[PDF] Évolution et renouveau du jeune cinéma espagnol depuis 1975

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Tous droits r€serv€s La revue S€quences Inc., 1988 This document is protected by copyright law. Use of the services of 'rudit (including reproduction) is subject to its terms and conditions, which can be viewed online. This article is disseminated and preserved by 'rudit. 'rudit is a non-profit inter-university consortium of the Universit€ de Montr€al, promote and disseminate research.

Number 135-136, September 1988URI: https://id.erudit.org/iderudit/50631acSee table of contentsPublisher(s)La revue S€quences Inc.ISSN0037-2412 (print)1923-5100 (digital)Explore this journalCite this article

Schupp, P. (1988). 'volution et renouveau du jeune cin€ma espagnol depuis 1975.

S€quences

, (135-136), 63"66. ETUDE

Evolutio

n e t renouvea u d u jeun e ciném a espagno l depui s 197
5

Patric

k Schup p O n peu t dir e qu e l'évolution du cinéma espagnol se divise en quatre partie s bie n distinctes . 1. le cinéma muet de 1896 à 1930, comme dans n'import e quel pays d'Europe; 2. l'époque de la seconde république e t de la guerre civile (dont les traces encore aujourd'hui demeurent extrêmemen t vivace s a u coeu r e t dan s l'esprit des espagnols), de 1931 à 1939; 3. l'Espagne franquiste, période d'obscurantisme et de répression jusqu' à la mort du Caudillo, donc de 1939 à 1975; 4. la périod e d e libératio n e t d'intensité cell e d e l'après-franquisme parti r d e 1976
C'es t cette dernière période qui nous intéresse au premier chef, et dont nou s trouvon s les traces et les manifestations de plus en plus nombreuses

Déjà

, sous Franco, quelques réalisateurs s'étaient hasardés à dire tout hau t ce que bien des gens pensaient tout bas sur le régime, sur les tradition s sclérosées , sur une Espagne repliée sur elle-même, et incapabl e d e s'assumer, face à elle-même et au reste du monde. Luis

Bunuel

, avec Tristana, El Jardin de las Delicias de Carlos Saura, Taman o Natural de Luis Berlanga, El Amor del Capitan Brando de Jaim e de Arminian fustigeaient une Espagne tombée à genoux, mais subissaien t e n mêm e temp s le s foudre s d e la censure franquiste qui n e tolérai t aucun e entors e n i commentaire s séditeu x d u régime Mai s ce s année s sombre s allaien t débouche r su r une aurore resplendissante d e l a libert d'expressio n chèremen t acquis e peut-être mai s largemen t méritée

Emmanue

l Larna z

écrit

: " Lors du remaniement ministériel d'octobr e 1969
, le ministre de l'Information et du Tourisme, Manuel Frag a

Iribarne

fu t remplac pa r le catholique ultra-conservateur Alfredo

Sanche

z Bella Le nouveau ministre, partisan de l'ordre moral le plus E l An o d e la s lucs s d e

Fernand

o Trueb a stric t et obsédé par le déferlement de la cinématographie étrangère qu'i l déclarai t immorale dissolvant e d u poin t de vue politique, entra immédiatemen t en conflit avec les producteurs qui réclamaient au contrair e un e libéralisatio n d e l a censure. Ce fut l'époque du tourisme cinématographique o l'o n voyai t de s dizaine s d e millier s d'Espagnol s s e rendr e dan s les villes-frontières de Biarritz et de Perpignan afin d'assiste r à des cycles de films interdits dans leur pays. L'Espagne

étai

t devenu e la risée de l'Europe... » Mais , à la suite de pressions d'ordre artistique autant que politique, e t surtou t d'un changement important au ministère de l'Information e t d u

Tourism

e (Pi o

Cabanilla

s remplac e

Alfredo Bella), on assiste à

l a projectio n d'une centaine de films jusque-là interdits. Mais la phalang e des défenseurs intraitables (et bornés) de l'ordre et de la Fo i n e pardonn e pa s

Cabanilla

s d'avoir autorisé la projection de La Prim a Angelica de Carlos Saura, qui raconte certains faits de la guerre civil e sou s des aspects peu flatteurs. E n 1973
cou p de théâtre: Carmen Sevilla montre... ses seins dans L a Lob a y la Paloma tandis, qu'en 1975 Ana Belen offre le premier n u intégra l d'abord dorsal d'Alicia Sanchez (Furtivos, de J.L. Borau), pui s fronta l de Maria José Cantudo (La Trastienda, de Jorge Grau). U n seu l pla n de 112 secondes suffit à faire du film une réussite exceptionnelle..

Parallèlement

l e plu s gro s succè s d e 1971 fut obtenu pa r N o

Deseara

s al Vecino del Quinto (Tu ne désireras pas le voisin d u cinquième réalis

é par Ramon Fernandez. L'intrigue, aux effets

téléphonés mettai t e n scèn e u n tailleu r pou r dame s qu i feignai t d'être homosexue l pou r séduir e ses clientes en toute impunité et, naturellement rassure r les maris jaloux. On voit d'ici les grosses

SEPTEMBR

E 198
8 ETUDE ficelle s comiques mai s auss i l a nouvell e libert qu i permettai t d e traite r d e sujet s jadi s scabreu x e t d e montre r

à l'écran des comportements

sociau x qui, quelques années auparavant, auraient été complètement interdits

Tristana

l e premie r fil m tourn pa r Lui s Bunue l e n

Espagn

e depui s

Viridian

a (1961 marque e n cett e anné e 1970
u n tournan t notoire L e roma n d e Perez Galdos évoquait le sort peu enviable réservé aux femme s dan s un e sociét essentiellemen t machiste o o nquotesdbs_dbs46.pdfusesText_46

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