique, ce qui aura
capacits en fonction de leur genre.de la scolarit puisquÕil existe un autre effet : la menace du strotype. Dans ce dernier, on constate
18de leur scolarit les attendus scolaires lis chaque discipline. Si une discipline est considre
dtourner en fonction de leur genre, tout en considrant uÕil sÕagit l dÕun processus naturel.
JÕai pu observer en pratique la combinaison de ces deux effets lors dÕune sance de soutien
Duru-Bellat M. op.cit , p.200
15Gaussel M. (2016) op. cit. p.14-15
16 17 processus, poids et modulateurs]. In:Revue franaise de pdagogie
, volume 145, 2003. p. 112Gaussel M. (2016), Ç LÕducation des filles et des garons : paradoxes et ingalits È, Dossiers de veille de lÕInstitut
18 franais de lÕEducation , n¡112 octobre 2016, 32 pages , p.15 Page sur 1266Alexia Ducaruge IFR 28 - Paris 13
dÕun exercice de division euclidienne. NÕtant pas assez sre de moi, je dcidais de demander de
Ç Heureusement que tu nÕes pas blonde È. JÕtais catastrophe par ces remarques. LÕeffet ft
tait tout fait capable.
Afin de ne pas noircir totalement le tableau vis vis du rle des enseignants sur la
construction et la perptuation du genre lÕcole il est important de savoir quÕil existe des outils
pdagogiques la disposition des enseignants pour enrayer cette dynamique. Cependant, il est
lgitime de sÕinterroger sur la qualit de la formation des enseignants ce propos qui ne semble pas
toujours aller dans le bon sens malgr la volont exprime par la Socit de faire voluer les
rapports dÕgalit entre les genres. 19institutionnelle au sein de lÕcole, qui nÕest que le reflet des reprsentations du genre de la socit.
t son enfance.3) LÕinfluence des pairs
LÕtre humain tant un Ç animal È social par nature, il semble logique que les enfants se
regroupent en groupes, dÕabord par inclinaison spontane, puis rapidement parce quÕils
comprennent lÕutilit de lÕadage Ç LÕunion fait la force È. En soi le regroupement des enfants nÕest
20Morin-Messabel C., Salle M. (dir) (2013), A lÕcole des strotypes : comprendre et dconstruire, Edition
19 LÕHarmattan, Collection Savoir et Education, Srie Genre et Educat ion, p.209 Delalande Julie, Ç Comment le groupe s'impose aux enfants È, Empan, 2002/4 (n o48), p. 27-31. DOI : 10.3917/empa .
20048.0027. p.28
Page sur 1366Alexia Ducaruge IFR 28 - Paris 13
une pente ngative, les individus ont du mal sÕen soustraire. Cet effet est remarquablement illustr dans le roman La vague, publi par Todd Strasser enDebarbieux E., Alessandrin A., Dagorn J., Gaillard O., (2018), Les violences sexistes lÕcole, Une oppression
21viriliste, Observatoire europen de la violence lÕcole, p .22 22
10.3917/ref. 114. 0197, p. 201
Page sur 1466Alexia Ducaruge IFR 28 - Paris 13
personnels enseignants comme des Ç jalons È de virilit . De mme, le recours la violence en
23gnral chez les garons est plus facilement tolre entre les enfants, qui ont intrioris ces normes,
et pour les enseignants, qui y voient une expression de leur prtendu e nature masculine. 24Cette construction en opposition avec le sexe oppos, rend difficile le dialogue avec certains
enfants qui ont du mal sÕaffranchir de ces reprsentations qui leurs sont proposes depuis leur
petite enfance et qui peinent sÕen dtacher. DÕo lÕimportance dÕaborder le sujet avec les enfants
lÕcole. Nous allons donc maintenant voir dans une seconde partie les caractristiques du sexismedans la littrature jeunesse, au niveau des filles et des garons, et tenter de comprendre en quoi ces
reprsentations strotypes ont une influence sur la constr uction de lÕidentit des jeunes enfants. B) Les reprsentations disponibles du genre masculin et fminin d ans la littrature jeunesse1) Les reprsentations sexistes dans la littrature jeunesse, une logique mercantile
grandit grce au livre, comme dans le roman Balzac et la petite tailleuse chinoise de Dai Sijie, dans
Debarbieux E., Alessandrin A., Dagorn J., Gaillard O., (2018), Les violences sexistes lÕcole, Une oppression
23viriliste, Observatoire europen de la violence lÕcole, p .81 24
p.5
Brugeilles, C., Cromer, I. & Cromer, S. (2002). Les reprsentations du masculin et du fminin dans les albums
25illustrs ou: Comment la littrature enfantine contribue laborer le genre. Population, vol. 57(2), 261-292. doi:
10.3917/popu.202.0261, p.263
Page sur 1566Alexia Ducaruge IFR 28 - Paris 13
stratgies marketing que la plupart des entreprises. CÕest un secteur qui se porte conomiquement
bien. En 2015, en France, lÕdition jeunesse reprsentait 18 % du chiffre dÕaffaire total du secteur
du livre, et les 80 millions dÕexemplaire vendus cette anne reprsentaient 25 % du volume du
march ce qui nÕest absolument pas ngligeable. 26CÕest donc pour cela que depuis quelques annes, le secteur de lÕdition suit dÕautres secteurs comme celui des loisirs ou de lÕhabillement qui ont bien compris que pour vendre plus, il faut cloisonner les genres. En effet, prenons lÕexemple dÕun vlo. Le vlo nÕest pas un objet genr, de par sa nature, cÕest un outil servant se dplacer. Un vlo de couleur neutre comme du jaune ou du gris pourra tre utilis par toute une fratrie peu importe le sexe des enfants sans que ceux-ci ne fassent la moindre remarque. Mais si les fabricants proposent principalement des vlos de couleur genres, facilement identifiables par les enfants, cela crera des difficults puisque lÕenfant ne voudra pas utiliser le vlo quÕil leur plus jeune ge.
littrature jeunesse une dition sexiste et strotype dont lÕexistence est justifie par des objectifs
de vente fixs par les maisons dÕdition. Nous allons maintenant voir dans une seconde sous-partie
les caractristiques des strotypes de genre vhiculs p ar ces livres.2) Des reprsentations figes de la fminit et de la masculinit
dans la littrature jeunesseLes reprsentations prsentes dans la Littrature jeunesse ne sont pas neutres et sont le reflet
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