[PDF] Suggestions pour élaborer un projet déducation artistique et

1Suggestions pour élaborer un projet d'éducation artistique et culturelle à partir d'un mouvement artistique, le Land art Document élaboré en 2016 par Bernard Pradier avec la contribution de Sylvie Caillaut, conseillers pédagogiques arts visuels en Gironde dsden33-cpdarts@ac-bordeaux.fr Le land art, courant artistique " attractif » (bien que moins simple qu'en apparence), peut être très facilement porteur d'éveil du sensible et d'apprentissages riches et variés, à tous niveaux de classes. 1. Des notions et mots clés : nature/culture ; in situ ; inscription d'une trace par l'action dans un environnement naturel ; installations ; montrer des oeuvres en dehors d'un lieu d'art habituel ; art dans, sur ou avec la nature et le paysage (à distinguer de l'art du paysage, de sa représentation) ; modeler le cadre naturel ; passage du temps : érosion naturelle ; éphémère / durable ; dimensions gigantesques / échelle humaine ; formes souvent simples et minimalistes* matériaux naturels non façonnés trouvés sur place ; souvenir photographique et vidéo (rendre compte d'oeuvres réalisées d ans des lieux inaccessibles ou d'oeuvres vouées à disparaître car exposées aux éléments naturels ou installées seulement sur une courte période). 2. Des liens pluridisciplinaires : On cherchera à donner du sens à son approche artistique et pédagogique en créant des liens entre les arts plastiques et au moins une autre entr ée disciplinaire, parmi les nombreuses possibilités. Selon son projet, il est tout à fait souhaitable d'ouvrir à d'autres domaines d'apprentissages, tels que : - l'éducation musicale (créer un paysage sonore à partir des bruits de marche ou des sons représentatifs d'un site naturel...), - le français (s'exprimer à l'oral au sujet de sa production ou de celles de ses pairs ou face à une oeuv re étudiée, produire un écrit descriptif pour rendre compte d'une expér ience en pratique artistique ou d'une rencontre d'oeuvre, écrire un texte poétique pour accompagner une production plastique, lire des textes (ex. : le conte du Petit Poucet...), - la géographie (repérage dans l'espace et lecture de paysages, de cartes...), - l'éducation physique et spor tive (expérience de la marche dans la nature, course d'orientation...), - les sciences (identification de matériaux naturels, respect des écosystèmes, éducation au développement durable...), - les mathématiques (espace, perspective, proportion, mesure...) ...

23. Pour engager sa classe dans une pratique artistique à partir du Land art : Des enjeux et objectifs d'apprentissages : 1. Engager une progression visant à diversifier les pratiques artistiques en 2D et 3D : - Donner les moyens de créer en volume dans des espaces extérieurs, à différentes échelles, - Faire expérimenter le procédé du détournement de matériaux naturels pour créer des formes, - Permettre de se confronter à des contraintes plastiques et de collaboration entre pairs propres aux réalisations en grandes dimensions, de réinvestir individuellement dans un espace à taille d'élève, - Relier une expression originale dans les 3 dimensions à des apprentissages notionnels propres à l'image photographique (point de vue, cadrage, retouche d'image), - Proposer une situation qui donne du sens à la mise en lien de différents domaines disciplinaires ; 2. Construire des premiers repères culturels autour d'un mouvement artistique majeur : - Faire découvrir et s'approprier la/les démarche(s) d'artiste(s) représentatif(s) d'un courant artistique de notre époque, - Eduquer le regard sensible e n mettant en relation les p ratiques e t les opérations plastiq ues engagées avec la découverte et le questionnement de quelques images d'oeuvres d'art. Une proposition de progression (à adapter à son niveau de classe) : Remarque : Afin d'éviter l'effet modélisant, il sera préférable d'engager son projet de classe par la pratique artistique AVANT de faire référence au terme " land art » et de donner à voir des images d'oeuvres. > Envisager 3 types et phases de productions avec les élèves : Phase 1 • Une 1ère intervention lors d'une sortie scolaire en milieu naturel (Ex. : jardin public ou autre espace " de nature » à proximité de l'école ; dans le cadre d'une sortie à la journée ou d'une classe transplantée au bord de l'océan, en forêt, en montagne...) ! Il s'agira de faire appréhender une pratique artistique, hors de l'espace plan de petit format très connu des élèves ; au contraire faire vivre " la nature comme atelier » par une expérience plastique et perceptive en relation avec l'espace environnant extérieur et utilisant le corps, son déplacement : 1. Observation et approche sensible du lieu. Parcourir, s'y repérer. Dessins, photographies... 2. Organisation d'une collecte (dans le respect de l'environnement naturel) > Selon le lieu : Végétaux tombés (branchages, feuilles, pétales...) ou délicatement prélevés (baies, écorces, lichens, mousses...) , minéraux (galets, gravier s, terre, sable...), éléments animaux (coquillages, plumes...) 3. Formulation d'une intention : introduire l'idée de laisser une trace visible de la venue de la classe, qui respecte le lieu. ! Faire choisir l'endroit (pelouse, clairière, alignement d'arbres, creux d'un tronc, plage, rocher...) ! Faire réaliser une/des production(s) collective(s), avec contrainte de " grandes dimensions » = au-delà de la taille du corps. (Interventions plus modestes et individuelles seront possibles ensuite.) ! Sollicitation possible en cycle 3 : " 1. Quelle marque ou trace de notre passage, qui n'abime pas la nature, pourrions-nous laisser dans ce lieu ? » / " 2. Quel souvenir rapporter de notre expérience sur place ? »

3! Consigne plus inductrice, tous cycles : Préparation : L'enseignant constitue un jeu de cartes avec des signes schématisés (lignes, spirales, formes géométriques simples...). Réinvestir un répertoire de formes déjà étudiées en géométrie ou repérées en histoire des arts (labyrinthes, pyramides...), ou signes graphiques élaborés en amont. Un second inducteur pourra être envisagé sous la forme de cartes présentant des verbes d'actions (aligner, superposer, alterner, ranger...) Il faudra alors avoir envisagé au préalable une (des) séance(s) en français afin de s'assurer de la bonne compréhension, par chaque élève, des termes proposés. ! Attribuer une carte de chaque catégorie à chaque groupe d'élèves ou la faire tirer au sort. Tâche par groupe d'élèves : En respectant les consignes induites par les cartes, - Soit organiser, disposer des éléments naturels, choisis parmi ceux préalablement collectés ; - Soit laisser une marque par effacement (écarter les feuilles ou piétiner l'herbe par ex.) Autre variable : Préciser les dimensions de la trace à réaliser. Par exemple, imposer une longueur ou un diamètre (selon le niveau et la forme attendue), en remettant une ficelle étalon. (Travaux d'élèves. Photos S. Caillaut et B. Pradier) Phase 2 • Se souvenir, rapporter des traces : - Des images Faire faire des photos (Indispensable pour la suite de la progression) : Recherche de divers points de vue et essais de plusieurs cadrages. Consigne de réaliser au moins 3 clichés différents avec notion d'échelle de plans et d'angle de vue (vue d'ensemble, détails, plongée / vue à ras du sol...), pour faire percevoir que l'angle de prise de vue d'une photographie et la composition des images influencent la lecture de la réalisation dans l'espace. - Des matériaux Prélever des matériaux naturels représentatifs du lieu où l'on a agi. (Ateliers pédagogiques et travaux d'élèves. Photos B. Pradier) Phase 3 • De retour à l'école : ! Dans la classe La " collection » : Réserver un espace de présentation des éléments rapportés du site. 1. Faire s'approprier cette " collection » d'éléments naturels par des activités d'approche sensible, de mise en valeu r, de tri s selon des critères sc ientifiqu es (ex. : natu re des matéri aux) mais aussi d'appariement selon des équivalences plastiques m ettant en j eu autant le toucher que le regard (aspect, couleur, texture, évocation tactile, contraste de matières...). ! Faire énoncer et argumenter les critères de catégorisation. ! Réfléchir à une présentation (boîte? table/socle ? espace balisé au sol?), trouver un titre, faire part de son avis, apprendre à accepter les divergences de goûts...

4 Suggestions pour affiner des apprentissages notionnels, en 1 ou 2 séances : . Notions de gammes colorées / contrastes de couleurs complémentaires, . Eventuellement enrichir, compléter cette collecte avec d'autres matériaux naturels rapportés par les élèves (implication possible des familles). (Ateliers pédagogiques et travaux d'élèves. Photos B. Pradier) Prolongement envisageable en lien avec lʼEDD, dans le but de poursuivre une progression sur la notion de contraste et le procédé du détournement de matériaux récupérés : Faire confronter les matières naturelles de la collection de la classe avec des matériaux très différents non biodégradables (ex. : plastiques transparents ou colorés ; rebuts liés au gaspillage ; emprunt de matériel d'EPS tels cerceaux, plots, etc.). Quels effets visuels et de sens obtient-on ? ! Dans l'école (Dans un espace assez grand : sous le préau, dans la cour, dans un patio...) . Avec les éléments de la collection : réaliser une ou plusieurs autres "installations" (expliquer ce mot). . Consigne : Introduction des opérations plastiques (étiquettes mots / verbes à l'infinitif) qui feront contrainte et aideront les élèves à conceptualiser leurs actions. > Voir la fiche téléchargeable à la page " Les fondamentaux des arts visuels » site ressources éducation artistique Gironde. . Prendre le temps pour : - Alterner les phases de productions et les temps de mises en commun, échanges ; - Apporter des références pour faire évoluer les réalisations > " Repères culturels » (Voir pages 5, 6, 7) - Valoriser et exposer les traces mémoires des productions éphémères réalisées Donner à voir aux autres est l'aboutissement logique de tout parcours artistique. Impliquer les élèves dans les choix matériels de présentation. (Séances de classe. GS Ecole Paul Lapie, Bordeaux. Photos Céline Lecou) ! Effectuer tri et recadrages éventuels de photographies et, par exemple : tirages noir & blanc retouchés en couleur, dessins, textes poétiques associés, tracés sur une carte du lieu pour situer l'intervention... Prolongement (en élémentaire) : On pourrait aller aussi jusqu'à fournir/faire construire un plan de la cour de l'école et demander à chacun (ou chaque groupe) d'y situer son/ses installations, par un petit symbole. Proposer alors (aux autres classes, par exemple) un parcours avec lecture de ce plan pour retrouver chaque installation, à laquelle on aura bien entendu associé un titre. > Mettre en réseau avec les oeuvres de H. Fulton, R. Long, D. Oppenheim qui utilisent des cartes. (Voir pages 5, 6, 7)

54. Land art : des repères culturels : À compter de 2016, l'enseignement de l'histoire des arts, régi par le programme d'enseignement paru au BOEN spécial n°11 du 26 novembre 2015, n'est délivré qu'à partir du cycle 3. Cependant, pour le cycle 2, les textes officiels précisent que la pratique est constamment articulée avec l'observation et la comparaison d'oeuvres d'art, avec la découverte de démarches d'artistes. Proposition pour la rencontre d'oeuvres et l'enseignement de l'histoire des arts : 1. Le land art est un courant artistique de l'art contemporain inscrit dans l'histoire de l'art. Interventions dans/sur le paysage, le land art n'est pas un art " du » paysage, mais il renoue avec la tradition romantique du paysage au XIXème siècle. Aussi, il peut être pertinent de mettre en rapport avec le genre du " paysage » : ! Activité de tri d'images : faire comparer quelques reproductions d'oeuvres de différentes périodes. Le pays age y sera montr é comme un morceau de nature f açonné et représenté par l'humain, représentatif des rapports de l'homme à la nature à chaque époque. On pourra mettre en lien avec les questions actuelles liées à l'éducation à l'environnement. 2. La plupart des premières oeuvres emblématiques ont été réalisées dans des paysages désertiques de l'Ouest américain, au tournant des années 1960 et 70. Ce s Earthworks (littéralement : terrassements), aux dimensions gigantesques, ont été réalisés avec des équipements de construction et l'aide d'ouvriers assistants. Elles participent à montrer que la signification d'une oeuvre dépend pl us de sa relation à l'espace environnement et de l'expérience qu'en fai t le spectateur que de sa forme. Artistes majeurs : Michael Heizer, Nancy Holt, Walter de Maria, Robert Morris, Robert Smithson. Michael HEIZER, Double Negative, 1969-70 Robert SMITHSON, Spiral Jetty, 1970 Nancy HOLT Water De MARIA, The Lightning Field, 1977 (Musée d'art contemporain de Los Angeles) (Photo Soren.harward) (Photo Nancy Holt 1976) (Photo John Cliett). ! Faire découvrir au moins deux de ces interventions dans le paysage (dont l'emblématique " Spiral Jetty » de S mit hson), au x données mo numentales inspirées des architectures préhistoriques, très représentatives du début de ce mouvement. Supports : plusieurs photographies à apparier, prises à différents moments et selon des angles de vues variés. Penser à la difficulté pour les élèves de prendre conscience des dimensions réelles... 3. Héritant de la contestat ion des m archés de l'art qui ont mar qué les années 60, une des préoccupations de ces jeunes artistes d'alors était d'interroger la capacité des musée s et lie ux d'exposition habituels à accueillir des oeuvres d'un nouveau genre. Aussi, le plus souvent, les oeuvres apparentées au land art sont créées à l'extérieur des lieux d'art, sur sites naturels. Ainsi, de nombreuses actions conçues pour être éphémères ont disparu et il n'en reste que des oeuvres photographiques ou vidéo. ! Introduire la notion de " création éphémère », li ée parfois au p rocessus de transformation climatique et saisonnière de terrains (Dennis Oppenheim). Donner à voir quelques souvenirs photographiques d'oeuvres réalisées par la simple trace répétée. Artistes majeurs : Hamish Fulton, Richard Long, Dennis Oppenheim.

6 Richard LONG, 1967 Dennis OPPENHEIM, Annual Rings, 1968 CHRISTO, Wrapped Coast, 1969 Jean VERAME, Sans titre, 1984 CHRISTO, The Pont Neuf, Wrapped, 1985 A Line Made by Walking photo Collection Met. Museum Of Art, New York ©Christo ©Collection FRAC Lorraine ©Christo ! Comparer à un autre type d'oeuvres éphémères, également apparentées au land art : des " installations » (introduire ce mot) immenses, conçues pour transformer temporairement des éléments de l'environnement naturel ou urbain par l'utilisation de matériaux non naturels. (Ex. : Christo, Jean Vérame...) 4. D'autres interventions in situ sont réalisées au contraire à échel le humai ne et uniquement en pleine nature, avec des éléments trouvés sur place, le plus souvent végétaux (baies, brindilles, graines, feuilles...) et en utilisant les contraintes propres au milieu (courant d'un torrent, marée, gel...) ! Faire retenir le contraste entre l'esthétique des grandes créations, conçues par les artistes américains fondateurs du mouvement et encore visibles après plusieurs dizaines années, et les attitud es de symbiose avec la natur e d'autres artistes, tel s que Nils Udo et Andy Goldsworthy, qui dévoilent des signes présents dans le paysage et conçoivent la nature comme atelier, comme matériau, comme processus et en questionnent la fragilité. Nils UDO, (...) robinier, 1992 Fissure dans la lave, 1998 GOLDSWORTHY, nov. 1987 Andy GOLDSWORTHY, (...) Halifax, 9 fév. 1999 GOLDSWORTHY, Ombre de pluie, 2004 © Diffusion Flammarion 2002 © Nils Udo © Andy Goldsworthy © Andy Goldsworthy ©Andy Goldsworthy-Musée Gassendi 5. Certains de ces artistes majeurs réalisent aussi des installations minimalistes*, dans des lieux bâ tis, avec des mat ériaux non façonnés rapport és de sites na turels parcourus et signifiants. ! Se donn er les moyens de faire rencontrer de véritables oeuvre s, dans leur matérialité : En Gironde, l'artiste britannique Richard Long, majeur par sa démarche centrée sur " la marche comme sculpture », alliant land art et art minimal*, est bien représenté dans la collection permanente du CAPC musée d'art contemporain de Bordeaux. ! 2 oeuvres phares sont installées sur le toit terrasse du musée. Pour l'organisation d'une vi site scolaire et l'emprunt de la "Boîte/exposition", av ec dossier pour l'enseignant, contacter l'enseignante mise à disposition au musée : v.darmante@mairie-bordeaux.fr ! Montrer aussi des images de l'artiste en action à travers un ou deux extraits du film documentaire de Philip Hass qui a accompagné le sculpteur Richard Long en 1987 dans le Sahara algérien et l'a filmé en train d e tracer a vec les pieds o u de con struire avec les pi erres du déser t, des figures géométriques simples (lignes droites, cercles, spirales) : " Stones and flies, Richard Long in the Sahara ». Allemagne / France. Couleur, 1988, 38 minutes Centre national de la cinématographie ©Arts Council of Great Britain 1988 * L'art minimal est un des courants de l'art contemporain, apparu aux Etats-Unis au début des années 60. Ses représentants (sculpteurs, peintres, musiciens) ont en commun de privilégier le dépouillement formel, le réductionnisme et la neutralité des formes.

7La rencontre d'oeuvres et l'enseignement de l'histoire des arts : ! Accompagner les enfants dans leur compréhension des images : il est loin d'être facile de s'imaginer une réalisation en volume à partir de vues planes partielles... ! Veiller à éviter les séances de type présentation magistrale d'un diaporama, peu adaptée à l'âge des enfants scolarisés en primaire. Préférer les rendre actifs de leurs apprentissages : ! Préparer un jeu de reproductions d'oeuvres (sous forme de cartes manipulables). Retenir un choix par " familles d'oeuvres » identifiables. Plusieurs reproductions d'oeuvres différentes d'un même artiste amèneront à percevoir les similitudes et variantes dans sa démarche. En ateliers : faire trier ces cartes/reproductions et réaliser des classements, d'abord libres, en justifiant ses critères. Présentation orale par groupes. Avec les élèves lecteurs : faire apparier images et étiquettes/cartels (noms des artistes, titres, dates, descriptifs techniques). 6. Synthèse collective (à partir du cycle 2) ! 3 " oppositions » à faire émerger : Les oeuvres réalisées à l 'extérieur, sur site naturel, souvent peu accessibles. Les créations gigantesques nécessitant des équipes d'assistants, du matériel (réalisation avec engins de travaux publics...), des autorisations spéciales et parfois des matériaux transformés ou non naturels (métal, tissu, peinture...) Les interventions plutôt pérennes, même si l'érosion naturelle en a modifié le 1er aspect, car utilisant des matériaux solides, naturels ou transformés (ardoise, pierre, métal... béton, talus, terrassement...) Les installations faites dans des lieux construits et visitables (galeries, musées, etc.) avec des matériaux bruts rapportés de la nature. Les oeuvres de dimensions modestes, réalisées par la main de l'artiste, avec des matériaux non façonnés, dans un espace " vécu ». Les créat ions vouées à disparaître très rapidement, dont seuls la photographie ou le film peuvent rendre compte. Remarques sur l'utilisation des images et reproductions d'oeuvres : Nombreuses images d'oeuvres et informations sur le land art sont aisément accessibles. Pour les imag es visibles e n ligne, dans le cadr e d'une uti lisation en classe, o n veillera à bien sélectionner les sites internet accessibles par les enfants : on tâchera d'écarter ceux présentant des encarts publicitaires ou donnant facilement accès à d'autres sites non contrôlés. On sera attentif à ne pas créer de confusion chez les élèves entre des images d'oeuvres d'artistes et l'abondance d'images sans références déposées par des internautes amateurs, même bien intentionnés. ! Une vérification des références précises des images des oeuvres est nécessaire. A l'école, les reproductions en ligne à utiliser d'abord sont celles d'oeuvres d'artistes mondialement reconnus. ! Retenir en priorité les sites des musées, d'institutions culturelles et les sites officiels d'artistes phares du courant artistique étudié. ! A minima, pour la construction de repères culturels chez les élèves et pour toute utilisation pédagogique d'une reproduction d'oeuvre, il est nécessaire d'en préciser : le nom de l'auteur, son titre, son année de réalisation, ses dimensions et autant que possible son lieu de conservation. ! Au cycle 3, une attention particulière est à porter sur la notion de droit d'auteur.

8Références des oeuvres illustrant ce document : Les images illustrant ce document sont protégées par droit d'auteur. Leur utilisation équitable reste autorisée en classe. Pour toute utilisation, ne pas omettre de préciser la mention des copyrights. - Michael HEIZER (1944-), Double Negative, 19 69-70. Double ent aille sur le bord d'un canyon naturel, à Moapa Valley (sud du Nevada). Déplacement de 240000 tonnes de rhyolite et de grès 457 m de long. 15,2 m de profondeur 9,1 m de large. OEuvre propriété du Musée d'art contemporain de Los Angeles - Robert SMITHSON (1938-1973), Spiral Jetty, avril 1970. Rive nord-est du Grand Lac Salé, près de Rozel Point, Utah. Boue, cristaux de sel et roches de basalte. 1,500 foot (457,2m) x 15 foot (4,57m). Don à la Dia Art Foundation en 1999. Photo Soren.harward, from atop Rozel Point, in mid-April 2005 - Nancy HOLT (1938-2014), Sun Tunnels, 1973-1976 (Coucher de soleil, 1976). Installation dans le désert du Grand Bassin, dans le sud de l'Utah. 4 buses de béton de 6 mètres de long et de 2,5 mètres de haut spécialement construites pour cette oeuvre se font face par paires autour d'un espace vide, orientées en fonction des solstices d'été et d'hiver. Photo Nancy Holt 1976 - Walter De MARIA (1935-2013), The Lightning Field (Champs d'éclairs), 1977. Installation à long terme, Nord de Quemado, Nouveau-Mexique. 400 mâts polis en acier inoxydable, plantés à intervalles réguliers de 220 pieds (66m) sur un réseau quadrillé de un mile par un kilomètre. Mats : 6,19 m, diamètre 5 cm. Courtesy Dia Art Foundation, New York. Photo John Cliett - Richard LONG (1945-), A Line Made by Walking, 1968. Photo- Richard Long 1968 © Collection TATE, Londres - Dennis OPPENHEIM (1938-2011), Annual Rings, 1968. Frontière entre les Etats-Unis et le Canada séparant deux fuseaux horaires, à Fort Kent © Photo de cette action : collection Metropolitan Museum Of Art, New York - CHRISTO (Christo Vladimiroff Javacheff, 1935-), Wrapped Coast, 19 69. Little Bay (p rès de Sydney), Australie. Empaquetage sur 2,5 km de côtes et 26 m de haut. Près de 100 000 m2 de tissu synthétique. 17 000 h de travail. Avec l'aide de John Kaldor et de plus d'une centaine d'assistants bénévoles ou payés. © Christo - Jean VERAME (1936-), Sans titre, 1984. Photographie couleur, tirage cibachrome 87x 130 cm © Collection FRAC Lorraine - CHRISTO (1935-), Projet pour l'empaquetage du Pont Neuf, Paris, 1985. Crayon, aquarelle et collage sur papier © Christo - Nils UDO (né en 1937), Balançoire en feuilles de robinier, Valle di Stella, Italie, 1992 Ilfochrome sur aluminium, feuilles de robinier partagées en deux, rameaux de frêne © Diffusion Flammarion 2002 (Image tirée du livre Nils Udo l'art dans la nature, textes de l'artiste et de Hubert Besacier, Paris, Flammarion, 2002.) - Nils UDO (1937-), Fissure dans la lave, fleurs appelées " lanternes », Fujiflex sur aluminium, 96 x 124 cm. 1998. Ile de la Réunion, océan Indien © Nils Udo - Andy GOLDSWORTHY(1956-), Feuilles d'érable japonais cousues ensemble pour former une chaîne flottante, Ouchiyama-Mura, Japon, novembre 1987 © Andy Goldsworthy - Andy GOLDSWORTHY, Pics de glace assemblés sous une nouvelle forme, deuxième essai (le premier a fondu), travail dans le froid de la nuit jusqu'au matin, Halifax, Canada, 9 février 1999 © Andy Goldsworthy - Andy GOLDSWORTHY , Ombre de pluie, pendant le chantier du " Refu ge d'Art » Col de l'Escuichière, 2004. OEuvre à " parcourir » en une dizaine de jours de marche ©Andy Goldsworthy-Musée Gassendi, Digne-les-Bains (04). Document élaboré en 2016 par Bernard Pradier avec la contribution de Sylvie Caillaut Conseillers pédagogiques arts visuels en Gironde dsden33-cpdarts@ac-bordeaux.fr