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LA VIE AU MOYEN AGE

Les paysans aussi appelés « vilains »



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8. J'enquête. EN ÉQUIPES ! Vivre au village au Moyen Âge. CONSIGNE. Le réalisateur d'une série télévisée consacrée à la vie 



?Comment vivent les paysans et les seigneurs au Moyen-âge

Qu'ils soient serf (paysans qui ne sont pas libres) ou vilain. (paysans qui peuvent quitter la seigneurie) leur vie dans les villages à proximité du château 



NOM : Date : Prénom : Classe de 5e E CH4 – Th1 – H Fiche 2

1 : La naissance des villages au Moyen-âge. L'augmentation du nombre amène la population Montre que le village est le centre de la vie des paysans.



La notion de village en France au premier Moyen Âge. Retour sur

9 mars 2017 Car si le village médiéval e reconnu voire sublimé



La maison et lhabitat à la fin du Moyen Âge en Normandie

1 déc. 2018 La maison et l'habitat à la fin du Moyen Âge en. Normandie ... Depuis la genèse de l'archéologie des « villages.



Jai vécu dans un village lorrain au Moyen Age

Que savez-vous à présent sur la vie à cette époque ?(prendre pour plan les thèmes étudiés). Rédigez votre réponse sous la forme d'un texte de type informatif d' 



QUOI DE NEUF AU MOYEN ÂGE ?

11 oct. 2016 est le point d'ancrage de la politique de la vie quotidienne



Consigne générale : La BNF1 souhaite organiser une exposition sur

Il devra évoquer un aspect de la vie des paysans au Moyen. Âge. En dehors des villages la forêt reste à toute heure une proximité magique et hostile



affiche - VIllage de lAn Mil & Village de Poul Fetan -

Arrivée à Melrand – Village L'an Mil à 9h00 pendant une grande partie du Moyen-Âge. Village ... est le reflet fidèle de la vie paysanne au 19e siècle.

LES MOTS ET LES DONNEÉS

La question des O villages oe en Gaule

romaine

DÉBAT

Isabelle Catteddu, Claude Raynaud et Jean-Pierre Le Go2

PRATIQUES

La fouille de puits

ACTUALITÉ DE LA RECHERCHE EN ARCHÉOLOGIE PRÉVENTIVE

ARCHÉOLOGIE & SOCIÉTÉ

Archéopages

Villages

Avril - Juillet 2014

02/07/2015 16:25

Le village médiéval e une entité incontournable du récit hiorique. Elle e profondément ancrée dans notre imaginaire colleif, avec sa place, son église et parfois son château, auxquels il faut ajouter, à partir du e siècle, sa mairie et son école. Cette représentation colleive archétypale illure parfaitement la complexité de l'objet village et apporte également des éléments d'explication au débat qu'il a suscité et qu'il suscite encore au sein de la communauté des médiévies. Car si le village médiéval e reconnu, voire sublimé, il n'en va pas de même pour les cinq ou six siècles qui précèdent les e e siècles. Avant de s'interroger sur ce qu'e le village altomédiéval, il convient de revenir brièvement sur ce débat qui e aussi symptomatique du développement de l'archéologie médiévale et de la diculté qu'éprouvent les médiévies à intégrer à leur discours la documentation archéologique.

Les fondements dPun débat

Avant les années , l'usage du mot "

village » pour les périodes antérieures aux e e siècles ne pose pas écialement de problème, même si les réalités qu'il recouvre sont variables selon les auteurs [ill.1] et s'orientent vers des domaines aussi bien juridique, géographique que social. C'e à partir des années et particulièrement depuis la parution des travaux de Robert Fossier (Chapelot, Fossier, ; Fossier, ) que l'emploi du terme " village » devient problématique, notamment pour les archéologues médiévies.

Robert Fossier, suivi par un certain nombre

d'hioriens et d'archéologues, réserve en eet l'emploi de ce mot pour désigner un regroupement compa de maisons xes, associé à la présence

de noyaux de rassemblement comme le cimetière, l'église ou le château, à une organisation du terroir environnant et à une prise de conscience communautaire. Les autres regroupements, que laissent entrevoir l'archéologie notamment, sont a contrario désignés comme des " habitats ruraux »,

dans la mesure où ils sont majoritairement conruits en matériaux périssables, ne sont pas eimés xes et ne comportent pas toujours un cimetière, une église ou un château. À la suite de ces thèses, plusieurs voix se sont fait entendre pour les conteer partiellement ou entièrement, notamment chez les archéologues qui pouvaient s'appuyer sur les données d'une archéologie préventive débutante (Périn, ; Lorren, Périn, ). On retrouve un écho de ce débat dans la publication des aes du congrès de la Société des hioriens médiévies qui s'e tenu en

L'hiorien Adriaan Verhul () diingue

deux approches diérentes : l'une matérielle et géographique, réalisée par les archéologues ; l'autre abordée sous l'angle de la communauté rurale, développée par les hioriens. Prudent, il admet que l'exience du village e probable dans son sens matériel, dès La Tène et notamment à la période mérovingienne. En revanche, il ree sceptique sur le critère de la abilité du fait du caraère " ambulant » ou éphémère du village du haut Moyen Âge, démontré par l'archéologie.

Il contee néanmoins l'argumentation de Robert

Fossier en lui opposant les travaux d'hioriens

allemands ou belges. Ce dernier (Fossier, ) réarme avec force, en conclusion des aes, sa vision du village, quitte à user du néologisme de " protovillage » pour certains groupements de maisons possédant un ou plusieurs noyaux de rassemblement. Il insie plus particulièrement sur " l'état d'erit villageois ». Dans le prolongement La notion de village en France au premier Moyen Âge

Retour sur un débat

Édith Peytremann

Inrap 84
l.

Villages et villageois

au Moyen Âge, A?es du XXXI e ?Congrès de la Société des hi?oriens médiévi?es de l"enseignement supérieur public, Caen, ??? , Paris,

Publications de la

Sorbonne (coll. Histoire

ancienne et médiévale, ??), ??? p.ARCHEOPAGES_40.indd 84

DOSSIER

85

ARCHÉOPAGES 40 AVRIL - JUILLET 2014

de ces débats , paraît, sous la plume d"Élisabeth

Zadora-Rio (????), un important article qui tente

de faire le point entre arguments textuels et arguments archéologiques en insistant sur trois a?e?s particuliers. Les deux premiers, plus géographiques, touchent à l"a?e? quantitatif - combien de maisons pour faire un village ? - et, à la suite des travaux sur la ville, aux fon?ions villageoises. Le troisième, aux dimensions plus historiques, concerne la communauté. Les cinq fon?ions (funéraire, religieuse, économique, défensive et administrative) retenues par l"auteur reprennent de fait la définition de Robert Fossier. L"auteur, plus modéré que ce dernier - tout en reconnaissant à quelques découvertes archéologiques un certain nombre de critères villageois - conteste une origine du village à l"époque mérovingienne, s"appuyant pour cela sur la conception différente de l"e?ace à partir du ?? e siècle. Et c"est bien sur un problème de chronologie, mais pas uniquement, que repose ce débat. Des traces de celui-ci sont encore perceptibles dans le

Diionnaire du Moyen Âge

(Gauvard, de Libera, Zinc, ????). L"article " village » reprend dans ses grandes lignes les thèses de Robert Fossier, notamment sur la constru?ion en dur et l"importance de la communauté. Il insiste sur la complexité du processus et pose la question " du seuil minimal de conditions que doit remplir un habitat donné pour être considéré comme un village

» (Cursente,

????, p. ????). À son tour, il reconnaît l"existence d"habitats ruraux, produits " de phénomènes de densification et de coagulation , mais leur conteste, pour la plupart d"entre eux, l"appellation de " village ». Le site de Mondeville (Calvados) fait ainsi exception. Le premier Moyen Âge corre?ond donc à une " longue phase de croissance préparatoire » préalable à la " naissance massive des villages » liée " à la généralisation de noyaux de condensation que furent le cimetière, l"église, le château [...] ». L"année ???? est cara?érisée par la parution de plusieurs publications archéologiques ayant en commun une déconstru?ion plus ou moins poussée des thèses de Robert Fossier.

La portée de la dynamique villageoise et

l"importance qu"il y a à définir l"objet " village » selon son contexte chronologique ont été soulignées à l"occasion d"un travail de thèse (Peytremann, ????, p. ???). Nombre de critères avancés pour définir le " village » n"ont en effet qu"une validité chronologique restreinte liée à des phénomènes politiques et sociétaux. C"est également dans cette optique que se place Claude

Raynaud quand il plaide "

à propos du village, sur

la nécessité de ne pas enfermer une forme de peuplement dans une région ou une période [...] (Raynaud, ????, p. ???-???). Dans un dossier des

Nouvelles de l'archéologie

consacré à l"habitat rural, Élisabeth Zadora-Rio revient sur les modèles établis et la pesanteur des paradigmes face aux

données nouvelles fournies par l"archéologie. Elle montre que les modèles historiques, notamment celui du regroupement autour de l"église et du château, n"ont pas ou peu de réalité archéologique.

Sans pour autant renier la thèse de l"encellulement avancée par Robert Fossier, elle propose alors une le?ure fondée sur deux modèles, l"un à l"échelle macrohistorique concernant principalement les élites, l"autre à l"échelle microhistorique, relatif au site, le premier ne pouvant avoir que peu d"influence sur l"habitat. La dernière publication est un court article épistémologique qui reprend le débat exposé ci-dessus et plaide, afin d"en sortir, pour un changement d"objet " du village au réseau » en s"appuyant sur les travaux de Claude Raynaud et en développant une approche archéogéographique (Watteaux, ????, p. ???). Ces publications indiquent un tournant, où il apparaît que l"intérêt de la recherche consiste plus à comprendre, sur une longue période, les transformations des modalités de peuplement et à en saisir les a?eurs qu'à s"attarder sur des questions sémantiques.

La focalisation de la problématique du village

sur une définition a en effet sclérosé le débat en polémique stérile. De fait, il n"y a eu que peu d"études sur la question après ????. Il est néanmoins impossible de ne pas mentionner les travaux de Jacques Morsel qui aborde la problématique sans qu"elle soit au centre de ses recherches. C"est en effet en s"interrogeant sur la ?atialisation sociale et notamment sur celle des communautés d"habitants qu"il aborde " le village et l'habitat » (Morsel, ????). À la suite d"autres médiévistes, il distingue nettement dans une logique sociologique le " village social », la communauté des habitants du " village physique », l"agglomération des habitants, en précisant que la ?écificité de la communauté des habitants est d"être " définie par rapport à un e?ace commun

». Il précise

bien que les agglomérations que l"on rencontre antérieurement (au e siècle) n"étaient qu"une juxtaposition de cultivateurs dépendant de maîtres différents et sans relations entre eux, notamment par les liens du mariage (Morsel, ????, p. ???). Cette approche s"inscrit à l"évidence dans la lignée des thèses de Robert Fossier, en faisant du e siècle le siècle de la rupture. Mais que penser, quand, dans la suite de son discours, Jacques Morsel tente de démontrer que la relation sociale fondamentale pour la communauté d"habitants, c"est celle d"habiter. Corrigeant la thèse de Fossier sur la transformation de l"habitat au village, il affirme que " l"encellulement est, plus que la phase de formation des villages, celle de la formation de l"habitat proprement dit : avant, il n"existe aucun habitat, ni groupé ni di?ersé, mais un autre rapport ?atial qu"il conviendrait de désigner autrement

» (Morsel, ????, p. ???,

note ???). La situation est devenue ubuesque pour les médiévistes travaillant plus particulièrement sur la campagne au premier Moyen Âge, puisque les termes d"" habitat » et de " village » désignant une forme de peuplement sont désormais

Notons la tenue en

France en ???? d"un

premier colloque entièrement consacré à l"habitat rural du haut

Moyen Âge

(Lorren,

Périn, ????).

B. Cursente, dans la

logique de R. Fossier, fait appel à des conceptions organicistes qui peuvent apparaître hors de propos concernant le village.

ARCHEOPAGES_40.indd 85

AuteursDé3nition (période chronologique de validité)

Bloch M.,

1931, p. 163" [...] collectivité au même titre que la seigneurie. Le village et

son nage sont l'oeuvre d'un même groupe [...] ; les manses sont les parts attribuées [...]

à des sous-groupes plus petits. » (

VIII e -X e s.)

Roupnel G.,

1931, p. 64" [...], le village n'existe qu'en fonction des chemins de sa campagne. Leur réunion lui donne sa raison d'être. Leur rencontre lui don

ne sa structure. »

Fournier G.,

1962, p. 260 et 311" [...] villages formés par la juxtaposition des manses.» et "pe

tite localité rurale formée de la réunion des bâtiments et des terres qui appartenaient à des propriétaires plus ou moins riches ». ( IX e -X e s.)

Duby G.,

1962, p. 65" [...] l'agglomération est constituée d'une juxtaposition de

parcelles. » ( IX e -X e s.)

Salin É.,

1965, p. 422" [...] un rassemblement de paysans ayant des intérêts communs. » (

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