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Analyse des Manuscrits des Trois contes: la transcendance des

19 févr. 2013 œuvres de Flaubert se divisent généralement en trois genres. ... trouve que par l'analyse des symboles de l'eau et du minéral ...



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(2013) où elle pousse plus avant l'analyse des enjeux personnels et collectifs des usages sociaux de la parole. Page 21. 21 pour le renard et indirect pour le 



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Le bûcheron (se mettre) se mit à tailler du bois et ses enfants à ramasser les broutilles pour faire des fagots. Le père et la mère les voyant.



Chapitre 1 : Roland Barthes & la justification de lattention pour le

Les deux critiques » se compose d'un commentaire sur les méthodes d'analyse Le Cerf se voyant dans l'eau » (VI 9) est la deuxième fable qui met en ...

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THESE / UNIVERSITÉ DE RENNES 2

sous le sceau de l'Université européenne de Bretagne pour obtenir le titre de

DOCTEUR D' UNIVERSITÉ DE RENNES 2

Mention : littérature française

Ecole doctorale (Arts, Lettres, langues)

présentée par

Eri Ohashi

Préparée dans le Centre d'Études des langues et littératures anciennes et modernes

Langue et littérature françaises

Analyses des Manuscrits des Trois contes

- la transcendance des hommes, des lieux et des choses chez Flaubert

Thèse soutenue le 25 janvier 2013

devant le jury composé de : Steve MURPHY Professeur, Université de Rennes 2 / Directeur de thèse

Jean-Nicolas ILLOUZ

Professeur, Université Paris 8 / rapporteur

Henri SCEPI

Professeur, Université Paris 3 / rapporteur

Denis HÜE

Professeur, Université de Rennes 2 / président 1

UNIVERSITÉ RENNES 2

École Doctorale Arts, Lettres, Langues

ANALYSES DES MANUSCRITS

DES TROIS CONTES

̿ la transcendance des hommes, des lieux et des choses chez

Flaubert

Thèse de Doctorat

Discipline : Langue et littérature françaises

Présentée par Eri OHASHI

Directeur de thèse : Monsieur Steve MURPHY

Soutenue le 25 janvier 2013

JURY Monsieur Steve MURPHY, Professeur, Université Rennes 2 (directeur de thèse) Monsieur Jean-Nicolas ILLOUZ, Professeur, Université Paris 8 (rapporteur) Monsieur Henri SCEPI, Professeur, Université Paris 3 (rapporteur) Monsieur Denis HÜE, Professeur, Université Rennes 2 (président) 2

Remerciements

et ses encouragements. Sans ses sugge e gentillesse dans des moments difficiles. Je remercie enfin ma famille qui a si souvent facilité les conditions de mon travail. 3

Remarques préliminaires

Toutes les citations des Trois contes sont tirées de la nouvelle édition chez Flammarion, introduction, notes, chronologie et bibliographie mises à jour en 2007 par Monsieur Pierre- Marc de Biasi. Les numéros de pages sont indiqués dans le corps du texte, entre parenthèses. En ce qui concerne les transcriptions des manuscrits de Flaubert qui se trouvent dans la section des manuscrits à la Bibliothèque Nationale de France, la ponctuation et les erreurs, en caractères plus petits. Les numéros des folios sont indiqués entre parenthèses.

Sigles et abréviations

TC Trois contes, introduction, notes, chronologie et bibliographie par Pierre-Marc de Biasi, Paris, Flammarion, 2007.

Corr. I Correspondance I (1830-1851), édition présentée, établie et annotée par Jean

Bruneau, Paris, Gallimard, coll. " Bibliothèque de Pléiade », 1973.

Corr. II Correspondance II (juillet 1851-décembre 1853), édition établie, présentée et

annotée par Jean Bruneau, Paris, Gallimard, coll. " Bibliothèque de la

Pléiade », 1980.

Corr. III Correspondance III (janvier 1859-décembre 1868), édition établie, présentée et

annotée par Jean Bruneau, Paris, Gallimard, coll. " Bibliothèque de la

Pléiade », 1991.

Corr. IV Correspondance IV (janvier 1869-décembre 1875), édition établie, présentée et

annotée par Jean Bruneau, Paris, Gallimard, coll. " Bibliothèque de la

Pléiade », 1998.

4

Corr. V Correspondance V (janvier 1876-décembre 1880), édition présentée, établie et

annotée par Jean Bruneau et Yvan Leclerc, avec la collaboration de Jean- François Delesalle, Jean-Benoît Guinot et Joëlle Robert, Paris, Gallimard, coll. " Bibliothèque de la Pléiade », 2007. 5

Table des matières

Introduction ............................................................................................................................... 8

Chapitre I. La Genèse des idées des Trois contes .............................................................. 21

Trois contes .................................................................. 22

1. La critique du vivant de Flaubert............................................................................... 23

2. La critique poétique, phénoménologique et psychanalytique.................................. 28

3. La critique génétique sur les Trois contes................................................................. 37

............................................................ 50

1. La correspondance comme documents ..................................................................... 51

2. La correspondance comme théorie littéraire ............................................................. 55

3. La correspondance comme création .......................................................................... 59

C. La faillite et les motivations de la création des Trois contes .................................... 62

1. Bouvard et Pécuchet et la crise financière ................................................................ 64

Trois contes. ............................................................................................ 70

3. De " quelque chose, de court » aux Trois contes ..................................................... 76

: les recherches sur les Carnets ........................... 93

A. Les couleurs à la lumière ............................................................................................. 95

1. Les couleurs des faucons dans .............. 96

2. La colombe dans le vitrail dans .................................................... 101

Hérodias ..................................................................................................... 110

1. Carnet 16 bis : Vitellius, Aulus, Jean-Baptiste ...................................................... 112

2. Carnet 16 : " le problème des races » ..................................................................... 115

3. Carnet 0 : la géographie les religions...................................................................... 118

Chapitre III. La création des personnages principaux .................................................. 129

A. Les originalités de Julien et de ses parents.............................................................. 130

1. Les secrets entre la mère et le père de Julien .......................................................... 130

..................................................................................... 135

3. La renaissance de la famille ..................................................................................... 138

B. Les transformations de Félicité ................................................................................. 147

1. Félicité dans les manuscrits ..................................................................................... 148

6

2. La possession absolue de Félicité ............................................................................ 152

3. Félicité comme " une femme en bois » ................................................................... 154

C. Hérodias et Salomé ..................................................................................................... 163

1. Hérodias et les répétitions ........................................................................................ 164

............................................................................................ 177

3. La danse de Salomé .................................................................................................. 188

Chapitre IV. La création des personnages secondaires ................................................. 196

A. Deux corps dans ................................. 198

1. Un corps qui mûrit .................................................................................................... 200

2. Le corps décomposé ................................................................................................. 208

3. Le corps gigantesque ................................................................................................ 214

B. Trois morts dans ............................................................................. 219

............................................................................ 220

2. La mort de Virginie et son enterrement .................................................................. 230

3. Le père Colmiche, ou la mort vivante ..................................................................... 236

C. La fonction des symboliques des animaux dans ........................ 243 perroquet ......................................................... 246 .......................................................................................... 252

3. La sainteté du perroquet ........................................................................................... 258

s dans Hérodias ...................... 263

1. Les deux faces de Lucius Vitellius .......................................................................... 264

....................................................................................... 270

....................................................................................................... 285

E. Les apparitions des personnages fictifs dans Hérodias ........................................... 301

1. Les caractéristiques des " races » ............................................................................ 301

2. Évolution croisée des personnages fictifs ............................................................... 306

....................................................................... 310

Chapitre V. La répétition des épisodes ............................................................................. 318

A. Deux chasses dans .............................. 319

1. Les cerfs chassés ....................................................................................................... 321

2. La motivation de Julien pour la deuxième chasse .................................................. 328

3. Julien chassé ............................................................................................................. 330

7

B. Deux fêtes dans ............................................................................... 337

1. La pureté dans une " assemblée » de Colleville ..................................................... 338

....................................................................... 342

3. La diversité de la " Fête-Dieu »............................................................................... 351

C. Les trois sous-sols dans Hérodias ............................................................................. 360

1. Les armées dans le premier sous-sol ....................................................................... 362

2. La nature dans le deuxième sous-sol ....................................................................... 367

3. Les mots dans le troisième sous-sol ........................................................................ 371

Conclusion .............................................................................................................................. 378

Bibliographie .......................................................................................................................... 388

Index ........................................................................................................................................ 437

8

Introduction

Après avoir eu l'idée de Bouvard et Pécuchet en août 1872, Flaubert se documente énormément et commence à écrire ce roman autour de juillet 1874. Cependant, en avouant

quil est " incapable daucun travail »1 [Corr. V, p. 944], il s'arrête à la mi-août 1875, et à la

fin de septembre de cette année, il commence brusquement l'écriture des Trois contes, qu'il

finit en février 1877. C'est après qu'il se consacrera de nouveau à Bouvard et Pécuchet, son

Trois contes

donne l'impression d'être un corps étranger qui s'insère brusquement dans la période

d'écriture de Bouvard et Pécuchet. Dans une telle situation, les recherches sur les Trois contes n'avancent pas tellement en comparaison avec celles qui portent sur les autres , parce qusouvent secondaire. Cependant Pierre-Marc de Biasi remarque que " par leur réussite formelle, par la

familière étrangeté des évocations, par lextrême limpidité de la prose et de la composition,

les Trois Contes se présentent effectivement comme la défense et illustration dune

Poétique narrative parvenue à un état dquilibre parfait »2. Les Trois contes ont deux

grandes particularités parmi les a la forme d conte, cest-à-dire qutes les autres uvres sont longues. CLes Flaubert se divisent généralement en trois genres. Certaines sont sorties de qui néanmoins s réelles, se déroulant à Paris ou dans la région de la Normandie au XIX e siècle, comme Madame Bovary et Éducation sentimentale-Âge comme

La Tentation de Saint Antoine, enfin la dernière catégorie est inspirée de l'histoire ancienne

en Orient comme Salammbô. 1

Lettre à Émile Zola, le 13 août 1875.

2 Pierre-Marc de Biasi, Gustave Flaubert : une manière spéciale de vivre, Paris, Grasset, 2009,

p. 381. 9 Or en ce qui concerne les Trois contes, on p correspond au premier genre, au deuxième et Hérodias au troisième : ils correspondent donc aux trois types dinspirations qui se manifestent dans les romans de Flaubert

3. Alors de quelle manière faut-il aborder ces contes ? Quelle

signification ont-ils pour Flaubert ? À dix-huit ans, il a raconté un de ses rêves dans sa correspondance : bleues. pour avoir six mille femmes et 1, 400 bardaches, des cimeterres pour faire sauter les têtes des gens dont la figure me déplaît, des cavales numides, des bassins de marbre »

4 [Corr. I, p. 76].

Ce n'est pas la première fois que Flaubert tente dFlaubert et ses projets inédits, Marie-Jeanne Durry présente les fo55 vo et 56ro dont le titre est " Conte oriental »

5 ; ce sont des notes de voyage se trouvant dans le Carnet 1 -mai

1845 où Flaubert fit avec sa famille un voyage en Italie.

Après ce voyage Flaubert écrivit les plans Les Sept fils du derviche : conte du désert. a écrit Le " Conte oriental » de Flaubert où il analyse la conception générale de e siècle, celle de Flaubert, puis comment Flaubert développe ce projet6. une lettre à Alfred Le Poittevin que Flaubert le détaille pour la première fois : vu un tableau de Breughel représentant La Tentation de Saint Antoine, théâtre La Tentation de Saint Antoine.7 [Corr. I, p. 230] . 3 Pierre-Marc de Biasi : " On peut se représenter ici-maintenant (la France lilleurs-autrefois » (ibid, p. 382).

4 Lettre à Ernest Chevalier, le 14 novembre 1840.

5 Marie-Jeanne Durry, Flaubert et ses projets inédits, Paris, Nizet, 1950, p. 121-122.

6 Jean Bruneau, Le " Conte oriental » de Flaubert, Paris, Denoël, 1973.

7 Lettre à Alfred Le Poittevin, le 13 mai 1845.

10 Au vu de cette lettre, Jean Bruneau suppose que " ce serait donc en avril ou mai 1845 que Flaubert aurait écrit les deux pages du Carnet 1 concernant le Conte oriental »8. Comme cette idée attire Flaubert, il écrivit aussi à Le Poittevin le 16 septembre 1845 : " » [Corr. I, p. 253]. Mais en avril 1846 il commence à renoncer à ce projet : " Mon conte oriental est remis à -être à la suivante et peut-être à jamais »9 [Corr. I, p. 263].

Pourtant il en parle à Louise Colet en août de la même année : " Quant à moi, je fais

toujours un peu de grec. Je lis le voyage de Chardin pour continuer mes études sur l'Orient, et m'aider dans un conte oriental que je médite depuis dix-huit mois »

10 [Corr. I, p. 296].

Après cela Conte oriental. Il tente décrire La Tentation de Saint Antoine mais er son conte. Cependant plusieurs folios du Conte oriental se trouvent dans le Carnet 3 dont la plupart sont probablement écrits pour la première Tentation de Saint Antoine entre 1845 et 184911. Dans les Carnets de travail de Flaubert, Pierre-Marc de Biasi suppose que les fo 9 vo et 10 ro ont un lien avec le Conte oriental et fo 41 ro, 41 vo, 40 ro, 40 vo, 39
v

o, 39 ro, 38 vo, 38 ro et 37 vo sont pour le projet inédit du Conte oriental et quils ont été

12. Pendant le voyage en Orient de novembre 1849 à mai 1851, Flaubert raconte à Louis

Bouilhet dans sa lettre : "

(ce roi qui baise sa fille) »

13 [Corr. I, p. 601]. Mais après son retour en France, Flaubert commence à écrire

Madame Bovary à partir de septembre 1851 et il ne mentionne plus le Conte oriental. Malgré cela, en 1853 il avoue à Louise Colet son projet : " tous mes livres ne sont que la préparation de deux, que je ferai si Dieu me prête vie, 1 o celui-là, et le conte oriental »14 Corr. II, p. 367]. Ainsi il parle de temps en temps de son conte, mais peu après avoir

lu dans mes sueurs et salives Le Pirate de W. Scottis trop long. Cela 8

Jean Bruneau, Le " Conte oriental » de Flaubert, op. cit., p. 88.

9 Lettre à Maxime Du Camp, le 7 avril 1846.

10 Lettre à Louise Colet, le 7 avril 1846.

11 Pierre-Marc de Biasi, Carnets de travail de Flaubert, Paris, Balland, 1988, p. 127.

12 Ibid., p. 131.

13 Lettre à Louis Bouilhet, le 13 mars 1850.

14 Lettre à Louise Colet, le 28 juin 1853.

11 bavachant »

15 [Corr. II, p. 564]. Jean Bruneau deux périodes

essentielles, donc, durant lesquelles Flaubert Conte oriental : entre 1845-1849 et 1853-1854 »16.

Trois contes et le projet du

Conte oriental. Cependant, considérant les situations du composition de ces deux contes, et leurs manuscrits, il est impossible de nier certains points communs entre eux. comparera la situation où Flaubert écrivit le Conte oriental à celle des Trois contes. Dans la lettre du 13 mai 1845 à Louis Bouilhet déjà vue, Flaubert raconte en même temps que son projet du conte oriental, celui de la première Tentation de

Saint Antoine. Ensuite, à partir de 1848 il commence à rédiger La Tentation de Saint

Antoine où les illusions païennes apparaissent successivement. Il finit cette première

version en 1849 et drésent : " je oriental »17 [Corr. II, p.412]. Autrement dit, après avoir fini la première Tentation de Saint Antoine, Flaubert retente conte oriental. Quant aux Trois contes, il a écrit La Tentation de Saint Antoine (deuxième version) juste avant les premiers. Dans le Carnet 16 bis dont la plupart des folios concernent La Tentation de Saint Antoine (deuxième version), on trouve quelques folios sur Hérodias qui

semblent avoir été inscrits pendant la même période que cette dernière. Pierre-Marc de

Biasi Hérodias se superpose à la rédaction de La Tentation de

Saint Antoine : " je me bornerai à souligner ici une forte probabilité pour que la

Hérodias ait commencé dès la période de rédaction de Saint Antoine »18.

Lorsque Flaubert a éprouvé de la difficulté à continuer Bouvard et Pécuchet, ne peut-on pas

penser que La Tentation de Saint Antoine, vait écrite juste avant, lui a inspiré te ? Jean Bruneau analyse ainsi linfluence de lidée du conte oriental sur les autres de Flaubert : 15

Lettre à Louis Bouilhet, le 7 août 1854.

16 Jean Bruneau, Le " Conte oriental » de Flaubert, op. cit., p. 93.

17 Lettre à Louis Bouilhet, le 24 août 1853.

18 Pierre-Marc de Biasi, Carnets de travail de Flaubert, op. cit., p. 602.

12

La richesse du Conte Oriental

antique ; La Tentation, Salammbô, Hérodias La

Tentation, Bouvard et Pécuchet. 19

Bien que Jean Bruneau mentionne HérodiasHérodias ni même aux Trois contes en comparaison des attentivement les manuscrits des Sept fils du derviche : conte du désert, on trouve des et ceux des Trois contes. rd, étudions les relations entre et Les

Sept fils du derviche. conte oriental,

et prend de nombreuses notes dans le Carnet 3. Le fo 4 ro de ce carnet a probablement été écrit en juillet 1845 : " Scythie, les pays de neige, la région blanche et sans soleil. On y plaçait les griffons qui »20. Cette phrase fait écho à la description du faucon que Julien prend parmi les

bleus » [TC, p. 85-86]. En principe, Flaubert note soigneusement ses pensées dans ses

carnets. Il est donc possible ait choisi le " tartaret de Scythie » comme il se souvient de la phrase inscrite dans son carnet autrefois. Au fo 9 vo des Sept fils du derviche, on peut différencier les sept frères qui ont chacun " iben Nassaraï (spiritual [...] la bénédiction »21.

Cette phrase suggère une prédiction que Flaubert ajoute à la légende originale dans La

Légende de Saint Julien lHospitalier : un vieillard qui apparaît sous un rayon de la lune

prédit à la mère de Julien que son fils sera un saint à sa naissance. Et puis au fo 7 ro :

19 Jean Bruneau, Le " Conte oriental » de Flaubert, op. cit., p. 205.

20 Ibid., p. 134.

21On peut lire les manuscrits des Sept fils du derviche sur le site de Gallica

(http://gallica.bnf.fr/ark:/12148/btv1b6000627d.r=.langEN). Ces manuscrits demi-reliés se présente

o. Ils se trouvent dans le département des manuscrits à la Bibliothèque nationale de F jeunesse (1 re série), XVIII, Les Sept fils du Derviche, NAF 14152). 13

Mais iben voulait savoir les Causes e donc dans différentes religions au NAF14152 fo 7 ro (extrait)]

est temps on voit ici des composantes du personnage de monte vers le ciel avec Jésus-Christ en qui le lépreux se transforme. Puis, Ermezoun, un autre des frères, a une vision au f o 5 ro : " ermez. Les guerriers dans le tombeau, chasses. Arme

». Or se décompose en trois parties :

dans la première, Julien se livre à des chasses, dans la deuxième il devient guerrier et se

marie avec la fille dun empereur quil sauve, et dans la troisième son péché de parricide est

pardonné par Dieu. En fait, on peut penser que Julien est créé par ale de sa femme dont la mère est orientale : " » [TC, p. 93]. Certes qui se déroule en Normandie na pas directement de lien avec lOrient. Mais dans les manuscrits des Sept fils du derviche, on trouve le mot " bourgeois » qui est un des symboles de la société du XIX e siècle de lEurope : Flaubert introduit son monde dans le conte oriental. Au f

o 9 vo Ibrahim apparaît : " [Ibrahim] Zeïn bourgeois, ses com. Désirs bornés ». Puis au f

o 5 vo : mais nouvel espoir

à ma femme à mon enfant [...] dévotion étroite de Zeïn. ses frères se moquent de lui, il se repasse tour à tour devant sa maison. [NAF14152 fo 5vo (extrait)]

Une femme qui Hérodias se trouve dans les manuscrits

des Sept fils du derviche. Au fo 7 ro : " faire figurer Rachitza aux joutes du Sultan, comme danseuse & jongleuse. elle jouera avec des serpents, des lions et dansera sur des

glaives & sur des fleurs à -ci " ressemble à Cybèle accotée de ses lions » [TC, p. 138]. Et une autre femme apparaît au f o 3 vo : " La femme du gouverneur / caractère de perfidie méchante séduite par la force, aime ermezoun bonhomie du gouverneur elle le tue et livre à [Ali] emerzoun ». Cette femme a un point commun avec Hérodias qui trahit son mari 14 lorsque Flaubert écrit à Louis Bouilhet il essaie " en vain de bâtir quelque chose du conte oriental » pendant le voyage en Orient, il raconte aussi sa visite chez Kuchiouk-Hânem22 [Corr. I, p. 606-607]

qui est une prostituée célèbre. On peut supposer que lorsque Flaubert a créé les personnages

des femmes orientales, il y a mis une partie de ces femmes orientales quil a rencontrées réellement. Parmi les personnages dans les manuscrits des Sept fils du derviche, celui qui paraît être le plus intéressant est Hassan :

Ali Hassan Hassan

Ali sensuel il sera aimé fortement mais il préfère le vin, la bonne chère [NAF14152 fo 9 vo

(extrait)] Ali Hassan qui est attiré par le vin plus que par les femmes nous rappelle Aulus : dès son dant la danse de Salomé qui

marchand, mais il est riche, a un côté rusé et de plus préfère à Salomé, un jeune homme qui

travaille dans la cuisine. Au f o 5 ro Hassan a la vision suivante :

Hassan. les mangeurs voracité bruit murmure lointain, comme de loin celui de la mer... voracité sinistre. ils mangent toujours toujours. [NAF14152 fo 5ro

(extrait)] Dans Hérodias l dAulus est souligné ainsi : " vers les cuisines, emporté par cette goinfrerie qui devait

» [TC, p. 121]. Dans la salle du festin "

! Si je prenais le bain ? » »[TC, p. 135]. Cette 22

Lettre à Louis Bouilhet, le 13 mars 1850.

15 et se superposent. Ne peut-on pas penser quHassan est origine du personnage dAulus ? En fait, comme on la déjà dit, Flaubert ne mentionne jamais le conte oriental pendant lécriture des Trois contes. Pourtant entre le Conte oriental et les Trois contes quelques similitudes semblent sétablir non seulement par la forme du conte, mais aussi par celle des personnages et des épisodes. Comme le conte oriental est un projet que Flaubert conçoit depuis sa jeunesse, examiner les Trois contes permettrait de nous approcher des réflexions sur la création flaubertienne. De plus, Pierre Bourdieu remarque " la structure chiasmatique qui se répète [celle de Flaubert], et sous les formes les plus diverses, personnages doubles, trajectoires croisées »

23. Il indique aussi Albert

Thibaudet et Léon Cellier soulignent la même tendance :

Albert Thibaudet avait déjà repéré la " tendance aux symétries et aux antithèses », ce quil

appelait la " vision binoculaire » de Flaubert : " Sa façon de sentir et de penser consiste à saisir,

comme associés en couple, des contraires, extrêmes dun même genre, et à composer à partir de

ces deux extrêmes un genre, à partir de ces deux images planes, une image en relief »quotesdbs_dbs18.pdfusesText_24
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