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THESE DE DOCTORAT DE
LE MANS UNIVERSITE
ECOLE DOCTORALE N° 595
Arts, Lettres, Langues
Spécialité : Langue, littératures françaises, littératures francophones -1864) Thèse présentée et soutenue au Mans, le 8 juin 2021Unité de recherche (3L.AM)
Thèse N° : 2021LEMA3002
ParGuillaume PEYNET
Rapporteurs avant soutenance :
Jean-Marc Hovasse Professeur à Sorbonne Université Michel Murat Professeur émérite de Sorbonne UniversitéComposition du Jury :
Présidente : Judith Wulf
Examinateurs : Éric Bordas Professeur à
Jacques Dürrenmatt Professeur à Sorbonne Université Jean-Marc Hovasse Professeur à Sorbonne Université Michel Murat Professeur émérite de Sorbonne Université Myriam Roman Maîtresse de conférences à Sorbonne Université Dir. de thèse : Franck Laurent Professeur à Le Mans Université 1Université du Mans
École doctorale ALL (Arts, Lettres, Langues)
Doctorat
Littérature française
(1852-1864)Guillaume Peynet
Thèse dirigée par M. Franck Laurent (université du Mans)Soutenue au Mans le 8 juin 2021
Jury :
M. Jacques Dürrenmatt, professeur à Sorbonne Université M. Jean-Marc Hovasse, professeur à Sorbonne Université M. Michel Murat, professeur émérite de Sorbonne Université (rapporteur) Mme Myriam Roman, maîtresse de conférences à Sorbonne Université 2 3Remerciements
Ma gratitude va
et de fermeté. Je remercie également MM. Éric Bordas, Jacques Dürrenmatt, Jean-Marc
Hovasse,
membres de mon jury. La naissance et le développement de mon projet de thèse doivent beaucoup à trois professeurs : Mme Marie- Ulm pendant trois ans, qui par son cours sur Les Misérables a suscité en moi cet enthousiasme ; M. Bertrand Marchal, qui a été mon directeur de recherche pendant mes deux années de Master, qui a dirigé mes premiers travaux sur la métaphore ; enfin M. Thomas Conrad, tuteur de ma n projet pour obtenir un contrat doctoral, et qui a été lui aussi un passionnant professeur. Je remercie Mme Claudemes travaux et de recueillir des conseils et des avis précieux. Le personnel de diverses
bibliothèques municipales de Paris a rendu possible une partie importante de mes recherches. Mes camarades du Groupe de travail des jeunes hugoliens Jordi Brahamcha-Marin, Agathe Giraud, Victor Kolta, Hélène Kuchmann, Hélène Thil - nel et amical chaleureux, stimulant, instructif collègues enseignants et docto Catharina a undroit spécial à ma reconnaissance ni mes étudiants, dont les mots sympathiques et les
ma famille à mes -écouté et soutenu dans les moments de découragement et à mes amis, eux aussi oreilles et
soutiens fidèles : merci tout particulièrement à Emmanuel et Guillemette, Clémence et Anso,
et à Lancelot. 4 5Abréviations et conventions
, nous utiliserons les abréviations suivantes :ND de P : Notre-Dame de Paris
N le P : Napoléon le Petit
Ch : Châtiments
LC : Les Contemplations
LS1 / LS2 / LS3 : Première / Deuxième / Troisième Série de La Légende des sièclesLM : Les Misérables
" PS » : " Promontorium Somnii »WS : William Shakespeare
QVE :Notre édition de référence Victor
Hugo en dix-huit volumes dirigée par Jean Massin et publiée par le Club français du livre de
1967 à 1970 : nous désignerons chacun de ces volumes par le seul nom Massin suivi du
numéro du volume en chiffres romains (Massin I, II, III, etc.).Références des citations : 1.
renvoyons dans un chapitre titre de op. cit., art. cit. ou éd. cit. 2. Lorsque plusieurs citations viennent de la même page du livre auquel nous renvoyons, nous avonssouvent évité la prolifération des notes de bas de page en indiquant le numéro de la page une
en précisant dans la note pour quelles citations vaut le renvoi. 6 7Introduction
Hugo évoque dans William Shakespeare " le res-
1 ». Ces derniers mots
paraissent décrire le style de Hugo lui-même, tant la métaphore abonde chez lui, tant elle lui
est coutumière pour formuler ses idées. Mais en même temps, les deux accouplements de substantifs, " », " la pensée fleur », condensent la tension problématique à la fois de ce etde cet objet stylistique en général : la métaphore. Elle est image, et elle est idée : comment
peut-valant pour elle-même, ornementale ce que la théorie de la métaphore, depuis le XXe siècle,
récuse avec horreur et en même temps elle est pensée Hugo se sait là provocateur, lui qui
écrit ces lignes contre une critique qui lui a reproché la vacuité intellectuelle de ses
métaphores2. Comment est-elle à la fois fleur et pensée ? Toute notre thèse essaiera de
répondre à cette question posée à propos des métaphores hugoliennes. Mais au préalable, il
nous faut chercher à y répondre à propos de la métaphore en général, parce que nos analyses
seront nécessairement conditionnées par certaines options théoriques.De la métaphore
La présente section propose donc un parcours à travers les grandes problématiques
agitées par la théorie de la métaphore depuis son origine, et elle présente les positions sur
lesquelles se fondera notre étude des métaphores hugoliennes.Substitution ornementale vs interaction cognitive
Dans un article intitulé " Metaphor », paru en 1954 et repris en 1962 dans Models and Metaphors, le philosophe analytique Max Black a établi une opposition célèbre entre concep-tion substitutive (substitution view) et conception interactionnelle (interaction view) de la
métaphore. Les positions prises dans cet article se comprenn1 WS, II, I, 4, Massin XII, p. 237.
2Nous reviendrons sur ce point, et sur le passage de William Shakespeare cité ci-dessus, dans notre premier
chapitre. 8 légitimeapport intellectuel irréductible. Il faut pour cela récuser la traductibilité parfaite de la
métaphore dans le langage non métaphorique commence par définir, pour les rejeter, les substitution views de la métaphore : elles rique (appelons- expression littérale (appelons-la L) qui aurait exprimé la même signification si elle avaitété utilisée à la place. Selon ce point de vue, la signification de M dans son occurrence
un sens autre que son sens propre ou normal, dans un contexte qui permet de détecter le sens impropre ou anormal et de lui faire subir la transformation appropriée 3. Deux raisons peuvent expliquer le recours à la métaphore ainsi comprise - valent littéral L dans la langue utilisée, ou le plaisir s un a decoration4 - jetons sans réserve ; chaque locu-littérale, il y a toujours une différence de signification reste à mieux décrire la particularité
sémantique de la métaphore. Toutefois il nous semble que le rejet par Black de la substitution view a engendré par laconcevoir la métaphore par opposition à un langage littéral, de distinguer un sens propre et un
sens figuré. Jacques Dürrenmatt explique bien la logique de cette position : il remarque que du naturel revient continuel- carte la métaphore ; or naturel (a) " », (b) " », (c) " - » ou encore (d) " qui est sans aff ». La métaphore apparaît ainsi comme un emploi inhabituel (b), recherché (c), voiretion de la métaphore à une sorte de littéralité usuelle du langage la figure se constituant
comme écart normale » dont on se3 Max Black, " Metaphor », in Models and Metaphors : Studies in Language and Philosophy, Ithaca, New York,
Cornell University Press, 1962, p. 31. Je traduis.4 Max Black, " Metaphor », in Models and Metaphors, p. 34.
9 - simplement » signi-fiante, dont la langue employée pour des énoncés scientifiques ou techniques serait
minimum ». Il suffit de prélever une des figures de Hugo pour se rendre compte que le terme " normal » attendu est biendifficile à déterminer. Ainsi quel mot pourrait remplacer " simplement » le terme de
" lame » dans " Son onde est une lame aussi bien que le glaive » 5 ?Pourtant, quand on définit la métaphore comme écart par rapport au langage littéral, on ne dit
normale » (" n se serait éloigné »), ce qui reviendrait à une conception substitutive - phorique elle-même ne signifie pas littéralementun lecteur littéraliste. Littéralement, " Son onde est une lame aussi bien que le glaive »
ce que le e, avec en elle le sentiment de contradictions problématiques.Littéralement, " Achille est un lion
un homme : la compréhension littérale ne pose aucun problème ici, elle est simplement
fausse, mais pourrait être vraie dans une situation de fiction redoublée (fictive par rapport à la
fiction reçue) où le héros achéen aurait été changé en lion ; seul le contexte oblige à dépasser
le sens littéral. Il est capital de maintenir la distinction entre signification littérale et signifi-
seconde. La notion de sens figuré e ce " sens » et le sens littéral ou propre si on les conçoit tous deux comme un contenu conceptuel analytiquement dégageable et exposable parler de signification métaphorique, le suffixe de signification définir, est un sens premier sur lui, passe à travers lui, et a donc besoin de lui comme préexistant au moins logiquement.substitutive aux anciens penseurs de la métaphore, rhétoriciens antiques, classiques et néo-
classiques. Jean Molino, Françoise Soublin et Joëlle Tamine écrivent dans " Problèmes de la
métaphore une conception purement ornementale de la métaphore », associée à " une5 Jacques Dürrenmatt, La Métaphore, Paris, Honoré Champion, " Unichamp-Essentiel », 2002, p. 10-12. " Son
onde est une lame aussi bien que le glaive » Au peuple » des Châtiments, VI, 9, Massin VIII, p. 721. 10 », " triomph[e] à Rome [autrement dit chez Cicéron et Quintilien] et y règn[e] sans partage6 Institution oratoire de
Quintilien, les choses paraissent plus complexes. Certes Quintilien écrit : " un trope est le sion [verbi vel sermonis mutatio] de sa signification propreà une autre [a propria significatione in aliam], avec avantage [cum virtute]7 ». Mais il
remarque un peu plus loin que "[significationis gratia], certains pour leur beauté [decoris]8 » : pour lui, donc, tous les tropes
ne sont pas purement ornementaux. La même idée revient à propos de la métaphore en
particulier (tralatio en latin) :on transfère un nom ou un mot du contexte où il est propre à un contexte où soit le terme
propre manque, soit le terme transféré est meilleur que le terme propre. Nous le faisons soit par nécessité [quia necesse est], soit pour plus de signification [quia significantius estté [quia decentius]9.Exemple : "
pour mieux signifier choses que ces termes empruntés10 ». Si la formulation métaphorique peut servir à mieux
littérale équivalente. Mais alors comment expliquer la première citation, celle qui fait du trope
une mutatio a propria significatione in aliam ? Comme ceci : quand Quintilien dit que le significatio propriadénote plus purement et simplement c : Achille est un lion ne veut pas signification que sa dénotation littérale ce qui ne veut pas dire que cette signification est on nouvelle. On peut sauver de la même manière les développements de Dumarsais au XVIII e siècle. " La métaphore est une figure par6 Jean Molino, Françoise Soublin, Joëlle Tamine, " Présentation : Problèmes de la métaphore », article introduc-
teur du numéro 54 de la revue Langages, spécialement consacré à la métaphore, 1979, p. 10.
7 Quintilien, Institution oratoire, VIII, VI, 1. Je traduis. 8 Quintilien, Institution oratoire, VIII, VI, 2. Je traduis. 9 Quintilien, Institution oratoire, VIII, VI, 5-6. Je traduis. 10 Quintilien, Institution oratoire, VIII, VI, 7. Je traduis. 1111 ».
Mettons que cette première citation est pour le moment incompréhensible - ? Dumarsais continue : " Un mot pris dans un sens métaphorique perd sa signification propre et en prend une nouvelle qui ne se ». Dumarsais semble ici pris en flagrant délit de conception substitutive.Mais il ajoute plus loin : "
sommeil12 ». " Dit plus » : on littéraleéquivalente. Mais alors, les deux premières citations ? Eh bien, Dumarsais nous paraît faire de
son mieux pour cerner le phénomène métaphorique avec une langue conceptuelle pauvre quine dispose, au lieu du couple sens (ou signifié) / dénotation (ou référent), que du terme
signification (ou sens utilisé comme synonyme). Dans la deuxième citation, Dumarsais veut certainement dire : un terme métaphorique perd sa dénotation propre et en prend une nouvelle. Dans la première citation, il veut certainement dire : la métaphore transporte le signifié dénotation nouvelle13 ainsi seulement transporter une signification à une autre signification prend du sens. ation et une certaine altération dusa dénotation littérale : tout cela découle de ce qui précède, mais reste à préciser. Pour ce
faire, revenons à Max Black, qui remplace la conception substitutive de la métaphore par uneconception interactionnelle dont il trouve le principe chez I. A. Richards : " quand nous
utilisons une métaphore, nous avons deux pensées de choses différentes qui agissent ensemble
et qui sont portées par un seul mot, ou une seule expression, dont la signification est le
résultat de leur interaction 14ce que lui semble suggérer un passage de Richards, à savoir que seules soient sélectionnées et
11 César Chesneau du Marsais, Traité des tropes [1730], Paris, Le Nouveau Commerce, 1977, p. 112 pour cette
citation et la suivante.12 César Chesneau du Marsais, Traité des tropes, p. 116.
13La distinction entre sens et dénotation est due au logicien allemand Gottlob Frege (" Sens et dénotation »
[1892], in Écrits logiques et philosophiques, Paris, Seuil, 1971). Nous nous en resservirons pour expliquer le
-288. 14I. A. Richards, The Philosophy of Rhetoric, Oxford University Press, 1936, p. 93, cité par Max Black dans son
article " Metaphor », in Models and Metaphors, p. 38. Je traduis. 12la métaphore. Ce refus est capital, et il nous semble tout de suite gâché : Black, pour mieux
décrire le phénomène, propose une image15, celle du filseules certaines zones resteraient transparentes. Le ciel étoilé, vu à travers un tel écran, ne
présenterait plus que certaines étoiles supprime certains détails, en16 ». Ce dernier énoncé est
parfaitement juste, mais insuffisant. Il y a deux problèmes : a) e sélection de certains traits seulementla métaphore. Certes, il affirme que des traits auparavant inaperçus de cet objet sont révélés,
b) Que désormais le signifié alt métaphore est un deuxième problème - métaphoriqueLa Métaphore vivee la signification métaphorique procède de toute la phrase voire de tout le contexte discursif 17, : dans loupest un loup qui est le siège de la signification métaphorique, tandis que signifie exactement comme dans ou pour vivre seul 18 est un loup quand elle est appliquée métaphoriquement à . Pour ce faire, modifions son image du filtre et de 15 epiphora allotriou onomatos (Poétique, 1457 b 6) signifie " transportthéoriser la métaphore : la valeur intellectuelle de cette figure, et son rôle déterminant dans la conceptualité la
plus fondamentale, sont assez démontrés par toute la théorie de la métaphore, comme nous sommes en train de le
voir. En revanche, nous pensons que la métaphore appelle une description métaphorique simplement au même
titre que , par une sorte de nécessité autodescriptive, comme certains auteurs nous ont semblé le suggérer.16 Max Black, " Metaphor », in Models and Metaphors, p. 41. Je traduis.
17 " Datransposition du nom a sans cesse fait éclater le cadre du mot, et a fortiori celui du nom, et imposé de tenir
pour le milieu contextuel dans lequel seulement la transposition de sens a lieuLa Métaphore vive, Paris, Seuil, 1975, p. 87).
18-même écrit, peu après la phrase citée dans la note précédente : " Est-ce à dire que la définition de la
métaphore comme transposition du nom soit fausseréelle, au sens que Leibniz donne à ces deux expressions ; la définition réelle montre comment la chose est
engendrée » (La Métaphore vive, p. 87). Façon un peu artificielle de reconnaître sans reconnaître ce que nous
affirmons plus nettemententendu, mais ça ne rend pas moins réel le changement de signification des termes métaphoriques seulement.
13être
un loup est comparable à un fond dont la surimpression du signifié de éclaire et avive certaines zones, tandis que le reste est visible mais dans ; les traits communs au signifié de valent pleinement, mais ceux qui ne sont pas communs demeurent actifs avec un statut un peu différent : actifs pour de faux, pourrait-on dire. En reconfigurant ainsi le modèle de Black, on retrouve une certaine analyse sémique de lamétaphore. Les sèmes, pour la sémantique componentielle, sont les unités minimales de
certains sont dénotatifs (ils correspondent à des propriétés objectivement constatables dans la
réalité), les autres sont connotatifs : /froid/ et /blanc/ sont des sèmes dénotatifs de neige,
tandis que /pur/ est un sème connotatif. Or pour Michel Le Guern, " [le mécanisme] de la au niveau de la communication logique par la suppression, ou plus employé19 ». La correction " ou plus exactement par la mise entre parenthèses » est heureuse,
git précisément de penser cette rémanence non dénotative des sèmes qui ne peuventdeviennent connotatifs : " la puissance de connotation de la métaphore croît à mesure que la
précision de la dénotation diminue20 », écrit Le Guern ; "
souvent le sens propre qui fonctionne au niveau connotatif, et le sens second qui assure la cohérence dénotative21 », écrit C. Kerbrat-Orecchioni. Mais la notion de connotation est assez
floue ou en tout cas plurivoque, comme le note Le Guern lui- puissance de connotation de la métaphore » : elle consiste dans " imagination22 ». Cela est fort juste, maispsychologique. Faut-il renoncer à caractériser logiquement le statut des sèmes qui ne peuvent
valoir littéralement ? Nous proposerons une hypothèse plus loin dans la sous-section sur la19 Michel Le Guern, Sémantique de la métaphore et de la métonymie, Paris, Larousse, 1973, p. 15.
20 Michel Le Guern, Sémantique de la métaphore et de la métonymie, p. 20. 21Catherine Kerbrat-Orecchioni, La Connotation, Lyon, Presses universitaires de Lyon, [1977] 1984, p. 115, cité
par Éric Bordas, Les Chemins de la métaphore, Paris, PUF, " Études littéraires. Recto-verso », 2003, p. 17.
22Michel Le Guern, Sémantique de la métaphore et de la métonymie, on appelle
complexité, encore mal inventoriée, de ces systèmes, rend particulièrement délicat le maniement de ce concept
de connotation » (p. 20-21). Il distingue en particulier connotations sociologiques (celles dont parle le linguiste
danois Hjelmslev) et connotations psychologiques, " »(p. 21). Dans chacune de ces deux catégories, il distingue connotation libre (le texte poétique dont chaque lecteur
achève la signification à sa manière, en ajoutant ses connotations à la dénotation) et connotation obligée (p. 21).
La métaphore a une connotation psychologique et obligée (p. 21). 14 métaphore, la fiction et le ressemblance.Métaphore, ressemblance et comparaison
Le rôle joué par la ressemblance dans la métaphore, et corollairement la parenté plus ou moins étroite entre la métaphore et la comparaison : ces deux questions ont été beaucoup toute la tradition classique et néoclassique, la métaphore est fondée sur une ressemblance entre le dénoté littéral : " il est important de savoir créer des métaphores », explique-t-il dans la Poétique, " : créer de23 ». Le même Aristote, dans la Rhéto-
rique un apprentissage,et la métaphore est concernée au premier chef : elle procure " un apprentissage et une
connaissance par le genre24 -à-
concepts, qui définit lamétaphore dans la Poétique (antérieure à la Rhétorique), avec les quatre modalités bien
25) ;notionnel motivation ressemblance trop éloignée ; Aristote, qui donne le même conseil, met aussi en garde contre les ressemblances trop évidentes ; la figure plaît si le rapprochement est astucieux, elle a : " en philosophie aussi, la détection de similitudes y compris entre 26 ». Si la métaphorequotesdbs_dbs13.pdfusesText_19
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