Analyse de la description physique des personnages féminins dans
27 avr. 2010 Paru en 1923 Le Blé en herbe est l'un des romans les plus connus de Colette. Il raconte une histoire d'amour entre deux adolescents
ECLOSION/FORCLUSION: LADOLESCENCE DANS LE BLE EN
14 sept. 1992 En 1923 Colette a public un court roman
Saveurs et senteurs dans Le blé en herbe de Colette
Les protagonistes du Blé en herbe Phil et Vinca
Space Consciousness
https://pdxscholar.library.pdx.edu/cgi/viewcontent.cgi?article=1741&context=open_access_etds
colours in colettes le ble en herbe
possible the thematic and symbolic roles of colour in Le Ble en herbe.· slIr Ie personnage lemit/in dans i'a:l/vre de Colette. Paris
Loriginalité de lespace colettien dans Sido Les Vrilles de la Vigne
Sido Les Vrilles de la vigne et Le Blé en herbe
Exemple dune étude du phénomène de la star à partir du fonds
Si la « Dame en blanc » du Blé en herbe représente l'un des personnages principaux du film Madame Gobillot est avant tout l'épouse de son mari dans En cas
Le blé en herbe
par la compagnie Le Blé en herbe articulés autour d'un personnage ... qui s'adressent en particulier aux jeunes publics (Cies le Blé en Herbe et ...
LE BLÉ EN HERBE Colette
25 juin 2010 I. Bon courage dans la correct ion de ce texte! –iTu vas à la pêche
A Level French
4 Le Blé en Herbe (Colette) des personnages principaux du roman. ... (a) Évaluez le rôle des personnages secondaires en faisant référence à au moins ...
Matériel pédagogique
Exemple d'une étude du phénomène de la star à partir du fonds Autant-LaraAlain BoillatProjet de recherche FNS
Discours du scénario : étude historique et génétique des adaptations cinématographiques de StendhalDirection
Prof. Alain Boillat (Section d'histoire et esthétique du cinéma, UNIL)Site Web :
Date de mise en ligne : 22.03.2015
© Alain Boillat/La Collaboration UNIL + Cinémathèque suisse 1 Version amplifiée d'un article publié en 2015 dans Gwénaëlle Le Gras et Geneviève Sellier (dir.), Cinémas et cinéphilies populaires dans la France d'après-guerre 1945-1958,Paris, Nouveau Monde Éditions, pp. 147-163.
Alain Boillat
LA CONSTRUCTION DE LA VEDETTE A TRAVERS SON PERSONNAGE DANS LA GENESE DU FILM ET À L'ÉCRAN : EDWIGE FEUILLÈRE CHEZ AUTANT-LARA (1954 ; 1958)
Dans Adorables créatures (Christian Jaque, 1952), film dont le récit est construit sur le principe de la juxtaposition de " sketches »1 permettant de réunir plusieurs comédiennes ensuivant le " fil rouge » des amours d'André (Daniel Gélin), Edwige Feuillère interprète le rôle
de Denise, une richissime veuve mondaine, exubérante et toute occupée à diverses activités de
philanthropie. La galerie des " créatures » - le pluriel de ce titre renforce le phallocentrisme
du terme - simultanément exhibées à l'image et mises à distance par de fréquentesinterventions en voix over d'un narrateur hétérodiégétique railleur et détaché2 peut être
envisagée comme la transposition narrative de l'image véhiculée auprès du public de l'époque
par chacune des actrices principales du film : ainsi rassemblées dans une même production,Danielle Darrieux, Martine Carol, Edwige Feuillère et Antonella Lualdi interprètent des rôles
qui contrastent les uns avec les autres. Les mentions du générique, qui se présentent sous la
forme d'autographes singularisant chacune des actrices, sont limitées à leurs seuls noms, le narrateur interrompant cette traditionnelle séquence liminaire en s'exclamant : " Assez degénérique interminable ! Le nom de l'auteur, cela ne nous intéresse pas, puis celui de la script-
girl non plus ! ». Ce film, nous dit-on ici, est " signé » par les comédiennes.1 Contrairement à La Française et l'amour (1960), composé quant à lui de sketches dus aux principaux
représentants du cinéma français classique d'après-guerre (Christian Jaque, Jean Delannoy, Henri Decoin, Jean-
Paul Le Chanois,...), Adorables créatures ne donne pas lieu à une collaboration entre plusieurs cinéastes, le film
dans son entier étant signé par Christian Jaque, et son scénario par Charles Spaak. Les actrices du film de 1960
sont elles aussi d'une autre génération - le film témoigne d'une volonté d'affirmation de ses auteurs face à leurs
cadets (la Nouvelle Vague pratiquera d'ailleurs elle aussi le film à sketches avec Les Sept péchés capitaux, 1962,
ou Paris vu par..., 1965), même si nous y retrouvons Martine Carol dans l'épisode réalisé par Le Chanois.
2 Ce narrateur assure à la fois la continuité entre les épisodes qui se succèdent au sein d'un flash-back et
l'emprise d'un discours patriarcal sur le récit (en dépit d'une représentation parfois plus nuancée des aspirations
libertaires de certains personnages féminins). Sans doute faut-il voir dans le prologue scénique d'Adorables
créatures et dans un tel usage de la voix over l'influence de procédés à l'oeuvre chez Sacha Guitry ou Max
Ophuls (dont Le Plaisir, film à sketches lui aussi, sort la même année, et compte Danielle Darrieux parmi son
casting). En outre, dans La Fête à Henriette de Julien Duvivier, film également sorti en 1952, l'activité d'écriture
est mise en abyme par la visualisation de variantes qu'élaborent progressivement, dans la diégèse même, deux
scénaristes ; la dimension réflexive est toutefois considérablement moins prononcée dans Adorables créatures,
dont le commentaire, dit par Claude Dauphin avec un ton fort parent de celui de Louis Ségnier chez Duvivier
(acteur présent dans Adorables créatures), prend principalement pour objet les comportements des personnages
au sein de la diégèse, et non le film lui-même (à de rares exceptions près, comme lors du générique mentionné
ci-dessus, ou lorsque, au cours d'un mouvement d'appareil qui nous éloigne d'un couple enlacé dans un lit, le
narrateur énonce le texte suivant : " La discrétion, et la censure, nous obligent à nous éloigner »). Le film de
Christian Jaque n'est par conséquent par totalement dépourvu d'une dimension " métascénaristique ».
2 Du point de vue de la position relative de chacun des personnages féminins qui gravitentautour du jeune héros d'Adorables créatures, le critère de l'âge est déterminant. En effet, si
André est abandonné par son amante interprétée par Danielle Darrieux, c'est parce que celle-
ci, préférant le confort bourgeois, décide de reconquérir son époux dont elle a découvert
l'infidélité. Par contre, la rupture avec Denise, incarnée par Edwige Feuillère - de dix ans
l'aînée de Darrieux -, résulte de la malveillance d'une servante jalouse qui, preuve à l'appui
(un vieux passeport), dévoile à André l'âge de sa maîtresse. De cette révélation découle
presqu'immédiatement la fin de leur liaison puisque Denise, après avoir discerné le trouble provoqué par cette découverte chez son amant puis s'être bassement vengée de celle qui atrahi son âge, est congédiée du film à l'issue d'une transition (un volet signifiant qu'André
" tourne la page ») intervenant juste après qu'elle a déclaré avec ironie à son jeune amant :
" Ce n'est pas mon âge qui nous sépare ; c'est seulement le tien ! ». Cette réplique conclusive
proférée par Feuillère/Denise prend acte d'une forme d'inadéquation de l'actrice avec le rôle
qui lui a été attribué : l'aveu de l'âge surgit comme le retour d'un refoulé, révélant la
comédienne " sous » son personnage.Au moment où l'actrice apparaît pour la première fois à l'écran, le décalage entre le rôle et la
personne est d'ailleurs thématisé de manière fugitivement réflexive - et par-là même
désamorcé, en vertu d'un paradoxe propre à ce type d'effets de rupture qui instaurent en fait
une complicité avec le public - dans un dialogue entre un spectateur et une spectatrice d'un concours organisé par un fabricant de bas en vue de l'élection de la plus belle " paire dejambes » (les candidates sur scène sont dissimulées à partir de la taille par un rideau). Dans ce
contexte si explicitement sexiste, ces deux protagonistes qui viennent d'entendre Denise,l'une des membres du jury, exprimer avec affectation son admiration à l'égard d'une réplique
spirituelle d'André qui est en charge de présenter le show échangent les propos suivants : " La Dame en gris, vous la connaissez ? » " Non... Elle ressemble à Feuillère ! » " En mieux ! » " Méchant, c'est à moi de le dire ! ». Feuillère-Denise est " en mieux » ce qu'est Edwige Feuillère l'actrice ; cette réplique, significativement absente de la version racontée parue dans le Film complet où l'écrit ne convoque pas de la même manière l'apparence physique de la protagoniste3, renvoie à la sublimation de l'interprète par son personnage dans la fiction. Dans ce film où les effets del'âge sur le physique des femmes sont évoqués à plusieurs reprises de façon explicite4 - ainsi
l'épouse interprétée par Danielle Darrieux dit-elle à son amie au nez refait qu'elle n'a elle-
même aucun besoin de se faire tirer le peau -, la présence de Feuillère s'avère fortintéressante. La dernière réplique où son personnage affirme que le jeune âge d'André est à la
source de leurs problèmes postule en effet un renversement des normes - c'est, selon cette3 On y lit en effet : " [...] seule, une jeune femme vêtue de noir, très élégante, excitait la curiosité des spectateurs
qui ne savaient pas mettre un nom sur ce beau visage. » (Jacques Fillier, " Adorables créatures », Le Film
complet, n°342, 1952, p. 11). Comme les spectateurs du film, eux, savent le faire, le nom de l'actrice s'y est
inséré par métalepse (au sens de Gérard Genette).4 Il est à ce titre significatif que sur l'une des affiches du film ne figurent que trois femmes (sur d'autres, Gélin
est entouré de six visages féminins) : Antonella Lualdi, Martine Carol et Edwige Feuillère. Si Danielle Darrieux
est ainsi évincée, ce n'est pas en raison de son manque de popularité, mais parce que l'optique privilégiée ici est
celle de la représentativité des tranches d'âge et des types (la jeune fille de 20 ans côtoie la lascive trentenaire en
peignoir et la quarantenaire en tenue de soirée). 3logique, la jeunesse qui serait incongrue au cinéma - qui, jusque-là dans le récit, avait réussi à
s'imposer, le film tablant sur la crédibilité, pour la spectatrice et le spectateur de l'époque, de
l'attirance exercée par Denise sur André. La situation-cadre du film, qui annonce puis confirme au spectateur le mariage du protagoniste principal (Gélin, né en 1921) avec la jeuneCatherine (Lualdi, née en 1931), contient certes ces développements narratifs (au sens où elle
les enchâsse tout en en modérant l'impact en termes de transgression des normes de genre), mais ils n'en apparaissent pas moins comme des " possibles » du récit.Les âges d'Edwige Feuillère (1954/1958)
La condition de possibilité du statut conféré au personnage de Denise dans Adorablescréatures réside dans les modalités d'élaboration et d'appréhension de l'actrice Edwige
Feuillère dans la France de l'après-guerre. C'est pourquoi notre objectif consiste ici à discuter,
à partir de deux études de cas - Le Blé en herbe (1954) et En cas de malheur (1958) -, l'une
des facettes de la problématique de " l'image » de la star : celle qui a trait au rapport entre une
vedette - en l'occurrence Feuillère à l'époque où elle approche la cinquantaine - et
l'élaboration de son personnage, conçu au niveau (et au stade) de l'écriture scénaristique, et
plus généralement de la genèse du film5. La personnalité d'Edwige Feuillère, marquée par les
rôles précédents de la comédienne au cinéma et sur les planches, contribue en effet à infléchir
le " type » auquel le personnage issu du roman est associé. Selon le modèle proposé par André Gardies, le personnage peut être envisagé comme l'une des composantes d'une instance pluristratifiée (la " figure actorielle »), interagissant notamment avec la personne physique de l'acteur, dont " le spectateur ne connaît qu'une image, celle du signifiant filmiquemais aussi celle sécrétée par l'activité d'intertextualité aussi bien que par l'imaginaire
social. »6. Certes, comme l'ont montré les star studies développées notamment dans le prolongement des travaux de Richard Dyer, l'étude du vedettariat demande à prendre en compte des facteurs socioculturels plus diversifiés que ceux qu'il nous est possible, pour desquestions de place, d'aborder ici ; il s'agirait pour cela d'intégrer des informations
" parafilmiques » participant à la construction de l'image de la star telles que le matériel
promotionnel ou la réception critique. Dans la présente étude, nous avons toutefois opté pour
ne les convoquer qu'incidemment afin de mettre l'accent sur la dimension narrative. Alors que, dans le cinéma classique hollywoodien du moins, les actrices d'un certain âgetendent à être cantonnées à des rôles marginaux de mères (ou, du moins, de personnages
dépourvus de toute sexualité)7, on observe qu'il était concevable, aux yeux des deux célèbres
5 Cette étude s'inscrit dans le projet " Discours du scénario : étude historique et génétique des adaptations
cinématographiques de Stendhal » financé par le Fonds National suisse de la recherche scientifique (projet FNS
100013_149394/1) et mené dans le cadre de la Collaboration UNIL+Cinémathèque suisse ; nous remercions
vivement les trois doctorants engagés sur ce projet, Laure Cordonier, Adrien Gaillard et Julien Meyer, pour leur
assistance au cours de la présente recherche. Les sources utilisées sont issues du fonds " Claude Autant-Lara » de
la Cinémathèque suisse (CSL.5) ; les cotes données pour les références aux pièces de ce fond sont celles du
catalogue de cette institution. En ce qui concerne la genèse du Blé en herbe, une première classification a été
effectuée dans le cadre d'un mémoire de maîtrise universitaire réalisé sous notre direction par Claudine Bovin et
soutenu en janvier 2014.6 André Gardies, Le Récit filmique, Paris, Hachette, 1993, p. 63. Sur le rapport entre personnage et star, voir
Richard Dyer, Stars, London, BFI, 1998 [1979], pp. 97-100.7 Voir le bilan succinct posé par Josephine Dolan en introduction d'un texte portant sur la production actuelle
(" Smoothing the wrinkles: Hollywood, Successful Aging and the New Visibility of Older Female Stars », in
Cynthia Carter, Linda Steiner et Lisa McClaughlin (éd.), The Routledge Companion to Media and Gender,
London/New York, Routledge, 2013, pp. 352-363.
4scénaristes des années 1950 Jean Aurenche et Pierre Bost, qu'Edwige Feuillère pût, à 46 ans,
incarner une femme mûre qui affirme son désir et réussit à séduire un tout jeune homme (et
même, comme nous le verrons, une personne du même sexe), même si cette transgression nemanqua pas de faire scandale à la sortie du film8. Dans Le Blé en herbe, la " Dame en gris »
du film de Christian Jaque joue désormais le rôle de la " Dame en blanc » qui, dans l'oeuvre
de Colette parue en 1924, entreprend l'initiation amoureuse du jeune Phil, le ravissant momentanément à son amie d'enfance Vinca qu'il retrouve chaque année à l'occasion desvacances estivales et qui se hésite à se donner à lui. Les interprètes de Phil et Vinca (Pierre-
Michel Beck et Nicole Berger) étant novices, Feuillère est la seule comédienne sur la renommée de laquelle peut s'appuyer la promotion du film. Une affiche d'époque9 nous lamontre souriante en un buste complètement dénudé, bien que caché au niveau de la naissance
de la poitrine par la surface foncée que découpe la silhouette de Phil (sa part d'ombre, projection agrandie de lui-même qui connote le gain de maturité acquis par la liaison entretenue avec la Dame en blanc, Mme Dalleray) : l'actrice est associée à un rapportdécomplexé au corps et à l'amour. Pour la couverture d'une récente édition du film en DVD
(2011), Gaumont opte d'ailleurs pour une image de Feuillère en peignoir qui ouvre les bras àPhil, l'actrice Nicole Berger - qui a pourtant acquis une certaine célébrité dans l'intervalle, ne
serait-ce qu'en raison de sa carrière interrompue par une mort tragique - n'apparaissant qu'au verso de la pochette. A propos du personnage de Mme Dalleray, il importe de mentionner les autres actricesenvisagées pour un rôle que les auteurs avaient dans un premier temps espéré confier à
Marlène Dietrich10, actrice de six ans l'aînée de Feuillère certes, mais dont l'imagepréalablement construite de " vamp » aurait contribué à crédibiliser son rôle de séductrice.
Dans le contrat du 25 avril 1953 passé entre la société de production Franco-London Film etle metteur en scène Claude Autant-Lara, il est stipulé que " la vedette féminine sera Madame
Edwige Feuillère, ou tout autre interprète d'égale notoriété, choisie d'un commun accord. »11
Quelles actrices sont donc considérées, outre Dietrich, comme présentant une cote de8 Voir le documentaire Chronique d'un scandale annoncé (Dominique Maillet, 2011) figurant en supplément de
l'édition DVD de Gaumont (2011), ainsi que Freddy Buache, Claude Autant-Lara, Lausanne, L'Âge d'Homme,
1982, p. 60-61.
9 Affiche signée Guy Gérard Noël, conservée sous forme de sérigraphie de format mondial avec le tampon (au
verso) du distributeur suisse " Monopole Pathé-Films S.A. Genève » dans le fonds de la Section d'histoire et
esthétique du cinéma, Université de Lausanne.10 Lorsque Jean Aurenche raconte le projet qu'il avait eu avec Jean Gabin, Claude Autant-Lara, Ruth Salzman et
Pierre Bost de créer dans les années 1940 une maison de production appelée Les Films de Mai, il précise : " On
avait acheté les droits du Blé en herbe pour Marlène à la demande de Gabin » (Jean Aurenche, La Suite à
l'écran, Arles, Institut Lumière/Actes Sud, 1993, p. 147). On trouve effectivement dans le fonds Claude Autant-
Lara de la Cinémathèque suisse une lettre de Bost, Aurenche et Autant-Lara datée du 11 février 1948 - et suivie
de plusieurs échanges avec le représentant de Dietrich, André Bernheim, que les auteurs tentent en vain de
contourner pour obtenir directement l'aval de la star sur le scénario - qui accompagnait l'envoi à Marlène
Dietrich d'un " exemplaire de la continuité du Blé en herbe » ; les auteurs précisent que " la Dame en Blanc sera
pour [eux] un rôle capital », et formulent une remarque qui souligne l'importance du choix de la star dans la
définition du personnage : " Nous aimerions que vous nous fassiez savoir, dès que possible, si, comme nous le
souhaitons, le rôle vous intéresse, car cela, pour nous, conditionne fort différemment les choses » (52/6A2 :2).
Le fait que les auteurs échouent à dialoguer avec Dietrich et doivent passer par Bernheim témoigne du rôle
crucial (et pour l'instant à notre sens peu investigué) joué par les agences dans la régulation de l'adéquation entre
l'image de la star et la conception du personnage.11 52/4 A1.
5popularité comparable à celle de Feuillère ? Elles sont nommées ailleurs : il s'agit de Viviane
Romance, Micheline Presle et Madeleine Robinson, soit des comédiennes qui sont toutes plus jeunes que Feuillère12. Un article de presse intitulé " Autant-Lara en difficulté avec sa vedette »13 annonce qu'Edwige Feuillère ne pourra pas commencer le tournage du Blé en herbe en juillet de l'année 1953 en raison de complications résultant d'une " opération [de chirurgie esthétique ?] au visage » ; le journaliste indique que le tournage débutera enl'absence de l'actrice, et que s'il s'avérait qu'elle ne puisse être disponible à temps, ce sera la
" Dame au camélia »14, Micheline Presle, qui la remplacera. La comparaison est révélatrice du
prestige de Feuillère dans la mesure où elle constitue le premier choix face à une concurrente
qui a quinze ans de moins qu'elle. Il n'est pas anodin que Feuillère puisse ainsi " jouer » dans
la même catégorie qu'une actrice plus jeune dans un système de vedettariat où, pour les femmes du moins, l'âge constitue bien souvent un facteur rédhibitoire, qui plus est lorsqu'il s'agit de l'un des rôles principaux (et a fortiori de séductrice).Quatre ans après la sortie du Blé en herbe, Autant-Lara engage à nouveau Feuillère pour En
cas de malheur (1958), adaptation du roman homonyme de Simenon. La position dupersonnage qu'elle interprète désormais à plus de cinquante ans dans un récit également
configuré par un triangle amoureux est totalement différente : elle y joue le rôle d'une épouse
qui, dans l'abnégation la plus complète, accepte les infidélités de son mari et s'efface devant
le couple interprété par Jean Gabin (54 ans) et Brigitte Bardot (24 ans), star montante dont le
sex appeal constitue l'un des principaux arguments promotionnels du film, ainsi qu'en témoigne l'affiche sur laquelle Bardot est montrée de profil dans une posture lascive, soncorps élancé imposant une diagonale dans une image dessinée qu'elle occupe dans
l'intégralité de sa hauteur (la chevelure sort même du champ), alors que Gabin figure de face
en plus petit, et que Feuillère n'y est pas représentée du tout. Si la " Dame en blanc » du Blé
quotesdbs_dbs46.pdfusesText_46[PDF] le bled orthographe grammaire conjugaison pdf
[PDF] le bleu absorbe quelle couleur
[PDF] Le bleue est il la couleur naturelle du ciel
[PDF] Le bling-bling ostentatoire de certains rappeurs
[PDF] Le blog du voyage
[PDF] Le bois de karité
[PDF] Le Boléro de Ravel
[PDF] le boléro de ravel analyse histoire des arts
[PDF] le boléro de ravel cycle 3
[PDF] le boléro de ravel expliqué
[PDF] Le bon article (la ou une) Devoir ? la maison de mathématiques
[PDF] Le Bon Calibrage
[PDF] Le bon calibre
[PDF] le bon coin 06 mes annonces