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Émile Verhaeren. Les Villes tentaculaires La plaine est morne et morte et la ville la mange. ... Textes de délivrance et de salut debout.



LECTURE ANALYTIQUE : extrait 1 « Lâme de la ville » de « les toits

INTRODUCTION. AUTEUR: Emile Verhaeren (1855-1916) poète belge flamand d'expression française



Objet détude : la poésie Voir sur le site : Baudelaire la Beauté

http://alternativephilolettres.fr/wp-content/uploads/2021/02/E%CC%81mile-Verhaereren-la-beaute%CC%81-converti.pdf



Corrigé de la semaine du 23 au 30 mars. Lundi 23/03 : La réécriture.

Dans un long poème le poète belge francophone Émile Verhaeren (1855-1916) b) L'usine semble avoir un effet négatif sur la ville alentour car on la lie ...



Sensibilisation au développement durable Le développement

Extraits : (les textes en gras sont inscrits sur la liste de bac). - « Villes II» d'Arthur Rimbaud (Illuminations 1875). - « La ville » de Emile Verhaeren 



Linfluence de la littérature sur les représentations de la ville - L

20 nov. 2011 L'exemple de la "ville tentaculaire" ou l'instrumentalisation ... œuvres d'Emile Verhaeren Les Campagnes hallucinées et Les Villes ...



Émile VERHAEREN

Émile VERHAEREN - 9. Texte et analyse. Vers la mer. Comme des objets frêles. Les vaisseaux blancs semblent posés



Les villes tentaculaires; précédées des Campagnes hallucinées

EMILE VERHAEREN .es. Villes tentaculaires. PRECEDEES DES La ville au loin s'étale et domine la plaine ... Il égrène ainsi qu'un texte.



Texte 7: Cauchemar urbain

Texte 7: Cauchemar urbain. C'est la ville tentaculaire. Debout

LECTURE ANALYTIQUE : extrait 1 " L'âme de la ville » de " les toits [...] à " [...] carnassières »

INTRODUCTION

AUTEUR: Emile Verhaeren (1855-1916) poète belge flamand, d'expression française, influencé par le symbolisme. Fréquente les milieux littéraires d'avant-garde, actifs en Belgique à la fin XIXè s'engage tôt ds luttes sociales = socialisme le pousse à évoquer les bouleversements de son tps: exode rural, fin des campagnes traditionnelles, nouvelle économie des grandes villes. Il célèbre aussi la beauté et la fascination de l'effort humain, des idées de progrès et d'émancipation des masses. SITUATION DE l'OEUVRE: En 1893, Les Campagnes hallucinées: la campagne meurt, vidée par l'exode rural, mangée par "Les Villes tentaculaires" , titre du recueil suivant. Titre expressif: lexique de la zoologie, connote à la fois la monstruosité et le danger, la ville devenant une sorte de pieuvre. SITUATION DE L'EXTRAIT: ds " l'âme de la ville » = 2ème poème du recueil après " Plaine » évoque ce que représente la ville moderne, la grandeur du passé et ses aspects les plus sordides. Mélange angoisses et élans prometteurs vers l'avenir. Ecrit en vers hétérométriques* et vers libre = modernité formelle Q° = Comment le poète traduit-il en images sa vision de la grande ville moderne ? PLAN: Les transports urbains comme images de la modernité/ les images sensorielles = synesthésies* (correspondances* des sens entre eux)/ images d'un lieu monstrueux et fantastique qui interrogent le poète * mélange les vers classiques : alexandrins, décasyllabes, hexasyllabes, octosyllabes

* voir le poème "Correspondances" de Baudelaire: évoque un son par une odeur, une sensation visuelle par

un son... I- Les premières images de la modernité sont celles des transports urbains qui définissent la ville ici: -le train: proportions démesurées " immense »/ le viaduc = " énorme » monstre (pléonasme), cf l'enjambement entre les vers 5 et 6 et sonorités rudes combinant le [ k ] et le [ R ] Des parallélismes paraissent reproduire la linéarité des rails, aussi bien dans la métrique, avec les décasyllabes, que par le lexique, avec la symétrie des adjectifs : " mornes et uniformes », " immense et las ». -Le décor s'anime, certes, avec le départ du train (vers 7), reproduit par l'écho sonore entre [ tR ] et [ bR ] et la récurrence du son [ α ]. Cependant l'hypallage*, " las », qui renvoie davantage aux voyageurs qu'au train lui-même, forme une sorte de ralenti et atténue l'énergie du mouvement. - Dans la troisième strophe, voyages plus lointains, avec le " steamer », mais sont comme écartés de la ville elle-même avec le rythme du vers 8 : " Au loin, / derrière

un mur, / là-bas ». La ville apparaît ainsi close, enfermée derrière ce " mur ». Elle

est livrée aux transports, qui l'envahissent avec l'anaphore de la conjonction " et »: à nouveau les " quais », puis " les ponts » et les " rues ». v 10, 11 dc: pour peindre son décor urbain, Verhaeren procède à la façon des peintres impressionnistes, T° : en juxtaposant les notations liées aux sensations pour recréer l'atmosphère de la ville.

* une hypallage: Figure de style qui consiste à attribuer, à un ou plusieurs mots d'une phrase, ce

qui convient à d'autres II- Des images qui font appel aux sens pour peindre l'atmosphère de la ville moderne: -les notations visuelles brossent un tableau sombre de la ville: l'extrait s'ouvre sur une vue générale, comme aérienne, qui ne laisse percevoir que les éléments

saillants de l'architecture, énumérés : " les toits », " et les clochers et les

pignons ». On ne voit pas les bâtiments eux-mêmes, car tout est assombri, noyé

dans un brouillard qui justifie l'adjectif emprunté au lexique de la physique,

" fuligineux », c'est-à-dire couleur de suie, comme si l'atmosphère en était

imprégnée. Seuls les " feux », les " signaux » des voies ferrées se distinguent dans cette obscurité ambiante, par leur couleur " rouge[...] », violente et agressive. Chaque strophe viendra renforcer le flou du décor. Dans la suivante, " des écrans de brumes crues », avec le pluriel, forment des obstacles qui empêchent de rien discerner nettement, comme épaissis par les sonorités gutturales[ kR ] et [ bR ] et la récurrence de la voyelle sourde [ y ] (u) v.13, 14. Cette même image se retrouve dans le dizain, puisque même le " soleil » est " trouble et monstrueux », avec la reprise consonantique, [ tR ], avec toujours ce pluriel qui semble intensifier l'effet de flou. - Les sensations auditives contribuent à accentuer l'atmosphère désagréable de la ville, bruit du " train [ qui ] s'ébranle » v.7, ou, plus net encore " un steamer rauque

avec un bruit de corne », imité par l'allitération en [ R ] et la répétition du [ k ]. V9

-Les odeurs, enfin, ajoutent au désagrément. Déjà l'adjectif " fuligineux » v3, outre sa dimension visuelle, connote une pollution dont on peut imaginer l'odeur lourde. Mais celle-ci est plus directement traduite par le vers 15, " Un air de soufre et de naphte s'exhale », avec la consonne [ f ] qui le laisse planer, tandis que la voyelle [ a ], ouverte, illustre son extension dans l'espace. Idée de propagation ds l'espace (diffusion, incessante expansion de la ville) = DONC Toutes les pollutions s'associent donc pour donner à cette ville une image sinistre. C'est à peine si sa beauté architecturale perce à travers cette ambiance voilée. T° : Cpdt, cet espace moderne si étrange interroge le poète. III- Des images qui créent un espace urbain inquiétant, monstrueux, à la limite du fantastique mais un espace qui suscite aussi l'admiration et l'espoir: -Dans ce flou qui règne, les habitants semblent, eux aussi, comme effacés du décor: surpopulation, rendue par la préposition " par » v.13, qui marque l'invasion de l'espace, et par le rythme binaire de l'octosyllabe (vers 12) avec la récurrence du [ k ] dans le pluriel : " se bousculent en leurs cohues ». + en contraste, intervient une

sorte de dématérialisation, déjà par la réduction métrique de l'hexasyllabe, puis par

le récurrence : " des ombres et des ombres », image reprise au vers 28 par le terme " fantômes ». La population paraît ainsi noyée dans le décor, déshumanisée. -Un espace nouveau surgit, qui interroge: q° des vers 19 à 24, qui s'ouvrent sur une alternative : " crime ou vertu » : " l'impossible et le bizarre », aux limites du fantastique (tableaux de Knopff ou Klimt : mélange de beauté et d'étrange) efface les beautés architecturales: " places », " décors» v.20, toutes les beautés architecturales imaginées par l'homme " pour [...] quel géant rêve »(ds la suite du poème), ancienneté des villes, embellies par les siècles = signe de notre puissance + souffle lyrique et incantatoire : " " ô les siècles et les siècles », " grande de son passé » + " sans cesse ardent » = sorte d'élan créateur // " s'exalte », " ailes

noires » personnification des places, et " aigle noir » et " son étendard » :

élévation, aérien : idée du progrès ? De la nvlle modernité ? Promesses d'un avenir

radieux ? -mais couleurs sombres " noir» v.23 rappelle " brouillard » + reprise de

l'exclamation " ô les siècles et les siècles sur elle », au vers 29, ouvre sur un blâme

de la ville, lieu de toutes les monstruosités, en laquelle se donnent libre cours toutes les pulsions humaines, les pires. Adjectifs symétriques sont tous violemment péjoratifs, " vie immense et criminelle » v30,+ dans le dernier alexandrin, " de

désirs fous et de colères carnassières » v.33 = rabaisse l'homme à l'état de l'animal

cherchant sa proie// titre " tentaculaires » (pieuvre). La violence ainsi suggérée est renforcée par le rythme haché de l'hexasyllabe " battant - depuis quel temps ? » et les sonorités consonantiques martelées [ b ], [ t ], [ d ], [ p ] et [ k ] des vers 30 et 31. = DONC La ville se charge ainsi de l'âme de tous ceux qui ont contribué à sa grandeur. Mais dev.ainsi effrayante,cf v.17 et 18, " l'esprit soudainement s'effare / vers l'impossible et le bizarre », en devenant le lieu de toutes les horreurs sociales .

CONCLUSION

Poète peint le modernisme croissant de la fin du siècle, les villes se transforment en des chaos sans âme,

creusets de toutes les misères. Images expressives de cette modernité met au premier plan les transports et

l'âme de la ville par toutes les sensations qui s'en dégagent, svt sombres mais ce lieu se mue sous la plume

du poète en un espace monstrueux qui suscite aussi l'espoir et l'admiration de ce réformateur socialiste.

Baudelaire, dans ses " Tableaux parisiens » met aussi l'accent sur la réflexion que suscite la vie moderne et

l'impact de la ville sur la vie des hommes (cf " Les petites vieilles »)quotesdbs_dbs46.pdfusesText_46
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