[PDF] POÉSIES COMPLÈTES Moi je recommence ma lettre





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Tu vois ce que je veux dire? : illustrations métaphores et autres

Aidez-moi ! S.v.p. Cette affiche est faite par les nazis mais je la trouve belle



REPERTOIRE GENERAL DES ENTREPRISES DU CONGO

Iva FAUCON. 05575.75.57 i.faucon@btdc-congo.com. 140. BUREAU D'ETUDES DU. BATIMENT ET DES TRAVAUX Immeuble SVP Av. Félix Eboué. Pointe-Noire. Commerce.



POÉSIES COMPLÈTES

Moi je recommence ma lettre et je t'écris : Ma chère cousine Se répandent dans l'air les faucons blancs de la joie ... saviez... l'addition



projet rapport gestion des temps V2

Audition de l'association AIDER le mercredi 9 avril 2014. s'agit des services publics : il y a lieu de trouver un équilibre entre l'offre et.



THÈSE

Tableau 5 : Comparaison des lexiques de deux dialectes à l'aide du taux Peut-on alors trouver un moyen accommodant qui permettrait de jeter des ...



Hotellerie ??.????????????

Au restaurant de l'Hôtel Métropole je suis cuisinier. J'aide le chef



Hotellerie ??.??????? ? ???????

Moi je suis dans les étages. J' ______ et je ______ le travail des deux femmes de chambre et d'Arthur Rigal. Tout doit être parfait. Je ______ Marie.





LISTE DES FOURNITURES 6 5 4 3

Le Faucon déniché. Jean-Côme Noguès. PKJ. ISBN : 9782266203579. Les dix petits nègres. Agatha Christie d'activité. …Tournez la page SVP…



REGISTRE NUMERIQUE DENQUETE PUBLIQUE - clarebout-st

23 juil. 2020 Au vu de ces éléments pour moi la conclusion sur la demande ... enquêteur je me suis aidé

1

TRISTAN TZARA

POÉSIES COMPLÈTES

FLAMMARION

2

PREMIERS POÈMES

3

COUSINE, INTERNE AUPENSIONNAT...

Cousine, interne au pensionnat, vêtue de noir, col blanc, Je t'aime parce que tu es simple et que tu rêves, Parce que tu es bonne et que tu pleures et que tudéchires des lettres qui n'ont pas de sens Et que tu regrettes d'êtreloin des tiens et de faire tes

études

Chez les religieuses où la nuit on n'a pas chaud. Les jours qui restent jusqu'aux vacances tu les comptes à nouveau

Et tu te souviens d'une gravure espagnole

Sur laquelle une infante ou une duchesse de Bragance Se tient dans sa robe large, comme un papillon sur une corolle, Et s'amuse en donnant à manger à ses chats et attend un chevalier. Sur le tapis il y a des perroquets et d'autres petits animaux

Des oiseaux tombés du ciel

Et couché près du fauteuil, lequel est en deuil, Là - mince et frissonnant - on voit un lévrier Comme une fourrure d'hermine glissée de quelque épaule.

Elle veut la ramasser mais

Elle se rappelle et caresse le collier qu'elle aautour du cou Parce qu'elle aperçoit le chevalier - et c'est tout: S'approche du pupitre soeur Béatrice ou Évelyne

Professeur d'histoire ou de grec et latin

O pourquoi lorsqu'on est à la veille des vacances

O pourquoi passent les jours si lentement...

Les feuilles et les fleurs tombent comme arrachées d'un calendrier; La vie est triste, mais elle n'en est pas moins un jardin!

Et l'infante ou la duchesse de Bragance

Se rendort ou perd son importance - car tu comptes Les jours qui restent - de demain jusqu'aux vacances. Moi je recommence ma lettre et je t'écris:Ma chère cousine, Je croyais entendre hier dans ma chambre ta voix tendre et câline*. * En français dans le texte. 4

VACANCES EN PROVINCE

Sur le ciel les oiseaux immobiles

Comme les traces des mouches

Des valets bavardent devant la porte de l'écurie Les traces des bêtes, bouse et crottin ont fleuri sur le sentier Passent dans la rue le monsieur en noir avec sa fillette

Joie des mendiants à la tombée du soir

Mais j'ai à la maison un polichinelleà clochettes

Pour distraire ma tristessequand tu me trompes

Mon âme est un maçonqui rentre du travail

Souvenir à odeur de pharmacie propre

Dis-moi vieille servantece qu'il y avait autrefoiset qui ne sera plus jamais Et toi cousine appelle mon attention quand chantera le coucou

Descendons dans le ravin

Qui est Dieu lorsqu'il bâille

Mirons-nous dans le lac

Plein du frai vert des grenouilles

Soyons pauvres au retour

Et frappons à la porte de l'étranger

Comme le bec des oiseaux dans l'écorce du printemps

Ou bien n'allons plus nulle part

Deuil blanc chez la fille du voisin

5

L'ORAGE ET LE CHANTDU DÉSERTEUR

I

La lumière a éclaté des obus

Et s'est brisée éclair en notre main

Comme la main de Dieu en cinq doigts elle s'estfendue

Nous rattrapons les troupeset les abattons

Nous foulons aux pieds les cadavres abandonnés dans la neige Nous ouvrons aux ténèbres noyées une fenêtre Par les vallées qui ont aspiré les ennemis comme des ventouses Et les ont tués jusque dans leur lointain le plus bleu.

Le froid: ileffrite les os, ronge la chair

Nous laissons le cur pleurer.

Pourquoi glissons-nous le long de la montagne éventrée?

Rugissant l'orage a déchaîné ses lions

Dans la forêt broyée

Le vent obscur pénètre jusqu'au fond du cur

Et d'éparses timbales nous attendons

Limpide et simple une parole sainte

Parmi les collines lépreuses, dans un ravin

C'est comme l'orbite d'un crâne

Nous avons abrité notre peur de l'orage

Et l'un d'entre nous s'est mis à discourir sans suite

Là-bas.

J'ai recueilli ses paroles - celles

Qui m'ont traversé comme des loups-garous les sérénités lunaires

Pour t'en faire des colliers de dents de requin

Qui suscitent des tourbillons de mauvais rêves.

L'il mangé de rouille darde son feu

Nous entrons dans la gueule du lointain

Et sous la rangée des crocs du fort, les autres

Attendent.

Il fait si noir que seules les paroles sont lumière. 6 II

Sous la suie du sapin, à l'écart,

Se lamente le chant du déserteur.

Quelle branche devint flûte commençant à pleurer? L'écume du froid durci s'agglomèreen rameaux de sel,

Effrite les os, ronge la chair.

"Les poings serrés, le cou tendu,

J'atteins à la séduction de la nuit muette;

Glaçon d'acier pleurant en immobilités de constellation,

Les épées de l'âme elle les affûte.

La lumière a jauni comme dans une tulipe,

De quels draps les nuages ont-ils arraché les ténèbres bleues

Où je fuis mordu par les serpentsde la pluie

Afin que ma lumière arrive aux lointains illuminés?

Sous des immensités de tristesse,

Ainsi que le tonnerre sous des voûtes asphyxié,

Je suis un voyageur à l'âme obscurcie,

Obscurcie.

Âpre est ici le mal du pays;

Mais toi aussi regardecomme a fleuri, très sage,

Dans ses langes stellaires d'argent,

Des saintes Écritures le petit enfant.

Pour moi seul la nuit n'est pas belle.

Lugubre, le chant d'esclave se fige au-dessus du régiment, On dirait que des chauves-souris ont apporté d'un cloître des lambeaux de nuit.

Pour moi seul la nuit n'est pas belle,

Pour moi seul.

Regarde: en poussière et en âme s'en va mon corps, Car je languis après toi avec l'orage et le hurlement des sirènes, Plus haut que les nuages contre lesquels se sont écrasés les obus furieux. 7

Si les peuples continuent de se faire la guerre,

Pourquoi pend-elle encore tellement rouge la lune,

Sceau de Dieu sur le livre dela paix?

Les grenades déchiquettent le ciel, morceaux blêmes de bouclier, Mordent la glace des nuages et, tôles d'acier, croulent dans le brouillard, Les arbres se balancent comme des bateaux tirant sur leurs amarres, Les chauves-souris effeuillent la blanche marguerite de la lune,

Le vent en disperse et déchire les pétales,

Pour moi seul la nuit n'est pas belle,

Pour moi seul. »

Le chant - pensée interrompue:

Le froid effrite les os, ronge la chair,

Laisse le cur pleurer.

8

VIENS À LA CAMPAGNEAVEC MOI

Immeuble en construction avec des branches sèches comme des araignées dans les échafaudages Dresse-toi vers le ciel en toute sérénité Jusqu'à ce que les nuages te servent de rideaux Et que les étoiles imitent la satisfaction des lampes sur les balcons pleins de nuit. Entre deux marronniers chargés comme les gens qui sortent de l'hôpital Le cimetière juif a poussé parmi les pierres;

Au-delà de la ville, sur la colline

Comme des vers se traînent les tombeaux.

Le dog-cart jaune nous attend devant la gare

En moi se cassent des roseaux avec un bruit de papier froissé Je voudrais lentement disparaître au long du pays Et voir mon âme hésiter comme le danseur sur sa corde.

Errent dans les bois

Des mendiants tziganes à la barbe de cendre

Et l'on a peur quand onles croise

À l'heure où le soleil frotte sa paupière contre les sentiers. Nous irons à cheval des journéesentières,

Nous ferons halte dans des auberges grises,

Là on lie beaucoup d'amitiés

Et la nuit on couche avec la fille de l'aubergiste. Sous les noyers - où passele vent lourd comme un jardin de fontaines

Nous jouerons aux échecs

Ainsi que deux vieux pharmaciens

Et ma soeur lira les journaux dans le hamac.

Nous nous mettrons tout nus sur la colline

Pour que le prêtre se scandalise et que les fillesse réjouissent Nous nous promènerons comme les agriculteurs avec de grands chapeaux de paille

Nous nous baignerons près de la roue du moulin

9

Nous nous étendrons sans gêne au soleil

On nous volera les habits

Et les chiens aboieront après nous.

10

CHANT DE GUERRE

Des épouvantails d'oiseaux ont poussé sur les champs

Là où se nouent les sillons d'airain.

Qu'as-tu à traîner dans les étables

En écoutant le cor des gardes forestiers?

La sécheresse

A brûlé l'herbe dans mon âme

Mère,

Et j'ai peur.

- C'est que tu traînes par ici et que te brûle

Le vent d'automne.

Nous nous hâtons vers les frontières,

Devant les églises nous ne faisons plus le signe de la croix;

Nos amoureuses

Si elles pouvaient se muer en eau de fontaine, en ombre de noyers

Pour que nous nous arrêtions...

Mère,

Je ne cesse de pleurer comme une fin de gamme

Tant la route est dure

Tant on nous y presse.

Et si mal, si mal avons-nous aux genoux

Et ailleurs...

Le vent nous enfonce ses ongles dans les yeux

Pour nous faire éclater les prunelles comme des grenades.

Ici les troupes firent halte à midi

Et se dispersèrent ainsi que le ruisseau dans un marécage Brûlée est la terre, tellement on pense avec douleur à sa maison, Elle fermente en profondeur comme le péché dans un sein de jeune fille, Mais ellen'étanche point notre soif et il y a une bonne odeur de pain chaud. 11

Sur notrecampement

La fureur des nuages a croule

Elle a poussé les charognes vers le ruisseau

Multiplié la force des eaux en même temps que la fuite des populations

Fouetté nos peines, nos angoisses

Elle les a moulues comme du blé.

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